Ukraine: un an de guerre en dix images

Un père pose sa main sur la vitre alors qu'il dit au revoir à sa fille devant un train d'évacuation à la gare centrale d'Odessa, le 7 mars 2022. (AFP). 
Un père pose sa main sur la vitre alors qu'il dit au revoir à sa fille devant un train d'évacuation à la gare centrale d'Odessa, le 7 mars 2022. (AFP). 
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Publié le Mercredi 22 février 2023

Ukraine: un an de guerre en dix images

  • Les combats se sont éloignés d'Odessa depuis, mais la guerre a provoqué le plus grand déplacement de population depuis 1945
  • La bataille de Marioupol, grand port sur la mer d'Azov qui comptait avant-guerre quelque 400 000 habitants, reste, en nombre de pertes civiles, la plus sanglante de la guerre à ce jour

PARIS : Depuis bientôt un an que la Russie a attaqué l'Ukraine, chaque jour apporte son flot d'images d'immeubles détruits, de familles en détresse, de civils terrés dans des caves ou de soldats dans la boue des tranchées. L'AFP en a choisi dix, emblématiques de ce premier grand conflit européen du XXIe siècle.

24 février 2022 : Olena, le choc

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 Sur cette photo d'archive prise le 24 février 2022, Olena Kourilo, une enseignante de 52 ans, se tient devant un hôpital après le bombardement de la ville de Tchougouiv, dans l'est de l'Ukraine. (AFP). 

Avec son visage blessé dans le bombardement de son domicile, Olena Kourilo, photographiée à la sortie d'un hôpital de Tchougouïv - à une cinquantaine de kilomètres de la frontière russe - reflète le choc de ces premières heures. Beaucoup pensent alors que Kiev va tomber en quelques jours.

"Jamais, sous aucune condition, je ne me soumettrai à Poutine, je préfère mourir", déclarait ce jour-là cette enseignante à l'AFP. Cette image a fait le tour du monde. Dès le 26 février, elle était projetée en soutien aux Ukrainiens, lors d'un match de Premier League britannique.

7 mars 2022 : L'exode

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Un père pose sa main sur la vitre alors qu'il dit au revoir à sa fille devant un train d'évacuation à la gare centrale d'Odessa, le 7 mars 2022. (AFP). 

Sur ce cliché pris en gare d'Odessa, un père dit au revoir à sa fille, la main sur la vitre d'un train d'évacuation qui va l'emmener dans une région moins exposée.

Les combats se sont éloignés d'Odessa depuis, mais la guerre a provoqué le plus grand déplacement de population depuis 1945: l'ONU chiffre à près de 8 millions la population ukrainienne partie dans le reste de l'Europe, et à 6,5 millions le nombre de personnes déplacées en Ukraine même.

2 avril 2022 : Boutcha, massacre sous occupation russe

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Dans cette photo d'archive prise le 02 avril 2022 Dans cette photo prise le 2 avril 2022, des corps de civils gisent dans la rue Yablunska à Boutcha, au nord-ouest de Kiev, après le retrait de l'armée russe de la ville. (Photo de RONALDO SCHEMIDT / AFP) 

Les Russes se retirent fin mars de la région de Kiev sans avoir pu prendre la capitale ukrainienne. Deux jours plus tard, des journalistes de l'AFP - dont le photographe Ronaldo Schemidt, auteur du cliché - sont parmi les premiers journalistes internationaux à entrer dans Boutcha, banlieue autrefois paisible à l'ouest de Kiev, où les combats ont été particulièrement acharnés.

Dans une rue résidentielle, 20 corps de civils, les mains parfois liées derrière le dos, gisent au sol. L'indignation suscitée par cette découverte marque un tournant dans la guerre, mais aussi le début d'une enquête internationale: elle a mis au jour l'assassinat d'au moins 441 civils entre le début du conflit et le 6 avril, dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, plus au nord, et Soumy, plus à l'est, indiquait mi-décembre le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme, les qualifiant de "probables crimes de guerre".

12 avril 2022 : Marioupol, ville martyre

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Un soldat russe patrouille au théâtre de Mariupol, bombardé le 16 mars dernier, le 12 avril 2022 à Mariupol. (AFP).

La bataille de Marioupol, grand port sur la mer d'Azov qui comptait avant-guerre quelque 400 000 habitants, reste, en nombre de pertes civiles, la plus sanglante de la guerre à ce jour.

Le 16 mars, le bombardement du théâtre de la ville assiégée, où s'étaient réfugiées des centaines de personnes, fait un carnage. Le 21 avril, Moscou revendique la prise de la ville, mais les combats continuent avec les défenseurs ukrainiens retranchés dans la gigantesque aciérie Azovstal, qui ne se rendront qu'un mois plus tard.

Une représentante du gouvernement ukrainien estimait en juin qu'au moins 22 000 civils étaient morts à Marioupol. La ville a été détruite à 90%, selon l'ONU. Cette photo a été prise par Alexander Nemenov, photographe de l'AFP à Moscou, lors d'une visite organisée par l'armée russe le 12 avril.

15 juin 2022 : Sur le front du Donbass

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Sur cette photo d'archive prise le 15 juin 2022, des militaires ukrainiens tirent avec un canon automoteur français de 155 mm/52 calibres Caesar en direction des positions russes sur une ligne de front dans la région orientale ukrainienne de Donbass. (Photo par ARIS MESSINIS / AFP

Après le retrait russe de la région de Kiev, les combats se concentrent dans l'est et le sud de l'Ukraine, dominés par l'artillerie. Les autorités ukrainiennes demandent des canons plus puissants et de plus longue portée à leurs alliés occidentaux.

Elles obtiennent notamment des canons Caesar de fabrication française, ici saisis en action par le photographe Aris Messinis près de Kourakhove, dans la région de Donetsk.

8 octobre 2022 : Explosion sur le pont de Crimée

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Cette image satellite prise et publiée par Maxar Technologies le 8 octobre 2022 montre la fumée qui s'échappe d'un incendie sur le pont de Crimée (également connu sous le nom de pont de Kerch) qui relie la Crimée à la Russie, après l'explosion d'un camion, près de Kerch.  (AFP). 

Flammes et fumées s'élèvent du pont reliant la Crimée à la Russie, construit à grands frais par Vladimir Poutine après l'annexion de la péninsule en 2014, jamais reconnue par les Occidentaux. La cause: un attentat au camion piégé. C'est un nouveau revers pour Moscou, qui avait déjà vu le vaisseau-amiral de sa Flotte de la mer Noire coulé en avril.

La photo a été prise par un photographe amateur de Kertch, ville de Crimée toute proche du pont. Il a demandé à rester anonyme pour des raisons de sécurité.

17 octobre 2022 : Frappes de drones sur Kiev

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"J'ai juste vu le drone passer au-dessus de ma tête, il a explosé à une centaine de mètres de moi", a raconté le photographe Yasuyoshi Chiba. (AFP).

Après plusieurs semaines de répit, les frappes russes sur Kiev reprennent le 10 octobre. Le 17, la capitale se réveille au bruit d'explosions précédées de bourdonnements et du survol d'une petite aile blanche: des drones explosifs. Des gens crient en levant les yeux au ciel, des policiers essaient, genou à terre, de viser les engins avant qu'ils ne s'abattent.

Ces frappes ont marqué le début d'une recrudescence d'attaques russes, ciblant surtout les infrastructures énergétiques. "J'ai juste vu le drone passer au-dessus de ma tête, il a explosé à une centaine de mètres de moi", a raconté le photographe Yasuyoshi Chiba.

13 novembre 2022 : Les Russes abandonnent Kherson

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Sur cette photo, c'est la joie des habitants qu'a saisie le photographe Bülent Kilic. (AFP).

Cette ville proche de la Crimée, sur les bords du Dniepr, était occupée par les forces russes depuis début mars. Le 9 novembre, le ministre russe de la Défense ordonne leur retrait, permettant le retour de l'armée ukrainienne.

Sur cette photo, c'est la joie des habitants qu'a saisie le photographe Bülent Kilic. L'euphorie sera de courte durée: la police ukrainienne a vite mis en place des contrôles stricts destinés à débusquer les "collaborateurs", et Kherson est désormais régulièrement la cible de frappes russes.

21 décembre 2022 : Zelensky ovationné au Congrès américain

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(Photo, AFP)

Depuis le début de la guerre, le président Volodymyr Zelensky plaide sans relâche auprès des Occidentaux pour qu'ils soutiennent militairement l'Ukraine. Pas un Parlement occidental auquel il ne se soit adressé depuis Kiev, par visioconférence. Le 22 décembre, c'est la surprise: il est en personne à Washington, au Congrès.

"L'Ukraine ne se rendra jamais", clame-t-il sous les acclamations des élus. Tout récemment, il était en personne à Londres, Paris et Bruxelles, invité d'honneur d'un sommet européen.

1er février 2023 : Guerre des tranchées à Bakhmout

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Oleksiy Storozh (à gauche), 28 ans, porte une croix qui sera placée sur la tombe de son meilleur ami, Oleksandr Korovniy, orphelin de 28 ans, militaire ukrainien du bataillon Azov tué au combat à Bakhmut, alors que des amis transportent le cercueil de Korovniy dans un cimetière de Sloviansk, le 30 janvier 2023, en pleine invasion russe de l'Ukraine. (Photo par YASUYOSHI CHIBA / AFP)

Les images de soldats enterrés dans la boue et la neige, réminiscences de la Première Guerre mondiale, sont parmi les photos inattendues de ce conflit du XXIe siècle.

Cette photo de Yasuyoshi Chiba a été prise près de Bakhmout, devenue depuis l'été la bataille la plus meurtrière de cette guerre. Depuis janvier, les forces russes appuyées par des unités du groupe paramilitaire Wagner, semblent proches de s'en emparer.


Islamabad assure que le cessez-le-feu avec l'Afghanistan «tient»

Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères. (AFP)
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  • "Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu"
  • Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite

ISLAMABAD: Le cessez-le-feu entre Islamabad et Kaboul, prolongé jeudi à l'issue d'un cycle de négociations en Turquie "tient", a affirmé le ministère pakistanais des Affaires étrangères.

"Le cessez-le-feu tient mais toute provocation entraînera une riposte adaptée à la nature de la violation du cessez-le-feu", a assuré Tahir Andrabi, porte-parole de ce ministère. Un nouveau cycle de discussions est prévu à Istanbul le 6 novembre pour tenter d'instaurer une trêve durable à la frontière entre les deux pays après des affrontements d'une ampleur inédite.

 


Soudan: le Conseil de sécurité de l'ONU condamne «l'assaut» des paramilitaires sur El-Facher

Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils". (AFP)
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  • Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher"
  • El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir"

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné jeudi "l'assaut" des paramilitaires soudanais sur la ville d'El-Facher, au Darfour, et ses "impacts dévastateurs sur les civils".

Dans cette déclaration, le Conseil exprime sa "profonde inquiétude concernant l'escalade de la violence dans et autour d'El-Facher", dont les paramilitaires des Forces de soutien rapide viennent de prendre le contrôle, et condamne les "atrocités qu'auraient commises les FSR contre la population civile, y compris exécutions sommaires et détentions arbitraires".

El-Facher, dernière grande ville du Darfour qui échappait au contrôle des Forces de soutien rapide (FSR), "déjà le théâtre de niveaux catastrophiques de souffrance humaine, a plongé dans un enfer encore plus noir, avec des informations crédibles d'exécutions de masse" après l'entrée des paramilitaires, a dénoncé devant le Conseil de sécurité le chef des opérations humanitaires de l'ONU, Tom Fletcher.

"Nous ne pouvons pas entendre les cris, mais pendant que nous sommes assis ici, l'horreur se poursuit. Des femmes et des filles sont violées, des gens mutilés et tués, en toute impunité", a-t-il ajouté.

Mais "la tuerie n'est pas limitée au Darfour", a-t-il alerté, s'inquiétant notamment de la situation dans le Kordofan voisin.

"Des combats féroces au Kordofan-Nord provoquent de nouvelles vagues de déplacement et menacent la réponse humanitaire, y compris autour de la capitale El-Obeid".

Des informations font état "d'atrocités à large échelle commises par les Forces de soutien rapide à Bara, dans le Kordofan-Nord, après la récente prise de la ville", a également dénoncé Martha Ama Akyaa Pobee, sous-secrétaire générale de l'ONU chargée de l'Afrique.

"Cela inclut des représailles contre des soi-disant collaborateurs, souvent ethniquement motivées", a-t-elle déploré.

"Au moins 50 civils ont été tués ces derniers jours à Bara, à cause des combats et par des exécutions sommaires. Cela inclut l'exécution sommaire de cinq bénévoles du Croissant rouge", a-t-elle indiqué.

Le Kordofan "est probablement le prochain théâtre d'opérations militaires pour les belligérants", a-t-elle mis en garde.

"Des attaques de drones de la part des deux parties touchent de nouveaux territoires et de nouvelles cibles. Cela inclut le Nil Bleu, Khartoum, Sennar, le Kordofan-Sud et le Darfour-Ouest, ce qui laisse penser que la portée territoriale du conflit s'élargit", a ajouté la responsable onusienne.

Décrivant la situation "chaotique" à El-Facher où "personne n'est à l'abri", elle a d'autre part noté qu'il était difficile d'y estimer le nombre de victimes.

La guerre au Soudan a fait des dizaines de milliers de morts, des millions de déplacés et provoqué la pire crise humanitaire actuelle, selon l'ONU.

Elle a été déclenchée en avril 2023 par une lutte de pouvoir entre deux anciens alliés: le général Abdel Fattah al-Burhane, commandant de l'armée et dirigeant de facto du Soudan depuis le coup d'Etat de 2021, et le général Mohamed Daglo, à la tête des FSR.


Ouragan Melissa: près de 50 morts dans les Caraïbes, l'aide afflue

Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
Un homme passe devant les débris d'une maison endommagée après le passage de l'ouragan Melissa dans le village de Boca de Dos Rios, province de Santiago de Cuba, Cuba, le 30 octobre 2025. (AFP)
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  • L’ouragan Melissa, le plus puissant à frapper la Jamaïque en près de 90 ans, a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque, laissant derrière lui des destructions massives et des centaines de milliers de sinistrés
  • L’aide internationale afflue vers les Caraïbes, avec des secours venus des États-Unis, du Venezuela, de la France et du Royaume-Uni, alors que les experts rappellent le rôle du réchauffement climatique dans l’intensification de ces catastrophes

CUBA: L'aide internationale afflue vendredi vers les Caraïbes dévastées par le passage de l'ouragan Melissa qui a fait près de 50 morts en Haïti et en Jamaïque.

Habitations en ruines, quartiers inondés et communications coupées... L'heure est à l'évaluation des dégâts causés par Melissa qui devrait désormais faiblir au dessus dans l'Atlantique nord après avoir passé les Bermudes.

Selon le Centre national américain des ouragans (NHC), les inondations devraient s'atténuer aux Bahamas, mais les crues pourraient demeurer à un niveau élevé à Cuba, en Jamaïque, en Haïti et en République dominicaine voisine.

Rendu plus destructeur par le réchauffement climatique, l'ouragan a été le plus puissant à toucher terre en 90 ans lorsqu'il a frappé la Jamaïque mardi en catégorie 5, la plus élevée sur l'échelle Saffir-Simpson, avec des vents d'environ 300 km/h.

"Le bilan confirmé est désormais de 19 morts" dont neuf à l'extrémité ouest de l'île, a déclaré jeudi soir la ministre jamaïcaine de l'Information Dana Morris Dixon, citée par les médias locaux.

De nombreux habitants n'ont toujours pas pu contacter leurs proches, ont expliqué les autorités. L'armée jamaïcaine s'emploie à dégager les routes bloquées, selon le gouvernement.

"Il y a eu une destruction immense, sans précédent, des infrastructures, des propriétés, des routes, des réseaux de communication et d'énergie", a déclaré depuis Kingston Dennis Zulu, coordinateur pour l'ONU dans plusieurs pays des Caraïbes. "Nos évaluations préliminaires montrent que le pays a été dévasté à des niveaux jamais vus auparavant".

- Melissa "nous a tués" -

A Haïti, pas directement touché par l'ouragan mais victime de fortes pluies, au moins 30 personnes, dont dix enfants, sont mortes, et 20 portées disparues, selon le dernier bilan des autorités communiqué jeudi. Vingt-trois de ces décès sont dus à la crue d'une rivière dans le sud-ouest du pays.

A Cuba, les communications téléphoniques et routières restent largement erratiques.

A El Cobre, dans le sud-ouest de l'île communiste, le son des marteaux résonne sous le soleil revenu: ceux dont le toit s'est envolé s'efforcent de réparer avec l'aide d'amis et de voisins, a constaté l'AFP.

Melissa "nous a tués, en nous laissant ainsi dévastés", a déclaré à l'AFP Felicia Correa, qui vit dans le sud de Cuba, près d'El Cobre. "Nous traversions déjà d'énormes difficultés. Maintenant, évidement, notre situation est bien pire."

Quelques 735.000 personnes avaient été évacuées, selon les autorités cubaines.

- Secouristes -

L'aide promise à l'internationale s'achemine dans la zone dévastée.

Les États-Unis ont mobilisé des équipes de secours en République dominicaine, en Jamaïque et aux Bahamas, selon un responsable du département d'État. Des équipes étaient également en route vers Haïti.

Le secrétaire d'État Marco Rubio a également indiqué que Cuba, ennemi idéologique, est inclus dans le dispositif américain.

Le Venezuela a envoyé 26.000 tonnes d'aide humanitaire à son allié cubain.

Le président du Salvador Nayib Bukele a annoncé sur X envoyer vendredi "trois avions d'aide humanitaire en Jamaïque" avec "plus de 300 secouristes" et "50 tonnes" de produits vitaux.

Kits de première nécessité, unités de traitement de l'eau: la France prévoit de livrer "dans les prochains jours" par voie maritime une cargaison d'aide humanitaire d'urgence en Jamaïque, selon le ministère des Affaires étrangères.

Le Royaume-Uni a débloqué une aide financière d'urgence de 2,5 millions de livres (2,8 millions d'euros) pour les pays touchés.

Le changement climatique causé par les activités humaines a rendu l'ouragan plus puissant et destructeur, selon une étude publiée mardi par des climatologues de l'Imperial College de Londres.

"Chaque désastre climatique est un rappel tragique de l'urgence de limiter chaque fraction de degré de réchauffement, principalement causé par la combustion de quantités excessives de charbon, de pétrole et de gaz", a déclaré Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU chargé du changement climatique, alors que la grande conférence climatique des Nations unies COP30 s'ouvre dans quelques jours au Brésil.

Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des cyclones (ou ouragans ou typhons), les plus intenses augmente, mais pas leur nombre total, selon le groupe d'experts du climat mandatés par l'ONU, le Giec.