Les Libanais évacués du Soudan arrivent à Beyrouth

Des Libanais évacués du Soudan se serrent la main à leur arrivée à l’aéroport international Rafic-Hariri, à Beyrouth, où ils sont accueillis par leurs familles, le mardi 25 avril 2023. (AP)
Des Libanais évacués du Soudan se serrent la main à leur arrivée à l’aéroport international Rafic-Hariri, à Beyrouth, où ils sont accueillis par leurs familles, le mardi 25 avril 2023. (AP)
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Publié le Mercredi 26 avril 2023

Les Libanais évacués du Soudan arrivent à Beyrouth

  • Le premier groupe, composé de douze Libanais, est arrivé à 15 heures. Le second avion a atterri à 23 heures, avec à son bord trente-deux passagers, dont douze Palestiniens
  • M. Bou Habib a fait l’éloge de l’Arabie saoudite pour les efforts qu’elle a consentis en vue d’évacuer des personnes du Soudan, un processus à la fois délicat et éprouvant

BEYROUTH: Mardi, des réfugiés libanais et palestiniens ont été évacués en deux groupes du Soudan vers Beyrouth.

Au départ de Djeddah, ils ont atterri à l’aéroport international Rafic-Hariri à bord de deux avions de la compagnie aérienne Middle East Airlines.

Le premier groupe, composé de douze Libanais, est arrivé à 15 heures. Le second avion est arrivé à 23 heures avec à son bord trente-deux passagers, dont douze Palestiniens.

Les personnes évacuées ont été accueillies à l’aéroport par le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, l’ambassadeur du Liban en Arabie saoudite, Fawzi Kabbara, et le chef de la Haute Commission de secours, le général de division Mohammed Khair.

Lundi, plusieurs Libanais, parmi lesquels des hommes d’affaires et leurs familles, ont été évacués du Soudan.

M. Bou Habib a fait l’éloge de l’Arabie saoudite pour les efforts qu’elle a consentis en vue d’évacuer des personnes du Soudan, un processus à la fois délicat et éprouvant, selon lui.

«Les Émirats arabes unis [EAU] ont pris en charge le transfert de Khartoum vers Port-Soudan. C’est le royaume d’Arabie saoudite qui a assuré la deuxième étape, de Port-Soudan vers le Liban», a-t-il précisé.

M. Bou Habib s’est exprimé en ces termes: «Nous remercions vivement tous ceux qui ont aidé les Libanais évacués. Je tiens à remercier tout particulièrement l’Arabie saoudite d’avoir donné la priorité aux Libanais. Il ne faut pas oublier la Jordanie, qui a également proposé de nous aider. Elle ne dispose toutefois que de moyens limités en matière d’avions de guerre.»

En effet, les personnes évacuées ont été transférées à bord d’un navire de la marine royale saoudienne qui avait quitté la ville de Port-Soudan pour se rendre à Djeddah.

Le ministre libanais des Affaires étrangères a fait la déclaration suivante: «Nous avons évacué à ce jour près de soixante personnes, dont des Libanais et des Palestiniens. Quatre Syriens ont décidé de rester en Arabie saoudite. Ce pays leur a accordé des visas pour un mois; nous avons toutefois autorisé leur entrée au Liban. Nous invitons les Libanais bloqués au Soudan à nous contacter pour rendre possible leur évacuation.»

«L’ambassadrice du Liban au Soudan, Dima Haddad, a été transférée à Port-Soudan. Elle rentrera au Liban avec le dernier groupe de Libanais qui seront transportés à Beyrouth.»

«Un groupe de seize Libanais a quitté Khartoum; il est attendu à Port-Soudan.»

La communauté libanaise au Soudan compte environ cent individus. La plupart d’entre eux sont des hommes d’affaires accompagnés de leurs familles. Certains se trouvaient à Beyrouth pour la fête de l’Aïd al-Fitr lorsque les affrontements ont éclaté à Khartoum.

Le processus d’évacuation a démarré à l’aube du dimanche. La communauté libanaise s’est donc rassemblée devant l’hôtel Rotana de Khartoum avant de se diriger par voie terrestre vers l’hôtel Coral Port Sudan. Ce parcours, jalonné de dangers, dure plusieurs heures.

«Les personnes évacuées sont pour la plupart des hommes d’affaires et des personnes qui travaillent dans des entreprises au Soudan», a indiqué le général de division Mohammed Khair.

La situation à Khartoum est «effroyable», a témoigné Hassane Attia, un Libanais qui a été évacué en compagnie de sa femme et de leur enfant. Il a expliqué qu’il avait franchi de nombreux barrages au cours du trajet entre Khartoum et Port-Soudan, qui dure dix-huit heures.

Un autre évacué a fait savoir que les hommes d’affaires libanais étaient préoccupés par le sort de leurs biens et de leur argent, désormais compromis à Khartoum.

Le chef du gouvernement intérimaire, Najib Mikati, a remercié le roi Salmane et le prince héritier, Mohammed ben Salmane, pour «l’attention particulière que le Royaume a accordée aux Libanais évacués et pour les efforts consentis par les ministères saoudiens des Affaires étrangères et de la Défense. Il a également salué tous ceux qui ont contribué à l’évacuation des Libanais de manière à ce qu’ils puissent rentrer chez eux sains et saufs».

«L’Arabie saoudite a été et continue d’être le premier soutien sur lequel s’appuient le Liban et son peuple, quelles que soient les circonstances. Le peuple libanais, toutes confessions confondues, espère pouvoir rendre l’amour dont le Royaume fait preuve à son égard et exprimer ainsi sa gratitude et sa loyauté», a affirmé M. Mikati.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com