La candidature de Biden n'est plus qu'un secret de Polichinelle

Le président américain Joe Biden se prépare à signer un décret sur de nouvelles actions en faveur de la justice environnementale dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, DC, le 21 avril 2023. (AFP).
Le président américain Joe Biden se prépare à signer un décret sur de nouvelles actions en faveur de la justice environnementale dans la roseraie de la Maison Blanche à Washington, DC, le 21 avril 2023. (AFP).
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Publié le Samedi 22 avril 2023

La candidature de Biden n'est plus qu'un secret de Polichinelle

  • Le président américain, qui martèle pourtant avoir «l'intention» de se représenter, continue d'entretenir le suspense autour du timing exact de son annonce
  • Plusieurs médias américains, à commencer par le très respecté Washington Post, ont cité jeudi plusieurs sources anonymes pour évoquer l'échéance de la semaine prochaine

WASHINGTON : Personne à la Maison Blanche ne vous dira ouvertement que Joe Biden va annoncer sa candidature à un second mandat mardi. Mais personne ne vous dira le contraire non plus.

Joe Biden lui-même s'en amuse.

Interrogé vendredi dans les jardins de la Maison Blanche pour savoir s'il va faire cette annonce, il a simplement répondu: "je ne sais pas."

Le président américain, qui martèle pourtant avoir "l'intention" de se représenter, continue d'entretenir le suspense autour du timing exact de son annonce.

Plusieurs médias américains, à commencer par le très respecté Washington Post, ont cité jeudi plusieurs sources anonymes pour évoquer l'échéance de la semaine prochaine.

Ces rumeurs, qui agitent le tout Washington, sont évidemment à prendre avec des pincettes: janvier, février, début avril... Le camp Biden a plusieurs fois déjà laissé entendre qu'une annonce était imminente, sans jamais que cela ne se matérialise.

Mais les dernières spéculations semblent avoir quelque chose de différent, car la date de mardi ne doit rien au hasard. Le 25 avril sera le quatrième anniversaire, jour pour jour, de la dernière entrée en campagne de Joe Biden, à la fin de laquelle le démocrate avait privé Donald Trump d'un second mandat.

Annoncer une nouvelle candidature à cette date, alors même que les Américains pourraient assister à un remake du duel de 2020, serait un symbole fort.

Un emploi du temps propice

Aucun événement de campagne ne figure pour l'instant à l'agenda du président la semaine prochaine. Mais son emploi du temps paraît aussi très compatible avec cette possible annonce, surtout si elle est faite par vidéo, ce que plusieurs médias américains suggèrent.

Lundi, Joe Biden présidera une cérémonie décorant des enseignants. Il recevra également trois élus du Tennessee qui avaient manifesté dans leur assemblée locale contre les fusillades à répétition qui endeuillent le pays.

L'éducation et la régulation des armes à feu sont deux des plus grandes priorités de Joe Biden.

Mardi, le jour de la possible annonce, le président doit parler devant un syndicat pour faire part de sa vision sur un de ses principaux leitmotivs: comment ramener les "emplois manufacturiers" aux Etats-Unis et "reconstruire la classe moyenne".

Le lendemain, il recevra le président sud-coréen Yoon Suk Yeol pour un dîner d'Etat, un événement dont il pourrait être tenté de se servir pour se distancer de son prédécesseur Donald Trump, connu pour ses rencontres avec le nord-coréen Kim Jong Un.

«Pupitre»

Tous ces éléments font de cette semaine une période propice pour Joe Biden. Mais ne demandez pas à sa porte-parole Karine Jean-Pierre quelconque confirmation.

Elle agite immédiatement une loi américaine, qui interdit aux employés fédéraux de s'investir dans des campagnes politiques.

"Je sais qu'il y a beaucoup d'intérêt autour de tout cela", a-t-elle dit vendredi lors de son point presse quotidien. "Je comprends évidemment toutes les questions", a déclaré la porte-parole.

"Mais quand il s'agit des projets du président pour 2024, je tiens juste à dire que la loi fédérale m'interdit de parler de sujets liés à une campagne depuis ce pupitre", a-t-elle assuré.

Son refus de répondre a incité les reporters à reposer la question de façon plus originale.

"Comment le président a-t-il prévu de marquer le quatrième anniversaire de sa dernière candidature?", "Qui peut répondre à nos questions sur 2024?", ont lancé les journalistes.

"Je n'ai rien à dire sur 2024", a asséné Karine Jean-Pierre. "Dans tous les cas, ça ne viendra pas de ce pupitre."


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.