Journaliste arrêté: Biden veut sa libération, le WSJ réclame l'expulsion de l'ambassadeur russe

Cette photo prise le 24 juillet 2021 montre le journaliste américain Evan Gershkovich, du Wall Street Journal, arrêté en Russie pour espionnage, selon les agences de presse russes, citant les services de sécurité du FSB. (Photo par Dimitar DILKOFF / AFP)
Cette photo prise le 24 juillet 2021 montre le journaliste américain Evan Gershkovich, du Wall Street Journal, arrêté en Russie pour espionnage, selon les agences de presse russes, citant les services de sécurité du FSB. (Photo par Dimitar DILKOFF / AFP)
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Publié le Samedi 01 avril 2023

Journaliste arrêté: Biden veut sa libération, le WSJ réclame l'expulsion de l'ambassadeur russe

  • «Laissez-le partir», a lancé le président américain à l'intention du gouvernement russe
  • «Expulser l'ambassadeur russe des Etats-Unis, ainsi que les journalistes russes y travaillant, serait la moindre des choses», affirme de son côté le quotidien américain

WASHINGTON: Joe Biden a demandé vendredi à Moscou de "laisser partir" un journaliste américain arrêté en Russie, dont l'employeur, le Wall Street Journal, réclame pour sa part l'expulsion de l'ambassadeur et des journalistes russes en poste aux Etats-Unis.

"Laissez-le partir", a lancé le président américain à l'intention du gouvernement russe, face à des journalistes qui sollicitaient, à la Maison Blanche, sa première réaction publique sur cette affaire.

Evan Gershkovich, reporter russophone âgé de 31 ans et reconnu pour sa rigueur, a été arrêté à Ekaterinbourg, dans l'Oural, pour des soupçons d'"espionnage".

"Expulser l'ambassadeur russe des Etats-Unis, ainsi que les journalistes russes y travaillant, serait la moindre des choses", affirme de son côté le quotidien américain, dans un éditorial publié dans la nuit de jeudi à vendredi.

"Le moment choisi pour l'arrestation ressemble à une provocation calculée pour embarrasser les Etats-Unis et intimider la presse étrangère qui travaille toujours en Russie", a-t-il ajouté.

Dans une lettre adressée au personnel vendredi soir, la rédactrice en chef du "WSJ" a assuré que tout serait fait pour "assurer la libération d'Evan" et a remercié ceux qui se sont mobilisés en ce sens ces derniers jours.

"Evan est un membre de la presse libre qui, jusqu'à son arrestation, faisait son métier de journaliste. Toute suggestion du contraire est fausse", écrit Emma Tucker, qualifiant les agissements de la Russie de "totalement injustifiés".

Le Kremlin a mis en garde jeudi Washington contre toute forme de représailles visant les médias russes travaillant aux Etats-Unis après l'arrestation du journaliste américain pris, selon Moscou, "en flagrant délit" d'espionnage.

"Concernant la demande d'expulsion de tous les journalistes russes, le journal (le WSJ) peut dire cela, mais cela ne devrait pas se produire. Il n'y a simplement aucune raison pour cela", a déclaré vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, devant des journalistes. Il a ajouté que le journaliste américain "a été pris en flagrant délit (d'espionnage)" et que "la situation est claire".

Classée «secrète»

Evan Gershkovich a nié les accusations portées contre lui lors d'une audience devant un tribunal de Moscou, selon l'agence de presse étatique russe Tass. Le journaliste américain a néanmoins été placé en détention provisoire jusqu'au 29 mai, une mesure qui peut être prolongée dans l'attente d'un éventuel procès.

Selon Tass, l'affaire a été classée "secrète", ce qui restreint la publication d'informations à son sujet.

Seuls détails disponibles à ce stade: le FSB a annoncé avoir "déjoué une activité illégale" en arrêtant Evan Gershkovich à Ekaterinbourg, à une date non précisée.

Son arrestation intervient dans un contexte de répression accrue en Russie contre la presse depuis l'offensive contre l'Ukraine, qui a fortement tendu les rapports entre Moscou et Washington.

Elle fait également suite à un échange intervenu en décembre entre la star américaine du basket Brittney Griner, qui se trouvait en détention en Russie, et le marchand d'armes russe Viktor Bout, prisonnier aux Etats-Unis

La Maison Blanche a fustigé une arrestation "inacceptable" et sa porte-parole, Karine Jean-Pierre, a qualifié de "ridicule" l'accusation d'espionnage, tandis que le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est dit "extrêmement préoccupé".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.