Dans le Mississippi, l'aide afflue après les tornades dévastatrices

Vue aérienne d'un quartier détruit à Rolling Fork, Mississippi, après qu'une tornade a frappé la région le 25 mars 2023 (Photo, AFP).
Vue aérienne d'un quartier détruit à Rolling Fork, Mississippi, après qu'une tornade a frappé la région le 25 mars 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Lundi 27 mars 2023

Dans le Mississippi, l'aide afflue après les tornades dévastatrices

  • Vendredi, des tornades ont parcouru le Mississippi d'ouest en est sur plus de 150 km
  • A travers le sud des Etats-Unis, les orages ont également été particulièrement intenses vendredi

ROLLING FORK, Etats-Unis: L'aide continue d'affluer dans le Mississippi plus de deux jours après le passage dévastateur de tornades qui ont fait au moins 25 morts, tandis que plane la menace de nouvelles fortes intempéries.

A Rolling Fork, une municipalité de quelque 2 000 habitants frappée de plein fouet par cette tornade vendredi, les rues ressemblent à une "zone de guerre", a expliqué dimanche à l'AFP John Brown, un responsable de la Croix-Rouge pour l'Alabama et le Mississippi.

De nouvelles fortes intempéries n'étaient pas exclues, selon les services d'urgence de cet Etat (MSEMA). "Il existe des risques +renforcés+ de conditions météos graves" dans certaines parties du Mississippi, ont-ils tweeté dimanche, faisant état de "rafales destructrices et de tornades possibles".

Vendredi, des tornades ont parcouru le Mississippi d'ouest en est sur plus de 150 km, laissant dans leur sillon des "dégâts dévastateurs", selon le gouverneur de cet Etat du sud des Etats-Unis, Tate Reeves.

Le nombre de décès est de "25 avec des dizaines de blessés", ont indiqué les MSEMA qui précisent que ce chiffre est "susceptible de changer".

L'une des tornades a été classée de manière préliminaire en catégorie 4 (sur 5 sur l'échelle de Fujita), selon la même source, tandis que les services météo nationaux (NWS) ont précisé qu'elle a duré une heure et 10 minutes et parcouru près de 95 km.

La ville Rolling Fork, où 13 personnes sont décédées, s'est réveillée dimanche sous un soleil printanier mais avec la menace de potentiels nouveaux orages.

Et les dégâts s'y étendent à perte de vue.

Lorsque les toitures de certaines maisons ont tenu, elles ont été éventrées. Mais nombre d'entre elles se sont tout simplement envolées.

Douleur et angoisse

Devant les habitations dévastées, les voitures témoignent de la violence de la tornade. Certaines ont été poussées les unes contre les autres, toutes ont les vitres brisées, beaucoup ont leur carrosserie comme martelée par d'innombrables coups, et un véhicule a été propulsé au sommet d'un monticule de débris.

"Vingt ans de ma vie envolés", déplore Shirley Stamps, 58 ans. Dimanche, à l'exception d'une partie de la façade, la salle de bains était la seule pièce de la maison à être encore debout.

Kimberly Berry, 46 ans, employé dans une usine, habite entre Rolling Fork et Silver City, autre localité ravagée par la tornade.

Sa maison a été aplatie par la tempête, qui a emporté les murs et le toit, ne laissant que le sol en bois, une commode, une baignoire couchée sur le flanc, divers effets personnels éparpillés.

La tornade a été sélective. Sur de longs kilomètres, de vastes zones sont intactes. Juste à côté, c'est la dévastation.

Dès samedi, l'aide a commencé à s'organiser à Rolling Fork. La Croix-Rouge américaine a investi un bâtiment de la Garde nationale, où la nourriture et les produits de nécessité affluent aux côtés de lits de camp.

Certains ont fait des dizaines de kilomètres pour prêter renfort.

Samedi soir, des électriciens à bord de pick-up ont commencé à essayer de rétablir le courant, au milieu de nombreuses voitures de police.

Dimanche soir, quelque 61 000 foyers étaient privés d'électricité dans les deux Etats, a indiqué le site de surveillance poweroutage.us.

"Nous allons faire tout notre possible à travers (des solutions) de logement et d'autres moyens pour faire revenir les gens dans cette ville aussi rapidement que possible", a déclaré le gouverneur Tate Reeves lors d'une conférence de presse dimanche à Rolling Fork.

«Rafales destructrices»

Le gouverneur était accompagné du ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, qui a évoqué une situation "déchirante".

Le ministre a également évoqué la question du déréglement climatique.

"Nous voyons des événements météo extrêmes qui vont en augmentant, que ce soit en gravité et en fréquence", a-t-il dit.

"Nous devons construire nos villes de manière à être préparés au mieux, d'être capables de répondre rapidement et de se rétablir" le plus rapidement possible, a ajouté Alejandro Mayorkas.

Le président Joe Biden a ordonné dimanche le déploiement de l'aide fédérale, qui sert pour des logements provisoires, des travaux de réparation et des prêts à taux réduits pour couvrir les pertes de biens non-assurés.

Il avait assuré samedi que l'Etat fédéral ferait "tout ce qu'il pourra pour aider", "aussi longtemps qu'il le faudra".

A travers le sud des Etats-Unis, les orages ont également été particulièrement intenses vendredi.

Dans l'Alabama, un homme est mort après que sa caravane s'est retournée, selon la police locale.

Les tornades, phénomène météorologique aussi impressionnant que difficile à prévoir, sont courantes sur le territoire américain, notamment dans le centre et le sud du pays.

En décembre 2021, environ 80 personnes avaient perdu la vie après le passage de tornades dans le Kentucky.


L’ancien Premier ministre australien à Netanyahu : « Restez en dehors de notre politique »

L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
L'ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull s'entretient avec Channel 4 News au Royaume-Uni. (Capture d'écran)
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  • Turnbull s’en prend au Premier ministre israélien dans une interview sur Channel 4
  • Les tentatives de Netanyahu de lier le massacre de Bondi à la politique sur la Palestine jugées « contre-productives »

​​​​​​LONDRES : L’ancien Premier ministre australien Malcolm Turnbull a demandé à Benjamin Netanyahu de « rester en dehors de notre politique » après que le dirigeant israélien a établi un lien entre la reconnaissance de la Palestine et la fusillade de masse survenue à Bondi Beach.

Quinze personnes ont été tuées lorsqu’un père et son fils ont ouvert le feu sur des participants célébrant la fête juive de Hanoukka dimanche soir.

Netanyahu a affirmé que la décision de l’Australie de reconnaître l’État palestinien plus tôt cette année avait « jeté de l’huile sur le feu de l’antisémitisme » dans les semaines précédant l’attaque.

Interrogé sur ces propos lors du journal de Channel 4 News au Royaume-Uni, Turnbull a déclaré : « Je dirais respectueusement à “Bibi” Netanyahu : s’il vous plaît, restez en dehors de notre politique.

« Tenir ce type de discours n’aide en rien… et ce n’est pas approprié. »

Turnbull a soutenu la décision du gouvernement de l’actuel Premier ministre australien Anthony Albanese de reconnaître l’État palestinien en août — aux côtés de nombreux autres pays occidentaux — alors que la pression internationale s’intensifiait face à la guerre à Gaza.

Dans un discours prononcé après l’attaque de Bondi, Netanyahu a déclaré : « Il y a quelques mois, j’ai écrit au Premier ministre australien pour lui dire que sa politique jetait de l’huile sur le feu de l’antisémitisme. »

Il a ajouté : « L’antisémitisme est un cancer qui se propage lorsque les dirigeants se taisent. »

Turnbull a rappelé que la grande majorité des pays du monde reconnaissaient la Palestine comme un État et soutenaient une solution à deux États au conflit.

Il a souligné que l’Australie était une société multiculturelle très prospère qui ne pouvait permettre l’importation de conflits étrangers.

« Nous devons veiller à ce que les guerres du Moyen-Orient ou d’ailleurs ne soient pas menées ici », a-t-il déclaré.
« Chercher à les relier, comme l’a fait Netanyahu, n’est pas utile et va exactement à l’encontre de ce que nous voulons accomplir. »

Albanese a également rejeté les propos de Netanyahu lorsqu’on lui a demandé s’il existait un lien entre sa politique sur la Palestine et l’attaque de Bondi.

« L’écrasante majorité du monde considère qu’une solution à deux États est la voie à suivre au Moyen-Orient », a-t-il déclaré aux médias.

« C’est un moment d’unité nationale où nous devons nous rassembler… Nous devons entourer les membres de la communauté juive qui traversent une période extraordinairement difficile. »

Albanese s’est rendu à l’hôpital pour rendre visite à l’homme salué comme un héros pour avoir désarmé l’un des assaillants.

Ahmed Al-Ahmed, commerçant arrivé en Australie depuis la Syrie en 2006, est en convalescence après avoir maîtrisé le tireur.

Albanese a déclaré mardi que les assaillants, Sajid Akram et son fils Naveed, étaient animés par l’idéologie de Daesh.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Attentat de Sydney: le Premier ministre australien rend visite au «héros» de la plage de Bondi

Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies. (AFP)
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  • Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants
  • Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump

SYDNEY: Le Premier ministre australien Anthony Albanese a rendu visite mardi à l'hôpital au "héros" de la plage de Bondi, Ahmed al Ahmed, qui a interrompu la fusillade la plus meurtrière que le pays ait connu depuis des décennies.

Dimanche soir, alors qu'une foule était rassemblée sur cette plage de Sydney pour la fête juive de Hanouka, un père et son fils ont ouvert le feu pendant une dizaine de minutes, tuant 15 personnes et en blessant 42 autres.

Des images montrent Ahmed al Ahmed, un vendeur de fruits, se glisser entre des voitures garées pendant la fusillade, avant d'arracher son fusil à l'un des assaillants. Il a rapidement été salué en "héros" par les dirigeants australiens et étrangers, d'Anthony Albanese à Donald Trump.

"Il allait s'acheter un café et s’est retrouvé face à des gens qui se faisaient tirer dessus", raconte M. Albanese après une visite au chevet de M. Ahmed.

"Il a décidé d'agir, et son courage est une source d’inspiration pour tous les Australiens."

L'homme a été touché plusieurs fois à l'épaule après s'être battu avec l'un des assaillants. M. Albanese rapporte qu'il devra "subir une nouvelle intervention chirurgicale" mercredi.

"Au moment où nous avons été témoins d'actes maléfiques, il brille comme un exemple de la force de l'humanité", a salué le Premier ministre. "Nous sommes un pays courageux. Ahmed al Ahmed incarne ce que notre pays a de meilleur."

Alité, des tubes dans le nez, M. Ahmed a brièvement remercié en arabe les personnes le soutenant, dans une vidéo qui circule sur les réseaux sociaux mardi matin.

"J'apprécie les efforts de chacun (...). Puisse Allah vous récompenser et vous accorder le bien être", a-t-il déclaré, selon une traduction (en anglais) fournie par la chaîne publique turque TRT World.

Ce père de deux enfants, originaire de Syrie, vit en Australie depuis plus de 10 ans, selon les médias locaux.

Sa mère a déclaré lundi au média australien ABC qu'elle n'avait cessé de "culpabiliser et de pleurer" lorsqu'elle a reçu l'appel lui annonçant que son fils avait été blessé par balle dans "un accident". "Nous prions pour que Dieu le sauve", dit-elle.

Une collecte de fonds en ligne a récolté plus de 1,9 million de dollars australiens (1,1 million d'euros) de dons pour couvrir les frais médicaux de M. Ahmed.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.