Plusieurs milliers de manifestants attendus à Vire, terre de Borne

Des manifestants se rassemblent alors qu'ils participent à une manifestation contre une réforme des retraites à Vire, dans le nord-ouest de la France, le 1er avril 2023 (Photo, AFP).
Des manifestants se rassemblent alors qu'ils participent à une manifestation contre une réforme des retraites à Vire, dans le nord-ouest de la France, le 1er avril 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Samedi 01 avril 2023

Plusieurs milliers de manifestants attendus à Vire, terre de Borne

  • «Depuis des mois nous exprimons notre rejet, mais le gouvernement refuse de nous entendre»
  • Quelques commerces ont protégé leurs vitrines avec des plaques de bois, principalement des banques, des agences immobilières et des boutiques de téléphonie

VIRE: Plusieurs milliers de manifestants sont attendus samedi après-midi à Vire (Calvados) pour protester contre la réforme des retraites, dans la terre d'élection de la Première ministre Elisabeth Borne.

L'ensemble des organisations syndicales appellent à ce rassemblement régional.  "Nous manifestons massivement notre colère, non seulement contre ce projet (de réforme des retraites), mais aussi contre le mépris dont le gouvernement nous écrase", écrit l'intersyncale dans son appel à participer, illustré par un slogan, "64 ans, c'est non!".

"Depuis des mois nous exprimons notre rejet, mais le gouvernement refuse de nous entendre: quel exemple de dialogue! Leur seule réponse, nous la connaissons: c’est la répression du mouvement", affirme encore l'intersyncale.  En fin de matinée, une quarantaine de syndicalistes ainsi que des agriculteurs de la Confédération Paysanne étaient déjà rassemblés devant la Porte Horloge, point de départ prévu du cortège à 14h30, a constaté un correspondant de l'AFP.

Les écologistes disent non à un rendez-vous chez Borne sur l'après-retraites

Les écologistes déclinent la proposition de rendez-vous avec Elisabeth Borne pour évoquer l'après-réforme des retraites, jugeant qu'il faut "apaiser" le pays par le retrait ou a minima la suspension du projet, ont-ils indiqué samedi à l'AFP, rejoignant le boycott de LFI et du PCF.

La cheffe du parti EELV Marine Tondelier ainsi que les patrons des groupes écolos à l'Assemblée et au Sénat, Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard, refusent de "participer à l'exercice de communication" de la Première ministre, chargée par Emmanuel Macron de bâtir un programme de gouvernement et un programme législatif.

Mme Borne a convié à partir de la semaine prochaine les groupes parlementaires et partis dans le but "d'apaiser le pays" et "dialoguer avec tous les acteurs sur la méthode".

Mais vouloir ainsi "tourner la page" semble "hors sol et déconnecté de l'état de nerfs" des Français, estime Mme Tondelier, selon qui "le pays n'y est pas prêt et nous non plus".

"Il faut faire les choses dans le bon ordre", considère aussi M. Gontard, rappelant la rencontre fixée mercredi entre l'intersyndicale et la cheffe du gouvernement, puis la décision le 14 avril du Conseil constitutionnel sur la réforme et la demande de référendum d'initiative partagée (RIP).

Mme Chatelain rappelle les "concertations" déjà menées par Mme Borne depuis l'été dernier: il s'est agi à chaque fois de "mettre en scène le dialogue sans jamais écouter et bouger". "La nouvelle méthode doit s'incarner" dans les faits, plaide-t-elle.

Au sein de l'alliance de gauche Nupes, seuls les socialistes n'ont pas encore fait connaître leur position sur ce nouveau cycle de rendez-vous à Matignon.

Les parlementaires communistes sont par ailleurs à l'initiative d'un "cortège républicain" mardi matin, de l'Assemblée à l'Elysée, pour demander au président le retrait de la réforme. Les écologistes ne devraient pas s'y joindre, ne voulant pas "s'en remettre à un seul homme" mais plutôt s'appuyer sur "les institutions".

Ils demandent en revanche "un rendez-vous dans un autre cadre avec la Première ministre pour parler du maintien de l'ordre, du climat de violence à l'égard des militants écologistes et du nécessaire apaisement".

La gauche, mais aussi la Ligue des droits de l'homme, le Syndicat de la magistrature et encore le Conseil de l'Europe, critiquent la réponse policière aux manifestations contre la réforme des retraites ou au rassemblement le week-end dernier contre les "mégabassines" à Sainte-Soline (Deux-Sèvres), marqué par de violents affrontements.

Certains jouaient au chamboule-tout avec des boîtes recouvertes de caricatures de ministres ou du chef de l'Etat, d'autres au 64 bornes, dérivé du célèbre Mille Bornes, avec comme objectif d'atteindre sa retraite.

Quelques commerces ont protégé leurs vitrines avec des plaques de bois, principalement des banques, des agences immobilières et des boutiques de téléphonie.

De son côté, la préfecture a fait savoir que "les services de l’Etat mettront en place un dispositif de contrôles afin d’assurer la sécurité des biens et des personnes".

"Des mesures d’interdiction ont par ailleurs été édictées", indique-t-elle: "interdiction d’utilisation, de détention, de transport et d’usage d'engins pyrotechniques et inflammables; interdiction de vente à emporter de boissons alcoolisées en centre-ville de Vire". Elle rappelle également qu'"en cas de dommages causés à des personnes et des biens, la responsabilité civile et pénale des manifestants pourra être engagée".


Mort d'Emile: probable intervention d'un tiers, mais pas de charges suffisantes

Colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille: "Chaque indice, chaque trace physique, chaque trace numérique, chaque signalement, chaque témoignage fait l'objet d'investigations qui sont minutieuses et précises. Nous allons au bout de chacune de ces investigations." (AFP)
Colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille: "Chaque indice, chaque trace physique, chaque trace numérique, chaque signalement, chaque témoignage fait l'objet d'investigations qui sont minutieuses et précises. Nous allons au bout de chacune de ces investigations." (AFP)
Short Url
  • Les conclusions de ces expertises réalisées sur une durée de plusieurs mois permettent désormais de considérer que les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte
  • Les expertises permettent aussi d'affirmer que le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt

AIX-EN-PROVENCE: Le procureur d'Aix-en-Provence Jean-Luc Blachon a détaillé jeudi lors d'une conférence de presse les avancées de l'enquête sur la mort d'Emile Soleil, expliquant que "l'intervention d'un tiers" était probable, mais que les charges n'étaient "pas suffisantes" pour une "mise en examen quelconque".

"Probable intervention d'un tiers"

Jean-Luc Blachon, procureur d'Aix-en-Provence: "Après la découverte d'ossements et de vêtements d'Emile, les magistrats instructeurs ont ordonné plus de 60 missions d'expertise dans des domaines aussi divers que ceux de la physico-chimie, l'entomologie funéraire, l'anthropologie et l'anatomie cranio-faciale, la pédopsychiatrie, la génétique, la biologie, l'écologie médico-légale et l'analyse médico-légale.

Les conclusions de ces expertises réalisées sur une durée de plusieurs mois permettent désormais de considérer que les vêtements et les ossements retrouvés ont été transportés et déposés peu de temps avant leur découverte.

Les expertises permettent aussi d'affirmer que le corps de l'enfant ne s'est pas décomposé dans les vêtements retrouvés dans la forêt. Elles permettent également de considérer l'hypothèse que le corps n'est pas demeuré au même endroit et dans le même biotope au cours du processus de décomposition et qu'il n'a pas été enfoui.

Enfin, elles permettent de caractériser la présence sur le crâne découvert de stigmates anatomiques, évocateurs d'un traumatisme facial violent. Vous aurez donc compris que les expertises introduisent la probabilité d'intervention d'un tiers dans la disparition et la mort d'Emile Soleil."

Piste familiale toujours ouverte

Jean-Luc Blachon, procureur d'Aix-en-Provence: "J'ai dit que (la piste familiale) n'était pas fermée. Non, elle n'est pas fermée. Comme vous le savez, les personnes qui ont été placées en garde à vue ont été remises en liberté. Parce que tout simplement, à l'issue de ces gardes à vue et à la lumière de l'ensemble des éléments réunis, les charges n'étaient pas suffisantes pour conduire à une mise en examen quelconque dans ce dossier."

"Vous aurez compris que les gardes à vue et auditions de plusieurs témoins de ces deux derniers jours s'inscrivent dans une phase d'enquête où il devenait nécessaire de confronter, d'éclairer et de soumettre aux personnes les plus concernées par la disparition d'Emile les résultats issus de l'ensemble des investigations évoquées."

"Nous avons approfondi la piste intra-familiale à l'occasion des gardes à vue qui ont été réalisées et de l'ensemble des auditions qui les accompagnaient. Aujourd'hui, il y a une phase qui se termine dans cette piste, ça ne veut pas dire qu'elle se termine définitivement. Il peut survenir au cours des investigations futures des éléments complémentaires nouveaux qui sont susceptibles de la prolonger."

Les enquêteurs "toujours très mobilisés"

Colonel Christophe Berthelin, commandant de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille: "Chaque indice, chaque trace physique, chaque trace numérique, chaque signalement, chaque témoignage fait l'objet d'investigations qui sont minutieuses et précises. Nous allons au bout de chacune de ces investigations."

"Nous avons travaillé sur 3.141 signalements que nous avons tous vérifiés. Nous avons procédé à 287 auditions de témoins et donc à quatre gardes à vue. Vingt-sept véhicules ont fait l'objet d'analyses en matière de police technique et scientifique. Nous avons procédé à 50 perquisitions judiciaires, 38 perquisitions numériques. Nous avons ratissé près de 285 hectares dans le cadre de nos recherches judiciaires. Nous avons pu entrer 7.405 entités dans nos bases d'analyse criminelle et nous traitons 55 millions de données de communication actuellement."

"On est évidemment très mobilisé. Les enquêteurs sont toujours très mobilisés pour travailler sur la disparition d'Emile et apporter une solution. On va évidemment continuer à travailler sur ce dossier."


A Paris, rejet des requêtes de Carlos Ghosn qui demandait la nullité de son mandat d'arrêt international

L'ancien président de Nissan motor corporation Carlos Ghosn (à l'écran) participe à une conférence de presse en ligne au Club des correspondants étrangers du Japon (FCCJ) à Tokyo, le 23 décembre 2024. (AFP)
L'ancien président de Nissan motor corporation Carlos Ghosn (à l'écran) participe à une conférence de presse en ligne au Club des correspondants étrangers du Japon (FCCJ) à Tokyo, le 23 décembre 2024. (AFP)
Short Url
  • Au cours de l'enquête, la juge d'instruction a convoqué M. Ghosn pour l'interroger. Celui-ci ne s'est pas présenté. La magistrate a ensuite émis le mandat d'arrêt
  • M. Ghosn, aujourd'hui âgé de 71 ans et réfugié au Liban, est visé depuis avril 2023 par un mandat d'arrêt international émis par une juge d'instruction parisienne

PARIS: La cour d'appel de Paris a déclaré irrecevables jeudi plusieurs requêtes de l'ex-patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, qui demandait la nullité du mandat d'arrêt international qui le vise, notamment pour corruption et trafic d'influence, a appris l'AFP de source judiciaire.

M. Ghosn, aujourd'hui âgé de 71 ans et réfugié au Liban, est visé depuis avril 2023 par un mandat d'arrêt international émis par une juge d'instruction parisienne.

Dans cette information judiciaire, où le groupe automobile Renault-Nissan est partie civile, le parquet national financier (PNF) a requis en novembre que M. Ghosn soit jugé pour corruption et trafic d'influence notamment, aux côtés de l'actuelle ministre de la Culture française Rachida Dati.

Elle est soupçonnée d'avoir perçu 900.000 euros entre 2010 et 2012 pour des prestations de conseil actées dans une convention d'honoraires signée le 28 octobre 2009 avec RNBV, filiale de l'alliance Renault-Nissan, mais sans avoir réellement travaillé, alors qu'elle était avocate et députée européenne (2009-2019).

M. Ghosn et Mme Dati contestent.

Au cours de l'enquête, la juge d'instruction a convoqué M. Ghosn pour l'interroger. Celui-ci ne s'est pas présenté. La magistrate a ensuite émis le mandat d'arrêt.

La défense argue qu'il était impossible à M. Ghosn de se rendre en France. Réfugié au Liban depuis fin 2019 après avoir fui le Japon, visé désormais par un mandat d'arrêt japonais, M. Ghosn fait l'objet d'une interdiction judiciaire de sortir du territoire libanais.

Le 21 février, lors d'une audience à huis clos devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, ses avocats ont demandé la nullité du mandat d'arrêt et déposé une question prioritaire de constitutionnalité (QPC) dénonçant son usage "détourné", selon des sources proches du dossier.

M. Ghosn fait également l'objet d'un mandat d'arrêt depuis 2022 dans des investigations à Nanterre, en banlieue parisienne, notamment pour abus de biens sociaux et blanchiment en bande organisée en lien avec le distributeur omanais Suhail Bahwan Automobiles.

La loi française prévoit que le fait d'être à l'étranger peut justifier un mandat d'arrêt "sans même essayer de faire venir la personne", a expliqué une source proche du dossier à l'AFP. Mais la défense de M. Ghosn estimait qu'un mandat n'est valable que si la personne s'est "volontairement" soustraite à la justice, selon cette source.

En février, deux autres recours et QPC avaient été déposés, aussi déclarés irrecevables. Sa défense demandait un accès au dossier judiciaire malgré le mandat d'arrêt et estimait que les poursuites le visant étaient prescrites.


Algérie: cinq ans de prison ferme pour l'écrivain Sansal, au coeur de la crise avec Paris

Short Url
  • Le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d'Alger, a décidé "en présence de l'accusé, une peine de cinq ans de réclusion ferme", soit la moitié de la peine requise par le Parquet, une semaine plus tôt. Il a aussi été condamné à une amende de 500.000
  • L'écrivain, reconnaissable à son catogan, est apparu à la barre, les cheveux rasés (comme tous les détenus en Algérie), en veste verte, sans menottes, semblant plutôt en forme alors qu'il souffre d'un cancer, selon la même source

ALGER: Un tribunal algérien a condamné jeudi à cinq ans de prison ferme l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie depuis novembre et au coeur de la plus grave crise diplomatique entre Paris et Alger depuis des décennies.

Le tribunal correctionnel de Dar El Beida, près d'Alger, a décidé "en présence de l'accusé, une peine de cinq ans de réclusion ferme", soit la moitié de la peine requise par le Parquet, une semaine plus tôt. Il a aussi été condamné à une amende de 500.000 dinars algériens (environ 3.500 euros), selon un correspondant de l'AFP présent dans la salle.

L'écrivain, reconnaissable à son catogan, est apparu à la barre, les cheveux rasés (comme tous les détenus en Algérie), en veste verte, sans menottes, semblant plutôt en forme alors qu'il souffre d'un cancer, selon la même source.

M. Sansal, 80 ans selon éditeur Gallimard, était accusé notamment d'atteinte à l'intégrité du territoire pour avoir repris à son compte, dans le média français d'extrême droite "Frontières", la position du Maroc selon laquelle d'amples portions du pays auraient été amputées aux profits de l'Algérie, sous la colonisation française.

Son arrestation, le 16 novembre à Alger, avait aggravé de fortes tensions bilatérales, provoquées l'été dernier par un revirement français en faveur de la position marocaine concernant l'épineux dossier du Sahara occidental.

Avant son incarcération, M. Sansal, un ancien haut fonctionnaire algérien, voix critique du pouvoir, faisait des allers-retours fréquents en Algérie, où ses livres sont vendus librement.

Peu connu en France avant cette affaire, M. Sansal y bénéficie d'un vaste élan de soutien.

Dès l'annonce de la condamnation, son avocat français François Zimeray a appelé le président algérien Abdelmadjid Tebboune à faire preuve "d'humanité" en graciant le romancier. "Son âge et son état de santé rendent chaque jour d'incarcération plus inhumain", a-t-il dit.

Il y a une semaine, le président français Emmanuel Macron avait déjà appelé à la libération de ce "grand écrivain, de surcroît malade", disant avoir confiance dans "la clairvoyance" de son homologue qui sait "que tout ça (les accusations) n'est pas sérieux".

Lors de son procès où il a voulu se défendre seul, M. Sansal a nié toute intention de porter atteinte à son pays, expliquant avoir exercé sa "liberté d'expression", tout en reconnaissant avoir sous-estimé la portée de ses déclarations, selon un média algérien assistant à l'audience.

"Point de repère" 

Samedi dernier, M. Tebboune avait lancé des signaux d'apaisement en direction de Paris, estimant que le contentieux était "entre de bonnes mains", avec comme "unique point de repère" Emmanuel Macron ou toute personne déléguée sur l'affaire, tel que son chef de la diplomatie Jean-Noël Barrot.

Selon le site d'information TSA, citant "deux sources", une visite de M. Barrot à Alger est "en préparation".

Sur le Sahara occidental, pourtant déclencheur de la brouille bilatérale, M. Tebboune avait tenu des propos mesurés dénonçant pour l'essentiel des visites de responsables français dans ce territoire au statut non défini à l'ONU, et évoquant un "moment d'incompréhension" avec Paris.

L'Algérie avait retiré son ambassadeur à Paris fin juillet quand Paris avait apporté son soutien à un plan d'autonomie sous souveraineté marocaine pour ce territoire contrôlé de facto à 80% par Rabat mais revendiqué depuis un demi-siècle par les indépendantistes du Polisario, soutenus par Alger.

M. Tebboune souhaite une "issue rapide et honorable" à la crise avec Paris, selon l'expert Hasni Abidi qui a évoqué la possibilité d'une condamnation suivie d'une grâce présidentielle, à la fin du ramadan, début avril. Selon lui, une fois le cas Sansal réglé, M. Macron pourrait reprendre la main sur un dossier "monopolisé par son ministre de l'Intérieur" Bruno Retailleau.

Alger a accusé d'"algérophobie" la droite et l'extrême droite françaises, qui ont multiplié les appels à sévir voire rompre avec l'Algérie. M. Retailleau, en campagne pour devenir président des Républicains (droite) est à la pointe de cette bataille.

Ce ministre a menacé d'une "riposte graduée", après le refoulement par l'Algérie d'influenceurs algériens expulsés de France et suite à un attentat meurtrier, commis en février en France par un Algérien, objet d'obligations de quitter le territoire rejetées par Alger.