Russie : des centaines de personnes aux obsèques d'un blogueur militaire

Quoi qu'il en soit, cet assassinat rocambolesque, aux contours toujours flous, illustre la propagation en Russie des violences liées au conflit (Photo, AFP).
Quoi qu'il en soit, cet assassinat rocambolesque, aux contours toujours flous, illustre la propagation en Russie des violences liées au conflit (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 08 avril 2023

Russie : des centaines de personnes aux obsèques d'un blogueur militaire

  • Le 2 avril, Maxime Fomine, connu sous le pseudonyme de Vladlen Tatarskiï, a été tué dans un attentat lors d'un événement dans un café de Saint-Pétersbourg
  • Maxime Fomine était l'un des blogueurs militaires pro-Kremlin les plus connus avec plus de 500 000 abonnés sur Telegram

MOSCOU: Plusieurs centaines de personnes, dont le chef du groupe paramilitaire Wagner, se sont rassemblées samedi à Moscou pour les funérailles d'un célèbre blogueur militaire russe soutenant l'attaque en Ukraine et tué la semaine dernière dans un attentat à la bombe.

Selon des journalistes de l'AFP sur place, des centaines de personnes se sont rendues au cimetière de Troïekourovskoïe dans l'ouest de la capitale pour se recueillir devant le cercueil de Maxime Fomine avant son enterrement.

Un important dispositif policier a été déployé, avec un contrôle minutieux des personnes se rendant au cimetière. Beaucoup d'entre elles portaient des vêtements frappés d'un Z ou d'un V, signes de leur soutien à l'offensive en Ukraine.

Cet assassinat est "une tentative de tuer la vérité (...) qui essaye de percer la couche de pourriture qui recouvre la société russe", a assuré à l'AFP Anna Ivannikova, une manager moscovite de 33 ans venue avec des fleurs.

Selon elle, la société russe "dort toujours", hormis dans les villes de Russie les plus proches de l'Ukraine, où les combats font rage depuis plus d'un an.

Le 2 avril, Maxime Fomine, connu sous le pseudonyme de Vladlen Tatarskiï, a été tué dans un attentat lors d'un événement dans un café de Saint-Pétersbourg (nord) lié au chef du groupe paramilitaire Wagner, Evguéni Prigojine.

Les autorités russes ont arrêté et inculpé pour "terrorisme" une femme de 26 ans, Daria Trepova, qui a reconnu avoir offert au blogueur une statuette piégée, qui a explosé lors de cet événement, le tuant et faisant une trentaine de blessés.

Mme Trepova n'a toutefois pas affirmé pour l'heure avoir participé volontairement à l'attentat, ni mentionné de possibles commanditaires.

«Guerre d'anéantissement»

Moscou a accusé Kiev et des "agents" de l'opposant russe emprisonné Alexeï Navalny d'être impliqués dans cet assassinat. L'Ukraine a, de son côté, affirmé qu'il s'agissait d'un règlement de comptes interne aux milieux soutenant l'offensive en Russie.

Des militants russes pro-ukrainiens ont également assuré, sans preuves concrètes, qu'il s'agissait de l'action d'un groupe de résistance agissant en Russie.

Quoi qu'il en soit, cet assassinat rocambolesque, aux contours toujours flous, illustre la propagation en Russie des violences liées au conflit, qui frappent désormais loin du front. En août, Daria Douguina, la fille d'un célèbre idéologue pro-Kremlin, avait également été tuée dans un attentat à la bombe près de Moscou.

"Vladlen Tatarskiï restera avec nous, sa voix continuera de résonner", a déclaré samedi Evguéni Prigojine au cimetière, cité par l'agence de presse russe Ria Novosti.

Maxime Fomine était l'un des blogueurs militaires pro-Kremlin les plus connus avec plus de 500 000 abonnés sur Telegram.

L'influence de ces militants, qui publient des reportages avec les forces russes en Ukraine et partagent des analyses parfois critiques de la conduite des opérations, a fortement augmenté depuis le début de l'offensive en février 2022.

"J'avais beaucoup d'amis en commun avec le défunt", témoigne auprès de l'AFP Alexeï Sobolev, 45 ans, venu à l'enterrement samedi et qui se présente comme un volontaire ayant combattu depuis 2014 avec les séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine.

Originaire du Donbass, dans cette région Maxime Fomine avait également rejoint en 2014 les troupes des séparatistes prorusses.

"Nous sommes les miliciens de la première vague, on n'est plus très nombreux", constate M. Sobolev, en assurant qu'une "guerre d'anéantissement" vise la Russie mais que l'armée russe est en train d'être "refaite à nouveau".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.