American Airlines ouvre les portes du Boeing 737 MAX pour dissiper les peurs

American Airlines cherche à prouver que l'avion 737 MAX de Boeing est sûr pour les passagers après avoir été immobilisé après deux accidents à cinq mois d'intervalle. (AFP)
American Airlines cherche à prouver que l'avion 737 MAX de Boeing est sûr pour les passagers après avoir été immobilisé après deux accidents à cinq mois d'intervalle. (AFP)
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

American Airlines ouvre les portes du Boeing 737 MAX pour dissiper les peurs

  • Cet avion, qui représentait plus de deux-tiers du carnet de commandes de Boeing avant les accidents, avait été cloué au sol dans le monde entier en mars 2019 après deux accidents rapprochés ayant fait au total 346 morts
  • L'opération de charme a commencé mardi avec un vol à bord duquel Doug Parker, le PDG d'American Airlines, et son épouse avaient pris place

DALLAS : American Airlines va opérer mercredi un vol du Boeing 737 MAX avec à bord des journalistes pour tenter de dissiper les peurs et convaincre de la sûreté de cet avion, dont l'interdiction de vol a été levée récemment aux Etats-Unis, au grand dam de familles de victimes.

Ce vol promotionnel, auquel a été convié l'AFP, doit décoller vers 10H, heure locale (16H GMT) et reliera Dallas (Texas) à Tulsa (dans l'Oklahoma), selon les informations fournies par la compagnie aérienne, qui a prévu de faire revoler le 737 MAX fin décembre aux Etats-Unis.

Cet avion, qui représentait plus de deux-tiers du carnet de commandes de Boeing avant les accidents, avait été cloué au sol dans le monde entier en mars 2019 après deux accidents rapprochés ayant fait au total 346 morts.

Les autorités américaines et brésiliennes ont donné en novembre leur feu vert respectif pour sa remise en service après plusieurs modifications de l'appareil et la mise en place d'une formation spécifique pour les pilotes.

L'Union européenne devrait leur emboîter le pas d'ici fin janvier 2021, tandis que la Chine entretient pour le moment le mystère sur ses intentions.

American Airlines prévoit son premier vol commercial dès le 29 décembre, aux Etats-Unis.

Mais pour attirer et rassurer la clientèle sur la fiabilité de l'appareil, qui a subi la plus longue immobilisation au sol de l'histoire de l'aviation civile, la compagnie s'est lancé dans une stratégie de communication active.

L'opération de charme a commencé mardi avec un vol à bord duquel Doug Parker, le PDG d'American Airlines, et son épouse avaient pris place.

Trois autres vols avec des employés de la compagnie aérienne sont en outre prévus avant la reprise des vols commerciaux, a indiqué à l'AFP une porte-parole. 

L'avion est déjà passé par plusieurs milliers d'heures de vols d'essai aux mains de spécialistes du secteur aérien. Le patron de l'agence américaine de l'aviation, Steve Dickson, a lui-même pris les commandes de l'appareil fin septembre.

La principale modification réclamée par les régulateurs concerne le logiciel de commandes de vol MCAS, que les pilotes des vols de Lion Air, le 29 octobre 2018, et d'Ethiopian Airlines, le 10 mars 2019, n'ont pas réussi à maîtriser.

Insuffisant, pour les familles

D'autres logiciels doivent aussi être changés, tout comme le repositionnement de certains câbles. 

Boeing a prévu de mettre en place un centre d'opérations qui surveillera tous les vols en temps réel. 

Mais pour les familles des victimes, c'est insuffisant. Elles estiment qu'il y a encore des problèmes techniques à corriger et déconseillent de monter à bord.

«Le 737 MAX est un avion qui a des défauts», fustige, dans un communiqué transmis par le cabinet d'avocats américain Clifford, Ike Riffel, qui a perdu deux de ses fils, Melvin et Bennett, dans la tragédie du 737 MAX d'Ethiopian Airlines. 

Pour Michael Stumo, qui a perdu sa fille Samya, 24 ans, dans le même crash, «ce vol promotionnel a été arrangé par l'équipe marketing d'American Airlines simplement parce que la compagnie a commis une erreur en achetant beaucoup plus de MAX que quasiment toute autre compagnie».

American Airlines était en effet le deuxième plus gros client du Boeing 737 MAX avant les accidents avec 24 exemplaires en service, derrière Southwest (34 unités).

Si Boeing a enregistré des annulations de commandes depuis les accidents, l'avionneur pourrait voir arriver de nouveaux contrats.

Le transporteur irlandais Ryanair pourrait ainsi annoncer jeudi une commande de 737 MAX, ont indiqué à l'AFP mercredi des sources industrielles sous couvert d'anonymat.

La compagnie et Boeing se sont refusés à tout commentaire.

 


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".