Une double ressortissante anglo-iranienne détenue en Iran depuis 2016

L’échange de prisonniers en Iran signifie «la lumière au bout du tunnel», selon le mari de la Britannique emprisonnée
L’échange de prisonniers en Iran signifie «la lumière au bout du tunnel», selon le mari de la Britannique emprisonnée
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Publié le Samedi 28 novembre 2020

Une double ressortissante anglo-iranienne détenue en Iran depuis 2016

  • Nazanin Zaghari-Ratcliffe fait face à un nouveau procès pour diffusion de propagande contre Téhéran
  • Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a dénoncé la décision de l’Iran de porter de nouvelles accusations

LONDRES: Le mari de Nazanin Zaghari-Ratcliffe déclare que la libération par l’Iran de Kylie Moore-Gilbert lors d’un échange de prisonniers montre qu’il y a «la lumière au bout du tunnel» dans la bataille pour sa liberté.

Kylie Moore-Gilbert a été appréhendée par les autorités iraniennes à Téhéran en 2018 et condamnée par la suite à dix ans de prison pour des accusations d'espionnage qu'elle a démenties.

Elle était détenue dans la même prison que Nazanin Zaghari-Ratcliffe lorsque les médias d'État iraniens ont annoncé mercredi qu'elle avait été libérée, dans le cadre d'un échange de prisonniers, contre trois Iraniens détenus à l'étranger.

Mme Zaghari-Ratcliffe, une double ressortissante anglo-iranienne, est détenue dans le pays depuis 2016 après avoir été condamnée pour complot en vue de renverser le gouvernement iranien. Elle a également nié les allégations portées contre elle.

Son mari, Richard Ratcliffe, a déclaré mercredi: «Je pense égoïstement qu’il y a toujours une sorte d’amertume à se demander quand ce sera notre tour. Bien sûr, il n'y a pas de file d'attente, ces choses se produisent dans un ordre aléatoire.» Il ajoute: «La réalité, c’est que chaque fois qu’il y a du mouvement, il y a de l’espoir. Je ne sais pas ce que cela signifie pour nous, c’est vraiment une bonne chose pour Kylie et c’est vraiment une bonne chose pour nous tous que des accords soient conclus. »

Nazanin Zaghari-Ratcliffe a été arrêtée à l'aéroport Imam Khomeini de Téhéran alors qu'elle voyageait avec sa jeune fille Gabriella pour rendre visite à ses parents en avril 2016.

Le gouvernement britannique a par la suite accordé sa protection diplomatique. Il fait valoir son innocence et le fait que son traitement par l'Iran n'a pas respecté les obligations du droit international.

Mme Zaghari-Ratcliffe a été libérée de prison en mars en pleine pandémie de coronavirus mais elle demeure en résidence surveillée. Elle fait face à un nouveau procès pour diffusion de propagande contre Téhéran, quelques mois à peine avant sa libération prévue en mars. Les autorités iraniennes lui ont indiqué qu'elle retournerait à la prison d'Evin après les audiences, qui ont été retardées.

Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a dénoncé la décision de l’Iran de porter de nouvelles accusations.

Richard Ratcliffe qualifie les accusations de «fallacieuses» et d’«indéfendables et inacceptables», et déclare: «Je pense que nous devons toujours nous préparer au pire, espérer que le gouvernement (britannique) par un tour de magie fera en sorte qu’elle soit à la maison pour Noël ou au moins en mars, mais attendez-vous à ce que plus nous approcherons de la fin de sa peine, plus nous aurons de mauvaises nouvelles, et plus cela se prolongera.»

Le ministre britannique des Affaires étrangères, Dominic Raab, qui a condamné le traitement de Mme Zaghari-Ratcliffe en le qualifiant d’«inacceptable et injustifié», a salué la libération de Kylie Moore-Gilbert et son retour en Australie. «J'appelle le gouvernement iranien à libérer tous les binationaux britanniques encore détenus arbitrairement et à leur permettre de retrouver leurs proches», déclare-t-il.

La députée de la circonscription de Nazanin Zaghari-Ratcliffe, Tulip Siddiq, a déclaré: «Maintenant, faisons de cela une réalité de Noël pour Nazanin aussi.»

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

 


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.