Les géants de Wall Street à la rescousse de First Republic

Un policier de San Francisco est assis garé dans sa voiture devant le siège de la First Republic Bank à San Francisco, en Californie (Photo, AFP).
Un policier de San Francisco est assis garé dans sa voiture devant le siège de la First Republic Bank à San Francisco, en Californie (Photo, AFP).
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Publié le Vendredi 17 mars 2023

Les géants de Wall Street à la rescousse de First Republic

  • Cette action a été saluée par les autorités américaines, le ministère de l'Economie, la banque centrale (Fed) et deux régulateurs financiers
  • First Republic, 14e banque américaine par la taille des actifs, était sur la sellette depuis plusieurs jours

NEW YORK: Onze grandes banques américaines ont choisi jeudi de venir ensemble à la rescousse de l'établissement en difficulté First Republic et éviter ainsi qu'il ne devienne le prochain domino à tomber après trois faillites d'affilée.

Elles se sont engagées à verser au total 30 milliards de dollars de dépôts dans First Republic. C'est le signe, selon elles, de leur "confiance dans le système bancaire" du pays, indique un communiqué commun.

Cette action a été saluée par les autorités américaines, le ministère de l'Économie, la banque centrale (Fed) et deux régulateurs financiers estimant dans un communiqué séparé qu'elle "démontre la résilience" du système bancaire.

Ces entités se démènent depuis le week-end pour rassurer marchés et particuliers sur la situation des banques.

La Fed a précisé jeudi leur avoir prêté près de 12 milliards de dollars depuis dimanche, via un nouveau programme spécifique, destiné à permettre d'honorer les demandes de retraits de leurs clients. Les prêts habituels à très court terme ont eux bondi, sur une semaine, d'à peine 5 milliards de dollars à 152 milliards.

Et la Fed a prêté 142,8 milliards de dollars aux deux entités créées par les régulateurs pour succéder à SVB et Signature Bank - enseigne new-yorkaise fermée dimanche par le régulateur américain.

Sur la sellette
First Republic, 14e banque américaine par la taille des actifs, était sur la sellette depuis plusieurs jours après les défaillances rapprochées de Silicon Valley Bank, Signature Bank et Silvergate, car elle sert principalement une clientèle fortunée.

Investisseurs et analystes craignaient que nombre de clients préfèrent déplacer leur argent dans des établissements ne présentant a priori aucun risque de faillite car trop importants pour que les régulateurs les laissent fermer, et que First Republic doive à son tour être liquidée.

Une perspective peu réjouissante pour le système bancaire dans son ensemble, qui a poussé les grandes banques à agir de concert.

"Le système bancaire dispose d'un crédit solide, de liquidités abondantes, d'un capital important et d'une forte rentabilité. Les événements récents n'ont rien changé à cette situation", affirment-elles dans leur communiqué commun.

La journée avait mal débuté jeudi pour First Republic: après avoir déjà perdu 73% en une semaine, l'action a encore perdu jusqu'à 36% après un article de l'agence Bloomberg affirmant que la banque explorait des "options stratégiques" pour son avenir, y compris une possible vente.

Le titre s'est toutefois redressé au fil de la journée et a terminé en hausse de 12%.

Il est prévu que Bank of America, Citigroup, JPMorgan Chase et Wells Fargo, les quatre plus grandes banques du pays par la taille des actifs, apportent, chacune, cinq milliards de dollars.

Les banques d'affaires Goldman Sachs et Morgan Stanley doivent verser 2,5 milliards chacune tandis que BNY Mellon, PNC Bank, State Street, Truist et U.S. Bank doivent débourser 1 milliard.

«Soutien collectif»
Les dirigeants de la banque ont, dans leur propre communiqué, remercié leurs homologues.

"Leur soutien collectif renforce notre position de liquidités, reflète la qualité de nos activités et constitue un vote de confiance pour First Republic et l'ensemble du système bancaire américain", écrivent Jim Herbert, fondateur et président du conseil d'administration de l'établissement, et Mike Roffler, directeur général.

Le montant total des retraits quotidiens "a considérablement ralenti", affirment les dirigeants. "La banque va désormais s'attacher à réduire ses emprunts et à évaluer la composition et la taille de son bilan", ajoutent-ils.

Fondée en 1985 et basée à San Francisco, First Republic fournit des services de banque privée pour les particuliers et entreprises, et de gestion de fortune, principalement en Californie et sur la côte Est. Elle a enregistré une croissance rapide ces dernières années, passant de 22 milliards de dollars d'actifs fin 2010 à 212 milliards fin 2022.

Déjà surveillée de près depuis quelques jours, la banque avait indiqué dimanche avoir "renforcé et diversifié ses liquidités" et disposer de 70 milliards de dollars grâce à des facilités offertes par la banque centrale américaine, et à JPMorgan Chase.

Insuffisant aux yeux des agences de notation S&P Global Ratings et Fitch, qui avaient abaissé mercredi la note qu'elles accordent à la dette de la société dans la catégorie des investissements spéculatifs.


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com