Cinq employés chinois d'une entreprise américaine arrêtés à Pékin

Le bureau fermé du groupe Mintz est vu dans un immeuble de bureaux à Pékin le 24 mars 2023. (AFP)
Le bureau fermé du groupe Mintz est vu dans un immeuble de bureaux à Pékin le 24 mars 2023. (AFP)
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Publié le Vendredi 24 mars 2023

Cinq employés chinois d'une entreprise américaine arrêtés à Pékin

  • La société assure qu'elle «n'a pas reçu d'avis officiel à propos d'une procédure légale» contre elle, et a «demandé aux autorités de libérer ses employés»
  • Mintz Group est une société spécialisée dans les enquêtes pour accusations de fraude, de corruption et de mauvais comportements au travail

PEKIN: Cinq employés chinois du bureau de Pékin de la société d'audit américaine Mintz Group ont été arrêtés par les autorités chinoises, a affirmé le groupe vendredi.

"Les autorités chinoises ont arrêté les cinq employés du bureau à Pékin de Mintz Group, tous de nationalité chinoise, et y ont fermé nos opérations", explique l'entreprise dans un communiqué à l'AFP.

La société assure qu'elle "n'a pas reçu d'avis officiel à propos d'une procédure légale" contre elle, et a "demandé aux autorités de libérer ses employés".

Elle dit avoir fait appel à des avocats pour "dialoguer avec les autorités et aider (ses) employés et leurs familles".

"Nous avons toujours travaillé de manière transparente, éthique et en respect des lois et règlements applicables" en Chine, déclare l'entreprise, ajoutant qu'elle travaillerait avec les autorités pour "résoudre tout quiproquo qui aurait pu conduire à ces événements".

Chaînes aux portes 

Vendredi, des journalistes de l'AFP ont constaté que ses locaux à Pékin étaient vides, ses portes bloquées par des chaînes.

Les bureaux de police de la zone ont refusé de répondre à l'AFP.

Mintz Group, dont le siège social se trouve à New York, est une société spécialisée dans les enquêtes pour accusations de fraude, de corruption et de mauvais comportements au travail, ainsi que les vérifications d'antécédents.

Elle compte 18 bureaux au total, dont à Washington. Sur son site, Mintz Group précise que ses employés "creusent profondément les questions qui concernent nos clients -- du palais présidentiel à la plateforme pétrolière offshore".

En 2017, directeur de la branche Asie du groupe, Randal Phillips, avait estimé que les Etats-Unis devaient se saisir de problèmes de déséquilibres structurels engendrés par les politiques chinoises et pénalisant le commerce.

Une page web de Mintz Group avait alors titré: "La Chine doit subir des conséquences", avec des citations de M. Phillips. Elle semble avoir été supprimée, bien que des versions archivées restent disponibles en ligne.

Pékin ne demande pas aux entreprises de «remettre des données» collectées à l'étranger

La Chine a affirmé vendredi ne pas demander aux entreprises de lui fournir les données collectées à l'étranger, au moment où son application TikTok est sur la sellette et menacée d'interdiction aux Etats-Unis.

Pékin "n'a jamais demandé et ne demandera pas aux entreprises ni aux individus de collecter ou de remettre des données provenant de pays étrangers, d'une façon qui violerait la loi locale", a déclaré en conférence de presse Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Le gouvernement chinois "attache une grande importance à la protection des données privées", a-t-elle ajouté.

"Le gouvernement des Etats-Unis n'a jusqu'à présent apporté aucune preuve que TikTok représente une menace à sa sécurité nationale mais a, à la place, réitéré des présomptions de culpabilité et des attaques injustifiées" contre le réseau social, a également dit Mao Ning.

"Nous avons aussi relevé que certains au Congrès américain ont déclaré que chercher à bannir TikTok représentait une persécution politique xénophobe", selon la porte-parole.

Le PDG de TikTok Shou Zi Chew a fait face jeudi aux interrogatoires continus d'élus américains, des deux côtés de l'échiquier politique, en raison des liens présumés de l'application avec les autorités chinoises et ses dangers pour les jeunes.

Il n'a pas réussi en cinq heures à apaiser les craintes, au moment où la Maison Blanche a imposé un ultimatum à TikTok: couper ses liens avec la Chine ou être interdit aux Etats-Unis.

"ByteDance n'est pas détenue, ni contrôlée par le gouvernement chinois et est une entreprise privée", a soutenu M. Chew, faisant référence à la maison-mère chinoise du réseau social.

"Nous pensons qu'il y a un besoin de règles transparentes, claires qui s'appliquent largement à toutes les entreprises de la technologie, la question de la propriété ne permet pas de répondre aux craintes", a-t-il ajouté.

Au centre des craintes se trouve une loi chinoise de 2017 qui demande aux entreprises locales de remettre des données personnelles aux autorités si elles relèvent de la sécurité nationale.

Jeudi, M. Chew a été forcé d'admettre que des données personnelles de certains Américains étaient toujours soumises à la loi chinoise, tout en affirmant que cela changerait bientôt.

Le groupe a également reconnu en novembre que des employés en Chine pouvaient avoir accès aux données d'utilisateurs européens. En décembre, il a admis que des employés s'étaient servis de données pour espionner des journalistes.

L'entreprise a toutefois assuré que le gouvernement chinois ne contrôle pas et n'a pas accès à ces données.

Ancien de la CIA 

Selon des documents du gouvernement américain également disponibles en ligne, Randal Phillips avait témoigné avant la remise en 2018 d'un rapport d'une commission du Congrès américain centré sur les tentatives chinoises d'étendre son influence à l'étranger.

Sur le site de Mintz Group, M. Phillips est décrit comme un ancien de la CIA où il a travaillé 28 ans, "le plus récemment en tant que représentant en chef de la CIA en Chine".

Ces arrestations surviennent au moment où les relations Etats-Unis-Chine sont au plus bas depuis des décennies, les deux premières puissances mondiales s'opposant sur tous les sujets, du commerce aux droits humains.

Les tensions se sont encore accrues en février quand Washington a abattu un ballon d'espionnage présumé, que Pékin continue de qualifier de dispositif météorologique.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.