Région Mena: 36% des experts s’attendent à une faible croissance

Un vendeur égyptien montre différents types de poissons aux clients du nouveau marché de la ville de Port-Saïd, au nord-est du Caire, en Égypte, le 5 janvier 2023. (Reuters)
Un vendeur égyptien montre différents types de poissons aux clients du nouveau marché de la ville de Port-Saïd, au nord-est du Caire, en Égypte, le 5 janvier 2023. (Reuters)
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Publié le Mercredi 03 mai 2023

Région Mena: 36% des experts s’attendent à une faible croissance

  • Bien qu’une majorité de personnes (69%) considèrent la récente perturbation du secteur financier comme un épisode isolé plutôt qu’un problème systémique, elles prévoient de nouvelles faillites bancaires cette année
  • Les économistes estiment que l’inflation constitue un problème dans la plupart des pays développés

DUBAÏ: Les experts sont uniformément partagés sur leurs prévisions économiques pour l’avenir proche, en particulier sur les perspectives d’une récession mondiale cette année: 45% des personnes interrogées déclarent que cette option est probable et la même proportion que c’est peu probable, selon le dernier rapport Chief Economists Outlook publié par le Forum économique mondial.
«La dernière édition du rapport met en évidence l’incertitude des développements économiques actuels», explique Saadia Zahidi, directrice générale du forum.
L’édition de mai 2023 du rapport trimestriel comprend certains signes d’un optimisme naissant, mais la perturbation du secteur bancaire cette année a nui aux perspectives mondiales. Près de 80% des experts économiques estiment que les banques centrales doivent trouver un compromis entre la gestion de l’inflation et le maintien de la stabilité du secteur financier. La même proportion d’entre eux pensent que les banques centrales auront du mal à atteindre leurs objectifs en matière d’inflation.
Bien qu’une majorité de personnes (69%) considèrent la récente perturbation du secteur financier comme un épisode isolé plutôt qu’un problème systémique, elles prévoient de nouvelles faillites bancaires cette année.
Depuis la publication de la précédente édition du rapport, au mois de janvier, les prévisions de croissance se sont raffermies, mais elles varient considérablement d’une région à l’autre. L’Asie devrait connaître la reprise la plus importante grâce au rôle clé de la Chine.
En réalité, la grande majorité des économistes en chef s’attendent à une reprise significative cette année en Chine et plus de 90% s’attendent à une croissance au moins modérée en Asie de l’Est, dans le Pacifique ainsi qu’en Asie du Sud.
Les perspectives pour les autres parties du monde sont moins optimistes. 75% des experts économiques s’attendent à une croissance faible ou très faible en Europe, et plus de la moitié s’attendent à une croissance faible en Amérique latine, dans les Caraïbes et en Afrique subsaharienne.
Les prévisions pour la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord sont mitigées. 36% des personnes interrogées s’attendent à une croissance faible, 32% à une croissance forte et 32% à une croissance modérée.
Les perspectives régionales ont été affectées par la décision de l’Opep+ de réduire la production de pétrole, selon le rapport. Cela est dû, en partie, à la révision des prévisions du Fonds monétaire international (FMI) en ce qui concerne le produit intérieur brut en Arabie saoudite, qui prévoit une forte baisse, de 8,7% de croissance en 2022 à 3,1% en 2023.
Bien que les perspectives de croissance aux États-Unis soient plus optimistes depuis janvier, les experts restent partagés sur le potentiel. La moitié des personnes interrogées s’attendent à une croissance modérée ou forte et l’autre moitié à une croissance faible ou très faible.
La hausse du coût de la vie et des taux d’inflation à travers le monde inquiète les économistes depuis un certain temps. Le rapport confirme que cela reste le cas et 76% d’entre eux affirment que le coût de la vie reste élevé dans de nombreux pays.
La crise du coût de la vie est particulièrement aiguë dans certaines économies en développement, en particulier lorsque la dynamique des prix intérieurs est exacerbée par la dépréciation de la monnaie. Au Moyen-Orient et en Asie centrale, par exemple, les prix des denrées alimentaires ont grimpé de 46% entre janvier 2020 et janvier 2023.
Entre-temps, 52% des économistes s’attendent à ce que l’inflation soit élevée dans la région Mena cette année, tandis que 39% prévoient des taux modérés.
Les économistes prévoient également que l’inflation constitue un problème dans la plupart des pays développés. 90% d’entre eux s’attendent à ce que les taux soient élevés ou très élevés cette année en Europe et 68% font cette prévision pour les États-Unis. La Chine est la seule exception: 14% des économistes seulement prédisent une inflation élevée dans ce pays.
La pandémie de Covid-19 a perturbé les chaînes d’approvisionnement dans le monde entier, ce qui a obligé les entreprises et les gouvernements à repenser leurs stratégies et leurs modèles commerciaux. L’immense majorité des experts économiques estiment que les chaînes d’approvisionnement mondiales continueront d’évoluer.
Les changements qu’ils pensent être les plus probables dans le cadre de cette reconfiguration comprennent l’adaptation aux lignes de faille géopolitiques (94%), la priorité donnée à la résilience plutôt qu’à l’efficacité (91%), la diversification des fournisseurs (84%) et une attention accrue portée à la durabilité environnementale (77%).
La Chine, en particulier, devrait être affectée par cette restructuration des chaînes d’approvisionnement. En effet, 69% des spécialistes de l’économie s’attendent à une incidence sensiblement négative sur les perspectives économiques du pays.
Les changements devraient également avoir des effets sur d’autres régions, qui ne seront toutefois pas aussi importants que les répercussions sur la Chine; surtout, ils seront favorables. Selon 31% des économistes, la région Mena, par exemple, devrait bénéficier d’effets plutôt positifs.
«Les marchés du travail s’avèrent résilients pour le moment, mais la croissance reste lente, les tensions mondiales s’aggravent et le coût de la vie demeure élevé dans de nombreux pays», conclut Saadia Zahidi.
«Ces résultats confirment le besoin urgent d’une coordination des politiques mondiales à court terme et d’une coopération à plus long terme autour d’un nouveau cadre de croissance qui intégrera l’inclusion, la durabilité et la résilience dans la politique économique.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.

 


Le décret sur la programmation énergétique de la France, priorité du Premier ministre, assure Lescure

Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, s'exprime lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, chambre basse du Parlement français, à Paris, le 4 novembre 2025. (AFP)
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  • Le ministre de l’Économie et de l’Énergie, Roland Lescure, a affirmé que la nouvelle programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE3) est la priorité du gouvernement et qu’elle sera présentée « très bientôt » après plus de deux ans de retard
  • Ce texte stratégique doit définir la trajectoire énergétique de la France pour les dix prochaines années, combinant relance du nucléaire et développement des énergies renouvelables afin d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050

PARIS: Le décret traçant la stratégie énergétique de la France est en tête des priorités du ministre de l'Energie et de celles du Premier ministre, a affirmé mardi le ministre de l'Economie Roland Lescure, au sujet de ce texte sensible qui déchire la classe politique.

"La programmation pluriannuelle de l'énergie, elle est au sommet de la pile du ministre de l'Energie, elle est aussi au sommet de la pile du Premier ministre" Sébastien Lecornu, a assuré à la presse le ministre de l'Economie et des Finances, également chargé de l'énergie, lors d'un déplacement au salon du nucléaire civil près de Paris.

La programmation énergétique de la France, dite PPE3, qui a déjà plus de deux ans de retard, n'en finit pas de se faire attendre. Mais le ministre tient à rassurer: "on est en train de travailler, j'ai repris le crayon il y a maintenant trois semaines pour faire atterrir tout ça".

"On va rencontrer les parlementaires qui ont beaucoup travaillé là-dessus et on va vous revenir très vite avec une programmation pluriannuelle de l'énergie qui (...) va permettre de lancer les grands projets dont on a tant besoin", a-t-il dit.

Le gouvernement précédent avait promis de publier le décret de la PPE3 d'"ici à la fin de l'été", avant finalement de renoncer.

Le Premier ministre de l'époque François Bayrou, alors sous menace d'une censure du Rassemblement national, avait expliqué début août avoir retardé la publication "pour que soient conduites la concertation et les consultations nécessaires" avec les partis et les groupes parlementaires.

Le texte a donné lieu à des débats enflammés dans la classe politique au printemps entre pronucléaires et partisans des renouvelables, lors de l'examen d'une proposition de loi elle aussi consacrée à la programmation énergétique.

La PPE3 fixe la feuille de route énergétique de la France sur 10 ans pour sortir des énergies fossiles et atteindre la neutralité carbone en 2050 grâce à une relance massive du nucléaire combinée au développement des renouvelables.

Initialement, le gouvernement avait prévu de présenter sa stratégie énergétique dans un projet de loi pour début 2024, avant finalement d'opter pour la voie réglementaire devant la "guerre de religion" qui oppose pro-renouvelables et pro-nucléaire, comme l'avait admis à l'époque le ministère de l'Energie alors dirigé par Roland Lescure lors de son précédent passage à Bercy.

Mais aujourd'hui, "la guerre des religions est terminée", a martelé mardi le ministre. "On a besoin d'engager des grands projets dans le nucléaire, dans l'éolien offshore" et "de continuer sur la dynamique des énergies renouvelables".