Ukraine: 11 morts dans l'attaque de Sloviansk, Moscou dit progresser près de Bakhmout

L'Ukrainienne Olga Slyshyk place un drapeau à la mémoire de son mari tué sur un mémorial fait de matériaux de construction avec un drapeau national ukrainien pour chaque soldat tué lors de l'invasion russe de l'Ukraine sur la place de l'Indépendance à Kiev, le 13 avril 2023. (Photo, AFP)
L'Ukrainienne Olga Slyshyk place un drapeau à la mémoire de son mari tué sur un mémorial fait de matériaux de construction avec un drapeau national ukrainien pour chaque soldat tué lors de l'invasion russe de l'Ukraine sur la place de l'Indépendance à Kiev, le 13 avril 2023. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 15 avril 2023

Ukraine: 11 morts dans l'attaque de Sloviansk, Moscou dit progresser près de Bakhmout

  • «Le nombre de victimes du bombardement de Sloviansk a grimpé à 11 personnes», a déclaré à la télévision la porte-parole du service ukrainien des Situations d'urgence de la région orientale de Donetsk, Veronika Bakhal
  • Cette attaque sur Sloviansk, une ville située à 45 kilomètres au nord-ouest de Bakhmout, a également fait 23 blessés, selon la mairie

SLOVIANSK: Le bilan d'une frappe russe sur un immeuble de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine, s'est alourdi à 11 morts samedi au lendemain d'un tir de missile, Moscou revendiquant de son côté des gains territoriaux près de Bakhmout.

"Le nombre de victimes du bombardement de Sloviansk a grimpé à 11 personnes", a déclaré à la télévision la porte-parole du service ukrainien des Situations d'urgence de la région orientale de Donetsk, Veronika Bakhal.

Cette attaque sur Sloviansk, une ville située à 45 kilomètres au nord-ouest de Bakhmout, a également fait 23 blessés, selon la mairie.

Selon les autorités ukrainiennes, Sloviansk, qui comptait 22 000 habitants avant la guerre, a été visée vendredi par sept missiles antiaériens russes S-300, qui ont endommagé cinq immeubles, cinq maisons, une école et un bâtiment administratif.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé Moscou de "bombarder brutalement" des bâtiments résidentiels et de "tuer des gens en plein jour".

Des journalistes de l'AFP ont vu vendredi des secouristes chercher des survivants au dernier étage d'un immeuble résidentiel et de la fumée noire s'échapper de maisons en feu de l'autre côté de la rue.

Ailleurs en Ukraine, une mère et sa fille ont été tuées samedi dans un bombardement russe sur Kherson, dans le Sud du pays, a annoncé sur Telegram le chef de l'administration présidentielle, Andriï Iermak.

Assaut sur Bakhmout

De son côté, l'armée russe a revendiqué des gains territoriaux à la périphérie nord et sud de Bakhmout, épicentre des combats depuis des mois et où les forces de Moscou ont lentement progressé jusqu'à en contrôler la majeure partie.

"Les unités d'assaut de Wagner ont progressé avec succès, capturant deux blocs à la périphérie Nord et Sud de la ville", a indiqué le ministère russe de la Défense sur Telegram, faisant état des "combats les plus violents" du front.

Le groupe paramilitaire russe Wagner, dirigé par le sulfureux homme d'affaires Evgueni Prigojine, est en première ligne dans cette bataille, épaulé par l'artillerie et les parachutistes de l'armée.

Selon le ministère russe, les troupes ukrainiennes "battent en retraite et détruisent délibérément les infrastructures et les bâtiments résidentiels de la ville afin de ralentir l'avancée" des forces russes.

"Les troupes aéroportées (russes) retiennent l'ennemi sur les flancs et soutiennent les actions des groupes d'assaut dans la prise de la ville", a-t-il ajouté.

La Russie avait affirmé vendredi pousser dans l'ouest de Bakhmout pour s'emparer de la dernière partie de cette ville, en grande partie détruite, encore sous le contrôle de l'armée ukrainienne.

La veille, elle avait affirmé bloquer les forces ukrainiennes dans Bakhmout et empêcher tout renfort d'y entrer, laissant entendre que cette ville, où se déroule depuis l'été dernier la bataille la plus sanglante depuis le déclenchement de l'offensive russe, était sur le point de tomber.

Kiev a démenti ces affirmations, assurant continuer à ravitailler les soldats ukrainiens dans Bakhmout et à infliger des "pertes folles" aux Russes.

L'AFP n'a pas pu vérifier ces déclarations de source indépendante.

Sur le front diplomatique, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a appelé les Etats-Unis à cesser "d'encourager la guerre" en Ukraine et "commencer à parler de paix", au terme d'une visite en Chine où il s'est rapproché de son homologue chinois Xi Jinping.

Il a aussi exhorté l'Union européenne à "commencer à parler de paix".

M. Zelensky a lui annoncé avoir discuté au téléphone avec le président français Emmanuel Macron de la visite en Chine de ce dernier, dont les propos récents sur Taïwan ont suscité des critiques en Europe et aux Etats-Unis.

Sur le plan économique, la Pologne a décidé samedi d'interdire les importations de céréales et d'autres produits agricoles depuis l'Ukraine voisine pour protéger ses propres agriculteurs, une décision que l'Ukraine a dit "regretter".

Les pays occidentaux sont des soutiens cruciaux de l'effort de guerre ukrainien, ayant fourni de larges quantités d'armes et de munitions à Kiev, ainsi qu'un soutien logistique et financier.

Volodymyr Zelensky refuse de négocier avec Moscou tant que le président russe Vladimir Poutine est au pouvoir et insiste sur le retour de tous les territoires occupés par la Russie, y compris la Crimée annexée en 2014.

La Russie a récemment assuré de son côté que des négociations de paix en Ukraine ne sont possibles que si elles visent à l'établissement d'un "nouvel ordre mondial" sans domination américaine.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.