MUNICH: De hauts responsables japonais et chinois participeront la semaine prochaine à des discussions sur la défense et la sécurité, pour la première fois depuis février 2019, a indiqué samedi le chef de la diplomatie japonaise.
Le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi et son homologue chinois Wang Yi se sont entretenus pendant près d'une heure samedi en marge de la Conférence annuelle sur la sécurité de Munich (Allemagne), ont indiqué les services de M. Hayashi dans un communiqué.
Le texte précise qu'ils ont évoqué l'invasion de l'Ukraine par la Russie, principal sujet du sommet de Munich de cette année. M. Hayashi a "exhorté la Chine à réagir à la situation en Ukraine en grande puissance responsable".
Les deux diplomates ont convenu d'organiser des entretiens bilatéraux la semaine prochaine, a indiqué le bureau de M. Hayashi, sans préciser le lieu de la rencontre. La dernière rencontre de ce type a eu lieu en novembre 2019 à Pékin.
Tokyo et Pékin s'opposent depuis des années sur la souveraineté d'îles inhabitées en mer de Chine orientale, que le Japon administre sous le nom de Senkakus mais que la Chine revendique sous le nom de Diaoyus.
Les relations entre les deux pays se sont envenimées en 2012, quand je Japon s'est emparé de certaines de ces îles.
"Le ministre Hayashi a de nouveau exprimé de sérieuses préoccupations concernant la mer de Chine orientale, y compris la situation autour des îles Senkaku, ainsi qu'à cause des activités militaires de plus en plus intenses de la Chine près du Japon, y compris en coordination avec la Russie", précise le communiqué.
Tokyo a récemment accusé Pékin d'avoir régulièrement fait survoler son territoire par des ballons de surveillance, après que Washington a abattu ce qu'il a assuré être un ballon espion au début du mois de février.
"J'ai dit que si un ballon pénètre dans l'espace aérien de notre pays sans autorisation, cela sera considéré comme une intrusion, quel que soit le pays d'où il provient", a déclaré M. Hayashi à la presse.
Les médias japonais ont indiqué que les autorités japonaises envisageaient d'assouplir les règles permettre d'abattre les objets aériens violant l'espace aérien du pays.