Scandale arbitral: le président du Barça nie toute tentative de tricherie

Le président du FC Barcelone, Joan Laporta, a nié lundi toute tentative de tricherie de la part du club. (AFP)
Le président du FC Barcelone, Joan Laporta, a nié lundi toute tentative de tricherie de la part du club. (AFP)
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Publié le Mardi 18 avril 2023

Scandale arbitral: le président du Barça nie toute tentative de tricherie

  • Le Barça «n'a jamais mené d'action ayant pour objectif final ou pour intention de modifier la compétition en vue d'obtenir un quelconque avantage sportif», a déclaré M. Laporta
  • D'après le parquet, le club catalan aurait versé plus de 7,3 millions d'euros à M. Negreira entre 2001 et 2018, en échange de conseils sur des questions arbitrales

BARCELONE: Convoquant la presse pour la première fois depuis l'inculpation du club dans un scandale arbitral, le président du FC Barcelone, Joan Laporta, a nié lundi toute tentative de tricherie de la part du club, dénonçant une "campagne de dénigrement".

Le Barça "n'a jamais mené d'action ayant pour objectif final ou pour intention de modifier la compétition en vue d'obtenir un quelconque avantage sportif", a déclaré M. Laporta face aux journalistes au siège du club catalan.

"Je vous invite à me dire quel but, quel match, quelle action suspecte" pourrait avoir été le fruit d'une tentative de truquage et "à quel moment il y a eu un avantage arbitral" au bénéfice du FC Barcelone, a insisté le président du club blaugrana, offensif face aux accusations visant le Barça.

Le FC Barcelone est dans la tourmente depuis la révélation début février par des médias espagnols de versements d'argent suspects effectués vers des entreprises détenues par l'ancien N°2 de l'arbitrage espagnol, José Maria Enriquez Negreira.

Ces révélations ont conduit la justice espagnole à inculper mi-mars le club catalan et ses anciens présidents Josep Maria Bartomeu (2014-2020) et Sandro Rosell (2010-2014) pour "corruption entre particuliers dans le secteur sportif", "abus de confiance" et "faux en écritures de commerce".

7,3 millions d'euros 

D'après le parquet, le club catalan aurait versé plus de 7,3 millions d'euros à M. Negreira entre 2001 et 2018, en échange de conseils sur des questions arbitrales - des paiements qui auraient été interrompus quand M. Negreira a quitté ses fonctions au sein du comité technique arbitral (CTA) espagnol.

Le Barça "a conclu et maintenu un accord verbal strictement confidentiel" avec Negreira "afin qu'en sa qualité de vice-président du CTA et en échange d'argent, il mène des actions tendant à favoriser" le club et donc "les résultats des compétitions", a assuré le parquet dans un document judiciaire.

Des accusations rejetées lundi par Joan Laporta, pour qui le FC Barcelone, malgré ces contrats, n'a jamais été en "capacité de désigner des arbitres et donc d'altérer les résultats sportifs" du club catalan, victime selon lui d'une "campagne de dénigrement".

Selon le président du Barça, le fisc espagnol lui-même a souligné, dans un rapport transmis à la justice, ne pas avoir "pu démontrer que les paiements effectués à des entreprises" de Jose Maria Enriquez Negreira "aient pu influer sur les arbitres ou sur le résultat d'un quelconque match".

"Ils n'ont pas pu le démontrer car ce n'était pas possible", a insisté M. Laporta, en assurant que les services pour lesquels le club avait effectué des paiements étaient légaux et documentés.

Le président du FC Barcelone a dit s'appuyer sur les conclusions d'une enquête interne, confiée au cabinet KPMG, selon lesquelles "aucun agissement de nature pénale et lié au délit de corruption sportive n'a été identifié".

D'après ce rapport, les paiements ont été réalisés pour "des services de conseil sportif, des conseils sur le recrutement et l'arbitrage, qui sont courants dans le sport professionnel", et dépendaient du nombre de compétitions qui étaient analysées, a ajouté M. Laporta.

«Réputation»

"Il n'y a pas eu de délit de corruption", a-t-il insisté, sans exclure que des personnes extérieures au club aient pu profiter de cette situation "pour avoir des comportements irréguliers", mais "à leur profit" et non à celui du club.

Dénonçant une "campagne orchestrée pour détruire la réputation du FC Barcelone", M. Laporta a précisé avoir engagé des poursuites "contre ceux qui ont porté atteinte à l'honneur du club", critiquant ouvertement le Real Madrid, qualifié de "club du régime" (dictatorial du général Franco, de 1939 à 1975 ndlr) et le président de LaLiga Javier Tebas, qui a demandé à plusieurs reprises des explications sur l'affaire.

Cette sortie de Laporta a visiblement provoqué la fureur du Real, qui a posté dans la soirée une étonnante vidéo visant à mettre en lumière des liens supposés entre le Barça et Franco.

"J'aimerais que le président de LaLiga contienne cette incontinence verbale", a attaqué M. Laporta, se disant par ailleurs persuadé que le Barça ne serait pas sanctionné par l'UEFA, qui a ouvert une enquête concernant une "éventuelle violation du cadre juridique" par le club catalan.

"Je suis convaincu que cela n'arrivera pas, ce serait un événement sans précédent et avec un club du niveau du FC Barcelone", a-t-il déclaré, écartant tout risque pour son club de se voir écarté de la Ligue des champions.


La CPI rejette un appel d'Israël contestant sa compétence

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant. (AFP)
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  • Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas
  • Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a rejeté lundi une demande en appel d'Israël qui contestait sa compétence pour enquêter sur des crimes présumés dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre contre le Hamas.

La CPI, qui siège à La Haye, a émis en novembre 2024 des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant.

Ils sont soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité à Gaza. Famine, meurtre et persécution font partie des chefs d'accusation.

Dans un document de 44 pages publié lundi, les juges ont maintenu leur décision d'enquêter sur des faits survenus dans le territoire palestinien après l'attaque meurtrière du 7 octobre 2023, perpétrée contre Israël par le groupe militant palestinien Hamas.

Le porte-parole de la diplomatie israélienne Oren Marmorstein a indiqué, dans un message sur X, rejeter la décision, accusant la CPI de "politisation" et de "mépris flagrant des droits souverains des Etats non parties".

La Cour examine actuellement une autre contestation israélienne de sa compétence, en plus d'une demande de récusation du procureur Karim Khan.

Elle a dit non en juillet à une demande d'Israël de rejet des mandats d'arrêts, ainsi qu'à l'appel de cette décision en octobre.

Créée en 2002, la CPI poursuit des individus accusés des pires atrocités tels que les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité et le génocide.

Israël n'adhère pas au traité de Rome ayant institué la CPI, ce qui ne les empêche pas d'introduire des contestations juridiques auprès de la Cour.

La Cour avait déjà statué en 2021 que sa compétence territoriale s'étendait à Gaza.

Les accusations de génocide commis par Israël envers les Palestiniens dans la bande de Gaza se sont multipliées depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023, après l'attaque du Hamas contre Israël ayant coûté la vie à 1.221 personnes côté israélien, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données officielles.

Les représailles israéliennes à Gaza ont depuis fait plus de 70.000 morts, selon les chiffres du ministère de la Santé du territoire palestinien contrôlé par le Hamas, que l'ONU considère comme fiables.

Sous fortes pressions américaines, une trêve fragile est en vigueur depuis le 10 octobre.

 


Un pilote de ligne dit avoir évité une collision avec un avion militaire américain au large du Venezuela

Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
Cette capture d'écran tirée d'une vidéo publiée par la procureure générale américaine Pam Bondi sur son compte X le 10 décembre 2025 montre ce que Mme Bondi décrit comme l'exécution d'un « mandat de saisie d'un pétrolier utilisé pour transporter du pétrole sanctionné provenant du Venezuela et d'Iran » au large des côtes vénézuéliennes le 10 décembre. Photo d'illustration. (AFP)
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  • Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne
  • Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants

NEW YORK: La compagnie américaine JetBlue a annoncé lundi avoir fait état aux autorités d'un incident en vol, l'un de ses pilotes ayant affirmé avoir dû modifier sa trajectoire pour éviter une collision avec un avion ravitailleur de l'armée américaine, au large du Venezuela.

Ce signalement intervient sur fond de tensions entre les Etats-Unis et le Venezuela, l'armée américaine ayant mobilisé d'importantes forces aux alentours de la République bolivarienne.

Le gouvernement américain reproche notamment au président vénézuélien, Nicolas Maduro, réélu en 2024 à l'issue d'un scrutin aux résultats contestés par la communauté internationale, de contrôler un vaste trafic de stupéfiants.

Le dirigeant a toujours réfuté ces allégations, affirmant que Washington s'en servait comme d'un prétexte pour le renverser et mettre la main sur les immenses réserves de pétrole du pays.

Vendredi, l'un des pilotes d'un vol JetBlue assurant la liaison entre l'île caribéenne de Curaçao et New York, a signalé, par radio au contrôle aérien, avoir dû interrompre son ascension après détection d'un avion ravitailleur de l'US Air Force.

Toujours selon le pilote, dont la conversation avec les contrôleurs a été enregistrée et est disponible sur le site LiveATC.net, l'appareil militaire n'avait pas activé son transpondeur, l'émetteur-récepteur qui permet au trafic aérien de le repérer.

"On a failli avoir une collision", explique le pilote. "C'est scandaleux."

"Scandaleux", lui répond le contrôleur aérien. "Vous avez tout à fait raison."

Sollicité par l'AFP, JetBlue a salué l'initiative de l'équipage ayant "rapporté promptement cet incident" à sa hiérarchie, qui en a fait état "aux autorités fédérales". La compagnie américaine "contribuera à toute enquête" sur les circonstances de ce chassé-croisé.

Le commandement militaire américain dédié à cette région, l'US Southern Command, a expliqué à l'AFP "étudier" le dossier, tout en rappelant que "la sécurité (demeurait sa) priorité absolue".

Fin novembre, l'Agence de régulation de l'aviation civile, la FAA, avait demandé aux vols opérant dans la région où se trouve le Venezuela de "faire preuve de prudence".

Elle avait justifié cet avis par "une détérioration des conditions de sécurité et du renforcement de l'activité militaire au Venezuela et dans ses environs".

La FAA avait évoqué des "menaces qui pourraient présenter un risque pour les appareils (commerciaux) à toutes altitudes, que ce soit en vol, à l'atterrissage et au décollage".

 


Le réalisateur hollywoodien Rob Reiner et sa femme retrouvés morts à leur domicile

Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN. (AFP)
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  • D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire
  • Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery"

LOS ANGELES: Le réalisateur américain Rob Reiner et son épouse Michele Singer ont été retrouvés morts à leur domicile dans le sud de la Californie, ont rapporté dimanche les médias américains NBC et CNN.

La police de Los Angeles a fait état de deux personnes retrouvées mortes dans la maison du réalisateur du film "Quand Harry rencontre Sally", mais n'a pas confirmé publiquement leur identité, lors d’une conférence de presse dimanche soir.

Selon la chaîne NBC, le couple serait mort des suites de coups de couteau.

Rob Reiner était âgé de 78 ans.

D'abord acteur dans des séries télévisées dans les années 1970, Bob Reiner a commencé sa carrière comme réalisateur en 1984 avec le film "Spinal Tap" sur un groupe de rock imaginaire. Il restera l'auteur de nombreux films cultes, notamment "Quand Harry rencontre Sally" mais aussi "Stand by me" ou encore "Misery".

Retrouvant parfois son rôle de comédien, il était apparu récemment dans la série "The Bear".

"C'est avec une profonde tristesse que nous annonçons le décès tragique de Michele et Rob Reiner. Nous sommes bouleversés par cette perte soudaine et nous demandons le respect de notre vie privée en cette période incroyablement difficile", a annoncé la famille du couple dans un communiqué cité par la revue Variety.

"C'est une perte immense pour notre ville et notre pays. L'héritage de Rob Reiner est profondément ancré dans la culture et la société américaines", a déclaré la maire de Los Angeles, Karen Bass sur son compte X.

Elle a salué "son oeuvre créative ainsi que son engagement pour la justice sociale et économique" qui "ont transformé la vie d'innombrables personnes".

"Acteur, réalisateur, producteur, scénariste et militant politique engagé, il a toujours mis ses talents au service des autres", a ajouté Mme Bass.