Xi Jinping appelle l'armée à «renforcer l'entraînement militaire au combat réel»

Le président chinois Xi Jinping prête serment après avoir été réélu pour un troisième mandat lors de la troisième session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 10 mars 2023. (AFP).
Le président chinois Xi Jinping prête serment après avoir été réélu pour un troisième mandat lors de la troisième session plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) au Grand Hall du Peuple à Pékin, le 10 mars 2023. (AFP).
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Publié le Mercredi 12 avril 2023

Xi Jinping appelle l'armée à «renforcer l'entraînement militaire au combat réel»

  • L'armée doit «défendre vigoureusement notre souveraineté territoriale ainsi que nos droits et intérêts maritimes de la Chine, et maintenir la stabilité globale de notre voisinage», a insisté Xi Jinping
  • Le dirigeant a appelé les forces armées du pays à «renforcer l'entraînement militaire au combat réel»

PEKIN : Le président chinois Xi Jinping a appelé les forces armées du pays à renforcer l'entraînement au "combat réel", dans un contexte de tensions autour de Taïwan et après trois jours d'exercices militaires pour faire pression sur l'île.

La Chine considère Taïwan comme une province qu'elle n'a pas encore réussi à réunifier avec le reste de son territoire depuis la fin de la guerre civile chinoise en 1949.

Pékin a perçu la rencontre la semaine dernière entre la présidente taïwanaise Tsai Ing-wen et Kevin McCarthy, le troisième personnage du gouvernement américain, comme une provocation.

En représailles, l'armée chinoise a organisé des exercices militaires pour faire pression sur Taïwan.

Des navires de guerre, des vedettes rapides lance-missiles et des avions de chasse ont notamment été mobilisés pour ces exercices qui ont pris fin lundi.

La télévision d'Etat chinoise CCTV a rapporté mercredi les premiers commentaires de Xi Jinping depuis ces manoeuvres militaires.

L'armée doit "défendre vigoureusement notre souveraineté territoriale ainsi que nos droits et intérêts maritimes de la Chine, et maintenir la stabilité globale de notre voisinage", a insisté le dirigeant chinois.

Ses propos, qui ne mentionnaient pas explicitement Taïwan, ont été tenus par Xi Jinping mardi lors de la visite d'une base navale dans le sud de la Chine.

Le dirigeant a appelé les forces armées du pays à "renforcer l'entraînement militaire au combat réel", selon CCTV.

Taïwan : Berlin critique «les postures militaires menaçantes» de Pékin

Berlin a critiqué mercredi les "postures militaires menaçantes" de Pékin vis-à-vis de Taïwan qui accroissent "le risque d'affrontements militaires involontaires", à quelques heures d'un premier déplacement en Chine de la cheffe de la diplomatie allemande.

"Nous sommes très inquiets de la situation dans le détroit de Taïwan et nous attendons bien sûr de tous les acteurs de la région qu'ils contribuent à la stabilité et à la paix", a ajouté une porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères, Andrea Sasse, lors d'un point presse régulier du gouvernement à Berlin.

Paix en péril

La Chine voit avec mécontentement le rapprochement ces dernières années entre les autorités taïwanaises et les Etats-Unis qui, malgré l'absence de relations officielles, fournissent à l'île un soutien militaire substantiel.

L'été dernier, la Chine avait engagé des manoeuvres militaires sans précédent autour de Taïwan et tiré des missiles en réponse à une visite sur l'île de Nancy Pelosi, qui occupait alors le poste de M. McCarthy au perchoir de la Chambre.

Ces propos de Xi Jinping ont été tenus mardi, le jour où les Etats-Unis et les Philippines débutaient les plus grandes manoeuvres militaires conjointes de leur histoire.

Les deux alliés historiques cherchent à travers ces exercices à renforcer leur coordination pour contrer l'influence de la Chine dans la région.

La proximité des Philippines avec Taïwan pourrait en faire un partenaire-clé en cas d'invasion par la Chine de l'île démocratique.

Les Philippines ont annoncé au début du mois la localisation de quatre nouvelles bases militaires pouvant être utilisées par les Etats-Unis, dont l'une proche de la très disputée mer de Chine méridionale et une autre non loin de Taïwan.

La Chine a fustigé cet accord de nature, selon elle, à "mettre en péril la paix et la stabilité régionales".


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.