Le Mississippi dévasté par des tornades, au moins 25 morts

Kenterica Sardin, 23 ans, se tient là où se trouvait sa chambre après avoir été endommagée par une série de violentes tempêtes et au moins une tornade le 25 mars 2023 à Rolling Fork, Mississippi (Photo, AFP).
Kenterica Sardin, 23 ans, se tient là où se trouvait sa chambre après avoir été endommagée par une série de violentes tempêtes et au moins une tornade le 25 mars 2023 à Rolling Fork, Mississippi (Photo, AFP).
Le National Weather Service a confirmé qu'une tornade avait causé des dégâts à environ 96 kilomètres au nord-est de Jackson, dans le Mississippi (Photo, Twitter).
Le National Weather Service a confirmé qu'une tornade avait causé des dégâts à environ 96 kilomètres au nord-est de Jackson, dans le Mississippi (Photo, Twitter).
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Publié le Dimanche 26 mars 2023

Le Mississippi dévasté par des tornades, au moins 25 morts

  • Le bilan s'élève à 25 morts et des dizaines de blessés, selon les services d'urgence de l'Etat du Mississippi
  • Le président américain Joe Biden a évoqué dans un communiqué des images «déchirantes», et souligné que l'Etat fédéral ferait «tout ce qu'il pourra pour aider»

JACKSON: Le Mississippi, Etat du sud des Etats-Unis, commence seulement à évaluer l'étendue de la dévastation samedi, après le passage de tornades la veille qui ont fait au moins 25 morts.

"C'est une tragédie", a déclaré sur Twitter le gouverneur de l'Etat, Tate Reeves, évoquant des "dégâts dévastateurs", après le passage de ces tornades qui ont parcouru le Mississippi sur plus de 150 km d'ouest en est.

"L'échelle des pertes et dégâts est manifeste dans toutes les zones touchées aujourd'hui", a-t-il expliqué après s'être rendu à Silver City, l'une des villes frappées le plus durement.

Le bilan s'élève à 25 morts et des dizaines de blessés, selon les services d'urgence de l'Etat du Mississippi (MSEMA). Quatre personnes portées disparues "ont été retrouvées", ont-ils ajouté.

Des équipes de recherche et de secours sont à pied d'oeuvre pour retrouver des victimes.

Le président américain Joe Biden a évoqué dans un communiqué des images "déchirantes", et souligné que l'Etat fédéral ferait "tout ce qu'il pourra pour aider", "aussi longtemps qu'il le faudra".

A Rolling Fork, une ville de quelque 2.000 habitants dans l'ouest du Mississippi, des images montraient samedi matin des rangées entières de maison arrachées de leurs maigres fondations, des rues jonchées de débris et de voitures retournées sur leur toit. Deux semi-remorques étaient également entassés l'un sur l'autre.

Les arbres ont été arrachés et des morceaux métalliques enroulés autour des troncs tandis que pour une maison, toujours debout mais vacillante, l'étage s'est écroulé.

«Ma ville n'existe plus»

"Quasiment tout a été balayé" dans la ville, a déclaré par téléphone à l'AFP Patricia Perkins, une habitante de 61 ans. "La plupart des boutiques ont été rasées" par la tornade, raconte cette employée d'un magasin d'outillage.

Aaron Rigsby, chasseur de tornades, raconte être arrivé sur place vendredi soir et avoir entendu "des cris de gens pris au piège des décombres, appelant à l'aide".

"Il y avait une dame qui n'a pas réussi à se mettre à l'abri à temps et qui a été fauchée, le toit de sa maison lui tombant dessus", raconte-t-il à l'AFP par téléphone. "J'ai réussi à la libérer des décombres" et à chercher des secours alors qu'elle était blessée à la jambe, ajoute-t-il.

Une autre dame s'est retrouvée "coincée entre son sofa, des morceaux de toiture, et un frigo", dit-il encore, en parlant des "mêmes scènes à travers la commune".

Sur CNN, le maire de Rolling Fork, Eldridge Walker, a asséné: "ma ville n'existe plus". Selon l'édile, plusieurs victimes ont été localisées et dégagées des débris de leurs maisons, pour être emmenées vers des hôpitaux et être soignées.

"Les maisons qui ont été arrachées peuvent être remplacées, mais vous ne pouvez pas remplacer une vie", a encore déclaré Eldridge Walker. "Les pertes seront ressenties dans ces villes pour toujours", a tweeté le gouverneur Tate Reeves, demandant de prier pour les victimes et leurs familles.

Un mort en Alabama 

Selon la chaîne ABC, au moins 13 personnes sont mortes dans le comté de Sharkey, ainsi que trois dans celui limitrophe de Carroll et deux autres dans celui de Monroe.

Par ailleurs, un policier de Silver City, dans le comté d'Humphreys, a signalé à ABC le décès d'une personne.

Dans l'Alabama, Etat voisin du Mississippi, les orages ont également été particulièrement intenses et un homme est mort après le retournement de sa caravane, a annoncé le bureau du shérif du comté de Morgan.

La "priorité à ce stade" est d'assurer "la sécurité des personnes en vie et de localiser les gens pour vérifier qu'ils sont en sécurité", a déclaré Malory White de MSEMA.

Les tornades, phénomène météorologique aussi impressionnant que difficile à prévoir, sont courantes sur le territoire américain, notamment dans le centre et le sud du pays.

En décembre 2021, environ 80 personnes avaient perdu la vie après le passage de tornades dans le Kentucky.


L'Asean «  profondément inquiète » face à l'escalade du conflit en Birmanie

L'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) a exprimé sa "profonde" inquiétude face à l'intensification du conflit civil en Birmanie, qui a culminé récemment avec la prise d'une ville stratégique à la frontière thaïlandaise par des combattants anti-junte. (AFP).
L'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) a exprimé sa "profonde" inquiétude face à l'intensification du conflit civil en Birmanie, qui a culminé récemment avec la prise d'une ville stratégique à la frontière thaïlandaise par des combattants anti-junte. (AFP).
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  • La Birmanie, pays membre de l'Asean, est enlisé dans un violent conflit civil depuis le coup d'Etat de 2021 contre Aung San Suu Kyi
  • L'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) a exprimé sa "profonde" inquiétude face à l'intensification du conflit civil en Birmanie

BANGKOK: L'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) a exprimé sa "profonde" inquiétude face à l'intensification du conflit civil en Birmanie, qui a culminé récemment avec la prise d'une ville stratégique à la frontière thaïlandaise par des combattants anti-junte.

"Nous, les Etats-membres de l'Asean, sommes profondément inquiets par la récente escalade des conflits, notamment dans la région de Myawaddy", ont écrit les ministres des Affaires étrangères du bloc de dix pays, dans un communiqué conjoint daté de jeudi.

"Nous demandons de manière urgente à toutes les parties de cesser immédiatement la violence et de faire preuve de la plus grande retenue, de respecter le droit humanitaire international et de prendre toutes les mesures nécessaires pour désamorcer les tensions et assurer la protection et la sécurité de tous les civils", ont-ils insisté.

La Birmanie, pays membre de l'Asean, est enlisé dans un violent conflit civil depuis le coup d'Etat de 2021 contre Aung San Suu Kyi, sans qu'une issue pacifique ne se dessine, malgré les appels répétés du groupe régional qui a présenté un plan de sortie de crise il y a trois ans.

Les combats se sont accentués ces derniers mois après une série d'attaques de groupes ethniques minoritaires et de combattants anti-junte dans plusieurs régions.

Le pouvoir militaire a essuyé plusieurs revers majeurs, notamment dans des zones frontalières de la Chine et de la Thaïlande, qui le place dans une position de faiblesse inédite depuis le putsch, selon des analystes.

La semaine dernière, la junte s'est retirée de la ville stratégique de Myawaddy, après des jours de combats dont les bruits d'explosion et d'artillerie étaient perceptibles du côté thaïlandais.

Depuis, il n'y a pas eu d'affrontements importants dans la ville, mais des combats ont lieu à une trentaine de kilomètres plus loin, à Kawkareik, autre localitée située sur la principale route reliant Rangoun à la Thaïlande.

La Thaïlande a de son côté rehaussé son niveau de présence militaire à sa frontière.

Le royaume a prévenu qu'il n'accepterait aucune "violation" de son territoire, tout en se préparant à un éventuel afflux de réfugiés.

Aung San Suu Kyi en résidence surveillée 

"En tant que pays voisin, nous soutenons les négociations qui pourraient mener à l'unité, la paix et la stabilité", a déclaré vendredi Nikorndej Balankura, porte-parole de la diplomatie thaïlandaise.

Depuis octobre 2021, la Birmanie a été écartée des sommets et réunions ministérielles de l'Asean mais, en janvier, une haute fonctionnaire de Naypyidaw a participé à une "retraite" des ministres des Affaires étrangères au Laos, pays qui assure la présidence annuelle tournante.

Un émissaire laotien de l'Asean a rencontré début janvier le chef de la junte à Naypyidaw, pour discuter de la "paix et de la stabilité".

La Birmanie a souvent été un sujet de discorde entre les membres de l'Asean.

Le plan de sortie de crise en cinq points concocté par l'Asean comprend la mise en place d'un dialogue entre toutes les parties concernées. Une demande restée lettre morte pour le moment, la junte continuant de qualifieer ses adversaires ethniques et politiques de "terroristes".

Aung San Suu Kyi purge de son côté une peine de prison de 27 ans pour plusieurs condamnations qualifiées de mascarade par les groupes de défense des droits humains.

La prix Nobel de la paix, 78 ans, a été transférée de sa cellule à une résidence surveillée, a indiqué mercredi une source militaire à l'AFP, la junte ayant annoncé des mesures pour protéger les détenus fragiles face à une vague de chaleur.

Le conflit a tué plus de 4.800 civils depuis 2021, selon un groupe de surveillance local.


Israël attaque l’Iran: fortes explosions tôt vendredi dans le centre du pays

De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars (Photo, AFP/Archives)
De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars (Photo, AFP/Archives)
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  • Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes
  • Les vols commerciaux ont été suspendus avant une reprise graduelle depuis les deux aéroports majeurs de la capitale, comme l’a annonce l’agence Irna

TEHERAN, WASHINGTON : Israël a lancé une attaque contre l'Iran, en représailles aux frappes iraniennes contre son territoire du week-end dernier, ont indiqué plusieurs médias aux Etats-Unis, citant des responsables américains.

ABC, CBS et CNN, entre autres médias, ont rapporté les frappes tôt vendredi, heure du Moyen-Orient, en citant des responsables américains.

CNN a précisé que l'attaque israélienne n'avait pas pris pour cible d'installations nucléaires, rapportant là encore un responsable américain.

De fortes explosions ont été rapportées tôt vendredi dans le centre de l'Iran, trois d’entre elles près d'une base militaire dans le centre du pays, a rapporté l'agence officielle Fars.

Des drones ont été abattus mais il n'y a pas eu d'attaque par missiles "jusqu'à présent", ont indiqué les autorités iraniennes. Et les installations nucléaires basées dans la région d'Ispahan (centre), sont "totalement en sécurité", a précisé l'agence Tasnim.

 


Des députés britanniques exhortent le gouvernement à désigner le CGRI comme un groupe terroriste

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  • Les signataires de la lettre ouverte affirment que l’organisation iranienne «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni»
  • La désignation du CGRI comme groupe terroriste le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda

LONDRES: Un groupe multipartite formé de plus de 50 députés et de pairs à la Chambre des lords au Royaume-Uni a exigé que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) iranien soit désigné comme une organisation terroriste.

Ce groupe, qui comprend les anciennes secrétaires d’État à l’intérieur Suella Braverman et Priti Patel, a formulé cette demande dans une lettre ouverte publiée dans le quotidien The Times.

Le CGRI constitue un élément clé des capacités militaires et de projection de puissance de l’Iran. Plus de 125 000 personnes servent dans ses rangs, réparties dans des unités telles que la force Al-Qods, l’unité d’outre-mer chargée d’assurer la liaison avec les milices au Yémen, au Liban, en Irak et en Syrie, et de les soutenir. Ces dernières années, le CGRI a également établi des relations avec le Hamas dans la bande de Gaza.

La lettre ouverte, signée par 134 personnes, intervient après l’attaque iranienne du week-end dernier contre Israël, que les signataires ont décrite comme le «dernier chapitre de la terreur destructrice du CGRI».

«Le gouvernement lutte contre le terrorisme et l’extrémisme en considérant le Hamas et le Hezbollah comme terroristes, mais ce n’est pas suffisant», indique le document.

«Le CGRI est la principale source de radicalisation idéologique, de financement, d’équipement et de formation de ces groupes.»

«Le gouvernement doit agir contre la racine même du problème et considérer le CGRI comme une organisation terroriste.»

L’Iran a riposté à l’attaque israélienne contre son consulat à Damas, qui a fait onze morts, dont des commandants de haut rang.

L’ancien président américain Donald Trump a désigné le CGRI comme une organisation terroriste en 2019, un an avant l’assassinat de Qassem Soleimani, commandant de la force Al-Qods.

Le Royaume-Uni s’est toutefois montré réticent à faire de même par crainte de rompre les canaux de communication diplomatiques avec Téhéran.

Cependant, dans le cadre des sanctions imposées à l’Iran en raison de son programme nucléaire, le Royaume-Uni a sanctionné le CGRI; il a gelé les avoirs de ses membres et a mis en œuvre des mesures d’interdiction de voyager.

La désignation du CGRI comme groupe terroriste au Royaume-Uni le mettrait sur un pied d’égalité avec Daech et Al-Qaïda et rendrait illégal tout soutien au groupe, avec une peine maximale de quatorze ans d’emprisonnement.

Les 134 signataires affirment que le CGRI «n’a jamais représenté une aussi grande menace pour le Royaume-Uni». Ils accusent des «voyous» qui appartiennent au groupe d’avoir poignardé un dissident iranien à Londres le mois dernier.

La lettre a été coordonnée par le Groupe parlementaire multipartite Royaume-Uni-Israël, dont fait partie l’ex-ministre de l’Immigration Robert Jenrick.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com