Pour la Lune, une combinaison nouvelle génération dévoilée

À Houston, l'ingénieur en chef Jim Stein, sélectionné pour revêtir le scaphandre, a procédé à une démonstration en agitant les bras, se baissant, et même en se mettant accroupi (Photo, AFP).
À Houston, l'ingénieur en chef Jim Stein, sélectionné pour revêtir le scaphandre, a procédé à une démonstration en agitant les bras, se baissant, et même en se mettant accroupi (Photo, AFP).
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Publié le Jeudi 16 mars 2023

Pour la Lune, une combinaison nouvelle génération dévoilée

  • L'amélioration de la mobilité et de l'amplitude des mouvements est l'une des grandes avancées de cette combinaison moderne
  • Le casque comporte des lumières frontales, et une caméra à haute résolution qui permettra de suivre en direct la sortie depuis la Terre

HOUSTON: "Et maintenant, le moment que vous attendiez tous!"

Sur scène, un homme s'avance sous les cris de joie et les applaudissements. La raison de cet enthousiasme n'est pas son identité, mais ce dont il est vêtu : un prototype de la nouvelle combinaison spatiale qui sera portée par les prochains astronautes sur la Lune.

L'événement était organisé mercredi à Houston, au Texas, par la Nasa et l'entreprise Axiom Space, qui s'est vu attribuer il a quelques mois le contrat de développement des combinaisons pour la mission Artémis 3.

Cette mission de l'agence spatiale américaine, officiellement prévue en 2025, doit faire atterrir des astronautes sur la surface de la Lune pour la première fois depuis plus d'un demi-siècle, dont la première femme.

À Houston, l'ingénieur en chef Jim Stein, sélectionné pour revêtir le scaphandre, a procédé à une démonstration en agitant les bras, se baissant, et même en se mettant accroupi.

L'amélioration de la mobilité et de l'amplitude des mouvements est l'une des grandes avancées de cette combinaison moderne, par rapport à celles du programme Apollo.

Mais une chose ne changera pas: elle sera bien toujours blanche, a assuré Russell Ralston, chef adjoint du programme des sorties spatiales chez Axiom Space.

Le blanc permet de mieux réfléchir les rayons du Soleil, pour mieux réguler la température à l'intérieur du scaphandre.

Si le prototype présenté mercredi, lui, était noir et orange, c'est parce qu'il comportait une couche additionnelle destinée à garder confidentiels certains aspects du développement.

En effet, pour les contrats des missions Artémis suivantes, Axiom Space est encore en compétition avec la compagnie Collins Aerospace.

La Nasa a déboursé 228,5 millions de dollars pour ce premier contrat concernant Artémis 3.

«Look d'enfer»

"N'importe quel européen aurait un look d'enfer là-dedans, et nul doute que plusieurs auront l'occasion de le porter...", a réagi sur Twitter l'astronaute français Thomas Pesquet. "Mais je ne sais pas, je trouve qu'il m'irait quand même pas mal, non ?"

Sur la Lune, les combinaisons devront pouvoir affronter un environnement particulièrement rude. Le pôle sud, où les missions Artémis atterriront, peut endurer des températures de plus de 50°C, mais aussi très froides (jusqu'à moins de 200°C au fond de certains cratères). Autres difficultés : la poussière, ou encore les pierres tranchantes.

Les matériaux utilisés pour les différentes couches de la combinaison sont donc isolants, résistants face au risque de déchirure, et empêchent la poussière d'adhérer, a expliqué Russell Ralston.

Les combinaisons ne seront pas complètement réalisées sur mesure pour chaque astronaute, mais différentes tailles existeront.

Le casque comporte des lumières frontales, et une caméra à haute résolution qui permettra de suivre en direct la sortie depuis la Terre.

Les astronautes enfileront la combinaison en l'ouvrant par le dos. Ils porteront également un sac à dos, comportant ce dont ils ont besoin pour rester en vie: "Comme une bouteille d'air comprimé et un climatiseur très sophistiqués, combinés", a décrit Russell Ralston.

Les combinaisons pourront être portées durant au moins huit heures d'affilée, pour réaliser prélèvements et autres recherches scientifiques.

Si l'entreprise a décrit l'habit comme "révolutionnaire", une chose ne changera pas par rapport au temps d'Apollo : pour leurs besoins naturels, les astronautes porteront toujours, en-dessous, des couches.

Location

Développer une combinaison spatiale est d'une immense difficulté, et n'a pas été fait aux États-Unis depuis l'époque des navettes spatiales. La technologie de celles utilisées actuellement pour les sorties à l'extérieur de la Station spatiale internationale (ISS) est ainsi la même qu'il y a environ 40 ans.

Axiom Space et Collins Aerospace sont également chargés de développer de nouvelles combinaisons pour les sorties dans le vide de l'espace.

Jusqu'ici, la Nasa était propriétaire de ses combinaisons, mais elle a décidé d'un modèle différent pour l'avenir, en les louant au secteur privé.

Celles développées par Axiom, appelées AxEMU (pour Axiom Extravehicular Mobility Unit), sont toutefois issues à environ 50% des récentes recherches et développements de la Nasa, qui a mis ses connaissances à la disposition des entreprises, a précisé Michael Suffredini, le patron d'Axiom Space.

La société prévoit de construire sa propre station spatiale, et aura ainsi elle-même besoin de combinaisons pour ses futurs clients à bord.


Goodbye Julia, grand gagnant des Prix de la critique pour les films arabes à Cannes

La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
La 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes s’est déroulée en marge du Festival de Cannes. (Instagram)
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  • Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, a remporté trois prix
  • Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama

DUBAÏ: Goodbye Julia, du réalisateur soudanais Mohamed Kordofani, a remporté les prix du meilleur long métrage et du meilleur scénario lors de la 8e édition des Prix de la critique pour les films arabes, qui s’est déroulée samedi en marge du festival du Festival de Cannes.

Le compositeur franco-tunisien Amin Bouhafa, qui a travaillé sur Hajjan, a remporté le prix de la meilleure musique pour ce film qui se déroule en Arabie saoudite.

Le documentaire hybride Les Filles d’Olfa, de la réalisatrice tunisienne Kaouther ben Hania, qui n’a pas remporté le prix du meilleur documentaire aux Oscars cette année, a remporté trois récompenses: meilleure réalisatrice pour Ben Hania, meilleur documentaire et meilleur montage.

Inchallah un fils, d’Amjad al-Rasheed, a remporté le prix de la meilleure actrice pour la star palestinienne Mouna Hawa et celui de la meilleure photographie pour Kanamé Onoyama.

L’acteur palestinien Saleh Bakri a décroché le prix du meilleur acteur pour son rôle dans The Teacher, tandis que I Promise You Paradise, du cinéaste égyptien Morad Mostafa, est arrivé premier dans la catégorie du meilleur court métrage.

La cérémonie de remise des prix est organisée par le Centre du cinéma arabe (Arab Cinema Center, ACC), situé au Caire. Les vainqueurs sont élus par un jury de 225 critiques venus de plus de 70 pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Paul Kupelian, artiste informel et chroniqueur du côté coloré de la vie

L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. (fournie)
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  • A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants, tout comme de sa propre évolution
  • Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’œil

BEYROUTH : Figuratif ? Naïf ? L’art de Paul Kupelian échappe aux catégories et n’obéit qu’à la nécessité de peindre. Né en 1975, cet artiste autodidacte de nationalité libanaise et française dont les racines remontent à l'Arménie, a grandi dans une famille d'artistes. Il n’a que 7 ans quand sa grand-tante l’initie à la technique reine, et donc complexe, de la peinture à l’huile. Dès lors, le reste de son enfance est ébloui par d’innombrables heures passées à dessiner et à peindre tout ce qui l’entoure. Il met toute sa passion à se perfectionner, aborde de nouveaux médiums tels que l'encre de Chine, l'acrylique, le pastel gras, le fusain ou la sanguine. Savait-elle, cette bienveillante aïeule, qu’elle lui offrait à travers l'art l'exutoire thérapeutique suprême, un moyen d'exprimer ses émotions et d'affronter les complexités de la vie ?  A force de peindre son quotidien, ses lieux familiers et le chaos de Beyrouth, il devient le chroniqueur visuel d'événements importants tout comme de sa propre évolution, projetant ses troubles sur la toile et y gagnant en retour paix intérieure et stabilité.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Sa signature artistique se caractérise par un style vibrant et coloré, joyeux et dynamique, ce qui ne l’empêche pas de trouver, dans les infinies nuances de sa palette lumineuse, une harmonie chromatique qui se révèle au premier coup d’oeil. Il y a dans ses oeuvres une joie contagieuse que confirme le sourire spontané de tout spectateur qui y est confronté. Ce pouvoir n’échappe pas au regard avisé de la galeriste Nadine Begdache, commissaire de l’espace Janine Rubeiz, à Beyrouth. En 2016, elle lui offre son exposition inaugurale : "Looking at the Bright Side" (Regard sur le côté lumineux de la vie). Une présentation saluée par les critiques d'art et les collectionneurs.

Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Paul Kupelian, chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Qu’on ne se trompe pas sur la « naïveté » de cet artiste autodidacte. Sa profonde compréhension des proportions, de la perspective et des détails complexes n’échappe pas à un regard averti.  Ses peintures, bien que légères, servent de canal à ses émotions. Dans ses œuvres récentes, Paul Kupelian utilise principalement la peinture acrylique à grande échelle, un médium dont il apprécie la polyvalence et le potentiel expressif.

Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)
Chroniqueur des événements et de sa propre vie (fournie)

Bien qu’il n’ait pas donné d’exposition depuis un certain temps, il confie à Arab News en français qu’il vit à présent à Dubai où il occupe un poste de direction dans le retail.  « Je peins dès que j’en ai le temps, le soir et surtout les weekends » poursuit-il. « La peinture est mon exutoire, je peux y passer des heures sans voir le temps passer. Cela me permet de tout oublier et m’apporte énormément de joie » ajoute Paul Kupelian qui affirme que, comme pour beaucoup d’artistes, son art est sa thérapie. Ajoutez à cette passion celle de l’histoire, la géopolitique, la philosophie, la musique, les voyages, le sport, vous obtenez, dans chaque toile, une nouvelle fenêtre ou un nouveau miroir où chacun peut trouver une réponse à ses propres questionnements.

 


Deuxième jour de la RSFW: défilé historique de maillots de bain et dentelle élégante

La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
La collection d’EAU comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. (Photo fournie)
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  • Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués
  • La collection de Sara Altwaim, comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline

MER ROUGE: La marque marocaine EAU a marqué l’histoire en lançant, vendredi, la deuxième série de défilés de la Red Sea Fashion Week. En effet, c’est la première fois que des maillots de bain font leur entrée sur un podium saoudien.

Avec la piscine scintillante de St. Regis et les palmiers ondulants en arrière-plan, la deuxième RSFW a mis en valeur l’une des pièces incontournables de l’été.

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EAU. (Photo fournie)

La collection comprenait des maillots de bain simples – une pièce en V profond, motifs à épaules dénudées, tops bandeau et divers paréos. Bleu roi, jaune moutarde, vert chasseur et rouge marron dominaient la collection, créant une palette d’automne plutôt singulière, mais bienvenue, pour la saison estivale à venir.

Certains looks élégants étaient associés à des couvre-chefs soyeux et à des sacs à main sophistiqués, notamment des paniers tressés parsemés de strass, des sacs de plage en paille et des pochettes à franges.

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Sarah Altwaim. (Photo fournie)

La mode affluait à mesure que la mer Rouge brillait. La collection de Sara Altwaim comprenait un certain nombre de robes blanches fluides en dentelle et en mousseline. Chacune des pièces est attrayante, grâce à une touche individuelle, de subtiles perles, des coupes superposées ou un mélange de tissus.

Altwaim a présenté un tissu en mousseline d’inspiration sous-marine présentant des croquis de créatures des fonds marins, comme les poissons, les crevettes et les crabes, qui ont fait leur apparition dans une variété d’ensembles.

Les cols de perles très superposés, les jupes en forme de paréo, les résilles ornées de bijoux, les tissus métalliques et les vêtements fluides étaient également inspirés de la vie marine.

La créatrice saoudienne Yasmina Q a introduit les vêtements d’intérieur, clôturant les défilés avec une collection de robes en tricot effet côtelé dans des tons vert menthe, bleu écume de mer, jaune vif, corail et bien plus encore.

Il y avait aussi des manches évasées et une taille ajustée qui se transformait en une forme trapèze. Certaines pièces étaient également sans manches pour un look estival plus décontracté. La collection, composée de lunettes de soleil et de chapeauxestivaux, présentait également une gamme de vêtements d’intérieur, allant des bas côtelés aux hauts ajustés simples, en passant par les chemises côtelées, les hauts kimonos et les pulls amples.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com