De la radiologie à la haute couture : le parcours atypique de Naja Saadé

Le créateur de mode Naja Saadé a choisi de concrétiser son rêve d’enfant (Photo fournie).
Le créateur de mode Naja Saadé a choisi de concrétiser son rêve d’enfant (Photo fournie).
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Publié le Vendredi 07 avril 2023

De la radiologie à la haute couture : le parcours atypique de Naja Saadé

  • Sa famille trouvait ses dessins beaux sur le plan artistique, mais la présence de cette femme élégamment habillée les déroutaient
  • Après le baccalauréat, il intègre la faculté de médecine et choisit de se spécialiser en radiologie, bien que conscient que ce n’était pas sa vocation

RIYAD: Élève exemplaire à l’école et studieux à l’université, médecin respecté, Naja Saadé décide finalement de concrétiser son rêve d’enfant  rêve qu’il n’a d’ailleurs jamais abandonné. Émerveillé par les tissus chatoyants et leur douceur, fasciné par les couleurs et leurs dégradés, Saadé nourrit sa passion pour la création de mode depuis sa plus tendre enfance.

Au début, il dessinait des paysages, des maisons avec des arbres et des personnages, comme tous les enfants de son âge. Un peu plus tard, il y intègre la femme comme un élément permanent et, dans chacun de ses dessins, la femme représentée porte une nouvelle tenue. Petit à petit, il commence à éliminer les objets de ses dessins et à accorder beaucoup d’importance et d’attention à son personnage féminin.

À l’âge de quatre ans, il adorait jouer avec les textiles et les accessoires, et manipuler tout ce qui est beau, brillant, sublime aux yeux d’un enfant. À cette époque, personne de son entourage n’avait remarqué la femme, ni d’ailleurs la robe qui étaient omniprésentes. On n’y voyait rien d’autre qu’un simple dessin d’enfant. À six ans, il confectionne sa première robe qu’il est heureux aujourd’hui d’évoquer, sans oublier de mentionner que ses parents l’ont conservée jusqu’à ce jour.

Naja Saadé continue à créer des dessins, à les améliorer, sous l’œil averti de ses parents, jusqu’à l’adolescence. Sa famille trouvait que ses dessins étaient beaux sur le plan artistique, mais la présence de cette femme élégamment habillée les déroutaient et ils souhaitaient qu’il s’intéresse à autre chose.

Lors de son dernier passage à Riyad, Naja Saadé affirme à Arab news en français : «Au début, mes parents étaient surpris; vous savez, je suis Libanais et, à cette époque, dans les années 80, un garçon qui ne dessinait que des robes et des accessoires, ce n’était pas ordinaire. En vérité, ils n’avaient pas encore réalisé que c’était plus une passion qu’autre chose. Comme j’étais un élève studieux, appliqué, ils souhaitaient que je fasse autre chose, mais, en fin de compte, ils ont fini par me soutenir et j’en suis heureux et reconnaissant.»

Sa passion pour le dessin étant trop forte, Saadé s’inscrit dans une école de dessin pour perfectionner son talent. Il voulait apprendre à dessiner des mannequins, à confectionner des robes, des plis, à travailler sur différentes sortes de tissus et de matières. Et c’est comme ça que, peu à peu, la femme est devenue moderne, plus simple et plus claire dans ses dessins.

«Je savais déjà à cet âge que je devais d’abord cultiver ma passion. J’ai donc décidé de développer mon sens artistique en suivant des cours, consultant les catalogues, regardant des défilés de mode ; toutes ces choses m’ont révélé une autre femme. J’ai pris conscience de son aspect purement féminin. Dans mes dessins d’enfant, c’était peut-être le côté maternel qui dominait. Ma vision de la femme était donc en train de changer  ; j’étais adolescent et je commençais à réfléchir comme un jeune homme», explique-t-il à Arab News en français.

Après le baccalauréat, il intègre la faculté de médecine et choisit de se spécialiser en radiologie, bien que conscient que ce n’était pas sa vocation. Il pratique la radiologie pendant six ans dans un grand hôpital à Beyrouth où il côtoie des personnes formidables et gagne l’estime et le respect de ses patients et ses confrères.

«Quand j’ai choisi la médecine et plus particulièrement la radiologie, je ne connaissais pas grand-chose sur ce domaine. Et comme j’étais un élève studieux et que j’ai toujours eu de très bons résultats pendant tout mon cursus scolaire, tous mes professeurs m’ont conseillé de faire quelque chose de différent, de choisir un domaine qui nécessite beaucoup d’efforts et qui correspond à mes capacités», reconnaît le créateur de mode.

Le choix de la médecine était peut-être dû au fait que le père de Naja avait fait des études d’infirmier et avait même obtenu une maîtrise dans ce domaine. Jeune, Naja voyait son père plonger dans les livres d’anatomie, de physiologie, de soins infirmiers, et cette image est bien ancrée dans son inconscient. La voix de ses professeurs a sans doute, elle aussi, influencé son choix d’une certaine manière. Il s’est alors dirigé vers la médecine pour devenir, après de longues études, «le professeur Naja Saadé».

Pendant les années où il pratiquait la radiologie, il découvre qu’il était incapable de se détacher de son rêve d’enfance devenir un créateur de mode et réalise qu’au fond, il était triste de ne pas suivre sa passion. C’est à ce moment-là qu’il décide de concrétiser son rêve.

Pour Naja Saadé, «la mode est un art». En confectionnant les robes et les tenues de ses clientes, il ne cherche pas seulement à mettre en avant le corps de la femme ; chaque tenue doit en effet exprimer le caractère de celle qui la porte. Naja Saadé possède le don de pouvoir créer des collections parfaites qui reflètent la beauté et la sensualité de la femme mais aussi sa force et sa détermination.


Le prince héritier parraine le lancement d’un centre de calligraphie arabe à Médine

Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Le ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdullah ben Farhane, prend la parole lors de l'inauguration du Centre mondial pour la calligraphie arabe Prince Mohammed ben Salmane. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, placé sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes lundi à Médine. (Fourni)
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  • Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz

RIYAD : Un nouveau centre dédié à la calligraphie arabe, sous le patronage du prince héritier Mohammed ben Salmane, a officiellement ouvert ses portes à Médine lundi.

Le Centre mondial Prince Mohammed ben Salmane pour la calligraphie arabe a été inauguré par le prince Salman ben Sultan ben Abdulaziz, gouverneur de la région de Médine.

Il était accompagné du ministre de la Culture, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a visité les espaces d’exposition du nouveau centre et assisté à des présentations sur la programmation culturelle et les réalisations du centre.

Ils ont également découvert des collections mettant en valeur l’importance artistique et historique de la calligraphie arabe.

Lors de l’inauguration, le prince Badr a déclaré : « Depuis cette terre d’érudition et de savoir, nous lançons fièrement une plateforme mondiale dédiée à la calligraphie arabe, un patrimoine culturel inestimable. »

Il a ajouté que le soutien « généreux et illimité » du prince héritier envers le secteur culturel avait rendu ce projet possible.

Le ministre a précisé que le centre montrait au monde l’héritage de la calligraphie arabe tout en soulignant l’engagement de l’Arabie saoudite à préserver son identité et son patrimoine culturel.

Selon le prince Badr, le centre représente une vision ambitieuse visant à élever la calligraphie arabe comme outil universel de communication et élément central de l’héritage, de l’art, de l’architecture et du design arabes.

Le centre a également pour objectif de renforcer l’identité culturelle du Royaume et sa présence internationale, en ciblant calligraphes, talents émergents, artistes visuels, chercheurs en arts islamiques, institutions éducatives et culturelles, ainsi que les passionnés d’art et de patrimoine à travers le monde.

Il proposera des programmes spécialisés, incluant services de recherche et d’archivage, enseignement de la calligraphie, bourses académiques, musée permanent, expositions itinérantes, association internationale de calligraphie et incubateur soutenant les entreprises liées à la calligraphie.

D’autres initiatives incluent des programmes de résidence d’artistes, des ateliers dirigés par des experts, l’élaboration de programmes pédagogiques standardisés, ainsi que des partenariats éducatifs internationaux visant à la conservation du patrimoine et à la promotion mondiale de cet art ancestral.

L’établissement du centre à Médine revêt une signification particulière, compte tenu du rôle historique de la ville comme berceau de la calligraphie arabe et de son association avec la transcription du Coran et la préservation du savoir islamique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La musique traditionnelle du rababah attire les foules au festival du chameau

(SPA)
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  • Des performances sont proposées à l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur
  • Le rababah, instrument de musique traditionnel à une seule corde, attire un large public au festival

RIYAD : Le rababah, un instrument traditionnel local à une seule corde issu des communautés bédouines, a suscité l’intérêt des visiteurs du Festival du chameau du roi Abdulaziz, qui se tient jusqu’au 2 janvier, rapporte l’Agence de presse saoudienne.

L’instrument se joue en faisant glisser un archet sur son unique corde, tandis que les doigts de l’autre main contrôlent la hauteur du son.

Il est souvent accompagné de vers poétiques chantés, dans un mélange de musique et de tradition orale.

La principauté de la région des Frontières du Nord présente des performances de rababah dans le cadre de l’exposition « Security Oasis » du ministère de l’Intérieur, organisée lors du festival du chameau.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Saudi League en passe de rejoindre le top 3 mondial, selon le patron de la FIFA

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté.  (Fourni)
La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. (Fourni)
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  • Gianni Infantino souligne qu’un championnat national au rayonnement mondial attire plusieurs des meilleurs joueurs de la planète
  • Le football féminin dans le Royaume est également promis à une croissance accrue

DOHA : Gianni Infantino, président de la Fédération internationale de football association (FIFA), a déclaré que l’Arabie saoudite est devenue un pôle majeur sur la scène mondiale du football.

Il a salué les évolutions dynamiques observées ces dernières années, qui ont permis au Royaume d’acquérir une présence internationale significative et de développer un championnat national à la dimension mondiale, réunissant certaines des plus grandes stars du football, au premier rang desquelles Cristiano Ronaldo.

La ligue est en passe de devenir l'une des trois meilleures au monde, a-t-il ajouté. 

Dans un entretien exclusif accordé à Asharq Al-Awsat, publication sœur d’Arab News, le président de la FIFA a affirmé que l’équipe nationale saoudienne, après son exploit retentissant face à l’Argentine lors de la Coupe du monde 2022, demeure capable de rééditer de telles performances, potentiellement face à l’Espagne lors du Mondial 2026.

Il a souligné que le football saoudien a réalisé des progrès remarquables, non seulement au niveau de l’équipe nationale senior, mais également dans les catégories de jeunes. Il a également indiqué que le football féminin dans le Royaume est appelé à se développer davantage, grâce à l’attention croissante que lui portent les instances dirigeantes du football ces dernières années.

Gianni Infantino a par ailleurs exprimé sa satisfaction personnelle quant à l’organisation de la Coupe du monde 2034 en Arabie saoudite, décrivant le Royaume comme un pays accueillant, doté d’une culture riche, d’une cuisine savoureuse et d’un peuple remarquable — autant d’éléments qui, selon lui, contribueront au succès de ce grand événement footballistique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com