Une femme et un Afro-Américain iront autour de la Lune en 2024, une première

L'astronaute Victor Glover (au centre) célèbre sa sélection pour la mission Artemis II, qui s'aventurera autour de la Lune, lors d'une conférence de presse organisée par la NASA et l'ASC à l'aéroport Ellington de Houston, au Texas, le 3 avril 2023 (Photo, AFP).
L'astronaute Victor Glover (au centre) célèbre sa sélection pour la mission Artemis II, qui s'aventurera autour de la Lune, lors d'une conférence de presse organisée par la NASA et l'ASC à l'aéroport Ellington de Houston, au Texas, le 3 avril 2023 (Photo, AFP).
Short Url
Publié le Mardi 04 avril 2023

Une femme et un Afro-Américain iront autour de la Lune en 2024, une première

  • Vêtu de combinaisons bleues, le quatuor a été présenté par le patron de la Nasa, Bill Nelson, depuis le centre de l'agence spatiale américaine à Houston
  • «C'est la prochaine étape du voyage qui conduira l'humanité sur Mars», a expliqué Victor Glover, 46 ans, pilote de l'US Navy comme Christina Hammock Koch

HOUSTON: Pour la première fois, une femme et un Afro-Américain iront vers la Lune: la Nasa a dévoilé lundi le nom des quatre astronautes qui se rendront autour de notre satellite naturel fin 2024, après plus de 50 ans d'absence.

Les Américains Reid Wiseman, Victor Glover et Christina Hammock Koch, ainsi que le Canadien Jeremy Hansen, formeront l'équipage d'Artémis 2, a annoncé la Nasa depuis Houston, au Texas.

Ils seront les premiers êtres humains à voyager jusqu'à la Lune – sans y atterrir – depuis la dernière mission Apollo, en 1972. Artémis 2 doit préparer la mission suivante, qui marquera le retour des humains sur le sol lunaire.

Le commandant de la mission, Reid Wiseman, ainsi que ses deux compatriotes, connaissent déjà l'espace pour être allé à bord de la Station spatiale internationale (ISS), tandis qu'il s'agira d'un premier vol spatial pour Jeremy Hansen.

«Cela va changer»

Vêtu de combinaisons bleues, le quatuor a été présenté par le patron de la Nasa, Bill Nelson, depuis le centre de l'agence spatiale américaine à Houston.

"Cela fait plus d'un demi-siècle que des astronautes n'ont pas voyagé vers la Lune", a-t-il déclaré. "Et bien, cela va changer".

Avec la présence dans l'équipe de l'Afro-Américain Victor Glover et de Christina Hammock Koch, la Nasa prend de l'avance sur sa promesse d'envoyer, pour la mission suivante qui doit atterrir sur le sol lunaire, la première femme et la première personne de couleur sur la Lune, quand le programme Apollo y avait emmené 12 hommes, tous blancs.

"Suis-je enthousiaste? Absolument, mais je vous retourne la question", a demandé Christina Hammock Koch, 44 ans, lors d'une conférence de presse. "Car la chose qui m'enthousiasme le plus est de porter avec nous votre engouement, vos aspirations, vos rêves lors de cette mission Artémis 2."

Le commandant de la mission, Reid Wiseman, a lui vanté les qualités "exceptionnelles" de ses coéquipiers.

"Nous représentons notre pays" pour explorer l'espace mais "nous avons besoin que le monde entier soit avec nous", a-t-il déclaré.

Les quatre ont été félicités lors d'un appel dimanche par le président Joe Biden, a fait savoir la Maison Blanche.

Objectif Lune

Les astronautes choisis ont conscience de l'importance d'Artémis 2: "C'est la prochaine étape du voyage qui conduira l'humanité sur Mars", a expliqué Victor Glover, 46 ans, pilote de l'US Navy comme Christina Hammock Koch. "Cet équipage ne l'oubliera jamais."

Le programme Artémis entend signer à terme le retour des humains sur la Lune avec l'établissement d'une présence lunaire durable, par la construction d'une base sur la surface de la Lune et d'une station spatiale en orbite autour d'elle.

Apprendre à vivre sur la Lune doit permettre de tester toutes les technologies nécessaires à un voyage encore plus complexe: l'envoi d'un équipage vers Mars.

Le lancement d'Artémis 2 est pour l'instant prévu en novembre 2024. La mission doit durer une dizaine de jours.

Les quatre astronautes voyageront avec la fusée SLS de la Nasa, la plus puissante du monde à l'heure actuelle.

Ils prendront place au sommet de cette fusée, dans la capsule Orion, qui se détachera une fois dans l'espace et les emmènera autour de la Lune. Lors du retour, ils amerriront dans l'océan.

La fusée SLS n'a pour l'instant volé qu'une seule fois, lors de la mission Artémis 1.

Elle avait alors propulsé la capsule Orion, vide, jusqu'à la Lune, lors d'une mission test d'un peu plus de 25 jours. La capsule était revenue sur Terre avec succès en décembre.

Horizon 2040

Tous les astronautes "actifs" (ils sont actuellement 41) étaient officiellement éligibles pour faire partie d'Artémis 2. Mais le processus de sélection a été gardé ultra-secret.

Les astronautes non choisis peuvent se consoler en espérant être sélectionnés pour Artémis 3, qui sera la première mission à atterrir sur la Lune. Cette mission est officiellement prévue pour fin 2025, même si le calendrier est à ce stade très incertain. Une mission pour mars pourrait être envoyée d'ici 2040.


La flottille pour Gaza quitte la Tunisie, direction le territoire palestinien

Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire. (AFP)
Short Url
  • Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place
  • Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser"

BIZERTE: Après plusieurs reports, la flottille internationale pour Gaza a quitté lundi la Tunisie pour mettre le cap sur le territoire palestinien assiégé par Israël, dans le but de "briser le blocus israélien" et d'ouvrir un "corridor" humanitaire.

"Nous essayons d'envoyer un message à la population de Gaza, (de lui dire) que le monde ne l'a pas oubliée", a dit à l'AFP la militante écologiste suédoise Greta Thunberg avant d'embarquer dans le port de Bizerte, dans le nord de la Tunisie.

"Lorsque nos gouvernements ne prennent pas leurs responsabilités, nous n'avons pas d'autre choix que de prendre les choses en main", a-t-elle ajouté.

Une vingtaine de bateaux venus de Barcelone (Espagne) ont quitté Bizerte, les derniers étant partis à l'aube lundi, selon un photographe de l'AFP sur place.

Yasemin Acar, du comité de coordination de la partie maghrébine de la flottille, a posté sur Instagram des images de bateaux tunisiens prenant aussi la mer ces dernières heures, avec le message "le blocus de Gaza doit cesser", "nous partons par solidarité, dignité et pour la justice".

Les embarcations arrivées d'Espagne s'étaient transférées à Bizerte après un séjour mouvementé à Sidi Bou Saïd, près de Tunis.

La "Global Sumud Flotilla", accueillie par des rassemblements de soutien, a indiqué que deux de ses bateaux avaient été visés par des attaques de drones deux nuits de suite la semaine passée, publiant des vidéos à l'appui. Après la deuxième annonce, les autorités tunisiennes ont dénoncé "une agression préméditée" et dit mener une enquête.

L'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan qui, comme Greta Thunberg, avait été détenue à bord du "Madleen" lors d'une précédente traversée vers Gaza, a dit à l'AFP redouter "bien entendu" de nouvelles attaques, ajoutant: "on se prépare aux différents scénarios".

Selon elle, les personnalités les plus en vue - dont l'actrice française Adèle Haenel - ont été réparties entre les deux plus gros bateaux de coordination "de manière à équilibrer et (ne) pas concentrer toutes les personnalités visibles dans un seul et même bateau".

Le départ de Tunisie a été repoussé à plusieurs reprises en raison de motifs de sécurité, de retard dans les préparatifs pour certains bateaux et de la météo.

La Global Sumud Flotilla ("sumud" signifie "résilience" en arabe), qui comprend aussi des embarcations parties ces derniers jours de Corse (France), Sicile (Italie) et Grèce, avait initialement prévu d'atteindre le territoire palestinien à la mi-septembre, après deux tentatives bloquées par Israël en juin et juillet.

 


Les ministres du Groupe E3 condamnent les frappes israéliennes à Doha

Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Cette photo satellite obtenue le 10 septembre auprès de Planet Labs PBC et datée du 24 janvier 2025 montre le complexe qui abritait les membres du bureau politique du groupe militant palestinien Hamas et qui a été pris pour cible par une frappe israélienne le 9 septembre, dans la capitale du Qatar, Doha. (AFP)
Short Url
  • Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza
  • Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas

PARIS: Les ministres des Affaires étrangères de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni ont condamné, dans une déclaration conjointe, les frappes israéliennes ayant visé Doha le 9 septembre. Ils estiment que ces attaques constituent une violation de la souveraineté du Qatar et représentent un risque d’escalade supplémentaire dans la région.

Selon eux, cette action militaire compromet également les négociations en cours visant à la libération des otages encore détenus et à la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza. « Nous appelons toutes les parties à intensifier leurs efforts pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat », ont-ils insisté.

Les trois pays européens ont exprimé leur solidarité avec le Qatar, soulignant son rôle clé dans la médiation menée avec l’Égypte et les États-Unis entre Israël et le Hamas. Ils appellent les parties à « faire preuve de retenue » et à saisir l’opportunité de rétablir la paix.

Les ministres ont réaffirmé que la priorité devait rester la mise en place d’un cessez-le-feu permanent, la libération des otages et l’acheminement massif d’aide humanitaire à Gaza pour enrayer la famine. Ils demandent l’arrêt immédiat des opérations militaires israéliennes dans la ville de Gaza, dénonçant les déplacements massifs de civils, les pertes humaines et la destruction d’infrastructures vitales.

Ils exhortent par ailleurs à garantir aux Nations unies et aux ONG humanitaires un accès sûr et sans entrave à l’ensemble de la bande de Gaza, y compris dans le Nord.

Enfin, le Groupe E3 a rappelé sa condamnation « sans équivoque » des crimes commis par le Hamas, qualifié de mouvement terroriste, qui doit, selon eux, « libérer immédiatement et sans condition les otages, être désarmé et écarté définitivement de la gouvernance de la bande de Gaza ».


L’ONU adopte une résolution franco-saoudienne pour la paix israélo-palestinienne sans le Hamas

L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
L'ancienne ministre allemande des Affaires étrangères et présidente de la 80e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, s'exprime lors d'une réunion de l'Assemblée générale pour voter sur la solution de deux États à la question palestinienne au siège des Nations Unies (ONU), le 12 septembre 2025 à New York. (AFP)
Short Url
  • Résolution adoptée par 142 voix pour, 10 contre — dont Israël et les États-Unis
  • Le vote précède un sommet de haut niveau co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre

​​​​​​NEW YORK : L’Assemblée générale des Nations unies a voté massivement vendredi en faveur de l’adoption de la « Déclaration de New York », une résolution visant à relancer la solution à deux États entre Israël et la Palestine, sans impliquer le Hamas.

Le texte a été approuvé par 142 pays, contre 10 votes négatifs — dont Israël et les États-Unis — et 12 abstentions. Il condamne fermement les attaques du Hamas du 7 octobre 2023, exige le désarmement du groupe, la libération de tous les otages, et appelle à une action internationale collective pour mettre fin à la guerre à Gaza.

Intitulée officiellement « Déclaration de New York sur le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution à deux États », la résolution a été présentée conjointement par l’Arabie saoudite et la France, avec le soutien préalable de la Ligue arabe et de 17 États membres de l’ONU.

Le texte souligne la nécessité de mettre fin à l’autorité du Hamas à Gaza, avec un transfert des armes à l’Autorité palestinienne, sous supervision internationale, dans le cadre d’une feuille de route vers une paix durable. Celle-ci inclut un cessez-le-feu, la création d’un État palestinien, le désarmement du Hamas, et une normalisation des relations entre Israël et les pays arabes.

L’ambassadeur de France, Jérôme Bonnafont, qui a présenté la résolution, l’a qualifiée de « feuille de route unique pour concrétiser la solution à deux États », soulignant l’engagement de l’Autorité palestinienne et des pays arabes en faveur de la paix et de la sécurité. Il a aussi insisté sur l’urgence d’un cessez-le-feu immédiat et de la libération des otages.

Ce vote intervient à quelques jours d’un sommet de haut niveau de l’ONU, co-présidé par Riyad et Paris le 22 septembre, où le président Emmanuel Macron s’est engagé à reconnaître officiellement un État palestinien.

La représentante américaine, Morgan Ortagus, s’est vivement opposée à la résolution, la qualifiant de « coup de communication malvenu et malavisé » qui récompenserait le Hamas et nuirait aux efforts diplomatiques authentiques.

Elle a dénoncé la mention du « droit au retour » dans le texte, estimant qu’il menace le caractère juif de l’État d’Israël.

« Cette résolution est un cadeau au Hamas,» a déclaré Mme Ortagus, ajoutant que le désarmement du Hamas et la libération des otages étaient la clé de la fin de la guerre. Elle a exhorté les autres nations à se joindre aux États-Unis pour s'opposer à la déclaration.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com