Une feuille de route pour le développement de l’hydrogène en Algérie

Les intervenants lors de la rencontre sur l'hydrogène vert. (Photo fournie)
Les intervenants lors de la rencontre sur l'hydrogène vert. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 24 avril 2023

Une feuille de route pour le développement de l’hydrogène en Algérie

  • Les autorités comptent établir des accords stratégiques avec des partenaires et investisseurs étrangers intéressés par cette vision d’avenir en matière d’énergie
  • Selon le ministère de tutelle, cette stratégie ambitionne de faire de l’Algérie un des pays pionniers dans la production et la commercialisation de cette énergie propre et elle vise à fournir au marché européen 10% de ses besoins à l’horizon 2040

PARIS: Fixée comme l’une des priorités du gouvernement algérien dans le secteur de l’énergie, une feuille de route pour le développement de l’hydrogène est en cours d’élaboration. Son objectif: réunir toutes les conditions nécessaires à la création d’un environnement écologique et économique attractif.

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Lors de journée consacrée à la feuille de route sur l'hydrogène à Alger. (Photo fournie).

Cette feuille de route a été évoquée lors d’un atelier de présentation et de promotion de la stratégie nationale de développement de la filière de l’hydrogène, organisé par le ministère de tutelle, le 23 mars 2023, auquel ont participé la ministre de l'Environnement et des Énergies renouvelables, Fazia Dahleb; le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun; le commissaire aux Énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique (Cerefe), Noureddine Yassaa, ainsi que de nombreux spécialistes du secteur et des représentants de diverses institutions.

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Ministre de l'environnement lors de son intervention. (Photo fournie)

«Une préparation optimale a été faite pour la mise en œuvre de la feuille de route de développement de l'hydrogène. Cette dernière permettra de réunir toutes les conditions nécessaires à la création d’un environnement écologique et économique attractif à même de développer cette filière, placée parmi les priorités du gouvernement», affirme Mohamed Arkab, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, lors de son allocution d’ouverture de cette journée d’étude.

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Mohamed Arkab, le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, lors de son allocution d’ouverture de cette journée d’étude. (Photo fournie)

Une vision d’avenir

Disposant de nombreux atouts et de potentialités considérables, l’Algérie ambitionne de jouer un rôle de premier plan sur le marché mondial de l’hydrogène vert. Les autorités comptent établir des accords stratégiques avec des partenaires et investisseurs étrangers intéressés par cette vision d’avenir en matière d’énergie. Ali Aoun a indiqué que «le développement de l’hydrogène est une priorité et un objectif stratégique à la lumière de la politique économique». Fazia Dahleb a souligné de son côté que la feuille de route «définit les grandes lignes pour développer la filière de l'hydrogène et elle constitue une opportunité pour contribuer au développement et à l’orientation vers une économie verte».

Disposant de nombreux atouts et de potentialités considérables, l’Algérie ambitionne de jouer un rôle de premier plan sur le marché mondial de l’hydrogène vert.

Noureddine Yassaa a souligné que la stratégie nationale de développement de la filière s'inscrit dans le cadre d'une vision inclusive permettant de poser «les fondements d'un système énergétique flexible et durable à même de réaliser une sécurité énergétique sur le long terme» qui permettra au pays «de renforcer sa place et son rôle pivot en la matière» sur le marché mondial. Il précise que ce développement «permettra d’accélérer la réalisation des projets des énergies renouvelables et de diversifier les sources d'énergie».

Production et commercialisation

Selon le ministère de tutelle, cette stratégie ambitionne de faire de l’Algérie un des pays pionniers dans la production et la commercialisation de cette énergie propre et elle vise à fournir au marché européen 10% de ses besoins à l’horizon 2040. Les intervenants ont mis en avant les capacités techniques et les avantages concurrentiels qu’offre le pays en matière de production et d’exportation de 30 et 40 milliards de kilowatts (kW) d'hydrogène gazeux, liquéfiés et dérivés, pouvant approvisionner le marché européen à hauteur de 10% de ses besoins d'ici à 2040, à des prix de vente très concurrentiels.

La feuille de route passe par trois étapes. La première concerne le démarrage et la formation (2023-2030); la deuxième sera consacrée à l’expansion et à la création du marché (2030-2040) et la dernière phase (2040-2050) à l’industrialisation et à l’exportation de l'hydrogène bleu, produit par la conversion du méthane, et l'hydrogène vert, au moyen de l'électrolyse de l'eau à l'aide d'énergies renouvelables.

 


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".