Covid-19: le Maroc espère lancer sa campagne de vaccination d'ici la fin de l'année

 Le Maroc espère lancer une ambitieuse campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus d'ici la fin de l'année, mais ses efforts ont suscité des soupçons et des rumeurs dans le pays. (Fichier / AFP)
Le Maroc espère lancer une ambitieuse campagne de vaccination contre le nouveau coronavirus d'ici la fin de l'année, mais ses efforts ont suscité des soupçons et des rumeurs dans le pays. (Fichier / AFP)
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Publié le Mercredi 02 décembre 2020

Covid-19: le Maroc espère lancer sa campagne de vaccination d'ici la fin de l'année

  • Le Royaume-Uni a été mercredi le premier pays au monde à approuver l'utilisation massive d'un vaccin, celui produit par Pfizer/BioNTech et va le déployer dès la semaine prochaine dans l'espoir de contenir enfin la pandémie
  • La date de lancement de la campagne au Maroc reste «tributaire de la validation des vaccins mais aussi du calendrier de livraison» des producteurs pharmaceutiques, a-t-il souligné

MAROC : Après avoir opté pour les vaccins chinois Sinopharm et britanniques AstraZeneca, le Maroc espère lancer d'ici la fin de l'année une campagne visant à immuniser en trois mois quelque 20 millions d'adultes, suscitant attentes, inquiétudes et rumeurs dans ce pays frappé de plein fouet par la crise sanitaire.

Le Royaume-Uni a été mercredi le premier pays au monde à approuver l'utilisation massive d'un vaccin, celui produit par Pfizer/BioNTech et va le déployer dès la semaine prochaine dans l'espoir de contenir enfin la pandémie.

Chaque pays est souverain pour «décréter une utilisation d’urgence» du vaccin de son choix, a expliqué le ministre marocain de la Santé, Khalid Aït Taleb, dans un entretien avec l'AFP.

La date de lancement de la campagne au Maroc reste «tributaire de la validation des vaccins mais aussi du calendrier de livraison» des producteurs pharmaceutiques, a-t-il souligné.

Le royaume mise beaucoup sur le vaccin chinois Sinopharm, ayant passé en août un accord lui permettant de participer aux tests cliniques menés dans une dizaine de pays, de s'assurer la livraison de 10 millions de doses après des résultats probants et de prévoir une production locale dans le cadre d'un échange d'expertise. 

Dans l'attente des résultats préliminaires de la phase 3 des tests chinois, les autorités marocaines espèrent lancer au plus vite la «riposte virale», selon M. Aït Taleb. 

La pandémie de covid-19 ne faiblit pas dans le royaume, avec plus de 5.000 nouveaux cas quotidiens, pour un total de 359.844 contaminations, dont 5915 décès et 310193 guérisons, selon les derniers chiffres officiels. 

Le taux de létalité reste faible (environ 1,7%), mais les hôpitaux frôlent la saturation dans la région de Casablanca, le poumon économique du pays et le personnel médical, sur le front depuis mars, montre des signes d'épuisement, dans un secteur marqué par la pénurie de main d'infirmières et de médecins. 

L'objectif est de vacciner plus de 20 millions de personnes en trois mois en mobilisant 12.750 professionnels (santé publique, secteur privé, médecine militaire et Croissant Rouge marocain).

« Première ligne »

Les premières inoculations seront réservées au personnel «de première ligne» (santé, sécurité), aux «personnes utiles» (transports, etc.) et à la population «à risque» (plus de 65 ans, problèmes de santé, etc.), comme l'a expliqué à l'AFP le ministre de la Santé.

En attendant les premiers vaccins, le sujet alimente toutes les conversations, entre espoir et inquiétude. D'autant que «sur les réseaux sociaux, on se fait un plaisir, à chacun son info», résume le site Hesspress.

Les premières rumeurs ont commencé à courir dès la publication du communiqué officiel annonçant le 9 novembre que le roi Mohammed VI avait avalisé le lancement d'une «opération massive de vaccination», sans préciser le calendrier ni le type de vaccin.

A la mi-novembre, le ministère de la Santé a publié un démenti «formel» après la publication sur les réseaux sociaux d'un faux projet de loi déclarant la vaccination obligatoire, alors qu'elle est facultative. 

Cette semaine, une photographie légendée «officiel: lancement de la campagne de vaccination au Maroc» montrant un jeune homme transporté de force par six policiers a été débusquée comme «fake news» sur le compte twitter de la sûreté nationale marocaine (DGSN). 

Les médias locaux convoquent tous les jours des experts pour apaiser «la vague de scepticisme» et contrecarrer les «critiques farfelues et fantaisistes», à savoir ceux qui doutent de l'efficacité du vaccin, ceux qui redoutent «d'être des cobayes», ceux qui pensent que le «vaccin modifie l'ADN»....

En même temps, l'effervescence médiatique autour du vaccin a fait souffler «un vent d'optimisme» sur l'activité économique, déprimée par la crise liée à la pandémie et par la sécheresse qui frappe le pays, selon le journal l'Economiste.

Fin septembre, la banque centrale marocaine a aggravé ses prévisions de récession pour 2020, tablant sur une contraction de 6,3% liée au «redémarrage plus lent que prévu» des activités.

Au point mort depuis la fermeture des frontières à la mi-mars, le secteur du tourisme, un des piliers de l'économie marocaine, voit le vaccin comme le principal espoir de relance.

 


Yémen: Le cabinet saoudien espère que les forces des Émirats arabes unis se retireront dans les 24 heures

Le roi Salman d'Arabie saoudite préside la session du cabinet de mardi. (SPA)
Le roi Salman d'Arabie saoudite préside la session du cabinet de mardi. (SPA)
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  • Le cabinet a déclaré qu'il espérait que les Émirats arabes unis cesseraient tout soutien militaire ou financier au STC et à toute autre partie au Yémen
  • Le cabinet a déclaré qu'il espérait également que les Émirats arabes unis prendraient les mesures nécessaires pour préserver les relations entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis

RIYAD: Le cabinet saoudien, présidé par le roi Salman, a exprimé mardi l'espoir que les forces émiraties se retireront du Yémen dans les 24 heures, conformément à la demande yéménite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cabinet a également déclaré qu'il espérait que les Émirats arabes unis cesseraient tout soutien militaire ou financier au Conseil de transition du Sud et à toute autre partie au Yémen, a ajouté SPA.

Le cabinet a déclaré qu'il espérait également que les Émirats arabes unis prendraient les mesures nécessaires pour préserver les relations entre l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, que le Royaume souhaite renforcer, et a déclaré qu'il se réjouissait de travailler ensemble à tout ce qui renforcerait la prospérité et la stabilité des pays de la région.

Le cabinet a exprimé son regret quant aux résultats des efforts de désescalade que le Royaume a voulu poursuivre et qui se sont heurtés à une escalade injustifiée qui contredit les principes sur lesquels la Coalition pour le soutien de la légitimité au Yémen a été fondée, sape ses efforts pour parvenir à la sécurité et à la stabilité au Yémen et est incompatible avec toutes les promesses que le Royaume a reçues des Émirats arabes unis.

Le Cabinet apprécie le rôle de la Coalition pour le soutien de la légitimité au Yémen dans la protection des civils dans les gouvernorats de Hadramaout et d'Al-Mahra, en réponse à la demande du président du Conseil présidentiel yéménite Rashad Al-Alimi, et dans la réduction de l'escalade afin de parvenir à la sécurité et à la stabilité et d'empêcher l'expansion du conflit.

Le cabinet a réaffirmé que le Royaume n'hésitera pas à prendre les mesures nécessaires pour faire face à toute atteinte ou menace à sa sécurité nationale, ainsi que son engagement en faveur de la sécurité, de la stabilité et de la souveraineté du Yémen, et son soutien total à M. Al-Alimi et à son gouvernement.

En ce qui concerne les autres affaires régionales, le cabinet a réaffirmé le soutien du Royaume à la souveraineté, à l'intégrité territoriale et à la sécurité de la Somalie, et rejette la déclaration de reconnaissance mutuelle entre Israël et le Somaliland, car elle consacre des mesures séparatistes unilatérales qui violent le droit international.


Cisjordanie: Israël dit avoir tué un homme qui fonçait sur des soldats

 L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée. (AFP)
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  • "Un rapport a été reçu concernant un terroriste qui a tenté de renverser des soldats de Tsahal opérant dans la zone d'Einabus", a indiqué l'armée dans un communiqué. "En réponse, les soldats ont tiré sur le terroriste et l'ont neutralisé"
  • Le texte n'a pas fourni d'autres détails sur l'incident, survenu quelques jours après qu'un Palestinien a renversé avec son véhicule un Israélien sexagénaire, puis poignardé à mort une jeune femme de 18 ans dans le territoire occupé

JERUSALEM: L'armée israélienne a déclaré mardi avoir abattu un homme qui tentait de renverser avec son véhicule un groupe de soldats, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

"Un rapport a été reçu concernant un terroriste qui a tenté de renverser des soldats de Tsahal opérant dans la zone d'Einabus", a indiqué l'armée dans un communiqué. "En réponse, les soldats ont tiré sur le terroriste et l'ont neutralisé".

Le texte n'a pas fourni d'autres détails sur l'incident, survenu quelques jours après qu'un Palestinien a renversé avec son véhicule un Israélien sexagénaire, puis poignardé à mort une jeune femme de 18 ans dans le territoire occupé.

Il a également été tué lors de l'attaque. À la suite de cet incident survenu vendredi, l'armée a mené une opération de deux jours dans la ville cisjordanienne de Qabatiya, d'où provenait l'assaillant, arrêtant plusieurs de ses habitants, dont son père et ses frères.

De nombreuses attaques ont été perpétrées en Israël par des Palestiniens depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien.

Les violences se sont également intensifiées en Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967. Depuis le 7-Octobre, plus d'un millier de Palestiniens, parmi lesquels des civils et des combattants, y ont été tués par des soldats ou des colons israéliens, selon un décompte de l'AFP établi à partir de données de l'Autorité palestinienne.

Dans le même temps, selon des données officielles israéliennes, au moins 44 Israéliens, civils ou soldats, y ont été tués dans des attaques palestiniennes ou lors de raids militaires israéliens.

 


La Coalition arabe annonce une frappe aérienne “limitée” contre deux navires ayant acheminé des armes au Yémen

Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
Sur cette photo prise le 29 novembre 2018, des forces pro-gouvernementales yéménites montent la garde près d'un navire amarré dans le port d'al-Mukalla, dans la province d'Hadramaout, au sud-ouest du Yémen. (AFP/Archives)
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  • La Coalition appelle à l’évacuation du port d'al-Mukalla, laissant présager une opération militaire majeure visant à contraindre le STC à se retirer
  • Le porte-parole indique que les deux navires ont transporté des armes depuis le port émirati de Fujairah vers al-Mukalla sans autorisation du commandement de la Coalition

Riyad : La Coalition de soutien à la légitimité au Yémen a annoncé mardi avoir mené une frappe aérienne « limitée » visant deux navires ayant introduit clandestinement des armes et d’autres équipements militaires dans le port d'al-Mukalla, dans le sud du Yémen.

Dans un communiqué relayé par l’Agence de presse saoudienne (SPA), le porte-parole des forces de la Coalition, le général de division Turki Al-Maliki, a indiqué que deux navires en provenance du port de Fujairah, aux Émirats arabes unis, étaient entrés dans le port d'al-Mukalla, dans le gouvernorat de Hadramaout, sans obtenir d’autorisations officielles du commandement des forces conjointes de la Coalition.

« Les équipages des deux navires ont désactivé leurs systèmes de suivi et déchargé une grande quantité d’armes et de véhicules de combat afin de soutenir les forces du Conseil de transition du Sud (STC) dans les gouvernorats orientaux du Yémen (Hadramaout et Al-Mahra), dans le but d’alimenter le conflit. Il s’agit d’une violation flagrante de la trêve et des efforts visant à parvenir à une solution pacifique, ainsi que d’une violation de la résolution n° 2216 (2015) du Conseil de sécurité des Nations unies », a déclaré le porte-parole.

La Coalition a exhorté les civils et les pêcheurs à évacuer le port d'al-Mukalla, indiquant qu’une opération militaire de grande ampleur visant à imposer le retrait du STC pourrait être imminente.

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Carte Google indiquant l'emplacement d'al-Mukalla dans le sud du Yémen.

Al-Maliki a précisé que les forces de la Coalition avaient agi à la demande de Rachad Al-Alimi, président du Conseil présidentiel de direction du Yémen, « afin de prendre toutes les mesures militaires nécessaires pour protéger les civils dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra ».

La semaine dernière, Al-Alimi avait averti que les actions unilatérales du STC poussaient le pays vers un seuil dangereux.

« Compte tenu du danger et de l’escalade représentés par ces armes, qui menacent la sécurité et la stabilité, les forces aériennes de la Coalition ont mené ce matin une opération militaire limitée visant les armes et les véhicules de combat déchargés des deux navires au port d'al-Mukalla. L’opération a été menée après documentation du déchargement et conformément au droit international humanitaire et à ses règles coutumières, sans qu’aucun dommage collatéral ne soit enregistré », a déclaré mardi le général Al-Maliki.

Il a réaffirmé l’« engagement constant de la Coalition en faveur de la désescalade et du maintien du calme dans les gouvernorats de Hadramaout et d’Al-Mahra, ainsi que de la prévention de tout soutien militaire de la part de quelque pays que ce soit à une faction yéménite sans coordination avec le gouvernement yéménite légitime et la Coalition », afin d’assurer le succès des efforts du Royaume et de la Coalition pour instaurer la sécurité et la stabilité et empêcher l’extension du conflit.

Par ailleurs, le président du Conseil présidentiel yéménite a décrété mardi l’état d’urgence pour une durée de 90 jours, incluant un blocus aérien, maritime et terrestre de 72 heures.

Ignorant les accords précédents conclus avec la Coalition, le groupe se désignant sous le nom de Conseil de transition du Sud (STC) a lancé début décembre une vaste campagne militaire, prenant le contrôle du gouvernorat de Hadramaout, à la frontière saoudienne, ainsi que du gouvernorat oriental d’Al-Mahra, à la frontière avec Oman.

Les forces du STC, soutenues par les Émirats arabes unis, se sont emparées de la ville de Seiyoun, y compris de son aéroport international et du palais présidentiel. Elles ont également pris le contrôle des champs pétroliers stratégiques de PetroMasila, qui représentent une part majeure des ressources pétrolières restantes du Yémen.

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Des membres yéménites des tribus Sabahiha de Lahj, qui vivent le long de la bande entre le sud et le nord du pays, se rassemblent lors d'un rassemblement dans la ville portuaire côtière d'Aden, le 14 décembre 2025, pour manifester leur soutien au Conseil de transition du Sud (STC), soutenu par les Émirats arabes unis, qui souhaite rétablir l'indépendance du Yémen du Sud. (AFP)

Cette situation a conduit l’Arabie saoudite à exiger fermement le retrait du STC et la remise des zones saisies aux Forces du Bouclier national, une unité soutenue par Riyad.

La Coalition a averti que tout mouvement militaire compromettant les efforts de désescalade serait traité immédiatement afin de protéger les civils, selon l’Agence de presse saoudienne.

Le 26 décembre, les Émirats arabes unis ont publié un communiqué saluant les efforts de l’Arabie saoudite en faveur de la sécurité et de la stabilité au Yémen.

Le communiqué, relayé par l’agence de presse officielle WAM, a loué le rôle constructif de l’Arabie saoudite dans la défense des intérêts du peuple yéménite et le soutien à ses aspirations légitimes à la stabilité et à la prospérité.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com