Pour se positionner sur le marché mondial, l’Algérie veut exploiter ses gisements miniers

Journée de travail intitulée « Bilan, perspectives de développement et prospective d’exploration minière » organisé les 18 et 19 mars 2023 par l’Agence du Service géologique en Algérie (ASGA). (Photo fournie).
Journée de travail intitulée « Bilan, perspectives de développement et prospective d’exploration minière » organisé les 18 et 19 mars 2023 par l’Agence du Service géologique en Algérie (ASGA). (Photo fournie).
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Publié le Mardi 11 avril 2023

Pour se positionner sur le marché mondial, l’Algérie veut exploiter ses gisements miniers

  • Les travaux géologiques effectués dans le cadre d’un programme de recherche financé par l’État ont révélé la richesse et la diversité des substances contenues dans de nombreux sites
  • Au sujet de l’exploration aurifère, Karima Bakir, présidente de l’Asga, fait savoir que de bons résultats ont été enregistrés

PARIS: L’Algérie ambitionne de développer une industrie performante et compétitive. Pour y parvenir, les pouvoirs publics misent sur l’exploitation des matières premières disponibles sur le sol algérien. Lors d’un événement intitulé «Bilan, perspectives de développement et prospective d’exploration minière», organisé les 18 et 19 mars 2023 par l’Agence du service géologique en Algérie (Asga), en partenariat avec le ministère de l’Énergie et des Mines, des spécialistes et experts en ressources minérales ont évoqué les potentialités du secteur, notamment à travers les travaux réalisés par l’Asga.

Présidée par Mohammed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines, cette rencontre a permis aux opérateurs et aux experts d’échanger sur les potentialités et les perspectives de développement de la filière. Il était question de définir les axes de recherche et de développement ainsi que d’élaborer une feuille de route et de recommandations pour l’exploitation des ressources minières du pays.

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Mohamed Arkab ministre de l'Énergie et des Mines et Karima Bakir, présidente de l’Agence du service géologique de l’Algérie. (Photo fournie).

Diversité et richesse

«Le moment est venu de faire le bilan des travaux réalisés pour chaque substance minérale, d’examiner les résultats obtenus, de développer un programme de prospection et d’exploration ainsi que d’offrir à la communauté le premier manuel de métallogénie de l’Algérie, indispensable à chaque chercheur, étudiant ou explorateur», précise le ministre de tutelle. Ce dernier a évoqué la stratégie gouvernementale qui permet d’exploiter la diversité et la richesse de l’Algérie en matière de gisements miniers. Cela lui donnera la possibilité de se positionner sur le marché mondial.

«Une feuille de route sera soumise à la tutelle pour la réalisation des projets qui seront adoptés dans le cadre du programme de développement du secteur minier», souligne de son côté Karima Bakir, présidente de l’Asga. Selon elle, vingt-trois projets confiés à l’Agence nationale des activités minières (Anam) et à l’Office national de recherche géologique et minière (ORGM) sont en cours de réalisation.

Rachid Abchiche, représentant de l’Anam, rappelle que la hausse de la demande mondiale en minéraux, notamment le lithium, le cobalt, le nickel, le cuivre et les terres rares, va s’accroître sur le marché international.

Marché international

Mohamed Sakhri Harami, PDG du groupe industriel minier Manadjim El Djazaïr (Manal), indique pour sa part que les exportations du groupe ont connu une tendance haussière ces derniers années, passant de 57 millions de dollars en 2020 à 103 millions en 2021 et à 216 millions en 2022 (1 dollar = 0,92 euro). «Ces résultats ont été enregistrés grâce à la mise en œuvre du plan de développement du groupe Manal, qui implique le lancement de nouveaux projets ainsi que l’augmentation des capacités de production actuelles», affirme-t-il, rappelant que l’entreprise vise, à terme, à couvrir les besoins nationaux et à consacrer l’excédent de production vers le marché international.

Rachid Abchiche, représentant de l’Anam, rappelle que la hausse de la demande mondiale en minéraux, notamment le lithium, le cobalt, le nickel, le cuivre et les terres rares, va s’accroître sur le marché international. Une aubaine pour un pays qui s’est engagé dans le développement de ses gisements, dont les nombreux périmètres ne sont pas encore exploités.  

Gisements non exploités

Les travaux géologiques effectués dans le cadre d’un programme de recherche financé par l’État ont révélé la richesse et la diversité des substances contenues dans de nombreux sites et gisements non encore exploités (or, plomb, zinc, lithium, fer, phosphate et barytine). Au sujet de l’exploration aurifère, par exemple, Karima Bakir, présidente de l’Asga, fait savoir que de bons résultats ont été enregistrés. Elle cite l’extraction de 250 kilos d’or dans un gisement à Tamanrasset. Selon elle, d’autres périmètres vont être exploités pour l’exploitation minière en or.

Le ministère de l’Énergie et des Mines rappelle que les objectifs de cet événement sont, entre autres, d’établir un plan qui permettra de réduire les importations des produits miniers, de reconstituer des gisements pour l’exploitation, d’identifier de nouveaux prospects pour l’investissement et de mettre en œuvre un programme de l’État destiné à élargir la base minière du pays à travers les nouvelles approches et techniques.

Une enveloppe 4,8 milliards de dinars (1 dinar = 0,0067 euro) a été consacrée au programme de recherche 2021-2023 dans le secteur minier, ce qui permet la réalisation de vingt-six projets répartis sur trente wilayas.


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Beautyworld Middle East : le savoir-faire français entre innovation, luxe et clean beauty

Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. (Photo: ANFR)
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  • Le pavillon français à Beautyworld Middle East 2025 a mis en avant 86 marques, illustrant l’excellence et l’innovation françaises dans le secteur de la beauté et des cosmétiques
  • Face à un marché du Golfe en forte croissance, les entreprises françaises — entre tradition, technologie et durabilité — confirment leur capacité à répondre aux nouvelles attentes d’un secteur en expansion

DUBAÏ : Du 27 au 29 octobre, Beautyworld Middle East a accueilli 86 marques françaises réunies sous la bannière Choose France. Organisé par Business France, le pavillon met en lumière le savoir-faire français dans les domaines de la beauté, des cosmétiques et du bien-être, allant des soins de la peau et de la parfumerie aux produits en marque blanche et innovations technologiques.

Dans ce cadre, cinq marques françaises se distinguent par leur approche innovante et leur capacité à séduire le marché du Golfe, en pleine expansion.

Atelier du Savon : l’excellence des ingrédients naturels

Frédéric Brunel-Acquaviva, PDG de l’Atelier du Savon, dirige une manufacture spécialisée dans les savons et cosmétiques naturels, située dans le sud de la France. L’entreprise commercialise ses propres marques, mais réalise également des productions en marque blanche pour des hôtels et distributeurs au Moyen-Orient.

« La cosmétique française est reconnue pour sa qualité ; nos partenaires souhaitent intégrer des ingrédients locaux comme la luffa, l’huile de figue de barbarie ou l’huile de date », précise-t-il.

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L’Atelier du Savon (Photo: ANFR)

Trois ans après sa première participation à Dubaï, l’entreprise continue d’innover grâce à un laboratoire de R&D interne.

Le Laboratoire des Granions : le collagène au cœur de l’innovation

Créé en 1948, le Laboratoire des Granions est un acteur majeur des compléments alimentaires en France. Ilias Kadi, responsable export, met en avant le succès du Collagène Eternity, un collagène à bas poids moléculaire pour une meilleure assimilation.

Présent dans plus de 16 000 pharmacies en France et exporté dans 50 pays, le laboratoire combine expertise pharmaceutique et innovation afin de répondre aux besoins d’un marché international exigeant.

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Le Laboratoire des Granions (Photo: ANFR)

Onérique : le skincare émotionnel

Fondée par Glorimar Primera-Riedweg, Onérique se distingue par une approche sensorielle et émotionnelle du soin. « Chaque produit doit éveiller des sensations positives dès le premier contact », explique la fondatrice. La marque présente trois produits phares au salon : des perles de soin à base d’algues marines, un exfoliant et une crème mousse hydratante.

Présente à Beautyworld Middle East, Onérique cherche à développer des partenariats aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

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Onérique ​​​​​​(Photo: ANFR)

L’Officine du Monde : la nigelle au service du bien-être

La marque française, fondée par Olivier Decazes et par la Dr Rita Massoud, pharmacienne franco-égyptienne, exploite les vertus millénaires de la nigelle pour concevoir des compléments alimentaires et cosmétiques. Grâce à la thymoquinone, principe actif anti-inflammatoire de la plante, l’entreprise propose des solutions pour la peau, le confort articulaire ou la régulation de la glycémie entre autres.

« Tout est formulé par un pharmacien, avec des ingrédients importés d’Inde, d’Égypte, d’Éthiopie et de Tunisie. Et Tous les produits sont fabriqués en France », souligne Mr. Decazes.

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L’Officine du Monde (Photo: ANFR)

Creation Parfums Paris 26 : la passion du parfum sur mesure

Virginie Smadja, fondatrice de Creation Parfums Paris 26, conçoit des parfums en private label pour des clients dans le monde entier, notamment dans les pays du Golfe.

« Chaque client peut avoir des demandes différentes, ce qui rend le métier fascinant », explique-t-elle.

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"Just Together" (Photo: Instagram)

Dernièrement, elle a lancé son propre parfum, Just Together, alliant la tradition de l’Oud à des fragrances plus fraîches et sucrées, inspirées de la French touch. Pour Virginie, « ce n’est plus un métier, mais une véritable passion.»

Un marché régional en pleine expansion

Le salon met en évidence le rôle stratégique du Moyen-Orient, et plus particulièrement des Émirats arabes unis, dans l’univers de la beauté et du luxe. Évalué à 8,5 milliards USD en 2024, le marché des cosmétiques dans la région affiche une croissance soutenue de près de 6 % par an, portée par une demande accrue en innovation, qualité et durabilité.

Véritable plateforme de rayonnement pour l’ensemble du Golfe, les Émirats s’imposent comme un carrefour incontournable pour les marques internationales.

La présence française à Beautyworld Middle East illustre parfaitement cette dynamique : entre parfumerie, soins high-tech et cosmétiques écoresponsables, les entreprises tricolores confirment leur savoir-faire unique et leur capacité à allier héritage, excellence et innovation au service des nouvelles attentes du marché.