Trump affirme qu'il ne «changera pas d'avis» sur ses accusations de fraude

Donald Trump, actuel président des Etats-Unis en fin de mandat. (AFP)
Donald Trump, actuel président des Etats-Unis en fin de mandat. (AFP)
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Publié le Dimanche 29 novembre 2020

Trump affirme qu'il ne «changera pas d'avis» sur ses accusations de fraude

  • «Ce n'est pas comme si quelqu'un pouvait me faire changer d'avis. Je n'aurai pas changé d'avis dans six mois»
  • La plainte déposée par les républicains réclamait soit l'invalidation des votes par la poste, soit l'annulation de l'ensemble du vote pour laisser aux législateurs de l'Etat le choix de décider du vainqueur

WASHINGTON : Donald Trump a affirmé dimanche qu'il ne «changera pas d'avis» sur ses accusations sans preuve de fraude électorale, lors de sa première interview télévisée depuis le scrutin présidentiel remporté par Joe Biden.

«Ce n'est pas comme si quelqu'un pouvait me faire changer d'avis. Je n'aurai pas changé d'avis dans six mois», a déclaré le président américain sortant sur Fox News.

«Cette élection était truquée», il a affirmé sans apporter de preuve. «Nous avons largement gagné». 

Pour sa première intervention à la télévision depuis le scrutin du 3 novembre, M. Trump a répété pendant 45 minutes ses accusations de fraudes électorales massives qui lui auraient coûté sa réélection.

Malgré les accusations répétées du milliardaire américain, ses avocats ont subi une vingtaine de défaites judiciaires dans tout le pays, la dernière en Pennsylvanie où la Cour suprême de l'Etat a rejeté samedi une nouvelle plainte de son équipe de campagne, réduisant ainsi presque à néant la possibilité d'une modification des résultats.

La plainte déposée par les républicains réclamait soit l'invalidation des votes par la poste, soit l'annulation de l'ensemble du vote pour laisser aux législateurs de l'Etat le choix de décider du vainqueur.

Ce qui n'a pas semblé ébranler M. Trump. «Nous essayons de présenter des preuves, mais les juges ne nous le permettent pas», a-t-il dit. «Nous essayons. On a des tonnes de preuves».

Ignorant l'indépendance de la justice, le président américain s'est plaint de ne pas recevoir le soutien du ministère de la Justice et du FBI.

Ils sont «portés disparus», a-t-il regretté, s'interrogeant sur l'utilité de la Cour suprême si elle n'intervient pas en sa faveur. «Il faut que la Cour suprême examine notre cas. Il faut que quelque chose lui parvienne. Sinon, c'est quoi la Cour suprême?».

Le résultat du scrutin 2020 n'a pourtant pas été serré. Le démocrate Joe Biden l'a nettement emporté avec 306 grands électeurs contre 232 pour Donald Trump. Il en faut 270 pour gagner la présidentielle américaine. 

Traditionnellement, le candidat battu reconnaît sa défaite presque immédiatement ce que M. Trump n'a toujours pas accepté de faire, un refus sans précédent dans l'histoire politique américaine. 

Mais même si M. Trump ne reconnaît jamais sa défaite, il est quasiment assuré que le collège électoral confirmera la victoire de M. Biden le 14 décembre et que le nouveau président démocrate prendra ses fonctions le 20 janvier 2021.

Pourtant, le président sortant a refusé de fixer une limite à ses actions en justice pour inverser le résultat de l'élection. «Je ne donnerai pas de date», a-t-il dit. Voit-il encore une possibilité de gagner? «J'espère», a-t-il affirmé. 

 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.