Mohammed Hefzy : " Les gens auront l’envie, la confiance et le courage de retourner au cinéma"

En 2016, Mohammed Hefzy est choisi par Variety pour figurer en tête d'une liste de «dix noms à connaître dans l'industrie du cinéma arabe» et intègre le Variety500.
En 2016, Mohammed Hefzy est choisi par Variety pour figurer en tête d'une liste de «dix noms à connaître dans l'industrie du cinéma arabe» et intègre le Variety500.
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

Mohammed Hefzy : " Les gens auront l’envie, la confiance et le courage de retourner au cinéma"

  • «Le festival a un rôle à jouer pour maintenir l'expérience cinématographique et pour faire en sorte que les films soient vus dans les salles et sur les grands écrans»
  • «Tout en étant très fiers du contenu de la 42e édition du Festival, nous avons l'impression que cette année est «une parenthèse». J'espère que 2021 sera meilleure»

PARIS: Mohammed Hefzy est l'un des producteurs de films les plus influents d’Afrique et du Moyen-Orient. En 2018, il est nommé à la tête du Festival international du film du Caire et devient ainsi le plus jeune président de l'histoire du Festival.

En 2016, il est choisi par Variety pour figurer en tête d'une liste de «dix noms à connaître dans l'industrie du cinéma arabe» et intègre le Variety500.

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À quelques heures de l'ouverture du plus ancien festival de cinéma du Monde arabe et africain, il raconte à Arab News en français cette édition particulière.

Quels sont les plus gros défis auxquels font face l'industrie du cinéma dans le monde et le festival du Caire en particulier, cette année?

Certainement de pouvoir attirer à nouveau le public dans les salles, de maintenir ces salles ouvertes, de soutenir la production ainsi que la distribution. Ces aspects très importants de notre industrie se sont brusquement arrêtés. Et les dégâts causés par cette interruption sont considérables. C’est tout l’équilibre du secteur qui se trouve fragilisé. Il faudrait que la programmation retrouve richesse et diversité, pour que le secteur du divertissement puisse de nouveau démarrer.

Le festival a donc un rôle à jouer pour maintenir l'expérience cinématographique et pour faire en sorte que les films soient vus dans les salles et sur les grands écrans. Le défi principal est de résister à la tentation de faire évoluer l'industrie vers le streaming complet ou en expérience sur petit écran, car cela n’est pas le cinéma. Je ne suis pas contre les plates-formes de projection, mais, en fin de compte, en tant que festival, nous devons maintenir l’«expérience cinématographique».

 

Pensez-vous que cette crise sanitaire mondiale et les blocages qui en découlent pourraient entraîner des dommages irréparables pour l'industrie du cinéma?

L'industrie du cinéma traversait déjà une période de transition vers le streaming – notamment chez les jeunes –, et cette pandémie est venue accélérer cette transition. Pendant le confinement, le public s’est reporté en masse sur les plates-formes que sont Internet, la télévision. Par ailleurs, conséquence de la Covid 19, plusieurs longs-métrages, prévus pour une sortie en salle, ont été directement disponibles sur des plates-formes en ligne. Cependant je garde espoir, et je pense que les gens auront l’envie, la confiance et le courage de retourner au cinéma, même si je sais que de nombreuses habitudes ont changé.

 

Dans quelle mesure l'industrie du cinéma indépendant égyptien a-t-elle été touchée par la Covid-19?

Comme partout ailleurs, elle a été très touchée par la pandémie, et je ne parle pas seulement du cinéma indépendant. La télévision ainsi que la production de films grand public ont également été impactées. Mais les tournages TV n’ont pas été suspendus, car la demande des plates-formes était forte. Ce qui a été interrompu, ce sont les sorties en salles et les films à plus gros budget. Pour ce qui concerne le cinéma indépendant, ce qui me donne vraiment de l'espoir, c'est le «Cairo Film Connection» qui se déroulera sur plusieurs jours pendant le festival et qui offrira 250 000 dollars [1dollar = 0,83 euro] à des projets en développement ou en post-production. D'autres festivals, tels que le Festival du film d’El Gouna, accompagnent jusqu'à 18 projets à différents stades de production et de développement afin de soutenir le cinéma indépendant. Il est certain que ce secteur souffre, mais le maintien du circuit des festivals, du marché de la coproduction et du soutien de l'industrie sont plus forts que jamais. Cela signifie que ces films seront produits et, espérons-le, projetés dans les festivals l'année prochaine.

 

Dans l'une de vos précédentes interviews, vous annonciez un plan triennal pour réinventer le Festival, le moderniser et soutenir sa connexion avec la communauté internationale. Quels sont les progrès accomplis et que reste-t-il à faire?

J'avais mis en place un plan sur trois ans pour transformer le Festival. Les restrictions et les situations économiques mondiale et nationale liées à la Covid-19 ont ralenti mes ambitions. C’est déjà extraordinaire que nous puissions maintenir le Festival et, espérons-le, en faire une très bonne édition. Bien sûr, nous voulions aller plus loin: le développer davantage, accueillir un plus grand nombre de stars internationales, dévoiler une programmation plus riche. Mais tout cela a été suspendu à cause de la Covid 19.

Tout en étant très fiers du contenu de la 42e édition du Festival, nous avons l'impression que cette année est mise «entre parenthèses». J'espère que 2021 sera meilleure.

 

Vous êtes perçu comme l’un des producteurs les plus influents du cinéma indépendant arabe, que conseilleriez-vous à la jeune génération?

Mes conseils pour la jeune génération: travailler sans relâche, faire preuve de créativité pour faire face aux problèmes rencontrés, aller jusqu’au bout de ses rêves. Il y a toujours de l'espoir.

Tant qu’il y a de la vie, un petit téléphone portable, une idée simple ou un ami prêt à aider, il y aura du cinéma. Je suis convaincu qu’il est toujours possible de raconter une histoire, et les festivals de cinéma sont le lieu idéal pour que ces histoires prennent vie.


Pour Liam Cunningham, star de « Game of Thrones », le monde « n'oubliera pas » ceux qui sont restés silencieux sur Gaza

L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. (AP/File Photo)
L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit entre Israël et le Hamas à Gaza. (AP/File Photo)
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  • L'Irlandais est un ardent défenseur de la cause palestinienne depuis des décennies
  • « Ce qui me préoccupe, c'est que les personnes qui se sentent concernées et qui ne font rien sont, à mon avis, pires que celles qui ne se sentent pas concernées », a-t-il déclaré

LONDRES : L'acteur irlandais Liam Cunningham a déclaré que le public « n'oubliera pas » ceux qui n'ont pas exprimé leur soutien aux Palestiniens pendant le conflit actuel entre Israël et le Hamas à Gaza.

La star de « Game of Thrones » est un fervent défenseur des causes palestiniennes depuis des décennies. Lors d'une manifestation à Dublin menée par l'Irlando-Palestinien Ahmed Alagha, qui a perdu 44 membres de sa famille dans le récent assaut israélien contre Gaza, Cunningham a déclaré qu'il avait été félicité par ses pairs dans le passé pour son activisme.

« Ce qui me préoccupe, c'est que les personnes qui se sentent concernées et qui ne font rien sont, à mon avis, pires que celles qui ne se sentent pas concernées », a-t-il déclaré.

On a demandé à Cunningham s'il avait parlé à d'autres acteurs pour les convaincre de soutenir la cause palestinienne, mais il a répondu en disant qu'il ne pouvait répondre des autres, a rapporté The Independent.

Il a toutefois ajouté : « Internet n'oublie pas. Lorsque cela se produira, lorsque la CIJ (Cour internationale de justice) et la CPI (Cour pénale internationale) feront, je l'espère, leur travail honorablement, cela se saura », a-t-il déclaré.

« Et les gens qui n'ont pas parlé ne seront pas oubliés. Ce génocide est retransmis en direct et il n'est pas possible de dire que l'on ne savait pas. Vous saviez. Et vous n'avez rien fait. Vous êtes restés silencieux. Je dois pouvoir me regarder dans le miroir, et c'est pourquoi je parle », a-t-il ajouté.

Un mois après qu'Israël a lancé son assaut sur Gaza en réponse aux incursions du Hamas sur le territoire israélien, le 7 octobre, qui ont fait près de 1 200 morts et quelque 250 otages, Cunningham a déclaré que, pour les Irlandais, ignorer le traitement réservé aux Palestiniens reviendrait à « trahir » leur histoire.

« Si nous nous permettons d'accepter ce comportement, alors nous acceptons que cela nous arrive », avait-il déclaré à l'époque. « Nous devons défendre des normes. Nous devons défendre le droit international et cela nous réduit en tant qu'êtres humains si nous ne le faisons pas ».

L'assaut israélien sur Gaza a tué plus de 34 000 Palestiniens, dont environ deux tiers d'enfants et de femmes, selon les autorités sanitaires de l'enclave dirigées par le Hamas.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le pape François à Venise, son premier déplacement en sept mois

Le pape François salue lors d'une audience avec des pèlerins hongrois dans la salle Paul VI du Vatican, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
Le pape François salue lors d'une audience avec des pèlerins hongrois dans la salle Paul VI du Vatican, le 25 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • En se rendant à Venise pour la première fois depuis son élection en 2013, le pape entend d'abord rassurer sur sa capacité à assurer son ministère
  • Depuis sa visite à Marseille en septembre 2023, Jorge Bergoglio n'a plus voyagé

VATICAN: Le pape François, 87 ans, est attendu dimanche à Venise pour une visite éclair, son premier déplacement hors de Rome en sept mois en raison de son état de santé précaire.

Depuis sa visite à Marseille en septembre 2023, Jorge Bergoglio n'a plus voyagé. Une bronchite l'a contraint à annuler son voyage à Dubaï en décembre et son état général, de plus en plus fragile, à éviter les déplacements.

En se rendant à Venise pour la première fois depuis son élection en 2013, le pape entend d'abord rassurer sur sa capacité à assurer son ministère, quelques semaines après les inquiétudes suscitées par son accès de fatigue au moment des fêtes de Pâques.

François doit arriver en hélicoptère à 08H00 (06H00 GMT) à la prison pour femmes de l'île de la Giudecca, qui abrite le pavillon du Saint-Siège à la 60e Biennale d'art contemporain de Venise.

Dans cet ancien couvent qui accueille des femmes condamnées à de longues peines, l'évêque de Rome, sensible à la place des marginalisés, rencontrera les 80 détenues et visitera l'exposition qu'elles ont montée aux côtés de dix artistes.

A l'écart des projecteurs et de la foule, le pavillon du Saint-Siège est l'un des plus en vue de la prestigieuse manifestation d'art et propose aux visiteurs une expérience immersive et déroutante, où les œuvres côtoient les barbelés.

"Ce sera un moment historique puisqu'il sera le premier pape à visiter la Biennale de Venise", a estimé le conservateur de l'exposition, le cardinal portugais José Tolentino de Mendonça, lors d'une conférence de presse.

Cela "démontre clairement la volonté de l'Eglise de consolider un dialogue fructueux et étroit avec le monde des arts et de la culture".

Messe place Saint-Marc 

Chiara Parisi, commissaire de l'exposition, a souligné "l'émerveillement" et "l'espérance" des détenues vis-à-vis de cette visite.

"Le pape agit au-delà de la parole" en se déplaçant auprès d'elles, des "personnes qui ont à cœur de jouer un rôle même quand elles sont dans une situation très dure", a-t-elle déclaré à l'AFP.

Le pape s'exprimera ensuite devant des jeunes à 10H00 (08H00 GMT) devant l'emblématique basilique Santa Maria della Salute, dont le dôme majestueux domine l'entrée sud du Grand Canal, à deux pas de la place Saint-Marc.

Après avoir rejoint la célèbre place grâce à un pont éphémère, il présidera une grande messe à 11H00 (09H00 GMT) en présence de nombreux responsables politiques et religieux. Il quittera la Lagune en début d'après-midi pour rentrer au Vatican.

Après Paul VI (1972), Jean-Paul II (1985) et Benoit XVI (2011), François est le quatrième pape à se rendre dans la Cité des Doges.

L'histoire de la Sérénissime est étroitement liée à celle de la papauté. Au XXe siècle, trois patriarches de Venise sont devenus papes.

Le diocèse de Venise est un des plus grands de la péninsule avec 125 paroisses. Venise est en outre l'un des rares patriarcats de l'Eglise latine.

La visite du pape intervient le week-end d'introduction d'une entrée payante de cinq euros pour les touristes à la journée: en tant qu'invité, il devrait en être exempté, mais les pèlerins non résidents y seront soumis.

Après ce déplacement, le jésuite argentin doit effectuer deux autres voyages dans le nord de l'Italie, à Vérone en mai et à Trieste en juillet.

Cette visite intervient aussi alors que le Vatican vient d'officialiser une ambitieuse tournée papale aux confins de l'Asie et de l'Océanie en septembre (Indonésie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Timor oriental et Singapour), le plus long voyage de son pontificat, qui s'annonce comme un ambitieux défi sur le plan physique.


Tanger, le «havre de liberté» des grands noms du jazz

Abdellah El Gourd, légende marocaine de la musique gnawa âgée de 77 ans, pose pour une photo dans la vieille ville de Tanger le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
Abdellah El Gourd, légende marocaine de la musique gnawa âgée de 77 ans, pose pour une photo dans la vieille ville de Tanger le 23 avril 2024 (Photo, AFP).
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  • Cette année, la cité, bordée par la Méditerranée et l'Atlantique, a été désignée ville-hôte de la Journée internationale du jazz, par l'Unesco
  • Randy Weston et Abdellah El Gourd vont de leur côté repousser les limites de la création, devenant les précurseurs de la fusion entre sonorités jazz et gnaoua

TANGER: Au siècle dernier, Randy Weston, Idrees Sulieman ou Max Roach ont traversé l'Atlantique pour découvrir Tanger, devenue le repère des grands jazzmen américains. Un héritage qui sera célébré mardi dans la métropole du nord du Maroc, lors de la Journée internationale du jazz.

"La ville a eu un pouvoir d'attraction fascinant sur une vague d'intellectuels et musiciens. Ce n'est pas pour rien qu'un écrivain disait qu'il y avait toujours un paquebot qui chauffait à New York en partance pour Tanger", explique à l'AFP Philippe Lorin, fondateur d'un festival de jazz dans la grande ville portuaire.

Cette année, la cité, bordée par la Méditerranée et l'Atlantique, a été désignée ville-hôte de la Journée internationale du jazz, par l'Unesco. A partir de samedi, elle abrite des conférences et spectacles en plein air qui culmineront dans un grand concert mondial avec le pianiste Herbie Hancock et les bassistes Marcus Miller et Richard Bona ou le guitariste Romero Lubambo.

Le cosmopolitisme de Tanger puise ses racines dans son statut d'ancienne zone internationale, administrée par plusieurs puissances coloniales de 1923 jusqu'en 1956 quand le Maroc a pris son indépendance.

Son rayonnement a été alimenté par le passage d'écrivains et poètes du mouvement littéraire de la "beat generation" mais aussi de jazzmen afro-américains "en quête de leurs racines africaines", souligne l'historien Farid Bahri, auteur de "Tanger, une histoire-monde du Maroc".

"Tanger était un havre de liberté comme l'est la musique jazz", note M. Lorin.

Weston débarque à Tanger 

"La présence des musiciens américains à Tanger était également liée à une diplomatie américaine très active", complète l'historien marocain.

Le célèbre pianiste Randy Weston a posé ses valises durant cinq ans à Tanger après une tournée dans 14 pays africains en 1967, organisée par le département d'Etat américain.

Le virtuose de Brooklyn a joué un rôle déterminant dans la construction du mythe de la ville du détroit, à laquelle il a dédié son album "Tanjah" (1973).

"Randy était un homme d'exception aimable et respectueux, il a beaucoup donné à la ville et ses musiciens", confie à l'AFP Abdellah El Gourd, un maître gnaoua (musique spirituelle originaire d'Afrique de l'ouest, introduite par les descendants d'esclaves), ami et collaborateur du pianiste américain décédé en 2018.

Un autre moment charnière de cette épopée est l'enregistrement en 1959 d'une session musicale avec le vénérable trompettiste Idrees Sulieman, le pianiste Oscar Dennard, le contrebassiste Jamil Nasser et le batteur Buster Smith au studio de la Radio Tanger International (RTI) à l'invitation de Jacques Muyal.

Ce Tangérois d'à peine 18 ans, animateur d'une émission de jazz sur RTI, produit alors, avec les moyens du bord et sans le savoir, un album de référence qui circulera dans les cercles de jazz avant son édition sous le titre "The 4 American Jazzmen In Tangier" en 2017.

«Expérience unique»

Randy Weston et Abdellah El Gourd vont de leur côté repousser les limites de la création, devenant les précurseurs de la fusion entre sonorités jazz et gnaoua.

"La barrière de la langue n'a jamais été un problème car notre communication se faisait à travers les gammes. Notre langage était la musique", raconte M. El Gourd, dans une salle de répétition aux murs tapissés de photos souvenirs de tournées internationales notamment avec Weston et le saxophoniste Archie Shepp.

Une longue collaboration qui donnera naissance 25 ans plus tard à l'album "The Splendid Master Gnawa Musicians of Morocco" (1992).

En 1969, le pianiste américain décide d'ouvrir un club de jazz baptisé "African Rythms Club" au-dessus du célèbre cinéma Mauritania.

"On répétait là-bas, Randy y invitait ses amis musiciens. C'était une belle époque", se remémore le maâlem (maître) de 77 ans qui a parcouru le monde aux côtés de Weston.

Puis en 1972, l'Américain se lance dans la folle aventure d'organiser un premier festival de jazz à Tanger avec des invités de marques dont le percussionniste Max Roach, le flûtiste Hubert Laws, le contrebassiste Ahmed Abdul-Malik, le saxophoniste Dexter Gordon mais aussi Abdellah El Gourd.

"C'était une expérience assez unique car c'était la première fois qu'on jouait devant un public aussi nombreux", se souvient le musicien, jusqu'alors habitué aux performances gnaouas réservées à l'époque à des cercles restreints.

L'expérience ne durera qu'une seule édition mais inspirera Philippe Lorin pour créer, près de trois décennies plus tard, le festival Tanjazz, organisé chaque année en septembre.