Poutine qualifie de «terroriste» une «infiltration» ukrainienne en Russie

Selon le Kremlin, Poutine a annulé un déplacement prévu jeudi dans le Caucase russe pour suivre l'évolution de la situation dans la région de Briansk (Photo, AFP).
Selon le Kremlin, Poutine a annulé un déplacement prévu jeudi dans le Caucase russe pour suivre l'évolution de la situation dans la région de Briansk (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 03 mars 2023

Poutine qualifie de «terroriste» une «infiltration» ukrainienne en Russie

  • Selon les autorités russes, deux civils ont été tués et un enfant de 11 ans blessé après que des «saboteurs» ont ouvert le feu sur une voiture dans le village de Lioubetchané
  • La présidence ukrainienne a démenti ces allégations, y voyant une «provocation délibérée» qui vise, selon elle, à justifier l'offensive militaire que mène Moscou

MOSCOU: Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé jeudi une attaque "terroriste" après que Moscou a fait état d'une incursion de "saboteurs" ukrainiens dans une région du sud-ouest de la Russie frontalière de l'Ukraine, ce que Kiev a démenti.

Selon les autorités russes, deux civils ont été tués et un enfant de 11 ans blessé après que des "saboteurs" ont ouvert le feu sur une voiture dans le village de Lioubetchané dans la région de Briansk, situé juste à la frontière avec l'Ukraine.

Les agences de presse russes, citant des témoins et responsables anonymes, ont en outre rapporté que les assaillants présumés pourraient avoir pris des otages. L'AFP n'était pas en mesure de vérifier ces affirmations dans l'immédiat.

La présidence ukrainienne a démenti ces allégations, y voyant une "provocation délibérée" qui vise, selon elle, à justifier l'offensive militaire que mène Moscou en Ukraine depuis plus d'un an.

Depuis le début du conflit en Ukraine, plusieurs régions russes ont été visées par des bombardements. Mais les incursions de "saboteurs" sont rares.

Dans une allocution retransmise à la télévision, M. Poutine a dénoncé une attaque commise par des "néonazis" et des "terroristes" ayant "ouvert le feu sur des civils". "Nous les écraserons", a-t-il lancé.

Selon le Kremlin, M. Poutine a annulé un déplacement prévu jeudi dans le Caucase russe pour suivre l'évolution de la situation dans la région de Briansk.

"Nous parlons d'une attaque terroriste. Des mesures sont prises pour détruire les terroristes", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Dans la soirée, les services de sécurité (FSB, héritier du KGB) ont affirmé que la situation était "sous contrôle", "les nationalistes ukrainiens" ayant été repoussés vers l'Ukraine et visés là-bas par "une frappe massive d'artillerie".

Selon le FSB, un "grand nombre d'explosifs" ont été découverts et des opérations de déminage étaient en cours.

«Provocation classique»

Selon le gouverneur régional, Alexandre Bogomaz, "un groupe de reconnaissance et de sabotage s'est infiltré depuis l'Ukraine dans le village de Lioubetchané", dans le district de Klimovsk de la région de Briansk.

"Les saboteurs ont ouvert le feu sur un véhicule en mouvement", tuant deux habitants et blessant un enfant, a-t-il affirmé.

Cette "histoire" de saboteurs "est une provocation délibérée, classique. La Russie veut effrayer sa population pour justifier" son offensive, a réagi sur Twitter Mykhaïlo Podoliak, conseiller de la présidence ukrainienne.

Dans deux vidéos publiées sur les réseaux sociaux, quatre hommes en treillis se présentant comme des membres d'un groupe de "volontaires russes" au sein de l'armée ukrainienne revendiquent une infiltration dans la région de Briansk.

Dans ces vidéos virales, dont l'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité, les hommes nient avoir pris des otages ou tué des civils, et critiquent Moscou.

Par ailleurs, M. Bogomaz a rapporté une attaque ukrainienne au drone sur le village de Souchany, qui a provoqué l'incendie d'une maison, ainsi que des tirs de mortier ayant endommagé deux maisons dans la localité de Lomakovka, également dans la région de Briansk.

Et dans la région de Koursk, elle aussi frontalière de l'Ukraine, une personne a été tuée dans un bombardement ukrainien sur le village de Tetkino, selon les autorités.

Pour Washington, une livraison d'armes chinoises à la Russie «reste sur la table»

Les Etats-Unis n'ont "pas d'indication que (la Chine) ait pris la décision" de fournir des armes à la Russie, mais cette éventualité "reste sur la table", a dit jeudi un porte-parole de la Maison Blanche.

"Nous pensons que cette décision ne serait pas dans l'intérêt de la Chine et de sa réputation internationale, à laquelle elle attache beaucoup de prix", a dit John Kirby, porte-parole de l'exécutif américain pour les questions de sécurité nationale, lors d'un point presse à la Maison Blanche.

"Nous avons fait part aux Chinois de notre préoccupation", a-t-il ajouté.

«Farce» au G20

Moscou a rapporté cette semaine une recrudescence d'incursions de drones ukrainiens sur le territoire russe et en Crimée annexée. Un appareil s'est même écrasé, pour la première fois, dans la région de Moscou.

En Ukraine, au moins trois personnes ont été tuées et six autres blessées lors d'une frappe sur un immeuble d'habitation à Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, dans la nuit de mercredi à jeudi, selon les autorités locales.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé un acte d'un "Etat terroriste". "Nous chasserons tous les occupants et ils répondront de tout", a-t-il ajouté.

L'Ukraine a ordonné jeudi aux personnes vulnérables d'évacuer la ville de Koupiansk, sur le front nord-est, qui risque d'être prise par les forces russes, a annoncé l'administration militaire.

Le gouverneur de la région de Kharkiv, Oleg Synegoubov, a affirmé que plusieurs localités, dont Koupiansk, avaient été bombardées au lance-roquettes multiple par les forces russes.

Aucune amélioration sur le front diplomatique non plus: une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G20, à New Delhi, a été marquée jeudi par des divisions profondes.

Les participants n'ont pas pu s'accorder sur une déclaration finale, Moscou et Pékin ayant refusé de la signer.

Même si le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken et son homologue russe Sergueï Lavrov ont eu un bref contact, ce dernier a estimé que les Occidentaux avaient transformé cette réunion du G20 en "farce".

Le président américain Joe Biden reçoit vendredi le chancelier allemand Olaf Scholz pour envoyer à Moscou et Pékin un message d'unité après une période de crispations entre Washington et Berlin autour des discussions sur la livraison de chars à l'Ukraine.

M. Scholz a fait état jeudi de discussions avec Kiev et d'autres pays alliés sur des "engagements futurs en matière de sécurité pour l'Ukraine".

M. Biden recevra par ailleurs le 10 mars à la Maison Blanche la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen pour discuter également du soutien à l'Ukraine.


L’Ambassade du Maroc à Tokyo célèbre le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI

L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Lors de la célébration du 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI à Tokyo, l’Ambassadeur Bouhlal a mis en avant les réformes du Royaume, son rôle croissant en tant que hub régional et ses avancées dans les secteurs de l’énergie, de l’industrie et du tourisme. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
Le ministre japonais KIUCHI Minoru a salué la stabilité et l’ouverture du Maroc, soulignant l’intérêt croissant des investisseurs japonais pour un pays devenu un partenaire stratégique en Afrique. (Photo: ANJ)
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  • L’Ambassade du Maroc à Tokyo a célébré 26 ans de règne de Mohammed VI, mettant en avant les réformes, l’essor économique et l’ouverture du Royaume
  • Le Japon a salué la stabilité du Maroc et le renforcement des liens économiques bilatéraux

TOKYO : L’Ambassade du Royaume du Maroc à Tokyo a célébré mercredi le 26e anniversaire de l’intronisation du Roi Mohammed VI.

L’événement a rassemblé des parlementaires éminents, des personnalités politiques japonaises, des diplomates, des chefs d’entreprise ainsi que des responsables gouvernementaux, conférant à la célébration une dimension solennelle et prestigieuse.

L’Ambassadeur Rachad Bouhlal a accueilli les invités en soulignant les réformes visionnaires et cohérentes menées par le Roi Mohammed VI tout au long de ses 25 années de règne. Ces réformes ont largement contribué à faire du Maroc « un pays moderne, ouvert et inclusif », tout en favorisant son développement économique et social, le positionnant comme un modèle pour d'autres nations.

L’Ambassadeur a également adressé ses salutations à l’Empereur et l’Impératrice du Japon, à la Famille impériale ainsi qu’au Gouvernement et au peuple japonais.

Il a mis en avant le rôle du Maroc en tant que hub régional d’investissement et d’innovation, notamment dans les secteurs industriel et des infrastructures. Il a notamment cité le port de Tanger-Med, aujourd’hui le plus grand port de la Méditerranée, ainsi que l’expansion de la ligne à grande vitesse Al Boraq, première du genre en Afrique.

L’Ambassadeur Bouhlal a souligné que le Maroc figure parmi les premiers pays africains à adopter les énergies renouvelables, ce qui lui permet d’attirer des industries à forte valeur ajoutée. Il a précisé que le Royaume est désormais le premier constructeur de voitures particulières en Afrique, avec un rôle déterminant joué par les entreprises japonaises reconnues pour leur expertise technologique, renforçant ainsi les liens économiques entre les deux pays.

Par ailleurs, le Maroc et le Japon ont signé un mémorandum d’entente pour la promotion de l’investissement et du commerce. Selon les données du tourisme international des Nations unies, le Maroc a accueilli 17,4 millions de touristes en 2024, soit une hausse de 20 % par rapport à 2023, ce qui en fait la première destination touristique du continent africain.

Le ministre japonais de la Sécurité économique, KIUCHI Minoru, a salué les avancées du Maroc sous le leadership du Roi Mohammed VI. Il a exprimé l’admiration du Japon pour les réformes marocaines en faveur de la modernisation et de la justice sociale. Le ministre a souligné que la stabilité politique et l’ouverture du Royaume en font un partenaire de confiance, attirant un nombre croissant d’investissements japonais.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.jp


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.


L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza

Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire
  • L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis

Gaza, Territoires palestiniens: L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire, au moment où la pression s'accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé.

En amont de cette visite de l'émissaire du président Donald Trump, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis.

Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.

Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l'aide.

"Qu'ont fait nos fils et nos filles? Qu'ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!", se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.

Steve Witkoff et l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF "afin de connaître la vérité sur les sites d'aide", a indiqué M. Huckabee.

- "Nourrir les gens" -

M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de "plus de cinq heures", avait pour but "de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d'élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza".

Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza "pour nourrir les gens".

La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d'aide mis en place par l'ONU.

Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, "la plupart" par l'armée israélienne, a affirmé l'ONU.

Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire "militarisé" qui a provoqué selon l'ONG des "bains de sang". Elle a qualifié de "crimes de guerre" les "meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes".

L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d'aides.

Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.

Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l'ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.

- Vidéo d'un otage -

M. Witkoff, qui s'était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d'un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L'otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.

L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.

Dans un rapport d'enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d'entre eux auraient été visés par l'armée israélienne.

Interrogée à ce sujet, l'armée israélienne a déclaré que "toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite" par l'armée israélienne et le droit international.