Fermeture à Noël? "Un désastre" pour les stations de ski italiennes

Les stations de ski italiennes ressemblent à des villes mortes et leurs espoirs de réouverture avant Noël sont désormais quasiment nuls, provoquant inquiétude et désarroi, tandis que la Suisse voisine a rouvert ses pistes (Marco Bertorello / AFP)
Les stations de ski italiennes ressemblent à des villes mortes et leurs espoirs de réouverture avant Noël sont désormais quasiment nuls, provoquant inquiétude et désarroi, tandis que la Suisse voisine a rouvert ses pistes (Marco Bertorello / AFP)
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Publié le Vendredi 27 novembre 2020

Fermeture à Noël? "Un désastre" pour les stations de ski italiennes

  • A Sestrières, la société de remontées mécaniques a d'ores et déjà annoncé que si elle ne pouvait pas travailler à Noël, elle ne rouvrirait probablement pas de la saison
  • Si les remontées ne redémarrent pas, la question de la réouverture avant plusieurs mois se posera, car la fréquentation sera "extrêmement limitée", face à des frais de fonctionnement d'au moins 2.000 euros par jour

SESTRIERES, Italie : Magasins, hôtels et restaurants fermés : les stations de ski italiennes ont des airs de villes mortes. Et leur espoir de rouvrir avant Noël est désormais quasi nul, suscitant inquiétudes et désarroi, alors que la Suisse voisine a rouvert ses pistes.

A Sestrières, village olympique en 2006, les déclarations du chef du gouvernement Giuseppe Conte semblant exclure une réouverture avant Noël, puis celles de la chancelière allemande Angela Merkel en faveur d'une interdiction du ski dans l'Union européenne jusqu'au 10 janvier pour éviter de nouvelles contaminations au coronavirus, ont semé l'incompréhension. Le Premier ministre français Jean Castex a de son côté annoncé jeudi que les stations françaises pourront rouvrir pour les fêtes de fin d'année, mais pas les remontées mécaniques.

A Sestrières, la société de remontées mécaniques a d'ores et déjà annoncé que si elle ne pouvait pas travailler à Noël, elle ne rouvrirait probablement pas de la saison, qui devait initialement démarrer le 5 décembre.

"Une entreprise structurée comme la nôtre, qui emploie à plein régime 350 personnes, ne peut ouvrir le 10 janvier. Durant les vacances de Noël, nous encaissons 45% des recettes de la saison, si on nous les enlève, nous ne serons pas en mesure de partir" ou alors "seulement avec 4 remontées sur 45 en cas de bonnes conditions en termes de neige", explique à l'AFP Giovanni Brasso, président de Sestriere Spa.

"Je suis très amer car je suis convaincu que les stations pouvaient rouvrir en sécurité, en prenant les mesures nécessaires", comme en Suisse, dit-il, en évoquant une collaboration à mener avec les forces de l'ordre pour faire respecter "la distanciation physique et le port du masque".

 "Très pessimistes"

Gianfranco Martin, propriétaire de l'hôtel "Lago Losetta" près d'un petit lac, se désole : une fermeture à Noël représenterait "une perte de 60% du chiffre d'affaires annuel, un désastre". Et si les remontées ne redémarrent pas, la question de la réouverture avant plusieurs mois se posera, car la fréquentation sera "extrêmement limitée", face à des frais de fonctionnement d'au moins 2.000 euros par jour.

"Nous sommes très inquiets et très pessimistes", souligne ce médaillé d'argent en combiné aux JO d'Albertville, en qualifiant de "misère" les aides reçues la saison passée, écourtée en raison du coronavirus.

Autre problème à Sestrières en ce moment : l'absence de neige, un souci qui pourrait être résolu avec l'enneigement artificiel, mais au prix d'un investissement de 500.000 euros à ne réaliser qu'en cas de certitude sur l'évolution de la saison, note M. Martin.

Gérant du restaurant et bar Igloo, avec vue directe sur les pistes, tabourets en fourrure et grandes tables en bois, Massimo Fontana est plus nuancé: "économiquement, ce serait une perte hallucinante, mais si nous voulons sortir de cette situation (de pandémie), nous devons trouver un compromis", et "s'ils prennent une décision au niveau européen, peut-être pourrions-nous recevoir des aides".

"On attend"

A 200 kilomètres plus au nord, également en zone "confinée", le village de Cervinia a lui ouvert une partie de ses pistes et remontées mécaniques, mais seulement pour les athlètes italiens ou internationaux, une des rares stations à le faire en Europe.

Cette ouverture partielle "représente un grand sacrifice économique. Celle-ci s'inscrivait dans le cadre d'une ouverture totale des remontées en décembre", mais si elle n'est plus autorisée, il est "très probable qu'elles ferment" car "ce n'est pas tenable financièrement", explique Matteo Zanetti, PDG de Cervino Spa.

Dans le cas d'une non-réouverture à Noël, "il faudra des aides importantes (de l'Etat) car le préjudice sera énorme", plaide-t-il.

Propriétaire de deux magasins de sport et de location de skis, Gianlorenzo Vaudagnotto confie que "la chose la plus difficile est de ne pas savoir" quand recommencera la saison; "on attend, on n'a rien à faire, tout le monde est affecté: les bars, les restaurants…".  "On est fermé, on doit payer nos loyers, mais il n'y a rien qui rentre", explique le gérant de SkiCool, bandeau sportif bleu dans les cheveux.

Sur une piste ensoleillée, Erjon Tola, moniteur de ski à Cervinia et athlète concourant pour l'Albanie aux championnats du monde et aux JO, évoque lui aussi "une situation très critique". Pendant deux mois, au printemps, le trentenaire n'a perçu que les 600 euros de compensation versés par le gouvernement.

"C'est injuste qu'on reste fermés. Le ski, ce n'est pas comme une discothèque, on est seul et à l'air libre. En gérant bien la situation, on pourrait tous être ouverts" en Europe, juge M. Vaudagnotto.

 


Les Émirats arabes unis annoncent la mise en place d'un impôt sur les bénéfices des multinationales

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  • Les Émirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, ont annoncé lundi l'introduction d'un impôt de 15 % sur les bénéfices des multinationales à partir de janvier 2025.
  • « Cette étape stratégique reflète l'engagement des Émirats à mettre en œuvre la solution des deux piliers de l'OCDE, qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent », a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, ont annoncé lundi l'introduction d'un impôt de 15 % sur les bénéfices des multinationales à partir de janvier 2025.

« Cette étape stratégique reflète l'engagement des Émirats à mettre en œuvre la solution des deux piliers de l'OCDE, qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent », a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.

Fin 2021, près de 140 États se sont accordés sur une taxation minimale des multinationales sous l'égide de l'OCDE, consistant en deux piliers : le premier visant une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second une imposition minimale à 15 % sur les sociétés.

La mesure s'appliquera aux multinationales opérant dans le riche pays pétrolier du Golfe dont le chiffre d'affaires global consolidé s'est élevé à au moins 750 millions d'euros au cours d'au moins deux des quatre exercices financiers précédents, a précisé le ministère.

Les Émirats arabes unis, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, ont diversifié leur économie en s'imposant comme un centre régional pour les affaires et le tourisme.

Longtemps considéré comme un paradis fiscal, le pays a été retiré de la liste grise de l'OCDE en février 2023 et a commencé l'année dernière à taxer les bénéfices des entreprises de plus de 375 000 dirhams (environ 91 500 euros) à 9 %.

Il fait toutefois face à une concurrence croissante dans la région, notamment de la part de l'Arabie saoudite qui cherche elle aussi à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à attirer les entreprises étrangères.

Les Émirats continueront « à développer un environnement favorable aux entreprises » et à renforcer leur compétitivité, a souligné le ministère des Finances, annonçant par la même occasion de nouvelles mesures d'incitations fiscales étaient à l'étude pour soutenir l'innovation.


L'Arabie saoudite met en place un comité national pour le développement durable

L'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone (Photo Fournie)
L'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone (Photo Fournie)
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  • Le 8 décembre, la Fédération des chambres saoudiennes a annoncé la formation de son premier comité sur sa plateforme X.
  • Le Royaume partage les défis environnementaux auxquels sont confrontés de nombreux autres pays, principalement en raison de l'industrialisation rapide et de la croissance démographique.

DJEDDAH: L'Arabie saoudite a mis en place le premier comité national pour le développement durable, afin de promouvoir une économie verte et d'intégrer des pratiques commerciales respectueuses de l'environnement.

Le 8 décembre, la Fédération des chambres saoudiennes a annoncé la formation de son premier comité sur sa plateforme X. Khaled bin Abdulrahman Al-Othman en a été nommé président et Nouf bint Abdulaziz Al-Ghamdi vice-présidente.

Le Royaume partage les défis environnementaux auxquels sont confrontés de nombreux autres pays, principalement en raison de l'industrialisation rapide et de la croissance démographique.

En réponse, l'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone, d'après l'agence de presse saoudienne.

Alignée sur les accords climatiques internationaux tels que l'Accord de Paris, la nation s'est engagée à atténuer les effets du changement climatique. Le Royaume, qui connaît un climat aride et qui possède de vastes étendues désertiques, est particulièrement vulnérable à ces impacts environnementaux.

Pour relever ces défis, l'Initiative verte saoudienne a été lancée en 2021, avec pour objectifs de réduire les émissions de carbone, de planter 10 milliards d'arbres et de protéger 30 % des zones terrestres et marines du pays.

Le SIG permet de passer de la vision à la mise en œuvre, avec plus de 80 initiatives lancées et soutenues par un investissement de 188 milliards de dollars. Ces initiatives couvrent des domaines clés tels que le reboisement, la conservation de la biodiversité et la réduction des émissions.

Le Royaume progresse également vers son objectif de devenir le premier producteur et exportateur mondial d'hydrogène, avec des plans visant à séquestrer 27 millions de tonnes de CO₂ par an en produisant 4 millions de tonnes d'hydrogène propre.

L'Arabie saoudite a réalisé des progrès impressionnants dans sa transition vers l'énergie propre. L'année dernière, elle a raccordé 1,3 GW d'énergie renouvelable au réseau national, portant sa capacité totale à 4,1 GW.

Quatre nouvelles centrales électriques au gaz ont également été mises en service, portant ainsi la part de la production d'électricité à partir du gaz naturel à 50 % d'ici 2030.

Le SIG a également permis d'importants progrès dans la réhabilitation des terres, avec la plantation de plus de 95 millions d'arbres et la restauration de 111 000 hectares, soit l'équivalent de plus de 172 000 terrains de football. Grâce à ces efforts, le Royaume-Uni est en bonne voie pour créer une économie durable et respectueuse de l'environnement.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un prix visant à améliorer les normes touristiques dans les pays arabes a été mis en place

Khaled Al-Akwa, directeur technique et consultant du Prix de la qualité touristique (à gauche), Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme (au centre), et Talal Mandoura, PDG de la Quality Applications Company (à droite), sont photographiés peu après la signature d'un protocole d'accord lançant un nouveau prix touristique. (Photo Fournie)
Khaled Al-Akwa, directeur technique et consultant du Prix de la qualité touristique (à gauche), Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme (au centre), et Talal Mandoura, PDG de la Quality Applications Company (à droite), sont photographiés peu après la signature d'un protocole d'accord lançant un nouveau prix touristique. (Photo Fournie)
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  • Le prix encouragera une concurrence saine, selon un fonctionnaire Ce prix s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour développer un tourisme durable.
  • Il a également expliqué que le prix nécessiterait une gouvernance efficace afin de garantir sa transparence et sa crédibilité, et d'atteindre les objectifs fixés

RIYADH : Un nouveau prix a été lancé dans le but d'améliorer la qualité des offres touristiques dans le monde arabe.

Selon un communiqué publié dimanche, Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme, et Talal Mandoura, PDG de la société Quality Applications, ont signé un mémorandum de coopération lançant le Prix de la qualité touristique.

L'Organisation arabe du tourisme a déclaré que ce prix s'inscrivait dans le cadre de ses efforts visant à améliorer la qualité des services touristiques et à contribuer au développement durable du secteur.

Il comprendra une évaluation complète des différents aspects du secteur, allant des réglementations et des lois à la qualité des services fournis aux touristes.

L'évaluation portera sur huit domaines principaux : la qualité des réglementations et des lois, les services et produits touristiques, la gestion du tourisme, les destinations touristiques, le transport, l'hébergement et la restauration, les visites et les guides, ainsi que la gestion et le transfert des connaissances.

« La société développera des programmes de formation et de qualification pour les individus et les institutions afin de leur permettre d'appliquer les normes de qualité et d'excellence du tourisme », a déclaré M. Mandoura à Arab News.

Il a également expliqué que le prix nécessiterait une gouvernance efficace afin de garantir sa transparence et sa crédibilité, et d'atteindre les objectifs fixés.

Khaled Al-Akwa, directeur technique du prix, a déclaré à Arab News que ce prix encouragera les institutions touristiques à adopter les meilleures pratiques mondiales et à développer leurs produits et services pour répondre à la demande croissante des touristes.

Il a expliqué comment ce prix créerait un environnement concurrentiel sain entre les institutions et stimulerait l'investissement.

« Le prix de la qualité du tourisme est une étape cruciale pour dynamiser le secteur du tourisme arabe. En appliquant les principes de bonne gouvernance, ce prix peut atteindre les objectifs souhaités, à savoir améliorer les services touristiques et renforcer la position du tourisme arabe dans le monde », a déclaré M. Al-Akwa.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com