En Espagne, une affaire de trains trop grands fait tomber le président de la Renfe

Un train de la compagnie ferroviaire publique espagnole Renfe, photographié à la gare Principe Pio de Madrid, le 5 septembre 2019. (Photo, AFP)
Un train de la compagnie ferroviaire publique espagnole Renfe, photographié à la gare Principe Pio de Madrid, le 5 septembre 2019. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 20 février 2023

En Espagne, une affaire de trains trop grands fait tomber le président de la Renfe

  • Ces démissions surviennent après plus de deux semaines de polémiques liées à la commande de 31 trains destinés au réseau ferroviaire du nord de l'Espagne
  • Réagissant lundi aux démissions du patron de la Renfe et de la secrétaire d'Etat aux Transports, le président de la région de Cantabrie, Miguel Angel Revilla, du parti régionaliste PRC, a appelé à «une compensation» pour son territoire

MADRID: Deux démissions pour un "fiasco" : en Espagne, une affaire de trains trop grands pour certains tunnels a fait chuter le patron des chemins de fer espagnols et le numéro deux du ministère des Transports, après 15 jours de polémique embarrassante pour l'exécutif.

A la tête de la compagnie ferroviaire Renfe depuis juin 2018, Isaías Taboas "a présenté" lundi "sa démission", a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'entreprise.

Cette démission surprise est venue s'ajouter à celle de la secrétaire d'Etat aux Transports Isabel Pardo de Vera, par ailleurs ancienne présidente de l'Adif, le gestionnaire du réseau ferré espagnol, a confirmé le ministère des Transports dans un court communiqué.

La ministre des Transports, Raquel Sanchez, "a exprimé sa gratitude" à ces deux dirigeants pour "le travail accompli dans leurs fonctions respectives", précise le ministère, qui évoque "une nouvelle étape" pour le secteur ferroviaire espagnol.

Ces démissions surviennent après plus de deux semaines de polémiques liées à la commande de 31 trains destinés au réseau ferroviaire du nord de l'Espagne, dont la taille s'est révélée trop grande pour certains tunnels dans lesquels ils étaient censés passer.

Deux ans de retard 

Cette commande, d'un montant global de 258 millions d'euros, avait été confiée à l'issue d'un appel d'offre en juin 2020 au constructeur espagnol de matériel ferroviaire CAF, concurrent du Français Alstom et de l'Allemand Siemens, selon la Renfe.

D'après l'opérateur ferroviaire, c'est cette entreprise, dont le siège est au Pays basque (nord), qui a réalisé en mars 2021 que les dimensions fournies lors de l'appel d'offres étaient incorrectes. Elle a alors alerté les autorités avant même d'engager la construction des trains.

"Il n'y a jamais eu de risque que des trains de mauvaises dimensions soient construits, car le constructeur avait l'obligation, définie dans les documents d'appel d'offres", de procéder à des vérifications, a assuré la Renfe à l'AFP.

Cette erreur - rendue publique début février, soit près de deux ans après la détection du problème - va néanmoins se traduire par des retards dans la livraison des rames, qui devraient être mises en circulation durant l'année 2026 et non en 2024 comme initialement prévu, d'après le groupe ferroviaire.

Selon des médias espagnols, elle pourrait également entraîner des surcoûts en raison de la hausse des prix des matériaux ces derniers mois. Un problème nié par la Renfe: "il n'y a pas de problème financier, aucun argent n'a été gaspillé", assure le groupe.

"Dissimulation coupable" 

Cette affaire a suscité une vive polémique en Espagne, où l'opposition de droite a accusé le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez de "dissimulation coupable" et d'"opacité", à moins d'un an des élections législatives prévues fin 2023.

"Vous présidez un gouvernement qui commande des trains ne passant pas dans les tunnels", a ainsi ironisé récemment au Parlement la numéro deux du Parti Populaire (PP, droite), Cuca Gamarra, évoquant un "fiasco".

Cette polémique avait déjà conduit le ministère des Transports à démettre de ses fonctions le 6 février l'ancien responsable de la gestion du matériel de la Renfe et un haut responsable de l'Adif.

Elle a par ailleurs poussé l'Adif et la Renfe à ouvrir une enquête commune pour éclairer les circonstances ayant conduit à cette situation, qualifiée de "grossière erreur" par la ministre des Transports.

Réagissant lundi aux démissions du patron de la Renfe et de la secrétaire d'Etat aux Transports, le président de la région de Cantabrie, Miguel Angel Revilla, du parti régionaliste PRC, a appelé à "une compensation" pour son territoire, directement affecté par cette commande erronée de trains.

"Nous souhaitons que soient clarifiées" les circonstances et que "des solutions soient mises sur la table", a renchéri lundi Adrian Barbon, président socialiste de la région des Asturies, également touchée, avant une réunion convoquée au ministère des Transports sur ce fiasco.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.