Malgré la pandémie, l'Hôtel Sacher de Vienne veut toujours écrire sa légende

L'Hôtel Sacher de Vienne (Photo, ALEX HALADA/AFP).
L'Hôtel Sacher de Vienne (Photo, ALEX HALADA/AFP).
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Publié le Samedi 28 novembre 2020

Malgré la pandémie, l'Hôtel Sacher de Vienne veut toujours écrire sa légende

  • Pour ses cinq clients, le dernier palace de Vienne à gestion familiale prépare l'Avent avec la coutumière exigence qui sied aux vieilles maisons européennes
  • Le mythique établissement mise sur les bons résultats des années précédentes et les aides publiques pour faire le dos rond

VIENNE: Fleurs fraîches et plumes d'Autruche couleur corail : pour ses cinq clients, le dernier palace de Vienne à gestion familiale prépare l'Avent avec la coutumière exigence qui sied aux vieilles maisons européennes.

Depuis l'émergence en Autriche de la pandémie de coronavirus, le célèbre Sacher, qui fait face à l'Opéra, tente de traverser la crise en s'inspirant des exemples de résilience hérités de sa longue tradition impériale et royale. 

« Bien des épreuves ont été traversées depuis la création de la marque et notre famille prévoit toujours à long terme », explique son directeur général, Matthias Winkler.

Le mythique établissement mise sur les bons résultats des années précédentes et les aides publiques pour faire le dos rond alors qu'il doit composer avec l'absence de sa riche clientèle internationale. 

D'ordinaire, cette dernière lui assure 92% des 23 000 nuitées annuelles, dans les 152 chambres et suites pastel à l'ordonnance raffinée dont les prix varient entre 400 et 2 300 euros en basse saison.

Comme tous les hôtels du pays, le Sacher ne reste ouvert actuellement que pour les rarissimes voyages d'affaires autorisés.

Taille humaine

Coup dur pour la vénérable enseigne, transmise de génération en génération et faisant maintenant figure d'exception dans l'impitoyable marché mondial des cinq étoiles, où les géants du luxe continuent leurs emplettes.

« La gestion à taille humaine va tourner à notre avantage », veut croire Winkler, gendre de la précédente maîtresse des lieux, elle-même simple « passeuse » dans cette institution patinée par le temps.

« Ici, on tranche les décisions en réunion de famille, sans prise d'ordre depuis l'étranger », s’enorgueillit le capitaine en pleine tempête, avant d'inviter à un voyage dans le temps.

L'épopée débute en 1832, avec beaucoup de cacao et ce qu'il faut de chantilly. Un jeune pâtissier, Franz Sacher, se voit commander un gâteau qui fera fureur à la cour.

Quarante-quatre ans plus tard, son fils ouvre l'hôtel actuel, mais c'est à sa visionnaire épouse que la maison doit une renommée sans égale.

Que l'on soit chef d'orchestre, banquier, danseuse, écrivain, parlementaire, comte, industriel ou ambassadeur tiré à quatre épingles en prévision d'un bal, on « descend chez Anna ».

Drive-in pâtissier

Noblesse juive et aristocratie chrétienne : le cosmopolitisme avant-gardiste qui fait rayonner Vienne s'épanouit, entouré de boiseries chaleureuses et de tapisseries de velours rouge.

Deux guerres mondiales et la chute des Habsbourg n'ont pas raison de ces festivités mondaines. Romy Schneider, Noureev, le Prince Charles, Jessye Norman... Le lobby se couvre encore de photos dédicacées. 

Au fil des décennies, l'hôtel pousse les murs. Désormais, il occupe six immeubles néo-classiques dans le coeur de la cité classée à l'Unesco et au charme tranquille.

C'est un peu de cette légende que viennent chercher les Viennois en emportant une « Sacher Torte » au drive-in mis en place sur le trottoir, à l'occasion du confinement, dans une roulotte façon barbe à papa de foire. 

« J'ai entendu dire à la télé qu'on pouvait passer en voiture s'acheter un gâteau et repartir », dit une cliente en se frottant les mains. 

« J'ai trouvé l'idée fantastique : comme on ne peut plus voyager, je vais en envoyer un à ma tante en Allemagne pour ses 65 ans de mariage », énonce avec gourmandise Claudia Bednar au moment de payer.

Coup de lustre

Les pâtisseries s'arrachent comme des petits pains. Elles sont apportées directement par le concierge car voituriers, portiers et bagagistes sont en chômage partiel. 

« Je fais un peu de tout maintenant », sourit Uwe Kotzendorfer, impeccable silhouette distinguée, 20 ans de service et enthousiasme intact. 

Il guide aussi les menuisiers dans les étages, désertification rimant ici avec réparation. Les nombreuses chambres qui portent des noms de créations lyriques réclament en permanence leur petit coup de lustre. 

Températures des mini-caves à vin, brillance du marbre en salle-de-bain : aux inspections de routines s'ajoutent désormais les précautions sanitaires - gel à disposition et tests hebdomadaires pour le personnel.

Même si tout tourne au ralenti, « une partie de l'histoire de l'Autriche repose toujours entre nos mains », souffle la directrice adjointe Doris Schwarz.

« Plus que jamais, il s'agit d'être à la hauteur », affirme-t-elle sous l'imposant portrait de matriarche représentant Anna Sacher, gros cigare à la main, deux bouledogues à ses pieds.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.