«L'enfer» se referme à nouveau sur Stromae

Stromae célèbre sur scène après avoir reçu le prix du meilleur artiste masculin lors des 38e Victoires de la musique, le 10 février 2023 (Photo, AFP).
Stromae célèbre sur scène après avoir reçu le prix du meilleur artiste masculin lors des 38e Victoires de la musique, le 10 février 2023 (Photo, AFP).
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Publié le Mercredi 05 avril 2023

«L'enfer» se referme à nouveau sur Stromae

  • «Je dois me résigner au fait que ma santé ne me permet malheureusement pas de continuer à venir à votre rencontre pour l'instant», indique-t-il
  • Stromae avait une première fois jeté l'éponge fin 2015, sapé par une dépression aggravée par les effets secondaires d'un antipaludique

PARIS: "Je me dois d'écouter mes limites", écrit mardi Stromae : on le croyait sorti de "L'enfer", ce burn-out traduit par une pause scénique de sept ans, mais le chanteur belge annule sa tournée jusqu'à fin mai.

"Je dois me résigner au fait que ma santé ne me permet malheureusement pas de continuer à venir à votre rencontre pour l'instant", indique-t-il, dans un communiqué. "Je partage avec vous cette nouvelle avec énormément de regret et une profonde tristesse, mais je me dois d'écouter mes limites".

"Entouré de ma famille, je dois prendre le temps de me rétablir pour reprendre, quand je le pourrai, la suite des concerts (...) Prenez bien soin de vous", conclut l'artiste de 38 ans. Dans le meilleur des cas, on le retrouverait le 1er juin à Bruxelles, pour une tournée qui doit se terminer dans la même ville le 9 décembre, après des passages en France et aux Pays-Bas.

Comme un mauvais refrain. Essoré par une tournée mondiale XXL dans la foulée de l'album tubesque Racine carrée (2013), Stromae avait une première fois jeté l'éponge fin 2015, sapé par une dépression aggravée par les effets secondaires d'un antipaludique.

Celui qui compte parmi les artistes francophones les plus écoutés dans le monde était enfin remonté sur scène en 2022, pour présenter Multitude. Disque qui lui avait permis de gagner une 6e et une 7e Victoires de la musique (décernées en France) dans sa carrière.

«Invaincu»

Invaincu, morceau d'ouverture – sur disque et sur scène – semblait attester de son retour en forme et d'une ambition retrouvée.

Mais L'enfer est de retour. Dire qu'il avait créé l'évènement avec ce morceau en le dévoilant dans une séquence mise en scène au journal de 20h00 de TF1 un dimanche soir au début 2022.

"Du coup, j'ai parfois eu des pensées suicidaires/J'en suis peu fier/On croit parfois que c'est la seule manière de les faire taire/Ces pensées qui me font vivre un enfer", entend-on dans ce morceau aux forts relents autobiographiques.

Il n'a jamais fait mystère des problèmes rencontrés lors de son ascension. "Même si on vend du rêve, ça reste un métier et, comme dans n'importe quel métier, quand on travaille de trop, on arrive à un burn-out", avait-il concédé en 2018 dans un entretien à France 2.

Dans le journal de 20h00 de TF1, Stromae avait confié que le travail sur des clips pour d'autres ces dernières années – Billie Eilish, Dua Lipa ou encore OrelSan, entre autres – lui avait "vraiment fait du bien" car "l'attention" n'était alors "plus portée" sur lui.

Le retour sous les projecteurs a été plus dur que prévu.

«Partir en cacahouète»

Tout semblait pourtant limpide pour Paul Van Haver, pour l'état civil, devenu une référence pour les jeunes artistes comme son compatriote Pierre de Maere ou la Française Zaho de Sagazan (tous deux roulent les "r" comme lui et comme Jacques Brel auparavant).

Né en banlieue de Bruxelles, d'une mère flamande et d'un père rwandais, parti très tôt de la maison et tué pendant le génocide, il découvre le rap ado. Il y fait ses premières armes, puis compose pour des artistes grand public, comme Anggun, avant de se tourner vers l'eurodance des années 90, dont la Belgique est un des creusets.

En 2010, son premier album sous le nom de Stromae contient le hit Alors on danse, évocation des gens qui dansent pour oublier la crise, leur désespoir et la mort. Le titre tourne en boucle dans les discothèques, devient le tube de l'été et est même remixé par Kanye West.

Quelques mois plus tard, le public découvre un artiste singulier, entre Brel, Arno et Kraftwerk, sur la scène des Trans Musicales de Rennes.

"Ma crainte, c'est de ne pas rester normal. Le jour où je me prendrai au sérieux, c'est là que je commencerai à partir en cacahouète", disait-il au moment du succès des fulgurants Formidable ou Papaoutai.


La réalisatrice marocaine Asmae El-Moudir rejoint le jury Un Certain Regard à Cannes

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges » (AFP)
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  • Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement
  • Un Certain Regard met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents

DUBAÏ: Le Festival de Cannes a annoncé jeudi que la réalisatrice, scénariste et productrice marocaine Asmae El-Moudir fera partie du jury Un Certain Regard lors de la 77e édition de l'événement, qui se tiendra du 14 au 25 mai.

Elle sera accompagnée de la scénariste et réalisatrice sénégalaise Maïmouna Doucouré, de l'actrice luxembourgeoise Vicky Krieps et du critique de cinéma, réalisateur et écrivain américain Todd McCarthy.

Xavier Dolan sera le président du jury Un Certain Regard.

L'équipe supervisera l'attribution des prix de la section Un Certain Regard, qui met en valeur les films d'art et de découverte d'auteurs émergents, à partir d'une sélection de 18 œuvres, dont huit premiers films.

Asmae El-Moudir est la réalisatrice du film « La Mère de tous les mensonges », acclamé par la critique.

Le film a remporté les honneurs de la section Un Certain Regard, ainsi que le prestigieux prix L'œil d'Or du meilleur documentaire au festival de 2023. Le film explore le parcours personnel de la réalisatrice, élucidant les mystères de l'histoire de sa famille avec pour toile de fond les émeutes du pain de 1981 à Casablanca.

Asmae El-Moudir n'est pas la seule Arabe à rejoindre l'équipe de Cannes. 

L'actrice maroco-belge Lubna Azabal a été nommée cette semaine présidente du jury des courts-métrages et de La Cinef lors du festival. Les prix La Cinef sont la sélection du festival dédiée aux écoles de cinéma.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Le plus grand projet de restauration corallienne au monde dévoilé en mer Rouge

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an. (SPA)
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  • «KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale»
  • «Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens»

RIYAD: Des scientifiques de l’université des sciences et technologies du roi Abdallah (Kaust), en collaboration avec Neom, ont inauguré la première pépinière de l’Initiative de restauration corallienne de la Kaust (KCRI).

«KCRI est le plus grand projet de restauration corallienne du monde et constitue une étape importante vers la restauration des récifs à l’échelle mondiale. Une première pépinière est officiellement opérationnelle et une seconde est en cours de construction. Elles sont toutes deux situées en mer Rouge», indique un communiqué publié jeudi.

La pépinière, construite sur la côte de Neom, dans le nord-ouest de l’Arabie saoudite, devrait transformer les efforts de restauration corallienne grâce à une capacité de production de 40 000 coraux par an.

Les chercheurs se serviront de cette installation pilote pour lancer des initiatives de restauration corallienne à grande échelle, avec notamment la pépinière de coraux terrestre la plus grande et la plus avancée au monde.

Située sur le même site, cette dernière aura une capacité décuplée et pourra produire 400 000 coraux par an. Le projet devrait être achevé en décembre 2025.

Abritant 25% des espèces marines connues, bien qu’ils couvrent moins d’1% des fonds marins, les récifs coralliens sont le fondement de nombreux écosystèmes marins. Les experts estiment que jusqu’à 90% des récifs coralliens de la planète subiront un stress thermique grave d’ici à 2050.

«Les événements récents nous rappellent brutalement la crise mondiale à laquelle sont confrontés les récifs coralliens. Nous avons donc pour ambition de trouver un moyen de faire passer les efforts de restauration actuels, à forte intensité de main-d’œuvre, à des processus industriels afin d’inverser le rythme actuel de dégradation des récifs coralliens», a expliqué le professeur Tony Chan, président de la Kaust.

Cette initiative s’aligne sur la Vision 2030 de l’Arabie saoudite et sur ses efforts pour renforcer la conservation marine en tirant parti des recherches réalisées par la Kaust sur les écosystèmes marins et en servant de plate-forme pour tester des méthodes de restauration innovantes.

«Grâce à notre partenariat de longue date avec la Kaust, nous mettrons également en lumière le rôle des récifs coralliens, qui comptent parmi les systèmes environnementaux marins les plus importants, ainsi que l’importance de leur préservation pour les générations futures», a confié le PDG de Neom, Nadhmi al-Nasr.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Istituto Marangoni de Milan va ouvrir un campus à Riyad

Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
Au centre, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, et Burak Cakmak, directeur général de la Commission saoudienne de la mode. (Photo fournie)
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  • La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi
  • L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami

RIYAD: L’Istituto Marangoni, basé à Milan, en collaboration avec la Commission saoudienne de la mode, ouvrira à Riyad un institut de formation supérieure proposant des cours spécialisés dans la mode et le luxe, avec l’intention de l’inaugurer en 2025. 

Selon un communiqué, la mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. 

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Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. (Photo fournie) 

«Nous sommes très heureux d’établir un partenariat avec l’Istituto Marangoni. Il s’agit de l’un des principaux établissements d’enseignement mondiaux axés sur la mode et le design. Il possède de nombreux campus à travers le monde, mais c’est la première fois qu’il en ouvre un en Arabie saoudite. Il s’agit également du premier établissement d’enseignement au Royaume en tant que destination d’investissement direct étranger, ce qui montre son engagement vis-à-vis du potentiel du marché saoudien, en particulier pour les créateurs et les entreprises. Grâce à ce partenariat, nous serons en mesure de former tous les créateurs locaux en Arabie saoudite et de leur proposer des emplois», déclare à Arab News Burak Cakmak, directeur général de la Commission de la mode du ministère de la Culture d’Arabie saoudite. 

Le nouvel institut de Riyad proposera des diplômes de niveau avancé d’une durée de trois ans, dans des domaines spécifiques, comme la création de mode, la gestion de la mode, les produits de mode, le stylisme de mode et la direction créative, ainsi que la gestion des parfums et cosmétiques et le design d’intérieur. Les étudiants pourront choisir de suivre leurs études à Riyad, avec la possibilité d’intégrer le marché de la mode grâce à un stage de six mois au cours de la dernière année d’études, ou de poursuivre leurs études de licence dans n’importe quel campus international de l’Istituto Marangoni. 

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La mission de l’institut en Arabie saoudite sera d’explorer de nouvelles voies pour l’accompagnement des talents locaux et de générer des possibilités d’emploi dans les secteurs concernés. (Photo fournie) 

L’institut possède des campus à Milan, à Florence, à Dubaï, à Paris, à Londres et à Miami. 

Dans un communiqué, Stefania Valenti, directrice générale mondiale de l’Istituto Marangoni, déclare: «Nous avons établi cet important partenariat avec la Commission saoudienne de la mode parce que nous sommes convaincus qu’elle élaborera un programme solide en vue de créer un système de luxe et de mode en Arabie saoudite.» 

«Nous voulons mettre nos connaissances et nos compétences à la disposition de la nouvelle génération. Les jeunes générations – notamment les femmes – veulent pouvoir suivre des études en Arabie saoudite et non pas seulement à l’étranger», ajoute-t-elle. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com