Finlande: le vainqueur des élections chargé de former un gouvernement

Le président de la Coalition nationale, Petteri Orpo, s'adresse à ses partisans lors de la soirée électorale du parti, suite aux élections législatives finlandaises, le 2 avril 2023, à Helsinki. (Photo Alessandro RAMPAZZO / AFP)
Le président de la Coalition nationale, Petteri Orpo, s'adresse à ses partisans lors de la soirée électorale du parti, suite aux élections législatives finlandaises, le 2 avril 2023, à Helsinki. (Photo Alessandro RAMPAZZO / AFP)
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Publié le Vendredi 14 avril 2023

Finlande: le vainqueur des élections chargé de former un gouvernement

  • Le chef du centre-droit, Petteri Orpo, qui doit devenir Premier ministre à 53 ans après sept ans à la tête de son parti, n'a pas donné d'indication sur le bord avec lequel il souhaitait s'allier
  • Ce dernier avait fait campagne sur les finances publiques et l'économie pour déboulonner Sanna Marin, 37 ans, populaire mais clivante

HELSINKI : Deux semaines après sa victoire aux élections législatives en Finlande, le leader du centre-droit Petteri Orpo a été officiellement chargé vendredi de former une majorité et un gouvernement dont il doit devenir Premier ministre.

Les partis pouvant entrer dans l'alliance gouvernementale devraient pouvoir être annoncé autour du 1er mai, a expliqué le chef du parti de la Coalition nationale lors d'une conférence de presse.

M. Orpo qui a battu la sortante sociale-démocrate Sanna Marin le 2 avril, a été «choisi à l'unanimité pour diriger les négociations», a annoncé le président du groupe parlementaire de la formation de droite, Kai Mykkänen.

Le chef du centre-droit, qui doit devenir Premier ministre à 53 ans après sept ans à la tête de son parti, n'a pas donné d'indication sur le bord avec lequel il souhaitait s'allier.

Deux hypothèses principales se présentent à lui: soit former une majorité vers le centre-gauche avec les sociaux-démocrates, soit s'allier avec l'extrême-droite du parti des Finlandais.

«Après les élections j'ai été en contact avec les partis de façon à peu près égale. Je ne me suis pas précipité non plus», a expliqué M. Orpo aux journalistes.

Une série de 24 questions a été adressée aux différents partis du Parlement avec une réponse demandée avant mardi midi, a-t-il expliqué.

Les sociaux-démocrates «n'ont pas de problème à répondre à ces questions», a souligné Mme Marin, tandis que la cheffe du parti des Finlandais a qualifié le questionnaire de «très varié».

- Dette -

Des négociations bilatérales auront ensuite lieu les 24 et 25 avril, selon M. Orpo.

La droite finlandais a déjà gouverné tant avec la gauche que les nationalistes par le passé, même si le parti des Finlandais a durci sa ligne anti-immigration ces dernières années.

«Nous devrions alors avoir une idée de sur quelle base commencer les véritables négociations gouvernementales», a souligné M. Orpo.

Ce dernier avait fait campagne sur les finances publiques et l'économie pour déboulonner Sanna Marin, 37 ans, populaire mais clivante.

Cette dernière a annoncé la semaine dernière qu'elle comptait se mettre en retrait de la vie politique et redevenir simple députée en quittant la tête des sociaux-démocrates en septembre.

Mme Marin, qui assure l'intérim avant l'entrée en fonctions prévue de M. Orpo, a également balayé les spéculations sur un poste international ou européen.

Lors du scrutin très serré du 2 avril, la Coalition nationale était arrivée en tête avec 48 sièges et 20,8% des voix, devant le parti des Finlandais (46 sièges et 20,1%) et les sociaux-démocrates (43 sièges et 19,9%).

Le poste de Premier ministre revient traditionnellement au parti arrivé en tête du scrutin.

Durant sa campagne, M. Orpo a notamment critiqué Mme Marin sur la hausse de la dette publique pendant son mandat et proposé un plan d'économies de six milliards d'euros.

Malgré cette hausse, la Finlande reste bien moins endettée que nombre d'autres pays européens, avec l'équivalent de 73% de son PIB, et fait officieusement partie du club des «frugaux» européens, champions du sérieux budgétaire.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.