En France, pas question de récrire les livres de Roald Dahl

Une photo de l'auteur Roald Dahl exposée au Roald Dahl Museum and Story Centre, à Great Missenden, au nord-ouest de Londres, en Angleterre, le 16 octobre 2018. (Photo, AFP)
Une photo de l'auteur Roald Dahl exposée au Roald Dahl Museum and Story Centre, à Great Missenden, au nord-ouest de Londres, en Angleterre, le 16 octobre 2018. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 21 février 2023

En France, pas question de récrire les livres de Roald Dahl

  • «Cette réécriture ne concerne que la Grande-Bretagne. Nous n'avons jamais modifié les textes de Roald Dahl et, à ce jour, ce n'est pas en projet», a indiqué une porte-parole de Gallimard Jeunesse
  • Roald Dahl (1916-1990) a commencé à être traduit en français dans les années 1960. Gallimard a publié «James et la Grosse Pêche» en 1966, et Charlie et la Chocolaterie» en 1967, pour ensuite les rééditer régulièrement

PARIS: Une réécriture des livres de Roald Dahl, telle qu'elle a été entreprise en Grande-Bretagne pour supprimer des termes risquant d'être considérés comme offensants, n'est pas d'actualité en France, selon l'éditeur français de l'auteur jeunesse mondialement connu. 

"Cette réécriture ne concerne que la Grande-Bretagne. Nous n'avons jamais modifié les textes de Roald Dahl et, à ce jour, ce n'est pas en projet", a indiqué une porte-parole de Gallimard Jeunesse. 

L'affaire avait été révélée vendredi par un quotidien britannique conservateur, le Daily Telegraph. Les ayants droit ont entrepris de lisser le langage de tous les romans pour enfants de l'auteur adoré de plusieurs générations. Les éditions Puffin (groupe Penguin Random House) publieront désormais un texte différent de l'original. 

"Lors de nouveaux tirages de livres écrits il y a des années, il n'est pas inhabituel de passer en revue le langage utilisé et de mettre à jour d'autres éléments comme la couverture et la mise en page", a justifié le porte-parole de la société qui gère l'œuvre, Roald Dahl Story Company. 

Le nombre de termes modifiés est vaste, touchant à des questions considérées comme sensibles: race et ethnicité, genre, poids, apparence physique, santé mentale, violences, etc. Un personnage "énormément gros" est devenu "énorme". "Un truc fou" est devenu "un truc bizarre". 

« Bienveillante irrévérence » 

"C'est de la censure absurde", a écrit l'écrivain Salman Rushdie sur Twitter. "Si Dahl nous offense, ne le réimprimons pas", a lancé un autre auteur jeunesse à succès, Philip Pulmann, interrogé par la BBC. 

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, estime que les mots doivent être "préservés" plutôt que "retouchés", a indiqué son porte-parole à la presse. 

Roald Dahl (1916-1990) a commencé à être traduit en français dans les années 1960. Gallimard a publié "James et la Grosse Pêche" en 1966, et "Charlie et la Chocolaterie" en 1967, pour ensuite les rééditer régulièrement. 

Moins connu du grand public que dans le monde anglophone, il n'en reste pas moins un classique très apprécié en France, avec tous ses titres jeunesse disponibles dans la collection Folio. 

"Un roman de Roald Dahl réécrit n'est plus un roman de Roald Dahl", a affirmé la traductrice et chroniqueuse Bérengère Viennot sur le média en ligne Slate. L'hebdomadaire culturel Télérama a pointé du doigt le "risque d'effacer au passage la bienveillante irrévérence" de l'auteur à l'humour décapant. 

« Notre credo » 

En France, la culture littéraire porte un jugement très sévère sur les altérations d'œuvres déjà publiées. Ce fut visible lors de l'abandon de titres de romans contenant le mot "nègre", qui suscita une certaine consternation. 

"Dix petits nègres" d'Agatha Christie en 2020 et "Le Nègre du Narcisse" de Joseph Conrad en 2022 ont subi un sort identique: ces titres de livres britanniques ont été supprimés au profit d'autres, choisis du vivant de l'auteur en vue de la publication aux États-Unis, où le terme était banni pour sa connotation raciste. 

On trouve aujourd'hui en librairie "Ils étaient dix" de Christie, et "Les Enfants de la mer" de Conrad. 

Aucune maison d'édition française n'a recours aux services d'un "sensitivity reader", un relecteur chargé spécifiquement de détecter les termes ou passages offensants dans les livres à paraître. 

Roald Dahl Story Company appartient aujourd'hui à un géant de la culture, la plateforme américaine Netflix, connu pour sa préférence pour les fictions dites "inclusives". 

Gallimard, quant à lui, est un éditeur connu pour ne pas avoir peur des polémiques. 

Interrogée sur les appels au boycott visant une autre Britannique, la créatrice de "Harry Potter" JK Rowling, en raison de ses positions sur la théorie du genre, la directrice de Gallimard Jeunesse, Hedwige Pasquet, avait déclaré en juin 2020: "En tant que maison d'édition, la liberté d'expression est notre credo. C'est notre priorité absolue". 


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com