Suzanne Valadon, modèle devenue peintre, prend sa revanche à Metz

Un visiteur regarde un tableau intitulé «Portrait de famille» (1912) de la peintre française Suzanne Valadon lors d'une exposition consacrée à son œuvre à Metz, dans l'est de la France, le 24 avril 2023. L'exposition se tiendra du 15 avril 2023 au 11 septembre 2023. (Photo JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)
Un visiteur regarde un tableau intitulé «Portrait de famille» (1912) de la peintre française Suzanne Valadon lors d'une exposition consacrée à son œuvre à Metz, dans l'est de la France, le 24 avril 2023. L'exposition se tiendra du 15 avril 2023 au 11 septembre 2023. (Photo JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)
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Publié le Samedi 29 avril 2023

Suzanne Valadon, modèle devenue peintre, prend sa revanche à Metz

  • Née en 1865, Marie-Clémentine Valadon commence à poser dès ses 15 ans pour des artistes comme Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec ou Pierre Puvis de Chavannes
  • Sans être leur élève, c'est en posant pour eux qu'elle prend ses premières leçons de dessin et de peinture, car sa condition de femme l'empêche de s'inscrire aux Beaux-Arts

METZ, France : Elle a posé pour les plus grands avant de prendre le pinceau et de provoquer son époque avec ses toiles de femmes et même d'hommes nus. Suzanne Valadon (1865-1938) fait l'objet d'une rétrospective au Centre Pompidou Metz.

«Super star» de la Belle époque, comme la qualifie Chiara Parisi, directrice de Pompidou Metz, la peintre était liée au milieu bohème de Montmartre, où elle a côtoyé Picasso, Braque ou le compositeur Erik Satie.

Du 15 avril au 11 septembre 2023, l'exposition «Suzanne Valadon, un monde à soi» redonne ses lettres de noblesse à cette artiste à la destinée unique, passeuse d'un siècle à l'autre, dont l'indépendance vis-à-vis des avant-gardes lui a valu une reconnaissance tardive en histoire de l'art.

Née en 1865, Marie-Clémentine Valadon quitte la Haute-Vienne pour s'installer avec sa mère à Montmartre. Au marché des modèles, place Pigalle, elle commence à poser dès ses 15 ans pour des artistes comme Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec ou Pierre Puvis de Chavannes.

Elle se fait alors appeler Maria avant de devenir Suzanne (en tout elle changera quatre fois de nom). L'exposition rassemble plusieurs œuvres de ces grands peintres qui l'ont représentée, comme le célébrissime «Danse à la ville» (1883) de Renoir ou «La Grosse Maria» (1884) de Toulouse-Lautrec.

- Interdite aux Beaux-Arts -

Sans être leur élève, c'est en posant pour eux qu'elle prend ses premières leçons de dessin et de peinture, car elle est trop pauvre pour entrer à l'académie Julian, une école privée. Sa condition de femme l'empêche de s'inscrire aux Beaux-Arts.

Son amitié avec Edgar Degas, qui lui enseigne la gravure en taille douce, sera un tournant dans sa vie. De 31 ans sa cadette, elle est rapidement admise par le peintre qui la considère comme son égale.

Un ensemble d’œuvres de Valadon, issu de la collection personnelle de Degas, soit une trentaine de gravures et de dessins, est d'ailleurs présenté à Metz.

«C'est rare de rencontrer une artiste aussi géniale du point de vue de la couleur et du dessin», observe Mme Parisi.

L'exposition montre l'importance du noyau familial pour Suzanne Valadon, que ce soit sa mère, son fils, le peintre Maurice Utrillo ou son amant André Utter, représentés dans son «Portrait de famille» (1912).

Avec Utrillo et Utter, ils formeront «un trio infernal» à Montmartre.

En 1909, elle est la première femme dans l'histoire de l'art à peindre le corps d'un homme nu. Son «Adam et Eve» la représente avec son futur mari André Utter, éphèbe de 21 ans son cadet, à l'anatomie cachée sous quelques feuilles de vigne.

D'autres grands nus en extérieur suivront, comme «Le Lancement de filets» (1914), toile monumentale prêtée par le Centre Pompidou Paris.

«Je suis sûre et certaine que le visiteur peut rester longtemps devant un tableau de Suzanne Valadon même s'il n’aime pas la peinture», veut croire Mme Parisi.

 

Centre Pompidou Metz, du 15 avril 2023 au 11 septembre 2023


Kehlani réagit à l'annulation de son concert en raison de sentiments «anti-Israël»

Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
Kehlani, connue pour ses positions pro-palestiniennes, a réagi sur les réseaux sociaux cette semaine à l'annulation de son concert à l'université de Cornell. (Getty Images)
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  • La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël"
  • "Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert

DUBAI : La chanteuse américaine Kehlani s'est exprimée sur les médias sociaux après l'annulation de sa participation au concert annuel de l'université de Cornell en raison de sa position pro-palestinienne.

La semaine dernière, le président de Cornell, Michael Kotlikoff, a annoncé qu'il retirait l'invitation de la chanteuse R&B à se produire lors de l'événement en raison de ce qu'il a qualifié de "sentiments antisémites et anti-Israël".

"Malheureusement, même si ce n'était pas l'intention, le choix de Kehlani comme tête d'affiche de cette année a semé la division et la discorde au Slope Day", a écrit M. Kotlikoff la semaine dernière, en faisant référence au concert.

"Pour cette raison, j'annule l'invitation de Kehlani et je m'attends à ce qu'une nouvelle programmation pour un grand Slope Day 2025 soit annoncée sous peu".

Il poursuit : "Dans les jours qui ont suivi l'annonce de Kehlani, j'ai entendu de graves préoccupations de la part de notre communauté : beaucoup sont en colère, blessés et confus que le Slope Day présente un artiste qui a épousé des sentiments antisémites et anti-israéliens dans ses spectacles, ses vidéos et sur les médias sociaux. Dans notre pays, tout artiste a le droit d'exprimer des opinions haineuses, mais le Slope Day a pour but d'unir notre communauté, et non de la diviser.

Dans une nouvelle vidéo Instagram réagissant à l'annulation, Kehlani a déclaré : "On me demande et on m'appelle à clarifier et à faire une déclaration encore une fois pour la millionième fois, que je ne suis pas antisémite ni antijuive. Je suis contre le génocide, je suis contre les actions du gouvernement israélien, je suis contre l'extermination d'un peuple entier, je suis contre le bombardement d'enfants innocents, d'hommes, de femmes... c'est ce que je suis contre".

Le jeune homme de 30 ans, qui collabore fréquemment avec le groupe Jewish Voice for Peace, a ajouté une légende : "Je sais que vous avez vu que l'université Cornell a annulé mon spectacle, et maintenant il y a des tentatives d'autres annulations qui s'ajoutent à celles que j'ai déjà subies au cours de l'année écoulée. Si vous voulez me priver d'une opportunité, dites-vous que c'est à cause de votre sionisme. n'en faites pas une question antijuive. c'est un jeu joué. tout cela parce que nous voulons que les gens arrêtent de mourir. J'espère que cela vous aidera.


Comment Netflix fait voyager l'humour français d'Astérix et d'Alain Chabat

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
"C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René. (AFP)
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  • Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme
  • Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga

PARIS: "C'est très très important que l'humour voyage": doublée dans près de 40 langues et diffusée dans 190 pays sur Netflix, la série animée du réalisateur français Alain Chabat, tirée d'Astérix, a nécessité "un énorme" travail de traduction, en collaboration avec les éditions Albert René.

Arabe, coréen, croate, hébreu ou encore mandarin... 38 versions seront proposées aux quelque 300 millions d'abonnés de la plateforme, où débarque mercredi "Astérix et Obélix: le combat des chefs", inspiré de l'album éponyme.

Netflix a "fait un super boulot" pour ne "pas perdre l'humour à la traduction" et adapter les calembours et références indissociables de la saga, a assuré à l'AFP Céleste Surugue, le directeur général des Editions Albert René, qui détiennent les droits des albums.

Le géant du streaming, qui n'a pas répondu à l'AFP à ce sujet, s'est notamment appuyé sur les traductions existantes de l’œuvre originale, qui ne manquent pas: avec 120 langues et dialectes au compteur, "Astérix" est la bande dessinée la plus traduite au monde.

"On a travaillé main dans la main, que ce soit sur les noms des personnages (...) certaines phrases célèbres", l'éditeur ayant fait "relire et valider" les scripts avec une société spécialisée partenaire et donné accès à ses traducteurs "quand il y avait des interrogations, des difficultés", selon Céleste Surugue.

En Allemagne, deuxième marché d'Astérix derrière la France et où l'expression "Die spinnen, die Römer!" ("Ils sont fous ces Romains!") est passée dans le langage courant, les lecteurs du "Combat des Chefs" devraient ainsi s'y retrouver.

Fastanfurious 

De même, en anglais, Idéfix s'appelle toujours Dogmatix, comme l'a baptisé la traductrice britannique historique d'Astérix Anthea Bell, tout comme Abraracourcix conserve le nom Vitalstatistix.

Quid des ajouts d'Alain Chabat, connu pour son humour ultra-référencé? Sur "un certain nombre d'endroits", le réalisateur et scénariste "est très fidèle, voire très proche dans les dialogues à ce qu'on a dans l'album" sorti en 1966, souligne Céleste Surugue.

Pour les nouveaux personnages, "des noms fonctionnant dans plein de pays" ont souvent été choisis, comme Metadata, Potus (abréviation de "President of the United States") ou encore Fastanfurious (en référence à la franchise centrée sur les voitures).

Quant aux "références culturelles locales", les traducteurs "ont pris soin d'essayer de trouver des équivalents à chaque fois".

Pour autant, certaines blagues semblent impossibles à transposer, comme une allusion au duo français Omar et Fred (Omar Sy et Fred Testot) impliquant... homard et fraises.

Une "problématique" commune aux albums, relève Céleste Surugue, citant l'exemple des Romains "déplaçant des bornes" dans "Astérix et la Transitalique".

Connu dans le monde entier, avec plus de 400 millions d'exemplaires vendus, Astérix "est particulièrement fort en Europe continentale", et est, en langue anglaise, surtout prisé dans "les pays du Commonwealth" comme l'Afrique du Sud, la Nouvelle-Zélande, l'Australie ou l'Inde, selon M. Surugue.

Son adaptation sur Netflix devrait permettre de le faire découvrir à un public plus large que les films dédiés au cinéma, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses aventures sont généralement cantonnées aux salles d'art et essai, en version originale, d'après M. Surugue.

Succès public en France en 2023 avec 4,6 millions d'entrées, le long-métrage de l'acteur et metteur en scène français Guillaume Canet, "L'empire du milieu", doublé dans "une petite trentaine de langues", avait bénéficié d'une sortie dans plus de 50 pays.


Le prince héritier jordanien célèbre le 31e anniversaire de la princesse Rajwa

Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire (Instagram).
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  • La famille royale partage un nouveau portrait officiel de la princesse.
  • La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière

DUBAI : Le prince héritier de Jordanie, Hussein ben Abdullah, a adressé lundi sur les réseaux sociaux ses meilleurs vœux à son épouse d'origine saoudienne, la princesse Rajwa Al-Hussein, à l'occasion de son 31e anniversaire.

"Joyeux anniversaire Rajwa ! Reconnaissant pour l'amour, la gentillesse et la chaleur que tu apportes dans la vie d'Iman et la mienne", a-t-il écrit, faisant référence à leur petite fille, la Princesse Iman.

La princesse Rajwa a donné naissance à Iman – la première petite-fille du roi Abdallah II de Jordanie et de la reine Rania – en août de l'année dernière.

rajwa
La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire (Instagram).

La famille royale jordanienne a partagé un nouveau portrait officiel de la princesse Rajwa pour célébrer son anniversaire. On la voit porter un ensemble composé d'un haut à col bénitier et d'un pantalon à jambe large de la marque Simkhai, basée à Los Angeles. Elle a accessoirisé son look avec le collier lariat two letters de Joy Jewels, qui reprend les premières lettres arabes des noms du prince héritier et de la princesse Rajwa.