Ukraine: rase-mottes et pluie de roquettes pour les canonniers du ciel

Sur les réseaux sociaux, les vidéos des hélicoptères ukrainiens en mission sont très partagées, et les pilotes sont vus un peu comme des héros. (AFP)
Sur les réseaux sociaux, les vidéos des hélicoptères ukrainiens en mission sont très partagées, et les pilotes sont vus un peu comme des héros. (AFP)
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Publié le Samedi 11 mars 2023

Ukraine: rase-mottes et pluie de roquettes pour les canonniers du ciel

  • Depuis l'invasion russe, les pilotes d'hélicoptères ukrainiens mènent chaque jour des missions de combat périlleuses aux commandes de leurs vieux appareils MI-8 et MI-24
  • Pour Petro, «»le plus difficile est la préparation, la prise de décision sur la façon d'agir lors du vol, dans quelle direction aller vers la cible, car on ne connait pas le paysage avant le vol»

UKRAINE: Trois hélicoptères d'attaque MI-8 décollent d'une base secrète en Ukraine et filent en rase-mottes vers leur cible près de Bakhmout (est), où la bataille fait rage depuis des mois face aux forces russes.

A l'approche de l'objectif, un par un, les appareils se cabrent brusquement, tirent une pluie de roquettes, prennent un virage serré et puis reviennent vers leur base de départ, toujours à très basse altitude.

La cible était "sur une ligne de fortification de l'ennemi, constituée de troupes au sol, de véhicules blindés et d'un entrepôt de munitions", explique à l'AFP Petro, l'un des pilotes, après sa mission d'une durée d'environ 30 minutes.

L'objectif visé se trouvait près de Severodonestsk, une localité prise par l'armée de Moscou au printemps dernier, située au nord-est de la ville de Bakhmout, où les troupes de Kiev résistent mais sont presque encerclées.

Depuis l'invasion russe il y a un peu plus d'un an, les pilotes d'hélicoptères ukrainiens mènent chaque jour des missions de combat périlleuses aux commandes de leurs vieux appareils MI-8 et MI-24.

Dans son blouson de pilote un peu large, Petro ne paie pas de mine mais à seulement 23 ans, il compte déjà une cinquantaine de missions de combat à son actif.

Le temps de refaire le plein de roquettes et de kérosène, le jeune homme détaille le déroulé de l'attaque du matin, partie d'un lieu qui ne peut être révélé pour des questions de sécurité.

"Avant le vol, nous choisissons l'itinéraire, nous utilisons des applications spéciales pour passer par les points les plus bas possibles. Par exemple, si nous voyons des hauteurs de 180 m, c'est trop haut, alors nous cherchons des endroits plus bas, et nous trouvons 130 m, 100 m...", précise le pilote.

"Le but est de voler plus bas que le niveau du paysage principal afin de ne pas être visible pour les radars russes, pour qu'ils ne sachent pas que nous arrivons, jusqu'au tout dernier moment", poursuit-il, sous une cagoule ouverte au niveau de ses yeux.

30 roquettes 

Sur des images impressionnantes filmées par une caméra de l'AFP placée dans la cabine de pilotage durant toute la mission, les paysages défilent à une vitesse d'environ 200 km/h et à seulement quelques mètres sous la carlingue.

L'appareil ne s'élève subitement un court instant qu'au moment du déclenchement du tir sur la cible, programmé à une distance de 6.100 m.

"Lorsque nous sommes à 6.200 m de la cible, nous cabrons de 20 degrés (...) Ensuite, nous lançons les roquettes, 15 de chaque côté", explique-t-il.

Les longues munitions sont placées dans des paniers fixés sur les bords droit et gauche de l'hélicoptère.

Sur les images, au moment du tir, les roquettes fusent devant le MI-8 en laissant dans leur sillage des panaches de fumée noire.

Immédiatement après, l'hélicoptère effectue quasiment un demi-tour en piqué sur la gauche et puis reprend son vol retour en rase-mottes.

Les hélicoptères -avec un pilote et un co-pilote-, tirent l'un après l'autre.

Le chemin du retour est différent de l'aller, "pour ne pas tomber dans un piège" et être visé par des tirs de la défense anti-aérienne russe, dit Petro.

Sur la ligne de front, des unités d'infanterie, informées au préalable de l'heure de l'attaque, lancent un drone pour vérifier si la cible a été atteinte. Si elle ne l'est pas, des corrections sont apportées pour un nouveau tir peu après.

"Au début de la guerre, nous n'avions pas de drones. Les missions étaient plus compliquées et moins efficaces. Mais en été, nous avons commencé à recevoir des drones et d'autres équipements. Aujourd'hui, nous sommes plus efficaces", selon le pilote.

Le tir des roquettes, sans système de guidage ou de visée moderne, n'a qu'une précision d'environ 100 à 200 mètres.

«La peur disparaît»

Sa mission la plus dure a eu lieu le 6 mars 2022, dans la région de Mykolaïv (sud).

"Nous étions quatre hélicoptères et la cible était un long convoi de véhicules militaires", qui se dirigeaient vers la centrale nucléaire de Zaporijjia, aujourd'hui occupée par les Russes.

"Nous avons vu la cible à une distance d'environ 2 km. Nous avions l'information qu'elle ne bougeait pas, mais en fait, elle bougeait, et nous l'avons vue tout à coup", et ils ont été visés par des tirs, se remémore-t-il.

"Deux de nos hélicoptères ont été détruits, le troisième a été endommagé et j'ai eu de la chance d'être dans le quatrième. Je n'ai pas été touché (...) Seuls deux d'entre nous sont rentrés à la base", dit-il, encore fortement marqué par cette mission.

Depuis le début du conflit, une trentaine de pilotes ukrainiens ont été tués, selon une source militaire.

Pour Petro, "le plus difficile est la préparation, la prise de décision sur la façon d'agir lors du vol, dans quelle direction aller vers la cible, car on ne connait pas le paysage avant le vol, on ne peut être sûr de rien", explique-t-il.

"Une fois qu'on a démarré le moteur, la peur disparaît, car nous avons été formés pour ça, on a confiance en nous, en nos décisions. On commence donc le vol sans crainte", poursuit le pilote.

S'il "rêve" de piloter un jour un hélicoptère d'assaut américain Black Hawk, il ne renie par le MI-8 : "Il n'est pas parfait, mais il est bon, nous le connaissons bien".

Sur les réseaux sociaux, les vidéos des hélicoptères ukrainiens en mission sont très partagées, et les pilotes sont vus un peu comme des héros.

Mais Petro pense surtout aux soldats qui "souffrent beaucoup plus que nous, même s'ils nous saluent et nous encouragent depuis le sol".

"Ils sont en position en permanence. Même si nous prenons des risques élevés, il nous faut peu de temps pour accomplir une mission. Lorsque je vois les gars au sol nous encourager, je sais exactement pourquoi je suis ici", dit-il.


La Corée du Nord affirme que tout nouveau comité de surveillance des sanctions est voué à l'échec

L'ambassadeur de la Corée du Nord auprès des Nations Unies, Kim Song, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies après que la Chine et la Russie ont opposé leur veto à de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord au Conseil de sécurité de l'ONU, au siège de l'ONU à New York, New York, États-Unis, le 8 juin. , 2022 (Photo, Reuters).
L'ambassadeur de la Corée du Nord auprès des Nations Unies, Kim Song, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale des Nations Unies après que la Chine et la Russie ont opposé leur veto à de nouvelles sanctions contre la Corée du Nord au Conseil de sécurité de l'ONU, au siège de l'ONU à New York, New York, États-Unis, le 8 juin. , 2022 (Photo, Reuters).
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  • La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU liées à son programme nucléaire
  • Séoul et Washington affirment que Pyongyang envoie des armes à la Russie, possiblement en échange d'une aide technique

SEOUL: Les efforts visant à mettre en place un nouveau comité d'experts pour surveiller l'application des sanctions internationales visant la Corée du Nord sont voués à l'échec, a déclaré son ambassadeur à l'ONU dans des propos rapportés par un média d'Etat dimanche.

"Les forces hostiles pourraient installer (un) deuxième et (un) troisième comités d'experts à l'avenir mais ils sont tous destinés à connaître l'autodestruction", a lancé l'ambassadeur Kim Song dans un communiqué en langue anglaise diffusé par l'agence de presse officielle KCNA.

En mars, la Russie a mis son veto au Conseil de sécurité de l'ONU à un projet de résolution prolongeant d'un an le mandat du comité d'experts chargé de surveiller l'application des sanctions des Nations Unies visant Pyongyang.

Cette dissolution est un "jugement historique à l'encontre d'une organisation illégale et fomenteuse de complots (...) en vue d'éliminer le droit à l'existence d'un Etat souverain", selon Kim Song.

La Corée du Nord est soumise depuis 2006 à des sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU liées à son programme nucléaire, renforcées plusieurs fois en 2016 et 2017. Depuis 2019, la Russie et la Chine, mettant notamment en avant la situation humanitaire en Corée du Nord, réclament l'allègement de ces sanctions, qui n'ont pas de date de fin.

Armes 

N'ayant pas obtenu gain de cause, Moscou a pris pour cible le comité d'experts chargé de surveiller l'application de ces mesures, comité dont les rapports font référence.

Séoul et Washington affirment que Pyongyang envoie des armes à la Russie, possiblement en échange d'une aide technique pour son programme de satellites espions.

Lors d'une visite en Corée du Sud en avril, l'ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a souligné l'importance de garantir l'application des sanctions en Corée du Nord.

D'après l'ambassadrice, Washington travaille avec Séoul, Tokyo et d'autres capitales à trouver "des moyens créatifs" pour reprendre la surveillance des sanctions.

En 2023, la Corée du Nord a conduit un nombre record d'essais de missiles en dépit des sanctions. L'année précédente, Pyongyang a déclaré son statut de puissance nucléaire "irréversible".


Attaque au couteau en Australie, un adolescent de 16 ans «radicalisé» abattu par la police

La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police (Photo, AFP).
La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police (Photo, AFP).
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  • L'homme «d'âge mûr» blessé par un unique coup de couteau lors de l'attaque se trouve dans un état «grave» mais stable
  • Deux jours après cette attaque dans un centre commercial, un évêque d'une église assyrienne avait également été poignardé

SYDNEY: Un adolescent de 16 ans "radicalisé" et atteint de troubles mentaux a été abattu samedi soir par la police dans la banlieue de Perth, dans l'ouest de l'Australie, après avoir blessé une personne lors d'une attaque au couteau, ont rapporté les autorités dimanche.

L'adolescent, armé d'un couteau, "s'est précipité" sur les forces de l'ordre et a été mortellement touché par le tir d'un agent, a indiqué le Premier ministre de l'Etat d'Australie-Occidentale Roger Cook lors d'une conférence de presse.

"Il y a des indications selon lesquelles il s'était radicalisé en ligne. Mais je tiens à rassurer la population, à ce stade il semble qu'il ait agi seul", a déclaré M. Cook.

La police a reçu un appel samedi soir de la part d'un homme avertissant qu'il allait commettre "des actes de violence" mais sans donner son nom ni sa localisation, a fait part aux journalistes le responsable de la police de l'Etat, Col Blanch.

Quelques minutes plus tard, a-t-il ajouté, la police a reçu un appel d'urgence pour les avertir qu'un "homme avec un couteau courait" au niveau d'un parking de Willetton, dans la banlieue sud de Perth.

L'individu était armé d'un couteau de cuisine de 30 centimètres de long et d'après des images d'une caméra-piéton de la police, l'adolescent a refusé de le poser à terre comme le demandaient les forces de l'ordre, a indiqué M. Blanch.

Les agents ont tiré au moyen de deux pistolets à impulsion électrique mais "aucun des deux n'a eu totalement l'effet escompté", a-t-il relaté.

"L'homme a continué à avancer vers (un agent) muni d'une arme à feu qui a tiré un seul coup et mortellement blessé" l'individu, a raconté le responsable de la police. L'adolescent est décédé à l'hôpital plus tard dans la nuit.

«Radicalisation en ligne»

L'homme "d'âge mûr" blessé par un unique coup de couteau lors de l'attaque se trouve dans un état "grave" mais stable, a dit le responsable policier.

La police pense que l'adolescent a envoyé des messages à des membres de la communauté musulmane qui ont immédiatement prévenu la police, a-t-il expliqué sans divulguer d'informations sur leur contenu.

L'adolescent avait "des problèmes de santé mentale mais aussi des problèmes de radicalisation en ligne", d'après la même source.

Ces dernières années, l'assaillant était suivi dans le cadre d'un programme de lutte contre la violence et l'extrémisme.

"Il ne s'agit pas d'une approche fondée sur la dimension criminelle, c'est un programme visant à aider des individus qui expriment des idéologies préoccupantes pour notre communauté", a expliqué M. Blanch.

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a expliqué avoir été tenu au courant des faits par la police et les services de renseignement selon qui il n'y a pas de "menace en cours".

"Nous sommes une nation attachée à la paix et il n'y a pas de place pour l'extrémisme violent en Australie", a écrit M. Albanese sur les réseaux sociaux.

Les crimes violents sont rares en Australie, mais cet incident survient moins d'un mois après une autre attaque au couteau qui a fait six morts dans un centre commercial de Sydney (sud-est).

L'auteur de cette attaque, Joel Cauchi, un homme de 40 ans souffrant de troubles mentaux, avait été abattu par la police. Ses parents ont indiqué que leur fils a été diagnostiqué schizophrène à l'âge de 17 ans, puis qu'il a quitté leur domicile du Queensland (nord-est) et abandonné son traitement.

Deux jours après cette attaque dans un centre commercial, un évêque d'une église assyrienne avait également été poignardé lors d'un sermon diffusé en direct dans une église de Sydney. La victime a survécu à ses blessures. Un adolescent de 16 ans a depuis été inculpé d'"acte terroriste".


Comme un «air de révolution» en Hongrie face au système Orban

Ervin Nagy lors d'un entretien avec l'AFP à Budapest, en Hongrie (Photo, AFP).
Ervin Nagy lors d'un entretien avec l'AFP à Budapest, en Hongrie (Photo, AFP).
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  • Jamais depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, la Hongrie n'avait connu pareil mouvement de contestation
  • Sans se laisser abattre, Peter Magyar a entamé depuis plusieurs semaines une tournée en province afin d'y récolter des voix

DEBRECEN: Acteur en vue en Hongrie, Ervin Nagy a délaissé les planches et studios de tournage pour battre le pavé. Comme des milliers d'autres, il est saisi par la fièvre Magyar, du nom de ce dissident qui défie Viktor Orban.

Dimanche, il participera à un grand rassemblement dans la ville de Debrecen (est), bastion du parti Fidesz du Premier ministre nationaliste, à un mois des élections européennes.

Depuis l'irruption en février sur la scène politique de Peter Magyar, ex-haut fonctionnaire entré en rébellion, le comédien de 47 ans s'est lancé à ses côtés dans ce combat "pour un renouveau" du pays d'Europe centrale.

Il a même mis à disposition son camion à plateau d'où le tribun s'est adressé à la foule un soir, de manière spontanée.

"Nous n'avions pas le temps de trouver un podium", raconte Ervin Nagy à l'AFP. "Il flottait comme un air de la révolution de 1956", s'enflamme-t-il, en allusion au soulèvement de la Hongrie contre la mainmise soviétique.

«Galvanisés»

Jamais depuis le retour au pouvoir de Viktor Orban en 2010, la Hongrie n'avait connu pareil mouvement de contestation, de l'avis des experts, qui évoquent un défi sans précédent pour le dirigeant.

Après le scandale provoqué par la grâce accordée à un homme condamné dans une affaire de pédocriminalité, Peter Magyar a su capitaliser sur la colère pour drainer des dizaines de milliers de personnes dans les rues de Budapest.

"Apathiques et frustrés" par un pouvoir indéboulonnable, "ils ont été soudainement galvanisés par l'arrivée de cet homme sensé et téméraire", lance l'acteur.

S'il a adhéré par le passé à la cause des enseignants, il n'avait pas d'ambitions politiques jusqu'à ce que Peter Magyar le contacte. "Il m'a convaincu en une heure", se souvient-il.

En trois mois à peine, cette nouvelle figure de l'opposition a évincé les partis existants, avec son discours conservateur pourfendant la corruption qui ruine à ses yeux le pays.

Son mouvement Tisza (Respect et liberté), qui se veut "ni à gauche ni à droite", est désormais crédité de 25% d'intentions de vote auprès des électeurs sûrs de leur choix, selon un récent sondage réalisé par l'institut Median auprès de 1.000 personnes en vue du scrutin européen du 9 juin.

Sa force, pour ses partisans: connaître le système de l'intérieur. Longtemps diplomate à Bruxelles, le charismatique avocat de 43 ans a aussi partagé pendant des années la vie de Judit Varga, ancienne ministre de la Justice, avec laquelle il a eu trois enfants.

«Mini-dictature»

Si Viktor Orban balaie l'arrivée de ce concurrent d'un revers de la main, son parti "se démène pour tuer dans l'oeuf" cette vague de contestation, décrypte pour l'AFP l'analyste Zoltan Lakner.

Des affiches le taxant de "serviteur de Bruxelles" ont fleuri dans le pays, tandis que les journaux pro-gouvernementaux ont publié des dizaines d'articles pour salir sa réputation, d'accusations de violences conjugales - qu'il nie fermement - à des remarques sur ses "lunettes de soleil de femme".

Une nouvelle autorité de surveillance, créée pour prévenir "les interférences étrangères" dans le processus électoral, a également lancé une enquête à son encontre.

"Si Magyar parvient à unir les électeurs de l'opposition", aujourd'hui fragmentée en plusieurs partis sans envergure, il pourrait alors présenter un réel danger pour le pouvoir, estime le politologue.

Même si d'autres jugent le mouvement éphémère et incapable de déstabiliser la solide assise construite par le Premier ministre, qui a progressivement mis au pas les contre-pouvoirs en 14 ans et installé une redoutable propagande selon l'Union européenne, l'ONU et l'OSCE.

Sans se laisser abattre, Peter Magyar a entamé depuis plusieurs semaines une tournée en province afin d'y récolter des voix, son passage à Debrecen lui permettant tester sa popularité.

Sur scène, il sera entouré de plusieurs célébrités hongroises "suffisamment courageuses" pour s'afficher à ses côtés, souligne Ervin Nagy, qui affirme avoir été "placé sur une liste noire" pour avoir osé un jour critiquer un membre du Fidesz.

La Hongrie est devenue "une sorte de mini-dictature", assène-t-il. "Ils ne vous battent pas à mort, mais si vous vous élevez contre les autorités, il y aura des conséquences".