L’intégration régionale est indispensable à la sécurité alimentaire et énergétique, selon un émissaire américain

Jose W. Fernandez participe au dialogue stratégique entre Oman et les États-Unis. (@State_E)
Jose W. Fernandez participe au dialogue stratégique entre Oman et les États-Unis. (@State_E)
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Publié le Vendredi 24 février 2023

L’intégration régionale est indispensable à la sécurité alimentaire et énergétique, selon un émissaire américain

  • M. Fernandez affirme que l’objectif principal de ses visites est de promouvoir et de faciliter la coopération entre les pays de la région au sens large
  • Les Émirats arabes unis accueilleront la Conférence des nations unies sur les changements climatiques (COP28) à la fin de l’année

WASHINGTON: Dans le souci d’encourager et de soutenir la coopération régionale en matière de lutte contre le changement climatique et d’amélioration de la sécurité alimentaire et énergétique, les États-Unis collaborent avec Oman, les Émirats arabes unis (EAU) et l’Inde afin de développer des projets bénéfiques pour la région et la communauté internationale au sens large, déclare jeudi un haut responsable américain.

S’exprimant lors d’un point d’information à la fin des visites officielles aux EAU et à Oman, Jose W. Fernandez, sous-secrétaire d’État américain à la croissance économique, à l’énergie et à l’environnement, indique qu’il a évoqué des projets liés à la sécurité alimentaire, à l’énergie propre et à l'espace avec des représentants du gouvernement et des chefs d’entreprise des deux pays.

Il ajoute que sa visite s’inscrit dans le cadre des efforts de Washington de mettre à profit les accords d’Abraham – parrainés par les États-Unis pour normaliser les relations entre les EAU et Israël d’une part et Bahreïn et l’État hébreu de l’autre, qui ont été suivis d'une démarche similaire par le Maroc – et d’encourager de nouveaux efforts de normalisation par les États arabes.

M. Fernandez affirme que l’objectif principal de ses visites est de promouvoir et de faciliter la coopération entre les pays de la région au sens large, y compris l’Inde et Israël, en matière de développement et d’investissement dans des projets liés aux énergies solaire et éolienne, à l’agriculture et à la sécurité alimentaire.

Quelque 850 millions de personnes dans le monde souffrent de la faim et ont besoin de davantage de nourriture, poursuit-il. L’administration du président américain, Joe Biden, a investi des milliards de dollars dans des programmes qui promeuvent la sécurité alimentaire à travers le monde et aident les pays à établir leurs propres programmes alimentaires et agricoles.

M. Fernandez soutient que sa visite à Oman a été très productive. Il salue les liens «historiques» et «stratégiques» entre les nations et note que le commerce bilatéral a augmenté de 30% ces dernières années.

Encourageant une plus grande coopération régionale entre l’Inde, Israël et les EAU dans le cadre du groupe I2U2, dont les États-Unis sont également membres, M. Fernandez estime que l’Inde est un partenaire clé dans les efforts qui visent à développer des projets stratégiques essentiels à la sécurité alimentaire et énergétique.

I2U2 est une initiative conjointe qui a pour objectif de développer des projets régionaux dans les secteurs liés à l’eau, à l’énergie, aux transports, à la santé et à l’espace.

«L’Inde apporte beaucoup au groupe», souligne M. Fernandez. Elle met en place un «corridor alimentaire» et un grand projet énergétique dans l’État de Gujrat qui seront essentiels à l’intégration régionale ainsi qu’à la sécurité alimentaire et énergétique mondiale.

M. Fernandez a également félicité les EAU en raison des efforts qu’ils ont faits pour résoudre les problèmes liés au climat, en particulier compte tenu de leur rôle de principale source d’émissions et de fournisseur important d’énergie.

«Nous jugeons encourageants les efforts déployés par les Émirats arabes unis pour lutter contre le changement climatique», renchérit-il.

Les EAU accueilleront la Conférence des nations unies sur les changements climatiques (COP28) à la fin de l’année.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Tunisie: l'ambassadeur UE convoqué par le président Saied pour «non respect des règles du travail diplomatique» 

Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés. (AFP)
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  • Le président Saied a exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques"
  • L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents

TUNISIE: Le président tunisien Kais Saied a convoqué mardi Giuseppe Perrone, ambassadeur de l'Union européenne, pour "lui exprimer une protestation ferme concernant le non-respect des règles diplomatiques", selon un bref communiqué officiel diffusé mercredi à l'aube qui ne précise pas les faits reprochés.

Le président Saied a également exprimé à son interlocuteur son rejet du "recours à des pratiques en dehors des cadres officiels reconnus par les usages diplomatiques".

Lundi, M. Perrone avait reçu Noureddine Taboubi, chef du principal syndicat tunisien UGTT -- qui a récemment menacé de déclencher une grève générale pour obtenir des hausses salariales -- et avait salué "le rôle important" de l'organisation "en faveur du dialogue social et du développement économique" en Tunisie, selon un communiqué de la délégation européenne à Tunis.

L'UGTT, ancienne co-lauréate du Prix Nobel de la Paix en 2015 pour sa contribution à la phase de démocratisation de la Tunisie, après la révolution de 2011 et la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, revendique plus de 700.000 adhérents.

Le diplomate européen avait "réaffirmé sa volonté de poursuivre le dialogue avec l'UGTT et de continuer à soutenir la Tunisie sur les plans social et économique, dans divers secteurs", selon la même source. De son côté, le secrétaire général de l'UGTT avait appelé à renforcer et développer la coopération entre la Tunisie et l'Union européenne.

La semaine passée, M. Taboubi a présidé une réunion de l'UGTT où il a apporté son soutien à différents mouvements de grève en cours dans le secteur privé pour réclamer des augmentations de salaires. Il a salué le succès d'une grève générale ayant eu lieu dans la grande ville de Sfax (centre-est) et menacé d'organiser prochainement une grande grève au niveau national.

"L'organisation se dirige vers une grève générale pour défendre les acquis matériels et sociaux des travailleurs face aux difficultés quotidiennes".

M. Taboubi a dénoncé "une baisse du pouvoir d'achat" des Tunisiens face à "des conditions de vie précaires sur le plan des transports, de la santé et de la maladie", défendant "leur droit syndical à se défendre" afin d'obtenir "un salaire décent qui leur fait défaut actuellement".

Le salaire minimum en Tunisie est d'environ 520 dinars (150 euros) pour 48 heures par semaine. Le taux d'inflation reste très élevé notamment pour les produits alimentaires. Il est récemment revenu à environ 5% après avoir atteint un pic de 10% en 2023.


L'armée israélienne annonce le lancement d'une «vaste opération» dans le nord de la Cisjordanie

L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien
  • Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé mercredi le lancement d'une "vaste opération" contre des groupes armés palestiniens dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Pendant la nuit (de mardi à mercredi), les forces [israéliennes] ont commencé à opérer dans le cadre d'une vaste opération antiterroriste dans la région du nord" de la Cisjordanie, indique un communiqué militaire israélien.

Les forces israéliennes, "ne permettront pas au terrorisme de s'[y] implanter", ajoute l'armée israélienne.

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967.

Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne a indiqué qu'il ne s'agissait pas d'un déploiement dans le cadre de son "opération antiterroriste" lancée en janvier 2025 et visant principalement les camps de réfugiés palestiniens de la région, mais d'une "nouvelle opération".

Elle n'a pas fourni plus de détails dans l'immédiat.

Les violences ont explosé en Cisjordanie depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d'Israël.

Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels de nombreux combattants, mais aussi beaucoup de civils, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 43 Israéliens, parmi lesquels des civils et des soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

Les violences n'ont pas cessé en Cisjordanie depuis l'entrée en vigueur de la trêve à Gaza le 10 octobre.

Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) a recensé en octobre un pic des "attaques de colons ayant causé des victimes, des dommages matériels ou les deux" en près de deux décennies de collecte de données dans ce territoire palestinien.

Le 10 novembre, un Israélien a été tué et trois autres ont été blessés lors d'une attaque au couteau menée par deux Palestiniens rapidement abattus par des soldats près de Bethléem, dans le sud de la Cisjordanie.


Le Conseil de sécurité de l'ONU en Syrie et au Liban la semaine prochaine

 Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre. (AFP)
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  • Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive
  • Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027

NATIONS-UNIES: Le Conseil de sécurité de l'ONU se rendra la semaine prochaine en Syrie et au Liban, a indiqué mardi la mission slovène qui présidera le Conseil en décembre.

Quelques jours avant le premier anniversaire de la chute de l'ancien président syrien Bachar al-Assad, les ambassadeurs des quinze Etats membres doivent se rendre le 4 décembre à Damas où ils devraient rencontrer notamment les nouvelles autorités, dont le président par intérim Ahmad al-Chareh, et des représentants de la société civile, a précisé la mission à des journalistes.

Alors que l'ONU tente de se réimplanter en Syrie, le Conseil a récemment levé ses sanctions contre le nouveau dirigeant du pays, l'appelant à mettre en oeuvre une transition inclusive.

Le 5 décembre, le Conseil sera ensuite à Beyrouth, avant de se rendre le lendemain à la rencontre des Casques bleus de la force de maintien de la paix de l'ONU au sud du Liban (Finul), qui doit quitter le pays fin 2027 après avoir fait tampon entre Israël et le Liban depuis mars 1978.

Ce déplacement intervient alors qu'Israël a poursuivi ses frappes au Liban malgré un cessez-le-feu conclu en novembre 2024 pour mettre fin à un conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, un allié du groupe islamiste palestinien Hamas.