Le bilan de l'avalanche en Haute-Savoie s'alourdit à six morts

Sur ce même glacier, deux frères, alpinistes confirmés d’une vingtaine d’années, avaient été emportés le 25 décembre 2014 (Photo, Reuters).
Sur ce même glacier, deux frères, alpinistes confirmés d’une vingtaine d’années, avaient été emportés le 25 décembre 2014 (Photo, Reuters).
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Publié le Lundi 10 avril 2023

Le bilan de l'avalanche en Haute-Savoie s'alourdit à six morts

  • Les victimes participaient a une randonnée à ski sur une voie classique du massif du Mont-Blanc, par un temps radieux et sans alerte particulière de la météo
  • Le lourd bilan en fait l'une des avalanches les plus meurtrières de ces vingt dernières années en France

CHAMONIX: Les secours ont mis un terme à leurs recherches lundi après avoir retrouvé les corps des derniers skieurs disparus dans l’impressionnante avalanche qui a dévalé un glacier du massif du Mont-Blanc, faisant au total six morts et un blessé léger, un des bilans les plus meurtriers de ces dernières années.

La sixième victime a été retrouvée lundi matin, presque 24 heures après le déclenchement de l'impressionnante coulée de neige survenue sur le glacier d'Armancette, sur les hauteurs des Contamines-Montjoie (Haute-Savoie). Les secours ont levé leur dispositif, toutes les personnes recherchées après un appel à témoins ayant été retrouvées.

"Ce secours il est exceptionnel, parce que ça se produit tous les 10 ans", a reconnu le lieutenant-Colonel Bertrand Host, commandant du peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix.

L'avalanche a surpris "trois groupes de skieurs", chacun "encadré par un ou deux guides de haute montagne", indique le parquet de Bonneville, qui chapeaute l'enquête engagée pour tenter de déterminer ce qui a provoqué l'immense coulée.

Avec un "dénivelé de 1 600 m" et "une largeur de 500 m", selon la préfecture de Haute-Savoie, elle a été bien visible de la station de ski en face.

Les victimes participaient a une randonnée à ski sur une voie classique du massif du Mont-Blanc, par un temps radieux et sans alerte particulière de la météo.

Dans un premier temps dimanche, les secours avaient rapidement retrouvé quatre personnes décédées, un blessé léger et huit personnes indemnes.

Sidération

Parmi les personnes décédées se trouvaient deux guides de la compagnie des guides de St-Gervais (Haute-Savoie), nés en 1974 et 1984.

L'un d'entre eux était "un enfant du pays", a rapporté Elisabeth Mollard, première adjointe au maire des Contamines-Montjoie. C'était "un guide assez expérimenté, très apprécié de ses clients parce qu'il savait parler de sa montagne, il avait des tas d'anecdotes à raconter", a-t-elle souligné.

Une femme de 39 ans a ensuite été retrouvée sans vie dimanche en fin de journée, puis un homme de 42 ans lundi matin. Ce couple était originaire de la banlieue lyonnaise.

Une jeune femme originaire du Beaufortain et un jeune Lillois, tous deux âgés d'une vingtaine d'années (nés respectivement en 1999 et 1998) se trouvent également parmi les personnes décédées.

Le lourd bilan en fait l'une des avalanches les plus meurtrières de ces vingt dernières années en France.

"On pense surtout aux familles des guides et des clients qui sont décédés. C'est la première chose. On tient aussi à remercier tous les gens qui ont participé aux secours. Parce qu'il y avait vraiment beaucoup de monde, ça a été très efficace", a confié à l'AFP Olivier Bégain, président de la Compagnie des guides de Saint-Gervais Les Contamines.

Les quinze personnes emportées par l'avalanche effectuaient la traversée des dômes du Miage, selon Le Dauphiné Libéré, une classique du ski de randonnée dans la région.

Les conditions étaient "bonnes" ce dimanche de Pâques, a expliqué à l'AFP le maire des Contamines-Montjoie, François Barbier. Aucune alerte avalanche n'avait été émise par Météo-France. Le temps était clair et ensoleillé, propice aux activités de plein air en ce long week-end de Pâques.

La catastrophe a laissé un sentiment de "sidération" au village des Contamines-Montjoie. "C'est un itinéraire qui a été parcouru toute la semaine sans aucun retour négatif", a observé Olivier Bégain.

"Tous les signaux étaient au vert donc à ce jour on est dans l'incompréhension et dans la douleur", ajoute-t-il.

"La montagne comporte des risques", a rappelé Dorian Labaeye, président du syndicat national des guides de montagne, interrogé sur France Info, soulignant que les skieurs portaient du matériel pour être détecté dans les avalanches, aidant le travail des secouristes.

Les avalanches les plus meurtrières en France depuis 20 ans

L'avalanche qui a fait au total six morts dimanche dans le massif du Mont-Blanc est l'une des plus graves survenues depuis vingt ans en France.

Voici celles qui ont provoqué la mort d'au moins quatre personnes depuis 2002:

2021

- 8 mai: sept personnes meurent dans deux avalanches dans les Alpes, la première à Valloire (Savoie), dans le secteur du col du Galibier, et la seconde dans le massif de la Vanoise, de l'autre côté du département.

- 3 mai: cinq personnes perdent la vie dans deux avalanches distinctes, trois skieurs de randonnée emportés dans le massif des Écrins (Hautes-Alpes) et deux autres personnes dans le secteur de l'Ailefroide (Isère).

2018

- 2 mars: quatre skieurs de randonnée français sont tués et un cinquième blessé par une avalanche à Entraunes (Alpes-Maritimes) alors que leur guide est retrouvé sain et sauf. Le groupe évoluait aux portes du parc national du Mercantour, loin de tout domaine skiable.

2016

- 18 janvier: une avalanche emporte onze militaires lors d'un entraînement sur une piste de Valfréjus (Savoie). Cinq sont tués sur le coup et un sixième meurt le 25 janvier.

2015

- 15 septembre: sept alpinistes sont tués dans le massif des Écrins, sur la commune de Pelvoux.

- 24 janvier: six skieurs aguerris du Club alpin français sont tués par une avalanche à Ceillac (Hautes-Alpes).

2013

- 5 mars: quatre alpinistes du Club alpin français, originaires de Rennes, sont emportés et tués dans une cascade de glace de la Goulotte des Enfers, dans la commune de Crévoux (Hautes-Alpes). Seul leur guide est rescapé.

2012

- 12 juillet: une avalanche au Mont Maudit, dans le massif du Mont-Blanc, fait 9 morts, de nationalités suisse, allemande, britannique et espagnole. Il s'agit de l'avalanche la plus meurtrière en dix ans.

2011

- 11 janvier: quatre skieurs qui évoluent hors-piste avec un moniteur sont emportés et retrouvés morts à Val-d'Isère.

2008

- 24 août: une gigantesque avalanche sur la face nord du Mont-Blanc du Tacul (Haute-Savoie), à 3.600 m d'altitude, tue quatre Allemands, trois Suisses et un Autrichien.

2006

- 19 janvier: cinq skieurs hors-piste meurent dans différents endroits des Alpes.

2002

- 8 décembre: quatre randonneurs à ski meurent à La Grave (Hautes-Alpes).

- 4 mars : six skieurs périssent dans la vallée de Manchet, à Val d'Isère (Savoie).

L'avalanche la plus meurtrière des dernières décennies en France a eu lieu le 10 février 1970 (39 morts au centre UCPA de Val d'Isère). Par ailleurs, le 16 avril 1970, 71 personnes, dont 56 enfants, ont été tuées par une coulée de boue et de neige au sanatorium du plateau d'Assy (Haute-Savoie).


Lancés vers 2027, Bardella et Mélenchon préparent leur lutte finale

Jordan Bardella (à gauche), président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), posant lors d'une séance photo à Paris le 31 janvier 2024, et Jean-Luc Mélenchon, alors candidat du parti de gauche « La France insoumise » aux élections présidentielles françaises de 2017, posant lors d'une séance photo à Paris le 24 janvier 2017. (AFP)
Jordan Bardella (à gauche), président du parti d'extrême droite français Rassemblement National (RN), posant lors d'une séance photo à Paris le 31 janvier 2024, et Jean-Luc Mélenchon, alors candidat du parti de gauche « La France insoumise » aux élections présidentielles françaises de 2017, posant lors d'une séance photo à Paris le 24 janvier 2017. (AFP)
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  • À un an et demi de la présidentielle, Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon installent déjà le récit d’un duel annoncé entre l’extrême droite et la gauche radicale
  • Tandis que le RN estime qu’un face-à-face avec Mélenchon faciliterait la victoire de Bardella, les Insoumis jugent au contraire le président du RN plus fragile que Marine Le Pen

PARIS: Quatre décennies les séparent. Vingt points dans les sondages, aussi. Favoris de leurs camps respectifs à un an et demi de la présidentielle, Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon installent déjà à distance le récit de leur affrontement final.

Pour provoquer un duel, il faut désigner l'adversaire. Jordan Bardella a choisi le sien et ne manque pas une occasion ces derniers mois de cibler un Jean-Luc Mélenchon qui "met de l'huile sur le feu" et "veut l'implosion du pays", incarnation d'une "menace qui pèse sur nos valeurs".

Du haut de ses 30 ans, le jeune président du Rassemblement national cherche aussi à discréditer son aîné, âgé de 74 ans, en l'accusant systématiquement de "s'être allié" à Emmanuel Macron aux dernières législatives. L'épouvantail insoumis, "main dans la main" avec le président repoussoir "pour m'empêcher de devenir Premier ministre", se lamente presque le remplaçant désigné de Marine Le Pen - en cas d'inéligibilité confirmée en appel.

Un acharnement justifié par ce constat: "Il est à gauche celui qui a la possibilité d'emmener son camp au second tour de l'élection présidentielle". Le parti à la flamme étant, dans tous les pronostics, déjà qualifié pour la finale, inutile donc de s'épuiser contre des outsiders.

"À part Marine et Jordan, y a rien d'autre", résume un eurodéputé RN, qui reconnait quelques qualités au tribun de la gauche radicale: "Il sait s'exprimer, il a du talent", et surtout "il a un socle d'adhésion en dessous duquel il ne peut pas descendre".

La question n'est donc "pas de savoir s'il est le meilleur", de toute façon "c'est lui qui sera au second tour", ajoute ce cadre du mouvement d'extrême droite, pour qui ce scénario "rend plus simple l'élection". Chacun ayant en tête le récent sondage prédisant une victoire écrasante (74% contre 26%) de M. Bardella dans un second tour face à M. Mélenchon.

Un proche de Mme Le Pen faisait la même analyse au début de l'automne: "Pour gagner, il vaut mieux être contre un Mélenchon" jugé "très clivant", même si "une partie des gens votera moins pour nous que contre lui".

- "Bardella, c'est plus simple" -

Du côté des Insoumis, cela fait plus de 10 ans, avant même la création de LFI, que Jean-Luc Mélenchon prophétise: "à la fin ça se terminera entre eux et nous". Comprendre l'extrême droite et la gauche radicale.

Et ils sont persuadés que cette fois, leur fondateur pourrait accéder au second tour après trois échecs - à chaque fois derrière Marine Le Pen. Et que Jordan Bardella, en raison de son manque d'expérience et son profil plus libéral que la patronne du RN, ferait un meilleur adversaire que cette dernière.

"Bardella, c'est plus simple que Marine Le Pen au second tour. Il apprend par coeur mais il ne réfléchit pas par lui-même. Il peut s'effondrer pendant la campagne, comme lors des législatives l'année dernière", assure le coordinateur de LFI Manuel Bompard, alors que le mouvement mélenchoniste a acté que l'option Bardella était "la plus probable" pour le parti d'extrême droite en 2027.

Et suit de près son activité à Bruxelles.

"Sur cette dernière année, Bardella a déposé beaucoup plus d'amendements que lors tout son mandat précédent. Et il donne beaucoup plus de conférences de presse. Il fait ça pour la présidentielle, c'est évident", assure la cadre insoumise Manon Aubry, élue au Parlement européen depuis 2019 comme le président du RN.

"À LFI, je suis un peu l'anti-Bardella, je surveille de près ce qu'il fait au Parlement européen où il profite de la moindre médiatisation pour voter contre les droits des femmes ou les droits des LGBT", ajoute-t-elle, en précisant: "Il y aura de quoi avoir beaucoup de munitions pour Jean-Luc Mélenchon pour un éventuel débat d'entre-deux tours, s'ils sont tous les deux candidats".

Les Insoumis restent persuadés que la "magie du second tour" pourrait opérer, malgré les sondages très défavorables et à la faveur de la dynamique de campagne, pour qu'un "front républicain anti-RN" puisse se mettre en place.

Et tant pis si des responsables macronistes, comme Elisabeth Borne, refusent publiquement de choisir entre les deux. "Je suis incapable de voter pour Jean-Luc Mélenchon", a déclaré l'ancienne Première ministre, pourtant connue pour son engagement contre l'extrême droite.


Budget: députés et sénateurs échouent à se mettre d'accord, pas de budget avant la fin de l'année

Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
Cette photographie montre les résultats affichés sur un écran géant du vote du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2026 à l'Assemblée nationale, à Paris, le 16 décembre 2025. (AFP)
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  • La commission mixte paritaire a échoué à trouver un accord sur le budget de l'État, repoussant son adoption et forçant le gouvernement à préparer une loi spéciale pour assurer la continuité des finances publiques
  • L'impasse reflète des tensions entre le gouvernement et la gauche à l'Assemblée, et la droite sénatoriale, chacun accusant l'autre de blocage

PARIS: Députés et sénateurs ont échoué à s'entendre vendredi sur le budget de l'État, écartant la perspective d'un texte adopté avant la fin de l'année, un échec au moins provisoire pour le Premier ministre Sébastien Lecornu.

Entre le gouvernement et les socialistes d'un côté, la droite sénatoriale et les oppositions de l'autre, chacun se renvoie la balle sur la responsabilité de cette impasse.

Face à ce scénario, le gouvernement avait déjà annoncé qu'il préparait une loi spéciale pour permettre le prélèvement des impôts et assurer la continuité de l'Etat, avant une reprise des débats sur le budget début 2026.

Cette procédure exceptionnelle avait déjà été activée l'an dernier après la chute du gouvernement Barnier. Le texte devrait être examiné par les deux chambres au début de la semaine prochaine, après un probable passage lors du Conseil des ministres convoqué lundi soir, au retour d'un déplacement d'Emmanuel Macron aux Emirats arabes unis.

Le Premier ministre a également annoncé réunir, à partir de lundi, les principaux responsables politiques pour les "consulter sur la marche à suivre pour protéger les Français et trouver les conditions d'une solution".

L'échec de la commission mixte paritaire (CMP), où sept députés et sept sénateurs n'ont pas réussi à se mettre d'accord, marque la fin de deux mois de discussions parlementaires autour de ce texte financier crucial.

Dès le départ, le compromis semblait quasi impossible entre une droite sénatoriale attachée aux économies et aux baisses d'impôts et une Assemblée où la gauche réclamait plus de recettes et moins de coupes budgétaires.

Et le pari de Sébastien Lecornu de faire adopter le budget sans recours au 49.3 dans une chambre basse sans majorité était particulièrement ambitieux.

- La faute à qui ? -

C'est donc un échec pour le Premier ministre, même s'il a réussi à faire adopter mardi l'autre budget, celui de la Sécurité sociale, en obtenant un vote favorable des socialistes en échange d'une suspension de la réforme des retraites.

Pour l'exécutif et le PS, le coupable est tout désigné : les sénateurs LR, accusés d'intransigeance sur les recettes à trouver.

Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a accusé la droite sénatoriale de "faire le choix de bloquer le pays". Sébastien Lecornu a plus sobrement regretté "l'absence de volonté d'aboutir de certains parlementaires".

Car, derrière les désaccords budgétaires, une guerre des chefs s'exacerbe à mesure que les échéances électorales se rapprochent.

Une ministre accuse ainsi Bruno Retailleau, patron de LR, d'avoir attisé la radicalité des sénateurs de son parti, dans une guerre larvée avec le chef des députés LR Laurent Wauquiez.

Au Palais du Luxembourg, on renvoie la balle à Matignon.

"La responsabilité de cet échec incombe au gouvernement qui a soigneusement, méthodiquement, scrupuleusement organisé l'impossibilité d'un accord", ont rétorqué Mathieu Darnaud (Les Républicains) et Hervé Marseille (UDI), chefs des groupes LR et centriste du Sénat, très remontés, dans un communiqué commun.

Bruno Retailleau avait émis les mêmes critiques un peu plus tôt, fustigeant un texte qui "aurait envoyé la France dans le mur de la dette" et appelant le gouvernement à recourir au 49.3 à la rentrée.

A l'Assemblée, la gauche, hors socialistes, a dénoncé un gouvernement qui se "défausse" sur les parlementaires, selon les mots d'Eric Coquerel (LFI), président de la commission des Finances.

Pour le groupe écologistes, l'échec est dû à "la désunion profonde du bloc gouvernemental, incapable de s'accorder sur des priorités claires et de construire une majorité parlementaire".

- "Sparadrap" -

Cap sur la loi spéciale donc, avant la reprise des discussions en janvier.

A moins que le gouvernement ne se dirige vers les ordonnances avant la fin de l'année, s'interroge Jean-Philippe Tanguy pour le Rassemblement national. Son groupe continue d'appeler à un retour aux urnes, "seule solution" à la crise, dit-il.

La ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a rappelé vendredi matin le coût d'une loi spéciale. "L'an dernier, on avait estimé à 12 milliards le coût d'avoir six à huit semaines sans budget."

"C'est un sparadrap", cela permet de "faire tourner le pays" mais il faudra bien que le Parlement s'accorde en début d'année, a aussi répété dans la matinée Mme Bregeon.

Outre l'urgence de disposer d'un budget, s'ajoutera la volonté du monde politique de tourner la page budgétaire avant les municipales de mars.


Paris : les envoyés spéciaux américain, saoudien et français réaffirment leur soutien aux forces armées libanaises

Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). (AFP)
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  • Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises
  • Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite

PARIS: Paris a accueilli, le 18 décembre, une réunion de haut niveau consacrée au Liban, réunissant les envoyés spéciaux des États-Unis, de l’Arabie saoudite et de la France avec le commandant des Forces armées libanaises (FAL). Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des efforts internationaux visant à soutenir la stabilité du Liban et le renforcement de ses institutions sécuritaires.

Au cours de la réunion, le général Haykal a présenté aux trois envoyés l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan « Bouclier de la Nation », une initiative destinée à renforcer les capacités opérationnelles des Forces armées libanaises et à consolider la sécurité nationale.

Les envoyés spéciaux ont unanimement exprimé leur soutien aux Forces armées libanaises, saluant leur engagement et les sacrifices consentis dans un contexte sécuritaire et économique particulièrement difficile. Ils ont réaffirmé l’importance du rôle central de l’armée libanaise dans la préservation de la stabilité du pays.

Dans le prolongement de la cessation des hostilités entrée en vigueur le 26 novembre 2024 et en appui au plan « Bouclier de la Nation », les participants ont convenu de la création d’un groupe de travail tripartite. Celui-ci sera chargé de préparer une conférence internationale de soutien aux Forces armées libanaises et aux Forces de sécurité intérieure, prévue pour février 2026.

Cette initiative vise à mobiliser un appui politique, financier et opérationnel accru en faveur des institutions sécuritaires libanaises, considérées par la communauté internationale comme un pilier essentiel de la stabilité du Liban et de la sécurité régionale.