Le chef d'état-major algérien en visite officielle au Brésil

Le chef d'état-major de l'armée algérienne Said Chengriha (Photo, AFP).
Le chef d'état-major de l'armée algérienne Said Chengriha (Photo, AFP).
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Le chef d'état-major algérien en visite officielle au Brésil

  • L'objectif de la visite est de renforcer la coopération entre les deux armées
  • En août dernier, le Sénat brésilien a ratifié un accord de coopération de défense avec l’Algérie, signé en 2018

ALGER: Le chef d'état-major de l'armée algérienne, Saïd Chengriha a entamé une visite officielle au Brésil ce lundi suite à l'invitation de Rui Chagas Mesquita, secrétaire aux produits de défense, pour participer au Salon de la sécurité LAAD-2023, comme l'a annoncé le ministère algérien de la Défense.

Selon le communiqué, Chengriha représentera le président de la République et le ministre de la Défense, lors de cette 13e édition du LAAD-2023, organisée à Rio de Janeiro à partir de demain et jusqu'au 14 de ce mois. 

La visite vise à renforcer la coopération entre les armées des deux pays.

Cette 13e édition du Salon de La Défense et de la sécurité, considéré comme le plus grand et le plus important d'Amérique latine, présentera des expositions sur tous les fronts : marine, armée, armée de l'air, sécurité publique et corporative.

L'événement, qui se tient tous les deux ans, réunira 310 exposants et 160 délégations nationales et internationales. Son objectif est de promouvoir la base industrielle de défense brésilienne (IDB), d'accroître l'autonomie technologique et productive du pays et de développer des technologies qui profitent ainsi à la société civile.

Consolidation des partenariats 

Les liens entre les plus grands pays d’Amérique latine et d’Afrique ne datent pas d’hier. 

Lors de son premier mandat, Lula avait indiqué que l’Algérie était le deuxième partenaire du Brésil dans le monde arabe et le troisième en Afrique.

«Je crois que nos relations peuvent être un exemple de coopération Sud-Sud, en particulier par la voie du partenariat économique et de coopération pour développer nos propres technologies, indispensables pour une véritable autodétermination économique» , avait-il déclaré. 

Plus récemment, en août dernier, le Sénat brésilien a ratifié un accord de coopération de défense avec l’Algérie, signé en 2018. 

Cette collaboration a pour objectif de fluidifier l’échange d’informations entre les deux pays ainsi que la formation de personnel et l’acquisition d’armes, d’équipements militaires et de systèmes d’armes.

De plus, l'Algérie qui avait annoncé en novembre avoir déposé officiellement sa demande d'adhésion au groupe des BRICS, semble bien lancée pour rejoindre cette instance. 

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué dans une interview accordée la chaîne Al Jazeera la semaine dernière que le pays est «sur le point de rejoindre le bloc». 

Le chef d’État algérien a assuré, dans son entretien, que les pays du bloc «ne voient pas d’inconvénient à ce que l’Algérie devienne membre à part entière». Tout en affirmant que la Russie, la Chine, l’Afrique du Sud et le Brésil ont exprimé leur accord. 

Une enveloppe convoitée 

Voté par l’Assemblée algérienne, le budget du ministère de la Défense pour 2023 atteint le niveau record de 23 milliards de dollars. Au cours des dix dernières années, pas moins de 103 milliards de dollars ont été alloués à l’armée algérienne.

Cette enveloppe colossale intéresse les puissances mondiales qui défilent à Alger dans l’espoir de tisser des partenariats. 

En février, le ministre britannique des Forces armées, James Heappey, était en Algérie. Un mois plus tard,  c’était au tour de la sous-secrétaire d’État américaine en charge du contrôle des armements de descendre à Alger où elle resta deux jours. 

Parallèlement, le président Abdelmadjib Tebboune rendra visite à Vladimir Poutine en mai prochain, Moscou ayant toujours été un important fournisseur d'armes de ce pays d’Afrique du Nord. 
 

Y
Le chef d'état-major algérien Said Chengriha serre la main du chef d'état-major français Thierry Burkhard (Photo, AFP).

Janvier dernier, Chanegriha avait également fait un déplacement très discret à Paris où il a été reçu par le chef d’État-major des armées françaises, le général de corps d’armée Thierry Burkhard. 

Les deux hommes ont évoqué les voies et moyens de dynamiser le partenariat militaire et sécuritaire entre les deux nations.


Netanyahu annonce l'envoi d'un représentant israélien pour une rencontre avec des responsables au Liban

Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
Cette photographie prise lors d'une visite de presse organisée par l'armée libanaise montre un soldat libanais debout près d'un mur à Alma Al-Shaab, près de la frontière avec Israël, dans le sud du Liban, le 28 novembre 2025. (AFP)
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  • M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban"
  • Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban

JERUSALEM: Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi l'envoi d'un représentant pour une rencontre avec des responsables politiques et économiques au Liban, "première tentative pour établir une base de relations et de coopération économique entre Israël et le Liban".

M. Netanyahu "a chargé le directeur par intérim du Conseil de sécurité nationale d'envoyer un représentant de sa part à une réunion avec des responsables gouvernementaux et économiques au Liban", indique un communiqué de son bureau.

Le texte ne précise pas quand cette rencontre doit avoir lieu.

Cette annonce survient après le passage d'une émissaire américaine, Morgan Ortagus, à Jérusalem, sur fond de tensions croissantes entre Israël et le Liban.

Accusant le mouvement islamiste Hezbollah de violer le cessez-le-feu entré en vigueur il y a un an en se réarmant dans le sud du pays, l'armé israélienne a multiplié les frappes sur le sud du Liban la semaine dernière sur ce qu'elle a présenté comme des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Depuis plusieurs semaines, la presse israélienne multiplie les articles sur la possible imminence d'une nouvelle campagne militaire israélienne contre le Hezbollah au Liban.


Le pape appelle à «de nouvelles approches» au Moyen-Orient pour rejeter la violence

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  • Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage"
  • "Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix"

BEYROUTH: Le pape Léon XIV a appelé mardi, devant 150.000 personnes réunies pour une messe en plein air à Beyrouth, à "de nouvelles approches au Moyen-Orient" meurtri par les conflits, pour y faire prévaloir la paix.

Le chef de l'Eglise catholique, qui achève une visite de trois jours au Liban, a également appelé les chrétiens d'Orient, dont la présence diminue du fait des guerres et de l'émigration, à faire preuve de "courage".

"Le Moyen-Orient a besoin de nouvelles approches afin de rejeter la mentalité de vengeance et de violence, de surmonter les divisions politiques, sociales et religieuses, et d'ouvrir de nouveaux chapitres au nom de la réconciliation et de la paix", a déclaré le souverain pontife.

Affirmant "prier spécialement pour le Liban bien-aimé", il a demandé "à la communauté internationale de ne ménager aucun effort pour promouvoir des processus de dialogue et de réconciliation" dans cette région meurtrie par les conflits.

La visite du chef de l'église catholique a donné un souffle d'espoir au Liban, qui a connu une guerre meurtrière avec Israël il y a un an et craint une nouvelle escalade malgré le cessez-le-feu.

Léon XIV a également appelé les dirigeants "dans tous les pays marqués par la guerre et la violence" à "écouter le cri" des "peuples qui appellent à la paix".

S'adressant aux "chrétiens du Levant, citoyens à part entière de ces terres", le pape leur a dit: "ayez du courage. Toute l'Église vous regarde avec affection et admiration".


Une plainte en France pour «entrave» au travail des reporters à Gaza

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza. (AFP)
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  • "Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination"
  • "Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse"

PARIS: Le Syndicat national des journalistes (SNJ) et la Fédération internationale des journalistes (FIJ) ont annoncé mardi porter plainte à Paris pour "entrave à la liberté d'exercer le journalisme", visant les autorités israéliennes pour avoir empêché les reporters français de couvrir la guerre à Gaza.

Ces faits pourraient selon ces organisations constituer des "crimes de guerre", pour lesquels le parquet national antiterroriste à Paris peut enquêter, dès lors qu'ils sont commis contre des Français.

"Cette plainte est la première déposée à ce jour sur le fondement du délit d'entrave à la liberté d'exercer le journalisme, et la première à inviter le ministère public à se prononcer sur l'application de cette incrimination dans un contexte international où les atteintes à la liberté de la presse sont devenues structurelles", soulignent les plaignants dans la centaine de pages de leur requête, rendue publique par franceinfo.

"Cette plainte (...) dénonce une entrave concertée, parfois violente, empêchant les journalistes français de travailler dans les Territoires palestiniens et portant atteinte à la liberté de la presse", a commenté Me Louise El Yafi, l'une des avocates à l'origine de la plainte.

Elle "souligne aussi l'insécurité croissante visant les journalistes français en Cisjordanie (...). Ces atteintes, en violation du droit international humanitaire, relèvent également de crimes de guerre", ajoute sa consoeur Me Inès Davau.

Un journaliste français travaillant pour plusieurs rédactions francophones, qui a tenu à garder l'anonymat, porte lui aussi plainte: il dénonce son "agression" par des colons lors d'un reportage dans les territoires occupés.

Reporters sans frontières (RSF) a décompté plus de 210 journalistes tués depuis le début des opérations militaires israéliennes à Gaza, en représailles à l'attaque du 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Depuis le début de la guerre, les autorités israéliennes ont empêché les journalistes de médias étrangers d'entrer de manière indépendante à Gaza, autorisant seulement au cas par cas une poignée de reporters à accompagner leurs troupes.

En France, plusieurs plaintes ont été déposées en lien avec le conflit. Elles visent notamment des soldats franco-israéliens d'une unité d'élite de l'armée israélienne, l'entreprise française d'armement Eurolinks ou encore des Franco-Israéliens qui se rendraient complices du crime de colonisation.

Suite à une plainte, le parquet national antiterroriste a aussi demandé à un juge d'instruction parisien d'enquêter pour "crimes de guerre" dans le dossier de la mort de deux enfants français dans un bombardement israélien à Gaza en octobre 2023.