Voici les deux Américaines qui ont lancé une entreprise de relations publiques en Arabie saoudite

Gwen Wunderlich et Dara Kaplan ont décidé d’ouvrir un bureau à Riyad, dans le district de Jax. (Photo fournie)
Gwen Wunderlich et Dara Kaplan ont décidé d’ouvrir un bureau à Riyad, dans le district de Jax. (Photo fournie)
Gwen Wunderlich et Dara Kaplan ont décidé d’ouvrir un bureau à Riyad, dans le district de Jax. (Photo fournie)
Gwen Wunderlich et Dara Kaplan ont décidé d’ouvrir un bureau à Riyad, dans le district de Jax. (Photo fournie)
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Gwen Wunderlich et Dara Kaplan ont décidé d’ouvrir un bureau à Riyad, dans le district de Jax. (Photo fournie)
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Publié le Dimanche 19 mars 2023

Voici les deux Américaines qui ont lancé une entreprise de relations publiques en Arabie saoudite

  • Avec plus de deux décennies d’expérience et une solide amitié, Gwen Wunderlich et Dara Kaplan ont lancé la branche de Riyad de Wunderlich Kaplan Communications, leur première société de relations publiques américaine dirigée par des femmes
  • Les deux femmes travaillent dans le domaine des relations publiques, du marketing des entreprises locales en quête de visibilité nationale, mais aussi des entreprises américaines qui cherchent à entrer en Arabie saoudite

RIYAD: Avec le savoir-faire de New York, le flair de Miami et l’esprit de l’Arabie saoudite, Gwen Wunderlich et Dara Kaplan ont décidé d’investir dans l’autonomisation des femmes en Arabie saoudite – un espace en constante évolution.

Avec plus de deux décennies d’expérience et une solide amitié, elles ont lancé la branche de Riyad de Wunderlich Kaplan Communications, leur première société de relations publiques américaine dirigée par des femmes.

«Ce département Mena, basé à Riyad à Jax, favorisera notre expansion mondiale», déclare Gwen Wunderlich à Arab News.

«Nous avons établi un partenariat avec Noor Taher, associée chez Good Intentions. Elle nous a accueillies ici et a accepté de s’associer si généreusement avec nous pour nous apporter de grands projets et nous guider afin que tout se passe bien ici», poursuit-elle.

Je suis originaire d’Arabie saoudite et je sais qu’il y a beaucoup d’histoires qui devraient être partagées avec le monde, dit Noor Taher, cofondatrice de Good Intentions.
Je suis originaire d’Arabie saoudite et je sais qu’il y a beaucoup d’histoires qui devraient être partagées avec le monde, dit Noor Taher, cofondatrice de Good Intentions.

Vu tout ce qui se passe dans la capitale du Royaume, Riyad semblait être la bonne option puisque c’est le centre du pays et un pôle d'attraction pour les talents. La ville est également facilement accessible par voie aérienne ou terrestre.

«C’est la chose à faire.»

Les deux femmes s’attendent à travailler dans le domaine des relations publiques, du marketing des entreprises locales qui recherchent une visibilité nationale mais aussi des entreprises américaines qui cherchent à entrer en Arabie saoudite et à tirer profit de cette ouverture.

«L’autonomisation des femmes est vraiment au cœur de notre mission. On me répétait souvent que les femmes étaient considérées comme inférieures en Arabie Saoudite et qu’elles avaient besoin de notre aide. Quand je suis arrivée ici, j’ai réalisé que ces femmes n’avaient pas besoin de moi. Elles sont déjà remarquables, fortes et éduquées. J’avais vraiment tout de travers.»- Dara Kaplan, cofondatrice de Wunderlich Kaplan Communications.

Les deux amies ont lancé leur premier projet officiel dans le pays en décembre 2022, avec le Jeddah Art Project qui a eu lieu pendant la Formule 1.

«C’était vraiment fantastique à faire, parce que nous étions en train de briser les barrières et d’apporter de nouveaux types d’informations et de contenus d’un pays dont on n’avait vraiment pas entendu parler sous cet angle de culture et de créativité.»

«Ce ne sont pas les deux mots qui nous viennent à l’esprit quand on parle de l’Arabie saoudite dans nos pays. Nous avons donc travaillé sur le projet de Formule 1 et moi sur l’organisation du concert d’Alicia Keys et l’événement Women to Women», rapporte Gwen Wunderlich.

Alors qu’elle se trouvait à AlUla avec Alicia Keys, la princesse Reema et d’autres femmes, Gwen Wunderlich a ressenti qu’elle «assistait à un grand moment. C’est là que s’écrit l’histoire. Cet événement était probablement l’un de mes préférés… je m’en souviendrai tout au long de ma carrière».

Dara Kaplan dit à Arab News qu’elle avait une idée erronée du Royaume lors de son premier voyage. «L’autonomisation des femmes est vraiment au cœur de notre mission. On me répétait souvent que les femmes étaient considérées comme inférieures en Arabie Saoudite et qu’elles avaient besoin de notre aide.» 

«Quand je suis arrivée ici, j’ai réalisé que ces femmes n’avaient pas besoin de moi. Elles sont déjà remarquables, fortes et éduquées. Cela a été une véritable révélation pour moi et j’ai discuté avec tant de femmes ici. J’avais vraiment tout de travers.»

Elles étaient consternées par la vision que les médias occidentaux ont des femmes saoudiennes.

De gauche à droite: Dara Kaplan, Gwen Wunderlich et Noor Taher. (Photo fournie)
De gauche à droite: Dara Kaplan, Gwen Wunderlich et Noor Taher. (Photo fournie)

Certes, les femmes en Arabie saoudite ont encore un long chemin à parcourir, mais les deux cofondatrices voulaient s’assurer que les gens ont une image plus claire des femmes dans le Royaume.

«Je pense que, malheureusement dans le passé, l’image véhiculée était très fausse. Il convient de repositionner cette histoire et le récit qui a été imposé de force à tout le monde par ignorance. Si les gens étaient véritablement au courant de ce qui se passait, je pense qu’il y aurait eu beaucoup de soutien.» 

Gwen Wunderlich a visité le Royaume cinq fois et Dara Kaplan deux fois. Mais elles prévoient de s’y rendre fréquemment une fois que leur bureau de Jax sera ouvert dans quelques mois.

«Nous y apportons notre passion. Nous gérons notre propre entreprise et le faisons de tout cœur. Nous aimons les conteurs et les gens qui ont de grands récits à raconter», soutient Gwen Wunderlich.

en bref

• Avec plus de deux décennies d’expérience et une solide amitié, Gwen Wunderlich et Dara Kaplan ont lancé la branche de Riyad de Wunderlich Kaplan Communications, leur première société de relations publiques américaine dirigée par des femmes, avec leur partenaire saoudienne Noor Taher. Elles ont entamé leur premier projet officiel dans le pays en décembre 2022, avec le Jeddah Art Project qui a eu lieu pendant la Formule 1.

• Les deux femmes s’attendent à travailler dans le domaine des relations publiques, du marketing des entreprises locales qui recherchent une visibilité nationale mais aussi des entreprises américaines qui cherchent à entrer en Arabie saoudite et à tirer profit de cette ouverture. Elles lancent également une filiale hôtelière dans le pays et recherchent des collaborateurs.

Les deux amies veulent inverser la tendance aux côtés des femmes saoudiennes qui font ce changement.

«Nous voulons faire des rencontres avec des femmes saoudiennes. Nous voulons que les gens nous contactent pour des projets intéressants. Nous voulons que le pays aille beaucoup plus loin. Nous avons déjà travaillé avec la Commission royale pour AlUla, ce qui est exceptionnel. Par ailleurs, nous avons collaboré avec Craft et Good Intentions. Nous sommes fortement liées aux personnes avec qui nous avons travaillé jusqu’à présent», précise Gwen Wunderlich.

«Il y a des entreprises de relations publiques locales et d’autres américaines, mais je ne pense pas qu’il y ait le mélange start-up et expérience cotée en bourse avec à la fois une expertise mondiale et locale. C’est d’ailleurs ce qui fait notre unicité. J’ai donc l'impression que nous apportons la célébrité, la culture pop, les entreprises du classement Fortune 500 et tout le reste. Avec un partenaire saoudien, je pense que nous offrons quelque chose de vraiment différent», rapporte Dara Kaplan.

Leur partenaire saoudienne Noor Taher est à l'avant-garde des changements instaurés au Royaume.

Noor Taher est la cofondatrice de Good Intentions avec la légende américaine Swizz Beatz, le mari d’Alicia Keys. Good Intentions a récemment organisé son deuxième dialogue entre femmes à AlUla.

Ce sont des personnes de confiance dans le monde numérique et bien plus que de simples influenceuses – ce sont des femmes visionnaires qui veulent aller au-delà des smartphones et se plonger dans l’espace IRL.

Bien qu’elles aient le don d’organiser des événements aussi somptueux à AlUla et à Riyad, elles tiennent absolument à intégrer des Saoudiens motivés pour construire ensemble un château de sable métaphorique au sein du Royaume.

Elles n’essaient pas d’être sous le feu des projecteurs ou de parler au nom de qui que ce soit. Elles veulent être dans le Royaume parce qu’elles sont simplement tombées amoureuses du pays et de ses habitants.

Les femmes sont là pour Vision 2030 et tout ce qui viendra avant et après cette initiative. Et Noor Taher, qui est originaire de Riyad, est ravie de les voir aller de l’avant.

«Je connais ces femmes depuis des années et elles se sont lancées corps et âme dans tous les projets – soient-ils petits ou de grande envergure. Ce qui les distingue, c’est la passion et le courage qu’elles ont de partager des histoires inédites. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai décidé d’établir un partenariat avec elles.

Je suis originaire d’Arabie saoudite et je sais qu’il y a beaucoup d’histoires qui devraient être partagées avec le monde. Il a suffi de quelques voyages à AlUla ensemble pour comprendre l’inévitable. Personne ne raconte les histoires comme elles. Elles sont exceptionnelles», ajoute Noor Taher.

Les deux cofondatrices étaient également invitées sur le plateau de Pass the Kabsa, un podcast où le talent en Arabie saoudite est au centre des conversations.

Elles ont également l’intention de lancer une filiale hôtelière dans le pays et recherchent des collaborateurs.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


L'UE condamne les frappes israéliennes au Liban, exige le respect du cessez-le-feu

Un soldat de l'armée libanaise discute avec un ouvrier alors qu'il déblaye les décombres d'un site visé pendant la nuit par une frappe aérienne israélienne dans le village d'Et Taybeh, dans le sud du Liban. (AFP)
Un soldat de l'armée libanaise discute avec un ouvrier alors qu'il déblaye les décombres d'un site visé pendant la nuit par une frappe aérienne israélienne dans le village d'Et Taybeh, dans le sud du Liban. (AFP)
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  • L’Union européenne condamne les frappes israéliennes au sud du Liban et appelle Israël à respecter la résolution 1701 ainsi que le cessez-le-feu signé avec le Hezbollah en novembre 2024
  • L’UE exhorte toutes les parties libanaises, notamment le Hezbollah, à éviter toute escalade et à préserver les progrès réalisés vers la stabilité régionale

BRUXELLES: L'Union européenne a condamné les récentes frappes israéliennes sur le sud du Liban et appelé à respecter le cessez-le-feu conclu en novembre 2024 avec le Hezbollah, dans un communiqué publié samedi par sa diplomatie.

"L'UE appelle Israël à mettre fin à toutes les actions qui violent la résolution 1701 et l'accord de cessez-le-feu conclu il y a un an, en novembre 2024", souligne Anouar El Anouni, porte-parole de l'UE pour les Affaires étrangères.

"Dans le même temps, nous exhortons tous les acteurs libanais, et en particulier le Hezbollah, à s'abstenir de toute mesure ou réaction susceptible d'aggraver encore la situation. Toutes les parties doivent s'attacher à préserver le cessez-le-feu et les progrès accomplis jusqu'à présent", insiste le porte-parole.

De nouvelles frappes ont été menées jeudi sur le sud du Liban par Israël, qui a dit viser des cibles du mouvement pro-iranien Hezbollah, accusé de vouloir se réarmer.

L'armée israélienne avait appelé auparavant des habitants de quatre villages à évacuer des bâtiments en prévenant qu'elle allait frapper des infrastructures militaires du mouvement libanais.

L'armée libanaise a elle estimé que les raids israéliens visaient à "empêcher l'achèvement" de son déploiement dans cette région, conformément à l'accord de cessez-le-feu qui avait mis fin il y a près d'un an à la guerre entre le Hezbollah et Israël.

Ces frappes israéliennes ont déjà été condamnées par le président libanais Joseph Aoun et par l'Iran, qui a dénoncé vendredi des "attaques sauvages" et appelé la communauté internationale à réagir.


Le Soudan au bord du gouffre, selon un haut responsable de l’ONU

Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide a déclaré vendredi que le Soudan pourrait être proche d'un point de basculement vers des atrocités, alors que les informations faisant état de meurtres et d'attaques généralisés contre des civils à El-Fasher se multiplient. (AFP)
Le conseiller spécial des Nations unies pour la prévention du génocide a déclaré vendredi que le Soudan pourrait être proche d'un point de basculement vers des atrocités, alors que les informations faisant état de meurtres et d'attaques généralisés contre des civils à El-Fasher se multiplient. (AFP)
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  • Des attaques directes contre les civils” soulignent la nécessité d’une action urgente, alerte Chaloka Beyani
  • L’ONU met en garde contre l’aggravation de la situation au Darfour-Nord, où des centaines de milliers de personnes font face à des pénuries aiguës de nourriture, d’eau et de soins médicaux

NEW YORK : Le conseiller spécial de l’ONU pour la prévention du génocide a déclaré vendredi que le Soudan pourrait être sur le point de basculer dans des atrocités massives, alors que se multiplient les rapports faisant état de meurtres et d’attaques contre des civils à El-Fasher.

Mettant en garde contre le fait qu’“un seuil est sur le point d’être franchi”, Chaloka Beyani a affirmé que “lorsque notre bureau tire la sonnette d’alarme, c’est que la situation dépasse largement les violations ordinaires des droits humains ou du droit humanitaire international.”

Il a ajouté que “l’ampleur des atrocités montre qu’une action précoce doit être engagée.”

Beyani a dénoncé de “graves violations massives du droit international des droits de l’homme” et de “nouvelles attaques directes contre les civils” perpétrées par les belligérants au Darfour.

Des rapports et vidéos, apparus fin octobre, montrent des atrocités présumées commises par les Forces de soutien rapide (RSF) après leur prise de contrôle d’El-Fasher sur les troupes gouvernementales, mettant fin à un siège qui durait depuis plus de 500 jours.

Le coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Tom Fletcher, a récemment déclaré devant le Conseil de sécurité que “l’horreur se poursuit” au Darfour, avertissant que les civils restaient piégés dans une spirale de violences généralisées.

Le bureau de Beyani a indiqué que plusieurs indicateurs de risque d’atrocités étaient désormais présents au Soudan, tout en rappelant que seule une cour internationale pourrait déterminer si un génocide avait été commis.

La Cour pénale internationale (CPI) a également fait part de sa “profonde inquiétude” cette semaine, précisant qu’elle recueillait des éléments de preuve concernant des massacres, viols et autres atrocités présumés à El-Fasher.

Parallèlement, plusieurs sources indiquent que les RSF ont accepté un “cessez-le-feu humanitaire” proposé par les États-Unis, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.

L’ONU a par ailleurs averti que les conditions humanitaires continuaient de se détériorer au Darfour-Nord, où des centaines de milliers de déplacés d’El-Fasher souffrent de pénuries extrêmes de nourriture, d’eau et de soins médicaux.

Les agences humanitaires installent de nouveaux camps à Tawila et dans d’autres zones voisines, mais plus de 650 000 personnes restent dans un besoin urgent d’aide.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Conseil de sécurité de l’ONU lève les sanctions contre le président syrien Ahmad al-Chareh

Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
Le président syrien Ahmed al-Chareh rend visite au secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres (hors champ) lors de l'Assemblée générale au siège des Nations unies à New York, le 24 septembre 2025. (AFP)
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  • Résolution présentée par les États-Unis, qui retirent également de la liste le ministre de l’Intérieur Anas Hasan Khattab, adoptée avec 14 voix pour, aucune contre ; la Chine s’abstient
  • L’envoyé américain à l’ONU, Mike Waltz, déclare que le Conseil envoie « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie entre dans une nouvelle ère » après la chute du régime Assad en décembre dernier

NEW YORK: Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté jeudi la levée des sanctions visant Ahmad al-Chareh, retirant ainsi le président syrien de la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda, dans une décision largement considérée comme un signe de reconnaissance internationale du nouvel ordre politique post-Assad en Syrie.

La résolution 2729, déposée par les États-Unis, a été adoptée par 14 voix pour, aucune contre, et une abstention, celle de la Chine. Elle retire également le ministre syrien de l’Intérieur, Anas Hasan Khattab, auparavant désigné dans le cadre du même régime de sanctions.

Agissant en vertu du Chapitre VII de la Charte des Nations unies, le Conseil a déclaré jeudi que les deux responsables ne sont plus soumis aux gels d’avoirs ni aux interdictions de voyager imposés par les précédentes mesures de lutte contre le terrorisme.

Al-Chareh est arrivé jeudi à Belém, au Brésil, pour la Conférence des Nations unies sur le changement climatique de 2025 (COP 30), et doit rencontrer le président américain Donald Trump à la Maison-Blanche à Washington lundi.

Al-Chareh a dirigé la coalition Hayat Tahrir Al-Sham lors de l’offensive de décembre 2024 qui a renversé le régime Assad, après quoi il est devenu le dirigeant de facto de la Syrie.

Washington exhortait depuis plusieurs mois les quinze membres du Conseil de sécurité à assouplir les sanctions visant la Syrie et les responsables de son nouveau gouvernement.

Le représentant permanent des États-Unis auprès de l’ONU, Mike Waltz, a déclaré qu’en adoptant la résolution, le Conseil envoyait « un signal politique fort reconnaissant que la Syrie est entrée dans une nouvelle ère depuis que Assad et ses associés ont été renversés en décembre 2024 ».

Il a ajouté : « Il existe aujourd’hui un nouveau gouvernement syrien, dirigé par le président Ahmad al-Chareh, qui travaille dur pour remplir ses engagements en matière de lutte contre le terrorisme et les stupéfiants, d’élimination de tout reste d’armes chimiques, et de promotion de la sécurité et de la stabilité régionales, ainsi que d’un processus politique inclusif, conduit et possédé par les Syriens eux-mêmes.

« Comme le président Trump l’a précédemment indiqué, la Syrie a désormais sa chance de grandeur. »

En rendant sa décision, le Conseil de sécurité a rappelé une série de résolutions précédentes visant Daech, Al-Qaïda et les groupes qui leur sont affiliés, et a réaffirmé son « engagement fort en faveur de la souveraineté, de l’indépendance, de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale de la République arabe syrienne ».

Le texte de la résolution, consulté par Arab News, souligne que le retrait des responsables syriens de la liste est conforme aux efforts visant à promouvoir « la reconstruction à long terme, la stabilité et le développement économique » du pays, tout en maintenant l’intégrité du cadre mondial des sanctions antiterroristes.

La résolution salue l’engagement de la République arabe syrienne à garantir « un accès humanitaire complet, sûr, rapide et sans entrave » conformément au droit humanitaire international ; à lutter contre le terrorisme, y compris les combattants terroristes étrangers, ainsi que les individus, groupes, entreprises et entités affiliés à Daech ou Al-Qaïda ; à protéger les droits humains et à assurer la sécurité de tous les Syriens, quelle que soit leur appartenance ethnique ou religieuse ; à poursuivre les efforts de lutte contre les stupéfiants ; à promouvoir la justice transitionnelle ; à œuvrer pour la non-prolifération et l’élimination des restes d’armes chimiques ; à renforcer la sécurité et la stabilité régionales ; et à mener un processus politique inclusif, dirigé et possédé par les Syriens eux-mêmes.

Le Conseil a exprimé son attente que les autorités syriennes respectent ces engagements et contribuent à la stabilité régionale.

Al-Chareh avait été sanctionné par l’ONU en mai 2014, lorsque Hayat Tahrir Al-Sham, alors affiliée à Al-Qaïda, avait été ajoutée à la Liste des sanctions Daech et Al-Qaïda. Cette désignation imposait une interdiction de voyager et un gel des avoirs qui devaient rester en vigueur pendant plus d’une décennie.

Le vote de jeudi au Conseil de sécurité fait suite à la décision de Washington, en mai, de lever la plupart des sanctions américaines contre la Syrie. Ces mesures, instaurées en 1979 et considérablement élargies après le déclenchement de la guerre civile syrienne en 2011, limitaient le commerce, l’investissement et les exportations d’énergie. Bien que la majorité de ces restrictions aient été levées, certaines dispositions du Congrès restent en place dans l’attente d’un examen ultérieur.

En retirant officiellement Ahmad al-Chareh de la liste, la résolution du Conseil de sécurité est considérée comme un tournant dans l’engagement international envers les nouvelles autorités syriennes.

Des diplomates ont décrit cette décision à la fois comme une reconnaissance pragmatique des nouvelles réalités sur le terrain et comme une incitation à poursuivre la coopération en matière d’accès humanitaire, de lutte contre le terrorisme et de réforme politique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com