Frappes nocturnes sur plusieurs villes ukrainiennes, au moins deux morts à Dnipro

Des médecins prodiguent les premiers soins à un soldat ukrainien blessé à un point de stabilisation médicale près de Bakhmout, dans la région de Donetsk, le 27 avril 2023 (Photo, AP).
Des médecins prodiguent les premiers soins à un soldat ukrainien blessé à un point de stabilisation médicale près de Bakhmout, dans la région de Donetsk, le 27 avril 2023 (Photo, AP).
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Publié le Vendredi 28 avril 2023

Frappes nocturnes sur plusieurs villes ukrainiennes, au moins deux morts à Dnipro

  • Selon la municipalité de Kiev, 11 missiles de croisière tirés depuis des bombardiers stratégiques ont été abattus dans le ciel de la capitale, ainsi que deux drones
  • En revanche, à Dnipro, grande ville du centre-est de l'Ukraine, l'attaque russe a fait deux morts, selon le maire Borys Filatov

KIEV: L'Ukraine a subi dans la nuit de jeudi à vendredi des attaques de missiles russes sur Kiev et plusieurs autres villes, qui ont fait au moins deux morts et touché un immeuble résidentiel.

Selon la municipalité de Kiev, 11 missiles de croisière tirés depuis des bombardiers stratégiques ont été abattus dans le ciel de la capitale, ainsi que deux drones, sans qu'ils aient fait de victimes ou de destructions notables.

En revanche, à Dnipro, grande ville du centre-est de l'Ukraine, l'attaque russe a fait deux morts, selon le maire Borys Filatov.

Des missiles "ont de nouveau tué des civils à Dnipro. Une jeune femme et un enfant de trois ans sont décédés", a-t-il indiqué sur Telegram.

A Ouman, ville de quelque 80 000 habitants dans le centre du pays, une vidéo diffusée par les médias ukrainiens montre un immeuble d'habitation éventré avec de nombreux gravas au sol.

"Un missile ennemi a touché un immeuble résidentiel. Les informations sur les victimes sont en cours de clarification", a indiqué sur Telegram Zoya Vovk, porte-parole de la police régionale.

Selon le gouverneur régional Igor Tabourets, Ouman a été touchée par deux missiles de croisière, l'un ayant touché un immeuble résidentiel et l'autre un entrepôt.

"Nous avons cinq blessés, ils sont à l'hôpital", a-t-il précisé sur Telegram.

A Kiev, une ligne électrique a été coupée à la suite de la chute d'un débris qui a aussi endommagé la chaussée, selon les autorités.

"Aucune victime civile ni aucun dommage aux bâtiments résidentiels ou aux infrastructures n'ont été signalés" dans la capitale, a déclaré le chef des forces de défense antiaérienne de Kiev, Serguiï Popko, cité par l'administration.

Attaques plus rares

Si la Russie a régulièrement bombardé les villes et infrastructures ukrainiennes l'hiver dernier, les frappes massives étaient devenues plus rares ces derniers mois.

Il s'agit de la première attaque massive de missiles sur la capitale ukrainienne depuis début mars.

Les frappes russes menées durant l'hiver visaient en particulier les infrastructures énergétiques, provoquant régulièrement des coupures massives d'électricité et d'eau courante. Ces attaques impliquaient alors des dizaines de missiles.

Cette tactique russe n'a toutefois pas fait plier Kiev.

Le système de défense antiaérienne ukrainien a été renforcé ces derniers mois par la livraison de matériel occidental, crucial pour l'effort de guerre du pays. Kiev a notamment reçu en avril les systèmes sophistiqués américains Patriot.

La capitale ukrainienne avait été la cible la semaine dernière d'une attaque de 12 drones de fabrication iranienne, dont huit avaient été abattus, sans faire de victimes.

L'essentiel des combats se déroule aujourd'hui dans l'Est pour le contrôle de la région industrielle du Donbass, et notamment dans la ville de Bakhmout, presque entièrement détruite par les affrontements.

L'Ukraine dit préparer depuis des mois une contre-offensive destinée à repousser les forces russes des territoires qu'elles occupent actuellement dans l'Est et le Sud.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.