Cinéma: un Roméo et Juliette à la libanaise, entre guerre et absurde

Wissam Charaf au Festival international du film de la mer Rouge (Photo, Ammar Abd Rabbo).
Wissam Charaf au Festival international du film de la mer Rouge (Photo, Ammar Abd Rabbo).
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Publié le Vendredi 21 avril 2023

Cinéma: un Roméo et Juliette à la libanaise, entre guerre et absurde

  • Tourné avec peu de moyens entre Beyrouth, un camp de réfugiés syrien du Liban et la Corse, le film a remporté un prix du cinéma européen dans l'une des sections parallèles à la dernière Mostra de Venise
  • Jamais misérabiliste, le film est teinté d'une touche de fantastique: Ahmed voit une partie de son corps se transformer en métal

PARIS: Une histoire d'amour entre un réfugié syrien et une aide à domicile éthiopienne, teintée de fantastique: avec "Dirty, Difficult, Dangerous", le cinéaste libanais Wissam Charaf filme une idylle mystérieuse et désespérée, et exorcise son passé.

Tourné avec peu de moyens entre Beyrouth, un camp de réfugiés syrien du Liban et la Corse, le film a remporté un prix du cinéma européen dans l'une des sections parallèles à la dernière Mostra de Venise.

Ahmed et Mehdia sont deux âmes solitaires, dans un monde qui ne semble pas fait pour eux: lui a tout perdu en quittant la Syrie et ne vit qu'en récoltant des déchets métalliques. Elle a été privée de son passeport éthiopien quand elle est entrée au service d'une famille aisée. Une idylle improbable va se nouer entre eux.

Deux personnages inspirés des "ombres déshumanisés" que le réalisateur a pu observer à Beyrouth: "avec la guerre en Syrie, les réfugiés qui arrivaient erraient dans les rues, cherchant du métal comme des machines, le portant comme ces femmes de ménages éthiopiennes sont chargées de porter les charges ménagères", explique Wissam Charaf, 50 ans, à l'AFP.

Jamais misérabiliste, le film est teinté d'une touche de fantastique: Ahmed voit une partie de son corps se transformer en métal.

"Je me venge de ce qui m'est arrivé dans mon enfance", ajoute le cinéaste. "On passait notre enfance dans des abris, j'ai été blessé par une grenade israélienne à un mètre de moi. J'ai toujours des morceaux de métal en moi, dans la jambe, la tête, qui reviennent parfois à la surface.

Cameraman pour la chaîne de télévision Arte, Wissam Charaf, dont c'est le deuxième long-métrage de fiction, s'est aussi inspiré de son expérience de journaliste de guerre, du Darfour à l'Afghanistan. "Dans le journalisme, en deux jours, tu vas sortir quelques idées principales. Le cinéma n'a pas le même temps, ça me permet de raconter les rouages et leur absurdité", ajoute-t-il.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.