Investir sur des «talents», le pari des nouvelles plateformes de trading

Royaltiz compte aujourd'hui 160 talents en tous genres «cotés» sur sa Bourse, des plus célèbres, comme Antoine Dupont ou le rappeur Fianso, à des profils émergents. (AFP)
Royaltiz compte aujourd'hui 160 talents en tous genres «cotés» sur sa Bourse, des plus célèbres, comme Antoine Dupont ou le rappeur Fianso, à des profils émergents. (AFP)
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Publié le Jeudi 20 avril 2023

Investir sur des «talents», le pari des nouvelles plateformes de trading

  • Fondée en 2021, la start-up Royaltiz, qui a réalisé 4,2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022, entend faire de l'être humain «une nouvelle classe d'actif financier»
  • Les investisseurs peuvent miser sur les «talents» qu'ils estiment prometteurs en achetant l'équivalent d'actions, qui peuvent ensuite être revendues au moment qu'ils estiment opportun

PARIS: Investir sur le rugbyman Antoine Dupont ou l'influenceur Mohamed Henni au lieu de miser sur des cryptomonnaies ou des actions de multinationales? C'est le pari de nouvelles plateformes de trading spécialisées dans les "talents", pour qui l'humanité peut "aussi" être cotée en bourse.

"Je n'ai jamais compris le fait qu'on puisse investir sur des sociétés mais pas sur des individus", déclare Christophe Vattier, co-fondateur de la plateforme de trading en ligne Royaltiz, qui compte aujourd'hui 160 talents en tous genres "cotés" sur sa Bourse, des plus célèbres, comme Antoine Dupont ou le rappeur Fianso, à des profils émergents.

Fondée en 2021, cette start-up française, qui a réalisé 4,2 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2022, entend faire de l'être humain "une nouvelle classe d'actif financier" et ainsi devenir une "bourse de l'humanité", selon son dirigeant.

Comment ça marche ? Une fois introduits sur un marché virtuel, ces "talents" voient leur cote fluctuer en fonction de leur notoriété et de leurs accomplissements professionnels (performances sportives ou artistiques mais aussi nombre de followers, nombre de likes, nombre de vues...).

Les investisseurs peuvent miser sur les "talents" qu'ils estiment prometteurs en achetant l'équivalent d'actions, qui peuvent ensuite être revendues au moment qu'ils estiment opportun.

Les gains issus de la revente de ces actions d'un nouveau genre peuvent être retirés vers un compte bancaire ou réinvestis dans de nouveaux "talents", augmentant ainsi la participation des fans dans la carrière des futures pépites internationales.

«Un service pour les talents»

"Le fait que des gens investissent de l'argent sur moi me motive encore plus parce que ma valeur est directement liée à mes résultats sportifs", confie à l'AFP Hadrien David, pilote automobile de 19 ans coté chez Royaltiz.

"Et ça me montre qu'il y a des gens qui croient en moi, c'est un peu une nouvelle manière de soutenir un athlète", ajoute-t-il.

Même ambition pour Trendex, start-up franco-américaine lancée à la fin de l'année 2021 et soutenue par Y Combinator, le célèbre accélérateur de start-up de la Silicon Valley, ou encore le Ballon d'Or Karim Benzema, ambassadeur et investisseur de l'entreprise.

"On se voit plus comme un service pour les +talents+, on leur permet d'être rémunérés par le simple fait d'exister et de bien performer", explique à l'AFP Andrea Bonapersona, co-fondateur de Trendex, qui garantit en moyenne une répartition des revenus à hauteur de 70% pour la plateforme et 30% pour les "talents".

La plateforme revendique "plus de 30 000 utilisateurs" et compte "plus de 150 talents", dont la star du basket-ball Rudy Gobert, mais aussi pléthore de personnalités des mondes de la musique, de l'influence ou encore du cinéma.

Quelle régulation ? 

Tout l'enjeu pour ce genre de plateformes, qui ne sont régulées ni par l'Autorité des marchés financiers (AMF) ni par l'autorité nationale des jeux (ANJ), est de réussir à garantir la confiance des potentiels investisseurs sur des actifs dont le potentiel de rentabilité reste encore très incertain.

"La régulation n'est pas là pour contraindre mais pour donner un cadre qui permette de protéger les investisseurs et les professionnels" afin d'éviter "d'amener à un nouveau FTX", souligne Vincent Couroyer, président de la commission innovation/fintech de la Chambre nationale des conseils en gestion de patrimoine, en référence à la récente implosion de la plateforme américaine d'échanges de cryptomonnaies.

"C'est aussi une forme de reconnaissance pour les plateformes de trading en ligne, qui leur permet de dire qu'ils sont des professionnels qui respectent des règles établies par l'administration", ajoute-t-il

"On n'est ni dans une logique de paris ni d'investissement +crypto+", affirme Andrea Bonapersona de Trendex. "Si on peut trouver un cadre juridique clair dans lequel se positionner, on le fera".

"On s'est fixé pour objectif d'être régulé d'ici la fin de l'année 2023", renchérit Christophe Vattier, le patron de Royaltiz. "C'est important pour montrer notre probité et notre sérieux".


CMA CGM annonce la reprise de la compagnie aérienne cargo en faillite Air Belgium

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. (AFP)
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  • Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium
  • L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable

PARIS: Le transporteur maritime français CMA CGM a annoncé mercredi qu'il reprenait la compagnie aérienne belge Air Belgium qui était placée en liquidation en raison d'un passif important accumulé pendant la pandémie de Covid, en promettant de sauvegarder 124 emplois sur 401.

Le groupe marseillais, qui a lancé CMA CGM Air Cargo en mars 2021 pour proposer une offre de fret aérien, va mettre la main sur les quatre avions cargo d'Air Belgium. Il totalisera dès lors neuf appareils effectuant plusieurs liaisons depuis la France, la Belgique et les Etats-Unis. Sa flotte doit doubler d'ici 2027.

L'ajout des quatre appareils d'Air Belgium - deux Airbus A330F et deux Boeing B747F - "permet de renforcer immédiatement nos capacités aériennes tout en répondant aux défis logistiques actuels", s'est réjoui le vice-président exécutif de la division aérienne de CMA CGM, Damien Mazaudier.

L'offre de reprise du transporteur maritime avait été validée par le tribunal de l'entreprise du Brabant wallon fin mars. Air Belgium accumulait les difficultés depuis 2023, après avoir tenté de lancer une activité passager qui n'a jamais été rentable.

Les liens entre Air Belgium et CMA CGM sont anciens puisque la compagnie belge était chargée de l'exploitation de quatre Airbus A330F appartenant à CMA CGM Air Cargo basés à Liège, avant que la compagnie n'obtienne son certificat de transporteur aérien français et ne rapatrie ses appareils à l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle.

CMA CGM a décidé de conserver la marque Air Belgium, "compagnie emblématique du paysage aérien belge", et les appareils resteront basés en Belgique. Deux d'entre eux effectuent une liaison régulière entre Bruxelles et la Chine, tandis que les deux autres sont exploités pour le compte de tiers, a indiqué Damien Mazaudier.

Parallèlement, le groupe marseillais a annoncé son intention de renforcer sa flotte basée à Chicago, où stationnent déjà deux Boeing B777F, "auxquels viendront s'ajouter trois autres appareils" du même modèle.

Ce hub permet d'effectuer des liaisons entre les Etats-Unis, la Chine et l'Asie du Sud-Est. CMA CGM n'a pas souhaité commenter l'impact de la guerre commerciale en cours entre Pékin et Washington sur cette activité.

"Ces avions renforceront la présence du groupe sur les routes transpacifiques et soutiendront l'expansion de ses activités cargo sur le marché américain", a expliqué CMA CGM.

En Europe, CMA CGM Air Cargo dispose déjà de liaisons régulières depuis Paris vers Hong Kong, Shanghai et Zhengzhou.


L’autorité portuaire saoudienne renforce l’attractivité de Dammam avec une zone logistique ambitieuse

La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de SR visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume.
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  • L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam
  • Le projet renfore l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique

RIYAD : L'Autorité portuaire générale d'Arabie saoudite, connue sous le nom de Mawani, a signé un nouvel accord pour développer une zone logistique d'une valeur de 300 millions de riyals saoudiens (79 millions de dollars) dans le port Roi Abdulaziz de Dammam, renforçant ainsi l'ambition du Royaume de devenir une plaque tournante mondiale de la logistique.

Le projet, lancé en partenariat avec Alissa International Motors - une filiale du groupe Abdullatif Alissa Holding - couvrira 382 000 mètres carrés. La nouvelle installation servira de plaque tournante pour l'importation et la réexportation de véhicules et de pièces détachées, a indiqué l'autorité dans un communiqué.

Cette initiative s'aligne sur les objectifs de la stratégie nationale de l'Arabie saoudite en matière de transport et de logistique, qui vise à améliorer l'efficacité de la chaîne d'approvisionnement et à attirer les investissements étrangers et nationaux. La zone logistique de Dammam fait partie d'un plan d'investissement plus large de 10 milliards de RS visant à établir 20 centres logistiques intégrés à travers le Royaume sous la supervision de l'autorité.

La nouvelle installation comprendra un entrepôt de 7 000 mètres carrés consacré au stockage des pièces détachées et conçu pour accueillir plus de 13 000 véhicules.

"Ce développement renforcera l'avantage concurrentiel du port et sa position en tant que centre logistique régional en fournissant des services logistiques de haute qualité", selon Mawani.

L'autorité a également souligné que le projet contribuerait à la diversification de l'économie et renforcerait la participation du secteur privé à la croissance du Royaume.

Le port Roi Abdulaziz, qui constitue déjà un lien vital entre l'Arabie saoudite et les marchés internationaux, offre des infrastructures et des capacités logistiques de pointe, ce qui en fait une destination attrayante pour les entreprises de commerce international.

Par ailleurs, Mawani a signé un autre contrat avec Sultan Logistics pour l'établissement d'une zone logistique supplémentaire dans le port du roi Abdulaziz, d'une valeur de 200 millions de RS. D'une superficie de 197 000 mètres carrés, l'installation comprendra 35 000 mètres carrés d'espace d'entreposage, des bureaux administratifs, des parcs de stockage pour les conteneurs secs et réfrigérés, ainsi qu'une zone de réexportation dédiée.

"Ces installations amélioreront la qualité des services logistiques offerts dans le port et soutiendront le commerce grâce à une efficacité opérationnelle accrue", a ajouté Mawani.

La création de ces nouvelles zones devrait considérablement renforcer la capacité opérationnelle et la compétitivité du port Roi Abdulaziz.

En 2024, l'Arabie saoudite a lancé, développé et inauguré huit zones et centres logistiques, soutenus par environ 2,9 milliards de RS d'investissements du secteur privé. Ces efforts s'inscrivent dans le cadre d'une stratégie plus large visant à consolider la position du Royaume en tant que puissance logistique mondiale de premier plan.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Moody’s et Fitch attribuent des notes de qualité à AviLease, société du PIF

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, la société AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable. (Photo fournie)
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  • Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance
  •  Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030

RIYAD: La société saoudienne AviLease a reçu des notations de crédit de premier ordre de la part des agences Moody’s et Fitch Ratings, alors qu’elle poursuit l’expansion de son portefeuille et renforce son rôle stratégique dans le secteur aéronautique du Royaume.

Détenue par le Fonds d'investissement public d'Arabie saoudite, AviLease a annoncé que Moody's lui avait attribué la note Baa2 avec une perspective stable et que Fitch lui avait attribué la note BBB avec une perspective stable.

Les deux agences ont mis en avant le portefeuille de haute qualité d'AviLease, composé d'avions de nouvelle technologie avec une forte combinaison de crédit, ainsi que la solidité de son bilan et sa trajectoire de croissance.

Elles ont noté que la société devrait devenir l'un des principaux acteurs du secteur mondial du leasing d'ici à 2030.

«Les notations ouvrent la voie à une flexibilité financière encore plus grande, car nous pourrons accéder aux marchés des capitaux de la dette non garantie», a déclaré Edward O'Byrne, PDG d'AviLease, dans un communiqué de presse.

Il poursuit: «L'obtention d'une notation de qualité en moins de trois ans depuis notre création est un exploit remarquable, et nous pensons qu'elle positionne AviLease dans un groupe restreint de bailleurs de l'industrie en un temps record.»

Les notations reconnaissent également le rôle stratégique d'AviLease dans le soutien des initiatives du secteur de l'aviation du PIF dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

«Ces notations permettront à AviLease d'accéder aux marchés de capitaux mondiaux pour financer ses stratégies commerciales, en se positionnant à l'avant-garde de l'industrie du leasing d'avions, en parfaite adéquation avec la stratégie nationale de l'aviation et la Vision 2030 de l'Arabie saoudite», a déclaré Fahad al-Saif, président d'AviLease.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com