«  Les Trois Mousquetaires » jouent la carte du classique pour leur retour au cinéma

Pio Marmaï,  Lyna Khoudri et Vicky Krieps, jouent dans le monument de la littérature francophone. (AFP).
Pio Marmaï, Lyna Khoudri et Vicky Krieps, jouent dans le monument de la littérature francophone. (AFP).
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Publié le Vendredi 31 mars 2023

«  Les Trois Mousquetaires » jouent la carte du classique pour leur retour au cinéma

  • En garde ! "Les Trois Mousquetaires" reviennent mercredi avec une brochette d'acteurs en vue, de Pio Marmaï à Lyna Khoudri en passant par Vicky Krieps
  • C'est dans une certaine frénésie, mais avec toute sa maîtrise du suspense, qu'Alexandre Dumas écrit en 1844 "Les Trois Mousquetaires", un chef-d'œuvre du roman d'aventure adapté une nouvelle fois au cinéma

PARIS: En garde ! "Les Trois Mousquetaires" reviennent mercredi avec une brochette d'acteurs en vue, de Pio Marmaï à Lyna Khoudri en passant par Vicky Krieps, sur une partition assez fidèlement inspirée du monument de la littérature francophone.

L’œuvre d'Alexandre Dumas a été déclinée en deux "chapitres", deux films dotés chacun d'un budget de 36 millions d'euros, l'un des plus gros paris du cinéma français depuis la pandémie de Covid-19. Le premier volet est consacré au jeune D'Artagnan, interprété par François Civil.

L'épreuve du feu pour cette figure montante du 7e art, dont le dernier rôle remarqué remonte à "Bac Nord" (2022), où il incarnait un flic marseillais.

Le cadet de 33 ans, à la prestation parfois un peu lisse, pourra compter sur la camaraderie des Trois Mousquetaires, Vincent Cassel (Athos), Pio Marmaï (Porthos) et Romain Duris (Aramis). Et tombera comme il se doit amoureux de l'insaisissable Constance Bonacieux (Lyna Khoudri).

Louis Garrel amuse en Louis XIII dépassé par les événements, dans son mariage malheureux avec Anne d'Autriche (Vicky Krieps), et sous la surveillance ombrageuse du Cardinal de Richelieu (Eric Ruf). La redoutable Milady est interprétée par Eva Green, mais il faudra attendre le second volet (sortie le 13 décembre), qui lui est consacré, pour la voir plus longuement à l'écran.

Comment Dumas a écrit «  Les Trois Mousquetaires »

C'est dans une certaine frénésie, mais avec toute sa maîtrise du suspense, qu'Alexandre Dumas écrit en 1844 "Les Trois Mousquetaires", un chef-d'œuvre du roman d'aventure adapté une nouvelle fois au cinéma.

Âgé de 41 ans, ce dramaturge et romancier est l'une des plumes les plus aimées de Paris, notamment depuis le triomphe de "Henri III et sa cour" à la Comédie-française en 1829.

Depuis l'arrivée du journal La Presse en 1836, la mode est au roman-feuilleton, avec des lecteurs qui se sont passionnés pour "Les Mystères de Paris" d'un rival, Eugène Sue.

Dumas, en se lançant pour le quotidien Le Siècle, "investit cette formule avec son art du suspense, une tension dramatique, un goût pour l'Histoire qui touchent un très grand public", raconte à l'AFP Julie Anselmini, professeure de littérature française à l'université de Caen Normandie.

En plus de sa vie mouvementée, c'est un boulimique de travail, ajoute-t-elle. "Il le raconte dans ses mémoires: il lui arrive de se priver de sommeil pour venir à bout de la tâche".

« Homme excessif »

"Même si c'est un homme excessif, passionné, qui a des maîtresses, de fortes amitiés, et qui voyage, Alexandre Dumas est assez organisé", souligne son biographe Sylvain Ledda.

La forme du feuilleton, contrairement à ce qu'on croit souvent, ne l'incite pas à écrire au jour le jour. L'écrivain sait dès le départ où il va, aidé par un coauteur qui le nourrit de documentation, le très cultivé Auguste Maquet.

C'est ensuite, une fois établi le plan, que le roman est tronçonné pour les besoins de la parution quotidienne.

"Dumas a le sens du rythme, il sait où accélérer, où faire une pause dans son intrigue. Ses canevas tiennent la route. Et en plus c'est très drôle, avec le meilleur de l'esprit français: sa patte, c'est la fantaisie, la dérision", selon Sylvain Ledda.

L'humour fait mouche avec les personnages des Trois Mousquetaires, immédiatement rejoints par un quatrième, le jeune D'Artagnan. Avec Athos, qui a le plus d'épaisseur et des côtés sombres, Aramis, coquet et irrévérencieux, et Porthos, costaud et vaniteux, le quatuor s'attire les faveurs dès les premières pages.

"Le roman nous fait entrer dans l'intimité des grands. Les mousquetaires sont dans les bals, à la cour, au plus près d'Anne d'Autriche, en Angleterre... De la même façon qu'on regarde la série +The Crown+ aujourd'hui, à l'époque on lit +Les Trois Mousquetaires+ et on se cultive sur l'Histoire de France", commente Karl Akiki, chercheur en littérature libanais qui a consacré sa thèse aux "Trois Mousquetaires".

« Accoutumance »

Son génie de la narration fonctionne toujours, près de deux siècles plus tard.

"Dumas est le meilleur pour nous entraîner dans l'accoutumance", explique Karl Akiki. "On se dit: je ne vais pas éteindre, je vais lire le chapitre suivant. Mais le chapitre suivant nous donne d'autres réponses et fait naître d'autres mystères, ce qu'on appelle la narration à double hélice. Il n'y a pas tellement de portraits, de descriptions comme chez Balzac. Tout le monde finit par entrer dedans".

Le succès du roman incita Dumas à écrire deux suites, "Vingt ans après" dès 1845, et "Le Vicomte de Bragelonne", dont la parution en feuilleton s'étala sur trois ans (1847-1850).

L'auteur, jamais rassasié, et se ressourçant en dehors de Paris à Saint-Germain-en-Laye, publia aussi en 1844 un autre roman-feuilleton resté célèbre, "Le Comte de Monte-Cristo". Une adaptation est annoncée au cinéma en octobre 2024.

Ces énormes succès lui permirent de réaliser un rêve: rembourser ses dettes et se construire une maison, au Port-Marly. Répit éphémère. Dès 1848, il est ruiné à nouveau.

Garanti sans trucage

Un film de cape et d'épée en 2023 ? Les Mousquetaires n'abusent pas des séquences de combat, élégamment chorégraphiées, et se veulent comme une œuvre "romanesque et tirant du côté du thriller", dit à l'AFP son réalisateur Martin Bourboulon.

Comme dans le roman, on suit le jeune Gascon d'Artagnan tenter d'intégrer le corps des Mousquetaires du Roi. Par amour pour Mme Bonacieux, il se lancera à la rescousse de la Reine en récupérant des mains du Duc de Buckingham ses précieux ferrets, et déjouant au passage une conspiration de Richelieu. Le film brode quelques intrigues parallèles pour maintenir la dramaturgie.

Côté production, "Les Trois Mousquetaires" tirent parti d'une production garantie sans effet numérique, ni tournage en studio - de nombreuses scènes ont été filmées au Château de Fontainebleau (Seine-et-Marne), où est né le véritable Louis XIII.

"Nous avons été guidés par le principe de la chasse au vrai, dans les scènes d'action comme dans les costumes, afin de tout faire pour croire au maximum à l'histoire", indique le réalisateur, revendiquant aussi une lecture "au premier degré" de l'intrigue.

« Made in France »

Jérôme Seyoux, le patron du producteur Pathé, qui décrétait en octobre 2022 que "les gens ne veulent pas aller au cinéma pour se faire chier", aura les yeux rivés dès mercredi sur les chiffres de fréquentation.

A charge pour "les Trois Mousquetaires" de faire revenir en nombre au cinéma voir du grand spectacle "made in France", de préférence dans les salles premium au tarif plus salé, dans lesquelles Pathé imagine son avenir.

A côté du cinéma de super-héros américain notamment, hégémonique chez les plus jeunes, "la France a le droit de faire des grands films d'aventure populaires à spectacle", veut croire Martin Bourboulon.

La pression est d'autant plus élevée que jusqu'à présent la réussite n'est pas franchement au rendez-vous: le dernier film de ce réalisateur, "Eiffel", au budget conséquent, a été rapidement oublié après sa sortie en 2021 (1,5 million de spectateurs en salle).

L'autre grand projet Pathé de l'année, "Astérix et Obélix: L'Empire du Milieu" de Guillaume Canet n'a pas rempli toutes les attentes, avec 4,5 millions de spectateurs pour un budget de 64 millions d'euros. Trois fois moins que "Mission Cléopâtre" d'Alain Chabat vingt ans plus tôt.


Cate Blanchett sera à l’honneur au Festival du film d’El Gouna

Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
Cate Blanchett sera l'invitée d'honneur de cette année et recevra le prix Champion de l'humanité. (Getty Images)
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  • L’actrice australienne sera l’invitée d’honneur du festival égyptien et recevra le Champion of Humanity Award pour son engagement humanitaire auprès des réfugiés en tant qu’ambassadrice du HCR
  • Reconnue pour ses rôles marquants au cinéma et son implication sur scène, Blanchett est aussi saluée pour son action sur le terrain dans des camps de réfugiés, incarnant la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité

DUBAÏ : L’actrice et productrice australienne Cate Blanchett sera mise à l’honneur lors de la 8e édition du Festival du film d’El Gouna, en Égypte, qui se tiendra du 16 au 24 octobre.

Elle sera l’invitée d’honneur de cette édition et recevra le Champion of Humanity Award (Prix de la Championne de l’Humanité).

« De ses rôles emblématiques dans Elizabeth, Blue Jasmine et TÁR, à ses collaborations remarquables avec les plus grands réalisateurs, Cate Blanchett a laissé une empreinte indélébile sur le cinéma mondial », a publié le festival sur Instagram.

« Au-delà de son art, elle continue de défendre des causes humanitaires urgentes en tant qu’ambassadrice de bonne volonté mondiale pour le HCR, reflétant ainsi la vision du festival : le cinéma au service de l’humanité », ajoute le communiqué. « Pour saluer son engagement en faveur des réfugiés et des personnes déplacées de force, Cate Blanchett recevra le Champion of Humanity Award du Festival du film d’El Gouna. »

Cate Blanchett est également connue pour son travail sur scène, ayant été co-directrice artistique de la Sydney Theatre Company. Elle est aussi cofondatrice de Dirty Films, une société de production à l’origine de nombreux films et séries récompensés.

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Depuis 2016, elle occupe le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. À ce titre, elle utilise sa notoriété pour sensibiliser à la cause des réfugiés et encourager le soutien international. Elle a visité des camps de réfugiés et des communautés hôtes dans des pays comme la Jordanie, le Liban, le Bangladesh, le Soudan du Sud, le Niger et le Brésil.

En 2018, elle a reçu le Crystal Award lors du Forum économique mondial en reconnaissance de son engagement humanitaire.

Amr Mansi, fondateur et directeur exécutif du Festival d’El Gouna, a déclaré : « C’est un immense honneur d’accueillir une artiste du calibre de Cate Blanchett. Son talent exceptionnel fascine le public depuis des décennies, et son engagement humanitaire à travers le HCR est véritablement inspirant.

Ce partenariat avec le HCR et la Fondation Sawiris, ainsi que sa venue, illustrent parfaitement la mission essentielle de notre festival : utiliser la force du cinéma pour promouvoir un changement positif et soutenir l’humanité. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Quatre chanteuses pour une diva: Céline Dion au coeur d'un nouveau spectacle hommage

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.  Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable. Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf. (AFP)
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  • Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise
  • Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings

PARIS: Pour interpréter les plus grands tubes de Céline Dion, dont les fans espèrent le retour, quatre chanteuses se partagent l'affiche de "Génération Céline", spectacle hommage piloté par Erick Benzi, fidèle arrangeur de la star québécoise.

"Il y a une vraie attente de se retrouver tous ensemble, de chanter, de danser sur les chansons qu'on connaît. Et je pense que Céline, elle incarne ça", s'enthousiasme Erick Benzi, aux manettes de ce "tribute", ou spectacle hommage, un format qui rencontre un vif succès en France comme à l'étranger.

Pour "Génération Céline", qui démarre vendredi à Beauvais (Oise) avant Paris ce week-end puis une tournée en 2026, il a écouté les maquettes de plus de 200 chanteuses avant de retenir une vingtaine de candidates pour les castings.

"D'abord, est-ce qu'on est capable de chanter +All by myself+ ? Il y a des chansons comme ça qui sont des espèces de couperets", lance Benzi, en référence au standard d'Eric Carmen repris par Céline Dion en 1996.

Quatre chanteuses ont été sélectionnées pour interpréter des tubes en français et en anglais, tels que "On ne change pas", "I'm alive" ou "My heart will go on", le thème du "Titanic" de James Cameron. Catherine Pearson - chanteuse québecoise qui officie déjà dans le spectacle "Passion Céline" au Canada -, Magali Ponsada, Chiara Nova et Virginie Rohart unissent leurs voix, aux ressemblances troublantes avec celle de leur idole.

Plutôt que de faire incarner la star par une seule artiste, il a préféré opter pour "le fun d'une soirée" où "on raconte sa vie musicale" comme "un groupe de fans", explique le directeur de ce show produit par Richard Walter, l'un des spécialistes des "tributes" (Queen, Pink Floyd).

"Populaire" 

"Je connais bien Céline, parce que j'ai fait quatre albums avec elle, donc je sais un peu comment raconter cette histoire-là sans la trahir, sans mettre quoi que ce soit en péril", assure Erick Benzi, qui a notamment œuvré sur son album culte "D'Eux", avec Jean-Jacques Goldman.

Mais "il faut être bien conscient qu'on ne peut pas remplacer Céline: ce n'est pas qu'une des cinq meilleures chanteuses du monde - déjà ça, c'est difficile à trouver - mais c'est aussi une icône de mode, un conte de fées", s'exalte celui qui fut aussi proche de son mari et mentor René Angélil, décédé en 2016.

Céline Dion se bat depuis 2022 contre le syndrome de la personne raide, une maladie neurologique incurable.

Après quatre ans sans se produire en public, elle était réapparue à la tour Eiffel lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, pour interpréter en mondovision l'intemporel "Hymne à l'amour" d'Édith Piaf.

L'amour du public tient en partie à sa musique, "à la fois très exigeante au niveau vocal et en même temps très populaire", relève Erick Benzi.

"Tribute to Céline Dion", "Entre-D'eux", "Destin": les spectacles-hommages à la star sont légion, portés par un répertoire qui reste une valeur sûre et la demande d'un public jamais rassasié.

D'autant que son éventuel retour, en concert ou à travers un nouvel album studio, alimente les rumeurs mais reste hypothétique à ce stade.

Les fans se consolent avec l'anniversaire de l'album "D'eux", sorti il y a 30 ans avec des chansons ("Pour que tu m'aimes encore", "Je sais pas") écrites par Goldman et devenues cultes. Il est encore le disque francophone le plus vendu au monde, à environ 10 millions d'exemplaires.

"Quand je serai plus là", déclarait la chanteuse de 57 ans dans un documentaire diffusé fin août sur M6, "je pense sincèrement qu'il sera encore joué et qu'il sera encore chanté".

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.