Un suspect arrêté après une attaque au couteau dans une mosquée du New Jersey pendant la prière du Fajr

La photo du suspect publiée par le bureau du procureur de l’État du New Jersey. (photo fournie)
La photo du suspect publiée par le bureau du procureur de l’État du New Jersey. (photo fournie)
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Publié le Mardi 11 avril 2023

Un suspect arrêté après une attaque au couteau dans une mosquée du New Jersey pendant la prière du Fajr

  • Après avoir poignardé l’imam à plusieurs reprises, l’agresseur a tenté de s’échapper en se frayant un chemin parmi les fidèles, qui, selon la police, l’ont immédiatement maîtrisé
  • Lundi après-midi, Serif Zorba a comparu devant le tribunal central de traitement judiciaire de Paterson, où les accusations ont été officiellement déposées et la «détention provisoire» accordée

CHICAGO: L’imam d’une mosquée du New Jersey a été grièvement blessé lors d’une attaque au couteau perpétrée tôt dimanche dernier par un suspect qui s’était joint à quelque deux cents fidèles pour les prières du Fajr.
Les procureurs de Paterson, dans le New Jersey, ont déclaré que la victime, Sayed Elnakib, 65 ans, l’imam de la mosquée Omar, au 501 Getty Avenue, avait été attaqué par un suspect qui s’était agenouillé avec d’autres fidèles dans la mosquée pendant les prières. L’imam Elnakib a été immédiatement emmené au centre médical de l’université Saint-Joseph de Paterson pour le traitement de blessures «non mortelles».
Le bureau du procureur déclare que le suspect avait été immédiatement retenu à la mosquée. Il s’agit de Serif Zorba, 32 ans. Les fidèles affirment que l’agresseur s’était rendu plusieurs fois à la mosquée, mais qu’il n’en faisait pas partie.
Serif Zorba s’est rué sur l’imam Elnakib vers 5h37, pendant qu’il animait les prières. Après l’avoir poignardé à plusieurs reprises, il a tenté de s’échapper en se frayant un chemin parmi les fidèles, qui, selon la police, l’ont immédiatement maîtrisé et l’ont retenu jusqu’à l’arrivée de la police.
«À leur arrivée, les policiers ont vu que le suspect, âgé de 32 ans, se trouvait à l’intérieur de la mosquée. Il avait été maîtrisé par des fidèles», indique la procureure du comté de Passaic, Camelia M. Valdes.
«M. Zorba est accusé de tentative de meurtre au premier degré, de possession d’une arme à des fins illicites au troisième degré et de possession illégale d’une arme au quatrième degré.»
Selon la procureure Valdes, Serif Zorba pourrait encourir jusqu’à vingt ans de prison s’il était reconnu coupable. «Cette tentative de meurtre au premier degré menée par Serif Zorba lui vaudra une peine de dix à vingt ans dans une prison d’État du New Jersey. 85% de la peine devra être purgée avant que l’accusé ne soit éligible à la libération conditionnelle, conformément à la loi intitulée “No Early Release Act” (qui s’oppose à la libération anticipée, NDLR). Après sa libération, l’accusé sera placé sous surveillance pendant cinq ans.
L’accusation de possession illégale d’une arme pourrait ajouter six ans à la peine, déclare le bureau du procureur.
Lundi après-midi, Serif Zorba a comparu devant le tribunal central de traitement judiciaire de Paterson, où les accusations ont été officiellement déposées et la «détention provisoire» accordée. La libération sous caution du suspect a été refusée.
Le procès a eu lieu devant le juge de la Cour suprême du New Jersey.
L’imam Elnakib est marié et père de trois garçons. Il devrait se rétablir complètement, indique la police.
Le maire de Paterson, Andre Sayegh, qui est un Arabo-Américain, a rendu visite à l’imam lundi matin à l’hôpital, selon des responsables de la ville.
Lors d’une conférence de presse, M. Sayegh a informé les journalistes qu’il affecterait des policiers supplémentaires à toutes les mosquées de la région afin d’assurer la sécurité des fidèles pendant les derniers jours du ramadan.
«Vous ne devriez pas avoir peur de prier, mais plutôt vous sentir en sécurité en le faisant», dit le maire.
Le membre du conseil municipal de Paterson, Al-Abdel-aziz, a rejoint les fidèles à la mosquée dimanche soir afin de prier pour la santé et le rétablissement total de l’imam.
«J’ai été profondément attristé de savoir qu’une attaque au couteau avait eu lieu pendant la prière à la mosquée d’Omar plus tôt ce matin. Mes pensées vont à toutes les personnes affectées par cet événement tragique», écrit le conseiller municipal Al-Abdel-aziz sur sa page Facebook.
«Bien que l’on ne connaisse toujours pas les motivations de l’agresseur, aucune forme de violence n’est justifiée, en particulier dans un espace sacré.»
«Je suis soulagé d’apprendre que l’imam Sayed Elnakib est dans un état stable et je lui souhaite un rétablissement total et rapide. Sachez que mes pensées et mes prières l’accompagnent, ainsi que sa famille, pendant cette période difficile.»
Le conseiller municipal Al-Abdel-aziz ajoute: «En tant que communauté, il est important que nous nous unissions pour nous soutenir mutuellement et dénoncer toutes les formes de haine et de violence. Je vous encourage à vous réconforter et à vous soutenir les uns les autres, en plus d’œuvrer à la mise en place d’un environnement sûr et accueillant pour tous ceux qui entrent dans votre mosquée.»
Près d’un tiers des 158 000 habitants de la ville de Paterson, dans le New Jersey, sont musulmans et arabes, indiquent des responsables.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Inde cherche à porter la voix du « Sud global » entre le G7 et le Brics

Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
Cette photographie prise et publiée par le Bureau d'information de la presse indienne (PIB) le 6 juin 2025 montre le Premier ministre indien Narendra Modi tenant le drapeau national lors de l'inauguration du pont ferroviaire de Chenab, qui fait partie de la liaison ferroviaire du Cachemire, à Reasi, dans l'État de Jammu-et-Cachemire. (PIB) / AFP)
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  • L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.
  • « Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

PARIS : Invitée du G7 qui débute dimanche, mais aussi membre fondateur des Brics, l'Inde souhaite porter la voix du « Sud global », se posant en « passerelle » entre les différents acteurs de la scène internationale, affirme son ministre des Affaires étrangères dans un entretien à l'AFP.

L'Inde n'est pas membre du Groupe des Sept (États-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada), mais elle est devenue une habituée de ses sommets, auxquels elle est régulièrement conviée depuis 2019.

« Nous avons été un pays invité depuis plusieurs années et je pense que ça a été bénéfique pour le G7 », déclare à l'AFP Subrahmanyam Jaishankar depuis Paris, où il a clos samedi une visite en France, se félicitant d'avoir « la capacité de travailler avec différents pays sans qu'aucune relation ne soit exclusive ». 

Avec une population en passe de devenir la quatrième économie mondiale, l'Inde est l'un des pays les plus peuplés du globe. Elle siège à la table de nombreuses organisations, avec les Occidentaux au G7 ou au sein du « Quad » (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité, avec les États-Unis, le Japon, l'Australie), mais aussi avec la Chine, la Russie et l'Iran au sein des Brics et du Groupe de Coopération de Shangaï.

« Nous contribuons activement à la diplomatie internationale et si cela peut servir de passerelle, c'est un atout pour la diplomatie internationale dans une période de relations difficiles et de tensions accrues », fait valoir M. Jaishankar.

Ancienne colonie britannique, indépendante depuis 1947, l'Inde se pose, avec le Brésil, en héraut du « Sud global », qui réunit « des pays qui ont été victimes de l'ordre mondial ces dernières années, ces derniers siècles ». 

« Dans les pays du Sud, il existe un fort ressentiment face aux inégalités de l'ordre international, une volonté de le changer, et nous en faisons pleinement partie », explique le ministre en poste depuis 2019.

« Aujourd'hui, pour des pays comme les nôtres, il est important de nous exprimer, de mener, de faire sentir notre présence. »

Cette voix passe aussi par les BRICS, devenue « l'une des principales plateformes de rassemblement pour les pays non occidentaux », dont les chefs d'État se réuniront en juillet.

Partisan de « négociations directes » pour résoudre la guerre entre l'Ukraine et la Russie, qui a frappé durement les pays du Sud, M. Jaishankar affiche son scepticisme face aux politiques de sanctions occidentales : « Ça n'a pas vraiment marché jusqu'à présent, non ? » 

Partenaire commercial et allié politique de la Russie, l'Inde pourrait se retrouver exposée en cas de sanctions contre Moscou.

« L'économie mondiale est sous tension. Plus on ajoute des facteurs de tensions, plus les difficultés seront grandes. »

Dans l'ordre mondial actuel, l'Inde doit composer avec la « discontinuité » posée par Donald Trump.

Des négociations en cours sur le sujet ont « bien avancé ».L'Inde doit également chercher « un équilibre » avec la Chine. 

Pékin soutient Islamabad, que New Delhi accuse de soutenir les activités de « terroristes » islamistes sur son sol.

Le 22 avril, une attaque au Cachemire indien a déclenché une confrontation militaire de quatre jours entre les deux pays, la plus grave depuis 1999. Narendra Modi a promis une « riposte ferme » à toute nouvelle attaque « terroriste », renforçant le spectre d'une escalade entre les deux puissances nucléaires.

« En 2008, la ville de Mumbai a été attaquée (plusieurs attentats jihadistes ont fait 166 morts) et nous avons commis l'erreur de ne pas réagir avec fermeté. Nous sommes déterminés à ne pas répéter ces erreurs. Si des terroristes pénètrent en Inde depuis et grâce au soutien d'un pays voisin, nous les poursuivrons et nous les châtierons ».

Mais l'Inde n'a jamais envisagé de recourir à l'arme nucléaire, assure-t-il : « Ces inquiétudes émanaient de personnes mal informées ».

 


Israël appelle les Iraniens à évacuer les zones proches de sites militaires

Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
Des soldats et des membres d'une équipe de recherche et de sauvetage se rassemblent près de voitures endommagées dans la ville de Tamra, dans le nord d'Israël, à la suite d'une attaque à la roquette lancée par l'Iran dans la nuit du 15 juin 2025. (Photo par AHMAD GHARABLI / AFP)
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  • L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».
  • Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones.

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a déclaré dimanche dans un communiqué de son bureau avoir ordonné à l'armée israélienne d'émettre des avis d'évacuation à l'intention des habitants de Téhéran vivant à proximité de sites militaires.

Après cet ordre, l'armée israélienne a appelé les Iraniens à évacuer les zones « à proximité d'installations militaires » dans un communiqué publié sur le réseau social X en persan et en arabe.

L'armée a « demandé à toutes les personnes se trouvant actuellement dans des installations militaires en Iran, ou à proximité, d'évacuer immédiatement les lieux, précisant que leur vie était en danger ».

Le communiqué ne précise pas de coordonnées géographiques et n'est accompagné d'aucune carte permettant de localiser ces zones, contrairement aux communiqués de l'armée israélienne adressés aux Palestiniens de la bande de Gaza, où elle est en guerre contre le mouvement islamiste Hamas.

Cette décision fait partie d'un plan « visant à faire pression sur le régime » en créant des déplacements de population, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire israélienne.


La Russie s'apprête à construire la première centrale nucléaire du Kazakhstan

Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
Une vue aérienne montre le village d'Ulken (au premier plan) et le site proposé pour la centrale nucléaire près du village d'Ulken, situé sur les rives du lac Balkhash, à environ 400 kilomètres au nord d'Almaty, le 22 septembre 2024. (Photo de Ruslan PRYANIKOV / AFP)
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  • « Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.
  • Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne.

ALMATY, KAZAKHSTAN : Le géant russe du nucléaire Rosatom sera le principal constructeur de la première centrale nucléaire du Kazakhstan, ont annoncé samedi les autorités de ce pays d'Asie centrale, premier producteur mondial d'uranium, un chantier que convoitaient la France, la Chine et la Corée du Sud.

« Rosatom a été désigné chef de file du consortium international pour la construction de la première centrale nucléaire au Kazakhstan », a indiqué l'agence kazakhe pour l'énergie atomique.

Le Kazakhstan, immense ex-république soviétique et allié de Moscou, est le premier producteur mondial d'uranium (43 %) et le troisième fournisseur d'uranium naturel de l'Union européenne, mais souffre d'un manque cruel d'électricité pour sa consommation intérieure.

L'agence kazakhe dit désormais « étudier la question de l'obtention de financements publics à l'exportation aux dépens de la Fédération de Russie, conformément aux propositions de Rosatom ». 

Rosatom a salué la décision kazakhe dans un communiqué et promis « la construction d'une centrale nucléaire selon le projet le plus avancé et le plus efficace au monde, basé sur des technologies russes ».

« Les réacteurs VVER-1200 de troisième génération combinent des solutions techniques éprouvées avec les systèmes de protection active et passive les plus récents. Ces derniers ont été développés en stricte conformité avec les normes internationales de sécurité », a ajouté la société.

Rosatom (Russie), China National Nuclear Corporation (Chine), EDF (France) et Korea Hydro & Nuclear Power (Corée du Sud) faisaient partie des quatre entreprises pressenties.

L'agence ajoute qu'elle « continuera à travailler avec des partenaires étrangers pour former un consortium international efficace », sans donner plus de précisions. 

Ce projet de consortium international, qui n'a jamais été spécifié, s'inscrit dans la volonté du dirigeant kazakh Kassym-Jomart Tokaïev de maintenir de bonnes relations avec les grandes puissances.

Moscou, puissance historique en Asie centrale, a ainsi remporté cet appel d'offres aux dépens de la Chine, désormais incontournable dans la région. Cette annonce intervient quelques jours avant la venue du président chinois Xi Jinping au Kazakhstan pour un sommet « Asie centrale-Chine ».

La centrale, dont la construction a été validée lors d'un référendum sans surprise à l'automne, doit être bâtie près du village abandonné d'Ulken, dans le sud du pays, sur les bords du lac Balkhach, le deuxième plus grand d'Asie centrale.

En Ouzbékistan voisin, le géant russe Rosatom va construire une petite centrale nucléaire et a proposé au Kirghizistan un projet similaire.