Déterrer, préserver et exposer l’histoire

Le château de Marid, une forteresse militaire historique située à Dumat al-Jandal, dans la province d’Al-Jouf en Arabie saoudite. (Wikimedia Commons)
Le château de Marid, une forteresse militaire historique située à Dumat al-Jandal, dans la province d’Al-Jouf en Arabie saoudite. (Wikimedia Commons)
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Publié le Mercredi 15 mars 2023

Déterrer, préserver et exposer l’histoire

  • «Nous avons fait part de plusieurs découvertes archéologiques révolutionnaires et de nombreux trésors cachés restent à découvrir», explique Hassa Marwaan al-Sudairy
  • Cette archéologue passionnée espère simplifier le langage de l’archéologie pour le rendre accessible et agréable pour les lecteurs, ce qui contribuerait à promouvoir le tourisme dans le Royaume

DJEDDAH: L’archéologie a connu un essor remarquable au cours des cinq dernières années dans le Royaume, avec le soutien de missions étrangères et de la Commission saoudienne du patrimoine. C’est ce que déclare une archéologue saoudienne à Arab News.
«L’archéologie a toujours existé en Arabie saoudite, puisque l’université du roi Saoud a fait un excellent travail en matière de fouilles et de recherche. Cependant, je pense que ce qui a changé aujourd’hui, c’est la prise de conscience des travaux antérieurs et actuels», affirme Hassa Marwaan al-Sudairy, un archéologue qui habite à Riyad.

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Hassa Marwaan al-Sudairy. (Photo fournie)

«Nous avons fait part de plusieurs découvertes archéologiques révolutionnaires et de nombreux trésors cachés restent à découvrir», confie-t-elle.
L’un des joyaux cachés du Royaume que l’archéologue Al-Sudairy aimerait faire découvrir aux gens est «Dumat al-Jandal, qui était la capitale du royaume de Qedar, dans la région d’Al-Jouf vers 740 av. J.-C. Elle était gouvernée par la reine arabe Zabibe et la reine Samsi. C’est une merveille, sans aucun doute. De nombreuses civilisations y ont vécu et le lieu est gorgé d’histoire assyrienne, nabatéenne et islamique».
Elle ajoute que plus de 70% des antiquités en Arabie saoudite n’ont pas été découvertes, puisque l’Arabie saoudite est parsemée de traces d’individus qui, depuis la préhistoire, ont migré vers la région, en plus des nombreux royaumes, civilisations, et routes commerciales qui existaient ici.
«Pour en savoir plus sur son passé lointain, l’Arabie saoudite mène des projets qui utilisent des observations aériennes par hélicoptère et sur le terrain, ainsi que des fouilles», précise Hassa Marwaan al-Sudairy.
«Notre collaboration archéologique avec d’autres nations est le prolongement d’une relation culturelle de longue date. Elle repose sur notre engagement mutuel envers la préservation historique et le partage des connaissances.»
«Récemment, des projets archéologiques en Arabie saoudite ont contribué à faire la lumière sur les civilisations et l’histoire séculaire du Royaume», soutient-elle.
Dernièrement, la Commission saoudienne du patrimoine a lancé un projet en partenariat avec l’université du roi Abdelaziz et l’université de Naples, en Italie, pour mener une vaste étude sous-marine en mer Rouge.
Travailler avec d’autres nations dans le domaine de l’archéologie représente pour l’archéologue une grande aventure. «Vous pouvez apprendre de leurs expériences, échanger les cultures et être capable de voir les choses sous un autre angle», affirme notre archéologue. Cette dernière est fascinée par les civilisations anciennes depuis son enfance. Elle adorait visiter les musées et les sites archéologiques avec sa mère.
L’Arabie saoudite dispose de tous les outils pour devenir un leader mondial en matière d’archéologie, rapporte-t-elle.
Archéologue de recherche titulaire d’une licence de l’université de Jordanie et d’une maîtrise en tourisme de la Berlin School of Business and Innovation, elle a participé à plusieurs fouilles archéologiques et a préparé un certain nombre de documents de recherche pour des missions internationales en Jordanie.
«J’ai trouvé cela très intéressant et j’ai décidé de poursuivre une carrière en archéologie. Les trésors que nous ont offerts nos ancêtres devaient être protégés», souligne-t-elle.
Cette archéologue passionnée espère simplifier le langage de l’archéologie afin de le rendre accessible et agréable pour les lecteurs, ce qui contribuerait à promouvoir le tourisme dans le Royaume.
Elle a récemment publié une étude, Le Festival Winter à Tantora d’AlUla, dans laquelle elle se concentre sur l’importance des secteurs du tourisme et de l’hôtellerie dans le cadre de l’initiative Vision 2030.
Elle conclut en expliquant qu’AlUla a pour ambition d’attirer deux millions de touristes et de proposer à ses habitants trente-huit mille emplois d’ici à 2030.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le festival Winter at Tantora revient à AlUla et célèbre un riche patrimoine culturel

Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
Le festival tire son nom du Tantora, un cadran solaire antique situé au centre de la vieille ville. (SPA)
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AlUla : Le festival Winter at Tantora a été lancé jeudi à AlUla. Il se déroulera jusqu’au 10 janvier et propose une saison culturelle célébrant le riche héritage civilisationnel, culturel et historique de la région.

Le programme du festival comprend une large palette d’activités culturelles, artistiques et traditionnelles, a rapporté l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Parmi les attractions figurent Old Town Nights, Shorfat Tantora, When Shadow Tracks Us et le Carnaval d’Al-Manshiyah.


Le Forum d’Asilah distingué par le Prix du Sultan Qaboos pour la culture

Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, reçoit le Prix et la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Les lauréats du Prix du Sultan Qaboos avec le Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, et Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. (Photo: fournie)
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  • Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a été récompensé à Mascate par le Prix du Sultan Qaboos 2025 dans la catégorie des institutions culturelles privées
  • Cette distinction prestigieuse célèbre l’excellence culturelle arabe et souligne le rôle d’Oman dans la promotion de la pensée, des arts et des lettres

MASCATE: Lors d’une cérémonie organisée dans la capitale omanaise, Mascate, Hatim Betioui, secrétaire général du Forum d’Asilah, a reçu le Prix du Sultan Qaboos pour les institutions culturelles privées.

Hatim Betioui, secrétaire général de la Fondation du Forum d’Asilah, a été distingué mercredi soir à Mascate par le Prix des institutions culturelles privées (catégorie Culture), à l’occasion de la cérémonie de remise du Prix du Sultan Qaboos pour la culture, les arts et les lettres, dans sa douzième édition (2025). La cérémonie s’est tenue sous le patronage du Dr Mohammed bin Saïd Al-Maamari, ministre omanais des Awqaf et des Affaires religieuses, agissant par délégation de Sa Majesté le Sultan Haitham bin Tariq.

Lors de cette édition, le prix a également été attribué, aux côtés de la Fondation du Forum d’Asilah, à l’artiste égyptien Essam Mohammed Sayed Darwish dans le domaine de la sculpture (catégorie Arts), ainsi qu’à Hikmat Al-Sabbagh, connue sous le nom de Yumna Al-Eid, dans le domaine de l’autobiographie (catégorie Lettres).

Au cours de la cérémonie, Habib bin Mohammed Al-Riyami, président du Centre supérieur du Sultan Qaboos pour la culture et les sciences, a prononcé un discours dans lequel il a souligné le rôle et l’importance de ce prix, affirmant que cette célébration constitue une reconnaissance du mérite des lauréats, appelés à devenir des modèles d’engagement et de générosité intellectuelle.

Al-Riyami a également indiqué que l’extension géographique atteinte par le prix, ainsi que l’élargissement constant de la participation des créateurs arabes à chaque édition, résultent de la réputation dont il jouit et de la vision ambitieuse qui sous-tend son avenir. Il a mis en avant le soin apporté à la sélection des commissions de présélection et des jurys finaux, composés de personnalités académiques, artistiques et littéraires de haut niveau, spécialisées dans les domaines concernés, selon des critères rigoureux garantissant le choix de lauréats et d’œuvres prestigieux.

La cérémonie a également été marquée par la projection d’un film retraçant le parcours du prix lors de sa douzième édition, ainsi que par une prestation artistique du Centre omanais de musique.

En clôture de la cérémonie, le ministre des Awqaf et des Affaires religieuses a annoncé les domaines retenus pour la treizième édition du prix, qui sera exclusivement réservée aux candidats omanais. Elle portera sur : la culture (études sur la famille et l’enfance au Sultanat d’Oman), les arts (calligraphie arabe) et les lettres (nouvelle).

Il convient de rappeler que ce prix vise à rendre hommage aux intellectuels, artistes et écrivains pour leurs contributions au renouvellement de la pensée et à l’élévation de la sensibilité humaine, tout en mettant en valeur la contribution omanaise — passée, présente et future — à l’enrichissement de la civilisation humaine.

Le prix est décerné en alternance : une année réservée aux Omanais, et l’année suivante ouverte à l’ensemble du monde arabe. Chaque lauréat de l’édition arabe reçoit la Médaille du Sultan Qaboos pour la culture, les sciences, les arts et les lettres, assortie d’une dotation de 100 000 rials omanais. Pour l’édition omanaise, chaque lauréat reçoit la Médaille du mérite, accompagnée d’une dotation de 50 000 rials omanais.

Le prix a été institué par le décret royal n° 18/2011 du 27 février 2011, afin de reconnaître la production intellectuelle et cognitive et d’affirmer le rôle historique du Sultanat d’Oman dans l’ancrage de la conscience culturelle, considérée comme un pilier fondamental du progrès civilisationnel.