L'intelligence artificielle à l'usine, graal des industriels

Philip Singer, architecte commercial pour les données et l'IA chez Hewlett-Packard Enterprises (HPE), fait fonctionner un robot (développé en coopération entre HPE et la startup allemande d'IA Aleph Alpha) capable de parler et de répondre aux questions lors de la HANNOVER MESSE 2023, la foire technologique de Hanovre, à Hanovre, en Allemagne, le 17 avril 2023. (AFP).
Philip Singer, architecte commercial pour les données et l'IA chez Hewlett-Packard Enterprises (HPE), fait fonctionner un robot (développé en coopération entre HPE et la startup allemande d'IA Aleph Alpha) capable de parler et de répondre aux questions lors de la HANNOVER MESSE 2023, la foire technologique de Hanovre, à Hanovre, en Allemagne, le 17 avril 2023. (AFP).
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Publié le Samedi 22 avril 2023

L'intelligence artificielle à l'usine, graal des industriels

  • A la Foire de Hanovre, en Allemagne, rendez-vous international des technologies industrielles qui s'est déroulé cette semaine, l'engouement pour le potentiel de l'IA générative était de toutes les conversations, sur tous les stands
  • Sa tablette à la main, un jeune employé du fournisseur américain de services informatiques HPE dialogue avec un assistant virtuel doté d'une IA générative - qui apprend de données existantes pour générer de nouveau contenus

HANOVRE : Un robot pour aider à réparer... d'autres robots. La révolution de l'intelligence artificielle (IA) est aussi attendue avec gourmandise par les industriels, qui misent sur cette technologie pour rendre leurs usines plus efficaces.

A la Foire de Hanovre, en Allemagne, rendez-vous international des technologies industrielles qui s'est déroulé cette semaine, l'engouement pour le potentiel de l'IA générative était de toutes les conversations, sur tous les stands.

Sa tablette à la main, un jeune employé du fournisseur américain de services informatiques HPE dialogue avec un assistant virtuel doté d'une IA générative - qui apprend de données existantes pour générer de nouveau contenus. Objectif: faire fonctionner le bras articulé d'un robot.

Pour résoudre un problème technique, "les ouvriers d'une usine n'ont plus besoin de faire venir un expert qualifié sur place, l'intelligence artificielle se charge" de guider la réparation, explique Thomas Meier, analyste de données chez HPE venu présenter le prototype.

Le groupe américain aux 60 000 salariés collabore depuis un an avec la jeune start-up allemande Aleph Alpha, dont l'équipe compte une cinquantaine de personnes, considérée comme l'un des principaux concurrents européens de ChatGPT, le robot conversationnel développé par OpenAI.

Dans cette application industrielle, il s'agit d'utiliser le langage et les images pour communiquer avec les employés d'une usine.

Ceux-ci peuvent par exemple envoyer la photo d'une machine pour que le programme détecte lui-même des erreurs ou valide son installation.

Made in Europe

"A la différence de ChatGPT, notre programme peut retracer les données qui l'ont amené à prendre sa décision", vante M. Meier, vêtu d'une veste bavaroise traditionnelle.

Même si Aleph Alpha a réussi à lever 28 millions d'euros jusqu'à présent, la pépite allemande est bien loin des milliards d'euros brassés par Open AI, financé par l'américain Microsoft.

La start-up de Heidelberg met en avant un atout qui pourrait faire la différence: garder les données des clients en Europe.

L'Autorité italienne de protection des données personnelles a, en effet, bloqué l'usage du robot ChatGPT fin mars, lui reprochant notamment de ne pas respecter la réglementation européenne sur le recueil et la conservation en masse des données.

Le PDG d'Aleph Alpha, Jonas Andrulis, appelle l'Europe à "ne pas mettre seulement son énergie sur la régulation, mais aussi sur la création". "La contribution européenne à l'IA ne doit pas se résumer à une barrière de cookies !", dit-il à l'AFP dans un entretien par téléphone.

Sur un autre stand de la foire, le géant allemand Siemens expose lui aussi une application de l'IA pour optimiser le fonctionnement des usines.

En partenariat avec Microsoft, le conglomérat industriel promet cette année la sortie d'une nouvelle version de l'application Teams de messagerie collective. Dotée de ChatGPT, elle sera spécifiquement conçue pour assister les ouvriers et reconnaître des défauts sur les produits.

Révolution du travail

Microsoft et Siemens, qui disent travailler avec plusieurs clients de l'industrie automobile et aérospatiale, réfutent l'idée que l'IA remplacera des techniciens en chair et en os et supprimera des emplois.

"Nous avons constaté que 70% des problèmes ne sont pas identifiés et donc pas résolus", détaille Anthony Hemmelgarn, PDG de Siemens Digital Industries Software.

En les résolvant, l'IA "ne remplace donc personne", rassure-t-il, promettant surtout des "gains d'efficacité" pour l'industrie.

Autre avantage: l'IA promet "d'atténuer la pénurie de travailleurs qualifiés" dont souffre particulièrement l'Allemagne, estime Jochen Köckler, directeur de la foire de Hanovre.

Dans la première économie européenne, près de 58% des industriels se plaignent d'un manque de main-d’œuvre, d'après une étude de l'institut fédéral de la formation professionnelle (BIBB) publiée en décembre dernier.

Pour Jonas Andrulis, il ne faut pas minimiser les bouleversements qui attendent le monde du travail. "L'IA va absolument tout changer pour les métiers que l'on peut faire devant un ordinateur", professe-t-il.

"Ce n'est pas l'intelligence artificielle qui prendra les emplois, mais plutôt l'entreprise utilisant l'IA qui prendra la part de marché de celle qui ne l'emploiera pas", assure l'entrepreneur.


Les Émirats arabes unis annoncent la mise en place d'un impôt sur les bénéfices des multinationales

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  • Les Émirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, ont annoncé lundi l'introduction d'un impôt de 15 % sur les bénéfices des multinationales à partir de janvier 2025.
  • « Cette étape stratégique reflète l'engagement des Émirats à mettre en œuvre la solution des deux piliers de l'OCDE, qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent », a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.

DUBAÏ : Les Émirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, ont annoncé lundi l'introduction d'un impôt de 15 % sur les bénéfices des multinationales à partir de janvier 2025.

« Cette étape stratégique reflète l'engagement des Émirats à mettre en œuvre la solution des deux piliers de l'OCDE, qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent », a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.

Fin 2021, près de 140 États se sont accordés sur une taxation minimale des multinationales sous l'égide de l'OCDE, consistant en deux piliers : le premier visant une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second une imposition minimale à 15 % sur les sociétés.

La mesure s'appliquera aux multinationales opérant dans le riche pays pétrolier du Golfe dont le chiffre d'affaires global consolidé s'est élevé à au moins 750 millions d'euros au cours d'au moins deux des quatre exercices financiers précédents, a précisé le ministère.

Les Émirats arabes unis, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, ont diversifié leur économie en s'imposant comme un centre régional pour les affaires et le tourisme.

Longtemps considéré comme un paradis fiscal, le pays a été retiré de la liste grise de l'OCDE en février 2023 et a commencé l'année dernière à taxer les bénéfices des entreprises de plus de 375 000 dirhams (environ 91 500 euros) à 9 %.

Il fait toutefois face à une concurrence croissante dans la région, notamment de la part de l'Arabie saoudite qui cherche elle aussi à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à attirer les entreprises étrangères.

Les Émirats continueront « à développer un environnement favorable aux entreprises » et à renforcer leur compétitivité, a souligné le ministère des Finances, annonçant par la même occasion de nouvelles mesures d'incitations fiscales étaient à l'étude pour soutenir l'innovation.


L'Arabie saoudite met en place un comité national pour le développement durable

L'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone (Photo Fournie)
L'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone (Photo Fournie)
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  • Le 8 décembre, la Fédération des chambres saoudiennes a annoncé la formation de son premier comité sur sa plateforme X.
  • Le Royaume partage les défis environnementaux auxquels sont confrontés de nombreux autres pays, principalement en raison de l'industrialisation rapide et de la croissance démographique.

DJEDDAH: L'Arabie saoudite a mis en place le premier comité national pour le développement durable, afin de promouvoir une économie verte et d'intégrer des pratiques commerciales respectueuses de l'environnement.

Le 8 décembre, la Fédération des chambres saoudiennes a annoncé la formation de son premier comité sur sa plateforme X. Khaled bin Abdulrahman Al-Othman en a été nommé président et Nouf bint Abdulaziz Al-Ghamdi vice-présidente.

Le Royaume partage les défis environnementaux auxquels sont confrontés de nombreux autres pays, principalement en raison de l'industrialisation rapide et de la croissance démographique.

En réponse, l'Arabie saoudite prend des mesures décisives pour lutter contre le changement climatique, protéger son environnement et réduire les émissions de carbone, d'après l'agence de presse saoudienne.

Alignée sur les accords climatiques internationaux tels que l'Accord de Paris, la nation s'est engagée à atténuer les effets du changement climatique. Le Royaume, qui connaît un climat aride et qui possède de vastes étendues désertiques, est particulièrement vulnérable à ces impacts environnementaux.

Pour relever ces défis, l'Initiative verte saoudienne a été lancée en 2021, avec pour objectifs de réduire les émissions de carbone, de planter 10 milliards d'arbres et de protéger 30 % des zones terrestres et marines du pays.

Le SIG permet de passer de la vision à la mise en œuvre, avec plus de 80 initiatives lancées et soutenues par un investissement de 188 milliards de dollars. Ces initiatives couvrent des domaines clés tels que le reboisement, la conservation de la biodiversité et la réduction des émissions.

Le Royaume progresse également vers son objectif de devenir le premier producteur et exportateur mondial d'hydrogène, avec des plans visant à séquestrer 27 millions de tonnes de CO₂ par an en produisant 4 millions de tonnes d'hydrogène propre.

L'Arabie saoudite a réalisé des progrès impressionnants dans sa transition vers l'énergie propre. L'année dernière, elle a raccordé 1,3 GW d'énergie renouvelable au réseau national, portant sa capacité totale à 4,1 GW.

Quatre nouvelles centrales électriques au gaz ont également été mises en service, portant ainsi la part de la production d'électricité à partir du gaz naturel à 50 % d'ici 2030.

Le SIG a également permis d'importants progrès dans la réhabilitation des terres, avec la plantation de plus de 95 millions d'arbres et la restauration de 111 000 hectares, soit l'équivalent de plus de 172 000 terrains de football. Grâce à ces efforts, le Royaume-Uni est en bonne voie pour créer une économie durable et respectueuse de l'environnement.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Un prix visant à améliorer les normes touristiques dans les pays arabes a été mis en place

Khaled Al-Akwa, directeur technique et consultant du Prix de la qualité touristique (à gauche), Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme (au centre), et Talal Mandoura, PDG de la Quality Applications Company (à droite), sont photographiés peu après la signature d'un protocole d'accord lançant un nouveau prix touristique. (Photo Fournie)
Khaled Al-Akwa, directeur technique et consultant du Prix de la qualité touristique (à gauche), Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme (au centre), et Talal Mandoura, PDG de la Quality Applications Company (à droite), sont photographiés peu après la signature d'un protocole d'accord lançant un nouveau prix touristique. (Photo Fournie)
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  • Le prix encouragera une concurrence saine, selon un fonctionnaire Ce prix s'inscrit dans le cadre des efforts déployés pour développer un tourisme durable.
  • Il a également expliqué que le prix nécessiterait une gouvernance efficace afin de garantir sa transparence et sa crédibilité, et d'atteindre les objectifs fixés

RIYADH : Un nouveau prix a été lancé dans le but d'améliorer la qualité des offres touristiques dans le monde arabe.

Selon un communiqué publié dimanche, Bandar Al-Fuhaid, président de l'Organisation arabe du tourisme, et Talal Mandoura, PDG de la société Quality Applications, ont signé un mémorandum de coopération lançant le Prix de la qualité touristique.

L'Organisation arabe du tourisme a déclaré que ce prix s'inscrivait dans le cadre de ses efforts visant à améliorer la qualité des services touristiques et à contribuer au développement durable du secteur.

Il comprendra une évaluation complète des différents aspects du secteur, allant des réglementations et des lois à la qualité des services fournis aux touristes.

L'évaluation portera sur huit domaines principaux : la qualité des réglementations et des lois, les services et produits touristiques, la gestion du tourisme, les destinations touristiques, le transport, l'hébergement et la restauration, les visites et les guides, ainsi que la gestion et le transfert des connaissances.

« La société développera des programmes de formation et de qualification pour les individus et les institutions afin de leur permettre d'appliquer les normes de qualité et d'excellence du tourisme », a déclaré M. Mandoura à Arab News.

Il a également expliqué que le prix nécessiterait une gouvernance efficace afin de garantir sa transparence et sa crédibilité, et d'atteindre les objectifs fixés.

Khaled Al-Akwa, directeur technique du prix, a déclaré à Arab News que ce prix encouragera les institutions touristiques à adopter les meilleures pratiques mondiales et à développer leurs produits et services pour répondre à la demande croissante des touristes.

Il a expliqué comment ce prix créerait un environnement concurrentiel sain entre les institutions et stimulerait l'investissement.

« Le prix de la qualité du tourisme est une étape cruciale pour dynamiser le secteur du tourisme arabe. En appliquant les principes de bonne gouvernance, ce prix peut atteindre les objectifs souhaités, à savoir améliorer les services touristiques et renforcer la position du tourisme arabe dans le monde », a déclaré M. Al-Akwa.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com