Le couronnement de Charles III, un nouvel élan pour la céramique anglaise en crise

Sur cette photo prise le 20 mars 2023, une céramiste travaille sur une gamme de porcelaine fine, conçue pour commémorer le couronnement du roi Charles III, à Duchess China 1888 à Longton, dans le centre de l'Angleterre. (Photo de Paul ELLIS / AFP)
Sur cette photo prise le 20 mars 2023, une céramiste travaille sur une gamme de porcelaine fine, conçue pour commémorer le couronnement du roi Charles III, à Duchess China 1888 à Longton, dans le centre de l'Angleterre. (Photo de Paul ELLIS / AFP)
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Publié le Dimanche 26 mars 2023

Le couronnement de Charles III, un nouvel élan pour la céramique anglaise en crise

  • Dans une poterie historique du centre de l'Angleterre, les artisans travaillent d'arrache-pied pour répondre à la demande en souvenirs en porcelaine fine, à six semaines du couronnement
  • Les assiettes, les tasses et autres articles que Duchess China fabrique à l'occasion du couronnement de Charles sont inspirés des articles produits en 1937, pour le couronnement de George VI, le père d'Elizabeth II

STOKE-ON-TRENT, Royaume-Uni : Avec son coup de pinceau expert, une artisane trace un trait fin doré autour d'une tasse, la touche finale sur cet objet créé pour célébrer le couronnement de Charles III, le premier d'un monarque britannique depuis 70 ans.

Dans une poterie historique du centre de l'Angleterre, les artisans travaillent d'arrache-pied pour répondre à la demande en souvenirs en porcelaine fine, à six semaines du couronnement, qui aura lieu en l'Abbaye de Westminster à Londres le 6 mai.

«On se sent tellement fier. Il n'y a rien eu de tel depuis le couronnement de la reine» Elizabeth II, en 1953, dit Gary Fraser, directeur de production à Duchess China 1888, dans la ville de Stoke-on-Trent, le berceau de l'industrie de la poterie.

Gary Fraser, âgé de 57 ans, dont le père et le grand-père travaillaient également dans la poterie, se souvient d'eux ramenant des pièces produites à l'occasion de précédents événements royaux, comme pour le jubilé d'argent d'Elizabeth II, en 1977.

«On a le sentiment de faire partie de l'Histoire. Les gens transmettront ces objets à leurs petits-enfants», poursuit-il avec fierté.

Duchess China produit de la porcelaine fine depuis plus de 130 ans.

Les assiettes, les tasses et autres articles que Duchess China fabrique à l'occasion du couronnement de Charles sont inspirés des articles produits en 1937, pour le couronnement de George VI, le père d'Elizabeth II.

Le dessin rouge, blanc et bleu reprend la couronne Tudor des monarques anglais de l'époque d'Henri VIII, avec les mots «Gold Save The King» («L'or protège le roi») en grandes lettres dorées.

Il faut compter 25 livres sterling (28,4 euros) pour une tasse.

Chaque pièce passe entre les mains de plus de 20 artisans avant d'être considérée comme terminée.

L'usine est plus occupée que jamais avec trois événements royaux majeurs en moins d'un an: le jubilé de platine célébrant les 70 ans du règne d'Elizabeth l'été dernier, puis son décès en septembre et maintenant le couronnement de Charles.

- Savoir-faire -

«De toute évidence, une année de couronnement (est) quelque chose que nous n'avons jamais vécu et je ne pense pas que l'on puisse s'y préparer», explique le directeur Jason Simms, qui a repris l'entreprise en difficulté il y a quatre ans avec un partenaire commercial, Andrew Tooth.

«Si on avait écouté ce que les gens disaient, nous n'aurions même pas essayé», dit Jason Simms. Depuis 2019, ils ont fait face à une succession de crises, le Brexit, la pandémie puis l'augmentation des prix de l'énergie après l'invasion russe de l'Ukraine.

L'entreprise produit actuellement sa porcelaine cinq jours par semaine, au lieu de deux ou trois habituellement, et a embauché de nouveaux employés.

Mais le déclin des poteries à Stoke-on-Trent dans les dernières décennies, marqué par des faillites et des délocalisations à l'étranger, a compliqué le recrutement.

Gary Fraser travaillait pour Dudson, une entreprise créée au début du 19ème siècle, jusqu'à sa fermeture en 2019. «Des gens pleuraient. En 20 minutes, toutes les machines se sont arrêtées, les portes ont été fermées et nous avons été escortés hors des lieux», se souvient-il.

Avec ces fermetures d'entreprises, la transmission du savoir-faire d'une génération à l'autre s'est perdue.

Il ne reste qu'une poignée d'entreprises de céramique à Stoke, et Duchess est la dernière datant du XIXe siècle qui fabrique encore ses produits du début à la fin dans la ville.

Jason Simms espère que cette nouvelle collection royale marquera un nouveau départ pour l'entreprise.

Inverser le déclin de l'industrie de la poterie à Stoke relève de l'impossible, selon lui.

Mais ce qui pourrait être possible, cependant, c'est de ramener Duchess «à sa place»: «fournir un très bon produit britannique et préserver les compétences traditionnelles pour les générations à venir», a-t-il ajouté.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
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  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
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  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

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Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

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La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.


AlUla inaugure la Villa Hegra, un nouveau pont culturel entre la France et l’Arabie saoudite

L’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA) a salué l’inauguration de la Villa Hegra, un nouvel espace culturel majeur destiné à devenir un carrefour de création et de dialogue franco-saoudien. (AFALULA)
L’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA) a salué l’inauguration de la Villa Hegra, un nouvel espace culturel majeur destiné à devenir un carrefour de création et de dialogue franco-saoudien. (AFALULA)
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  • La cérémonie officielle s’est tenue le 2 octobre 2025 à AlUla, en présence de Son Altesse le Prince Badr ben Farhane Al Saud, ministre de la Culture, gouverneur de la Commission royale pour AlUla (RCU) et président de la Fondation Villa Hegra
  • Première institution bilatérale consacrée à la coopération culturelle et à la création contemporaine, la Villa Hegra propose des espaces dédiés aux arts visuels, au design, aux arts performatifs, au cinéma et à la recherche

ALULA: L’Agence française pour le développement d’AlUla (AFALULA) a salué l’inauguration de la Villa Hegra, un nouvel espace culturel majeur destiné à devenir un carrefour de création et de dialogue franco-saoudien.

La cérémonie officielle s’est tenue le 2 octobre 2025 à AlUla, en présence de Son Altesse le Prince Badr ben Farhane Al Saud, ministre de la Culture, gouverneur de la Commission royale pour AlUla (RCU) et président de la Fondation Villa Hegra, aux côtés de Jean-Yves Le Drian, président de l’AFALULA.

Première institution bilatérale consacrée à la coopération culturelle et à la création contemporaine, la Villa Hegra propose des espaces dédiés aux arts visuels, au design, aux arts performatifs, au cinéma et à la recherche.

Inscrite dans le cadre de la Vision 2030, l’initiative a pour objectif de renforcer la position d’AlUla comme destination culturelle de premier plan, tout en favorisant la formation et l’émergence de talents saoudiens et internationaux.

« La Villa Hegra incarne une étape décisive dans le rapprochement entre nos deux nations, en offrant un lieu unique de partage artistique et intellectuel », a déclaré Jean-Yves Le Drian lors de l’événement.

Ce projet illustre la volonté commune de la France et de l’Arabie saoudite de développer des partenariats durables dans le domaine culturel et académique, consolidant ainsi des liens historiques et stratégiques entre les deux pays.