Pour l’amour de la jeunesse: L’exposition Warhol attire les foules à AlUla

Le portrait marquant de la princesse Caroline de Monaco, peint par Andy Warhol en 1983. (Photo fournie)
Le portrait marquant de la princesse Caroline de Monaco, peint par Andy Warhol en 1983. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 02 mars 2023

Pour l’amour de la jeunesse: L’exposition Warhol attire les foules à AlUla

  • Les œuvres, présentées dans l’un des paysages désertiques les plus fascinants du monde, témoignent de la volonté d’AlUla de devenir une destination culturelle mondiale à part entière
  • Les jeunes Saoudiens expérimentent dans leur pays d’origine ce qu’ils avaient vu pendant des années à l’étranger – un peu comme Andy Warhol lorsqu'il allait au cinéma dans son enfance

ALULA: Pour la première fois au Royaume, soixante-dix œuvres emblématiques du défunt artiste visuel, réalisateur et producteur américain Andy Warhol sont exposées à AlUla jusqu’au 16 mai.

Baptisée «Fame: Andy Warhol in AlUla», l’exposition fait partie de la deuxième édition du festival d’arts d’AlUla.

Elle est organisée par Patrick Moore, directeur du musée Andy Warhol, une institution américaine basée à Pittsburgh qui abrite les œuvres les plus emblématiques de l’artiste liées non seulement à la célébrité et à Hollywood, mais aussi à des personnages en marge de la société.

Les portraits de Salvador Dali, de Lou Reed, de Judy Garland, de Marlon Brando, de Mohammed Ali, de Bob Dylan, de Dolly Parton, d’Elizabeth Taylor et d’autres sont présentés dans la série d’espaces d’exposition de la salle de concert Maraya.

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Dolly Parton (à gauche), 1985, et Judy Garland, 1979. (Photo fournie)

Les œuvres, présentées dans l’un des paysages désertiques les plus fascinants du monde, témoignent de la volonté d’AlUla de devenir une destination culturelle mondiale à part entière.

«Je crois que le festival d’arts d’AlUla et le musée Andy Warhol avaient des objectifs similaires avec une fenêtre sur le monde en Arabie saoudite et une fenêtre sur l’Arabie dans le monde», déclare Nora Aldabal, directrice de la planification artistique et créative à la Commission royale pour AlUla, dans un entretien accordé à Arab News.

«L’exposition Andy Warhol est née d’une conversation autour d’un artiste qui a joué un grand rôle en documentant une ère de transformation. L’exposition organisée aujourd’hui par M. Moore évoque ce changement.»

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Self Portrait with Fright Wig, 1986. (Photo fournie)

De la même façon, l'exposition aborde la transformation sociale et économique majeure qui a eu lieu dans le Royaume depuis l'annonce de l'initiative Vision 2030 par le prince héritier, Mohammed ben Salmane, en 2016. Il a placé la croissance de l’économie créatrice au centre de la stratégie du Royaume pour éliminer la dépendance vis-à-vis du pétrole et du gaz et stimuler de nouveaux secteurs.
«AlUla est un lieu envoûtant pour organiser cette exposition», déclare Patrick Moore à Arab News. «C’est cette combinaison de merveilles naturelles extraordinaires et d’art contemporain qui rend le lieu si formidable.»

«La réponse a été très positive à la fois au Moyen-Orient et à l’échelle internationale», ajoute-t-il. «L’organisation de cette exposition à AlUla met en lumière le pouvoir de l’échange culturel.»

M. Moore affirme que la période actuelle de transformation en Arabie saoudite aurait fasciné Andy Warhol, décédé en 1987. «Regarder des hommes et des femmes s’habiller et se rendre à des événements – dont beaucoup sont organisés pour la première fois – à travers le Royaume aurait été un spectacle réjouissant et glamour pour lui», poursuit-il.

«Andy Warhol aimait les jeunes», soutient Patrick Moore. «Il vouait une sorte de culte à la jeunesse. Je pense avant tout qu’il aurait adoré se trouver en Arabie saoudite, un pays dont la population est si jeune, dynamique et désireuse de jouer un rôle actif dans le processus de changement.»
Dans l’une des salles de la galerie, un groupe de Saoudiennes et de Saoudiens joue joyeusement avec une multitude de ballons métalliques flottants dans l’installation Silver Clouds d’Andy Warhol qui date de 1966.

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Mohammed Ali, 1978. (Photo fournie)

L’idée est de créer un sentiment de jeu et de liberté avec l’œuvre – même si parfois les invités sont momentanément piégés par les ballons jusqu’à ce qu’ils les repoussent.

«Je pense qu’ils veulent être vus, ils veulent s’exposer au monde», souligne M. Moore en parlant de la jeunesse saoudienne. «Et c’est très similaire, je crois, à l’impulsion que M. Warhol avait quand il était jeune, lui qui a grandi à Pittsburgh. Le cinéma était son échappatoire. Il voyait tous ces gens glamour sur le grand écran et il se demandait s’il n’allait jamais en faire partie.»

Comme le note à juste titre Patrick Moore, les jeunes Saoudiens, comme ceux qui assistent à l’exposition Warhol, au Festival du film de la mer Rouge ou à d’innombrables autres défilés de mode, expositions d’art contemporain, matchs de football ou courses automobiles, expérimentent enfin dans leur pays d’origine ce qu’ils avaient vu pendant des années à l’étranger – un peu comme Andy Warhol lorsqu'il allait au cinéma dans son enfance.

Les portraits filmés de l’artiste, Screen Tests, sont également exposés. Ils consistent en une série de courts portraits muets en noir et blanc d’icônes de la contre-culture réalisés entre 1964 et 1966.

Parmi ceux-ci figure un film en noir et blanc de Lou Reed, membre fondateur du célèbre groupe de rock The Velvet Underground, sirotant une bouteille de Coca-Cola tout en enfilant d’épaisses lunettes de soleil à monture noire – un rappel de l’importance de vivre et de savourer la fraîcheur du moment présent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.