«Musée», roman graphique: la vie secrète des oeuvres d'art, la nuit, au musée d'Orsay

Cette photographie prise le 29 octobre 2020 montre l'entrée du musée d'Orsay à Paris. (AFP).
Cette photographie prise le 29 octobre 2020 montre l'entrée du musée d'Orsay à Paris. (AFP).
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Publié le Mercredi 19 avril 2023

«Musée», roman graphique: la vie secrète des oeuvres d'art, la nuit, au musée d'Orsay

  • En 192 pages d'un ouvrage dessiné en noir et blanc (éd. Vents d'Ouest), l'auteur et dessinateur Christophe Chabouté propose une «déambulation au rythme lent», de nuit, au musée d'Orsay
  • «Ça raconte simplement ce que les regardés disent des regardeurs, ce que les peintures et les sculptures racontent de ce qu'elles voient», explique l'auteur

PARIS : Des sculptures et des peintures qui quittent leurs supports, s'animent et discutent une fois les portes du musée d'Orsay, à Paris, refermées: c'est ce qu'a imaginé l'auteur et dessinateur Christophe Chabouté dans son roman graphique "Musée".

En 192 pages d'un ouvrage dessiné en noir et blanc (éd. Vents d'Ouest), l'auteur propose une "déambulation au rythme lent", de nuit, au musée d'Orsay.

Une fois les visiteurs partis, l'"Olympia" de Manet, qui passe sa vie allongée, déserte sa couche, "Les Raboteurs de parquet" de Gustave Caillebotte, fatigués, partent se dégourdir les jambes, tandis que la statue d'Héraklès d'Antoine Bourdelle se dirige vers les toilettes, dont il explore tous les aspects et accessoires sans les comprendre.

Berthe Morisot, amoureuse d'un promeneur de chiens, observe ce personnage tous les soirs à travers la fenêtre, tandis qu'une sculpture se dispute régulièrement avec une femme peinte par Modigliani, que d'autres personnages, amoureux, passent la nuit à discuter ou que l'ours blanc de François Pompon quitte sa pose pour aller dormir.

"Ca raconte simplement ce que les regardés disent des regardeurs, ce que les peintures et les sculptures racontent de ce qu'elles voient", explique l'auteur.

L'idée est née "devant les petites sculptures des parlementaires" du caricaturiste Honoré Daumier à Orsay, "que je n'avais jamais vues. J'ai eu l'impression qu'ils chuchotaient entre eux et racontaient des trucs chaque fois que je quittais la pièce", raconte-t-il.

"J'y suis retourné il y a quatre ou cinq ans et j'ai eu la même impression. Je suis reparti avec 3 000 photos, plein de croquis et j'ai commencé à écrire dans le train", ajoute-t-il.

Temps distillé

L'ouvrage comprend peu de textes, ce qui est un peu la "marque de fabrique" de cet auteur prolifique qui a publié ses premières planches chez Vents d'Ouest dans "Récits" en 1993, un album collectif sur le poète français Arthur Rimbaud.

"C'est l'intérêt de la bande dessinée, ce qu'on ne peut écrire, on peut le dessiner et je préfère raconter en images plutôt qu'en texte", dit-il.

Cette fois, "j'ai plus eu envie de raconter des jolies choses plutôt que des accidents de la vie ou des problèmes", ajoute-t-il, parlant d'un récit au thème "plus léger" que ceux abordés dans ses précédents ouvrages.

Suivant le fil rouge qui traverse toute son oeuvre, Christophe Chabouté essaie d'y mettre en avant "le quotidien, les petites choses, ce qui ne paraît pas important et qui l'est pourtant le plus, les petites choses qu'on ne regarde plus parce qu'on les a trop vues", dit-il.

"On est saturé d'images qui vont vite, là, au contraire, c'est un temps distillé, un peu lent, dans lequel on se promène doucement", ajoute cet admirateur du réalisateur Jacques Tati.

La déambulation se poursuit de scène en scène, sans scène d'action. "Le seul personnage rapide est un chien qui court", souligne l'auteur qui aimerait que son roman graphique incite ses lecteurs à se rendre au musée d'Orsay "pour écouter et sentir les œuvres" en "ouvrant" leur imaginaire.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.