Les filtres de beauté, miroirs déformants d'une jeunesse connectée

Photo créée le 8 mars 2023 à Washington montrant deux femmes testant le filtre BoldGlamour sur TikTok. (Photo, AFP)
Photo créée le 8 mars 2023 à Washington montrant deux femmes testant le filtre BoldGlamour sur TikTok. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 24 mars 2023

Les filtres de beauté, miroirs déformants d'une jeunesse connectée

  • Vendredi, le gouvernement a proposé de rendre obligatoire l'affichage d'une mention lorsqu'un filtre ou une retouche est appliquée sur le contenu promotionnel publié par un influenceur
  • Le filtre en vogue « Bold Glamour» a été utilisé plus de 28 millions de fois sur TikTok avec de nombreux utilisateurs s'émouvant des différences significatives entre leur image au  «naturel» et modifiée

PARIS: Pour mincir ou rajeunir, les filtres de beauté sur les réseaux sociaux sont les nouveaux miroirs déformants de la génération connectée, que le gouvernement souhaite encadrer pour en limiter les effets délétères sur les plus jeunes.

Leur usage est devenu banal sur les plateformes TikTok, Instagram ou Snapchat, où ils permettent notamment d'adoucir le grain de peau et de supprimer les rides, d'affiner le nez et le visage, d'ajouter des grains de beauté ou d'appliquer un maquillage virtuel.

Vendredi, le gouvernement a proposé de rendre obligatoire l'affichage d'une mention lorsqu'un filtre ou une retouche est appliquée sur le contenu promotionnel publié par un influenceur.

Selon le ministre de l'Economie Bruno Le Maire, "cela s'appelle simplement de l'honnêteté commerciale", a fortiori lorsqu'il s'agit de promouvoir un produit cosmétique.

Cette mesure, dont les contours ne sont pas encore connus, fera partie d'une proposition de loi étudiée la semaine prochaine en séance publique à l'Assemblée nationale.

En 2017, le "décret Photoshop" rendait déjà obligatoire la mention "photographie retouchée" sur les publicités de mannequins dont la silhouette avait été modifiée.

Et aujourd'hui, Instagram et TikTok permettent déjà d'afficher les filtres utilisés, pour que les abonnés puissent y avoir recours également. Les derniers en date, dopés à l'intelligence artificielle dite "générative", sont d'ailleurs difficilement repérables sans cette mention.

Manque de confiance en soi

Ainsi le filtre en vogue "Bold Glamour" a été utilisé plus de 28 millions de fois sur TikTok avec de nombreux utilisateurs s'émouvant des différences significatives entre leur image au  "naturel" et modifiée.

Comme des milliers d'anonymes, des célébrités comme l'ex-mannequin Carla Bruni ou la Miss France Iris Mittenaere ont dénoncé, images à l'appui, sur Instagram l'effet de ce nouveau standard de beauté sur les plus jeunes.

Selon Olivia Petit, enseignante-chercheuse à Kedge Business School et spécialiste des effets du marketing sur le cerveau, "le décalage entre l'image réelle et l'image améliorée crée énormément d'insatisfaction et de mal-être chez les adolescents", très sensibles au contenu provenant d'influenceurs populaires.

"A travers ces filtres auxquels on veut ressembler, il y a une normalisation de l'esthétisme", qui peut encourager le recours à la chirurgie esthétique, tout particulièrement chez les femmes pour lesquelles "les critères de beauté sont beaucoup plus marqués", ajoute-t-elle, interrogée par l'AFP.

"C'est le dernier assaut en date du mythe de la beauté idéale", estime Kim Johnson, professeure en soins infirmiers à la Middle Georgia State University (Etats-Unis).

Ce genre d'effets spéciaux conduit des personnes à "des régimes excessifs, à la comparaison aux autres et au manque de confiance en soi", ajoute-t-elle.

Les inquiétudes partagées par beaucoup d'utilisateurs des réseaux sociaux ont déjà fait réagir certaines marques, comme Dove qui invite dans une campagne récente les femmes à "tourner le dos" au filtre "Bold Glamour".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com