Visa For Music : Une 7e édition virtuelle qui s’adapte à la crise

La 7e édition du festival Visa For Music qui s’est tenu du 18 au 21 novembre en version digitale a tenu ses promesses et mis à l’honneur des artistes marocains ou résidant au Maroc (Photo, fournie)
La 7e édition du festival Visa For Music qui s’est tenu du 18 au 21 novembre en version digitale a tenu ses promesses et mis à l’honneur des artistes marocains ou résidant au Maroc (Photo, fournie)
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Publié le Samedi 28 novembre 2020

Visa For Music : Une 7e édition virtuelle qui s’adapte à la crise

  • Ce rendez-vous annuel est avant tout l’occasion de promouvoir les chanteurs et groupes du Maroc, d’Afrique en général mais aussi du Moyen-Orient
  • Les artistes retenus se sont rendus à Rabat pour enregistrer des capsules, réalisées dans le respect des mesures sanitaires. De véritables concerts tournés dans les conditions d’un direct

CASABLANCA: La 7e édition du festival Visa For Music a tenu ses promesses. Une édition «déconfinée» particulière compte tenu de la conjoncture actuelle.

Comme en plein concert, depuis leurs écrans d’ordinateurs et de smartphones, des milliers de mélomanes ont pu vivre en direct l’ambiance explosive de ce festival. L’émotion était au rendez-vous.

Même si le pari était téméraire, il a été relevé avec brio par les équipes de Visa for Music. Alors que depuis plusieurs mois les événements culturels tombent à l’eau les uns après les autres, les organisateurs ne voulaient pas voir leur festival connaître le même sort. Et, dans le même temps, briser les rêves de jeunes artistes talentueux. Car ce rendez-vous annuel est avant tout l’occasion de promouvoir les chanteurs et les groupes du Maroc, d’Afrique en général, mais aussi du Moyen-Orient.

Un jury d’exception

Face au contexte actuel et pour des raisons sanitaires, cette édition a exclusivement mis à l’honneur des artistes marocains ou résidant dans le royaume chérifien.

Ainsi, l’appel à candidature avait été lancé en février dernier, juste avant que la pandémie ne gagne le continent africain. Dans ce sens, c’est un prestigieux jury composé de cinq personnalités issues du monde de la musique et de la culture en général qui avait pour mission de sélectionner les artistes professionnels et émergents invités à se produire sur cette scène virtuelle:

·        Lama Hazboun, fondatrice directrice d’Amman Jazz Festival (Jordanie)

·        Pierre Claver Mabiala, comédien et metteur en scène (Congo)

·        Shiraz ben M’Rad, journaliste fondatrice de jomhouria.com (Tunisie)

·        Melody Zambuko, directrice du Music Crossroads Zimbabwe (Zimbabwe)

·        Othman Nejmeddine, directeur de l’organisation africaine de l’industrie de la musique (Afromi), (Maroc)

Sur les centaines de candidatures reçues, le jury a porté son choix sur dix-sept groupes et chanteurs solo. Un choix marqué, entre autres, par le respect de la parité et de l’équilibre territorial. Quelques jours avant l’ouverture de cette édition, les artistes retenus se sont rendus à Rabat pour enregistrer des capsules, réalisées dans le respect des mesures sanitaires. De véritables concerts tournés dans les conditions d’un direct.

Live plus vrai que nature

Du 18 au 21 novembre, chaque soir à 20 heures, les internautes avaient rendez-vous, pour des concerts exceptionnels, avec des artistes aux genres différents tels que The Souissi Brothers, Snitra, Hasba Groove, Rhita Nattah, Tasuta N-Imal, Arnaud N’Gaza, Leila, Figoshin, Sonia Noor, Aissaoui, Naji Soul, Babel, Khtek, Jubantouja, Hadra Chefchaounia, Jazz’amazigh et D33psoul.

Pour promouvoir l’événement et attirer le plus possible d’internautes, quelques jours avant le début du festival, les organisateurs ont lancé un défi aux utilisateurs d’Instagram. Avec #vfmchallenge2020, ils espéraient ainsi atteindre la barre des 10 000 abonnés sur la page de Visa for Music. Un défi qui n’a pas été relevé, car au lendemain de la clôture de l’événement le nombre de followers dépassait à peine 8 000.

Si, sur Instagram, les live n’ont pas rencontré le succès escompté, l’événement a tout de même été largement suivi sur un autre réseau social. Facebook a en effet volé la vedette à son petit frère.

D’ailleurs, la nouvelle icône du rap marocain Khtek, «ta sœur» dans la langue de Molière, qui fait le buzz sur les réseaux sociaux, a cumulé plus de 7 000 vues lors de son showcase digital. Tout comme la chanteuse à la voix groovy, Rhita Nattah. Le concert de l’artiste, originaire de Fès, aux plus de 35 000 abonnés sur YouTube, a été visionné près de 8 000 fois sur la page Facebook de l’événement. Une page qui compte près de 48 300 abonnés.

Visa For Music, porte-voix des jeunes artistes africains et arabes

Hormis les showcases, le festival a également réuni des professionnels de l’industrie musicale et de la culture de toute l’Afrique lors de conférences digitales quotidiennes. Les échanges, en anglais et en français, ont notamment porté sur la structuration et la professionnalisation de la filière musicale sur le continent.

Parmi les différentes thématiques, les intervenants ont abordé celle de «la musique actuelle vs le digital, le virtuel pourrait-il faire oublier l’émotion du live?» L’échange portant sur cette question d’actualité a particulièrement retenu l’attention des internautes, notamment celle de Jihane Bougrine qui intervenait en tant que modératrice dans le débat. Et pour cause, la journaliste culturelle et chanteuse marocaine a été contrainte d’annuler sa tournée prévue cette année. L’occasion pour elle de partager son expérience.

Organisée par la structure culturelle Anya en partenariat avec Atlas Azawan et la fondation Hiba, sous le haut patronage du roi Mohammed VI, malgré le contexte planétaire, cette septième édition «déconfinée» a pu survivre grâce au digital. Un secteur prometteur notamment dans l’industrie musicale.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.